Le premier jour des années 2000 fut un échec. Pas la moindre trace du bug annoncé et attendu.

L'excitation d'en découdre avec les années nonante, dans un grand chaos informat

Le premier jour des années 2000 fut un échec. Pas la moindre trace du bug annoncé et attendu.

L’excitation d’en découdre avec les années nonante, dans un grand chaos informatique et apocalyptique, eut raison de nous, nous envoyant pour seul comité d’accueil une tête dans le fion et quelques confettis dans le revers de la veste. Pâle copie de 99, 98 ou 97, le premier janvier de deux triple zéro s’annonçait fichtrement décevant et déjà vu. C’était sans savoir que les années 2000 débarquèrent réellement un an et demi plus tard, un matin de septembre, avec un comité bien plus tragique qu’un mal de crâne et quelques ronds de papier. Deux avions comme signature, un château de carte qui s’effondre, dans lequel on avait placé nos atouts. Bad trip, angoisse, sécurisation, paranoïa, schizophrénie…

En gros, voila comment ont déboulé les années deux milles.

Elles se termineront dix ans plus tard, avec, pour seul avenir radieux, les traders à genoux et un président américain black avec « hope » écrit sur le front. Durant ces 10 années parfois bien sombres, on aura pourtant fichtrement dandiné du cul. Le son était bon et après un retour du rock’n’roll un peu moisi, on aura surtout dansé sur du post-punk, du disco, du krautrock et de l’électro. Le savant mélange d’une époque, le cocktail d’une génération qui recycle plus qu’elle n’invente mais qui, par un talent certain et un putain de shaker dosant les beats à la perfection, nous aura pourtant conquis.
En bon gosse des noughties, on aura donc levé les bras sur du DFA, hurlé sur les savants mix d’Optimo, agité la tête au son de Kompakt ou encore grimacé sur le talent des 2 Many DJ’s devenant, au fil du temps, de moins en moins pertinent. A Berlin, New-York, Bruxelles et Glasgow, les mêmes mômes redécouvraient Liquid Liquid, The Fall ou encore Yello. La France avait, cette fois, de quoi miser dans l’aventure avec un jeu pas trop moche, une paire audacieuse : Joakim musicien et producteur et son jeune label Tigersushi.

A l’image du logo pixellisé, l’épopée Tigersushi aura débuté façon geek, parfaitement dans l’ère du temps, quand Joakim Bouaziz et Charles Hagelsteen montent un site (www.tigersushi.com), consacré à la musique.  Et qui ne cesse de confronter celle d’hier et d’aujourd’hui; comme une vision transversale qui n’a que faire des époques et des chapelles. Le succès du site verra pointer les premières compilations et les premières compilations verront débarquer un label. Tigersushi prend rapidement du muscle grâce au flair de son patron, qui déniche talents obscurs, réelles personnalités et déterre de jolis trésors oubliés comme Cluster ou Max Berlin. Joakim, notre James Murphy du 10e arrondissement, aura également son House Of Jealouse Lover à lui, avec le single Budapest de Poni Hoax, froid et dévastateur, une bombe à retardement qui fera exploser Poni Hoax. En deux albums, la bande à Nicolas Ker acquiert un statut de groupe alcolo-culte et probablement celui de meilleur groupe français des années 2000! Mais Tigersushi, c’est aussi les dingueries de Principles of Geometry (et de beaucoup d’autres) qui mêlent John Carpenter à l’électro warpienne, dans un joyeux trip science-fictionnèsque ou encore l’électro ambitieuse de K.I.M.

Le label fête aujourd’hui ses dix balais, une décennie d’éclectisme ambitieux qui résonne comme la parfaite incarnation de nos années deux milles.

Une époque où l’on suffoquait d’angoisse sous les boules à facettes, la tête remplie d’électro, de beats eighties et de vieux trésors savamment dénichés. Au même moment, de l’autre coté de l’Atlantique, James Murphy et son LCD Soundsystem sortent leur troisième et dernière plaque, la fin d’une renversante trilogie. A Glasgow, Optimo baisse définitivement le rideau des soirées hebdomadaires Optimo (Espacio) au Sub Club. On change de décennie, Tigersushi était de la partie et nous fait cadeau d’une compilation anniversaire. More G.D.M.X, en deux disques savoureux, retrace le parcours de l’écurie de Joakim. K.I.M y reprend Meat is Murder des Smiths et l’on se dit que Tigersushi partage avec la bande à Morrissey une certaine classe, humble et noble à la fois. Nos dix prochaines années seront peut-être meilleures, sans nul doute bien moins variées et dansantes qu’une compile Tigersushi ou qu’un mix d’Optimo…

Tigersushi // More G.D.MX // Tigersushi
http://www.tigersushi.com

23 commentaires

  1. Ouais, ok. Tout ces labels (ou presque) on les défend ici même, donc ok. Je parlais de labels sur le même registre musical.

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