Industrie du disque en berne, secteur en panique, médias perdus dans le généralisme à tout crin, mélomanes épuisés, points de vue critiques et théoriques sur la musique actuelle de plus en plus rares : il se pourrait bien que le monde de la musique aille vraiment très mal. Pourtant, dans ce grand bazar où chacun cherche à inventer un nouveau modèle, un magazine anglais tiens la dragée haute à tous ces questionnements depuis plus de 30 ans, en mettant en perspective les fulgurances musicales d'hier, d'aujourd'hui et de demain. THE WIRE, sous titré Adventures in Modern Music, aujourd'hui référence mondiale de la presse musicale dite expérimentale, n'a jamais été aussi juste et pertinent. Et surtout plus que jamais indispensable.

460x566xCOVER163.jpg.pagespeed.ic.ojLiqcqAr0Avant de raconter l’histoire de ce fanzine de jazz devenu au fil du temps la bible des musiques singulières et prescriptrices, peut-être devrions-nous tordre le cou aux émois parfois emprunts de violence que suscite chez la grande majorité des fans de musique la notion de musique expérimentale. Sans tomber dans de lourdes explications faraudes, commençons simplement par rappeler que la majorité de la musique populaire s’est sans cesse nourrie d’avancées techniques et d’idées de composition, de méthodes, de sonorités ou de liberté de l’avant garde. Des Beatles à Daft Punk par exemple, les influences sont souvent les mêmes, et si des John Cage, des Steve Reich, des Stockhausen, des Pierre Schaeffer ou des Sun Ra ne vous évoquent peut-être pas grand chose, les barrières qu’ils ont fait tomber en leur temps ont façonnées d’une certaine manière la pop que nous écoutons aujourd’hui. Les avancées alors quasi-expérimentales de musiciens comme Coltrane, Zappa, Can ou même Aphex Twin sont même aujourd’hui complètement passées dans la catégorie des musiques très facilement écoutables par le grand public.

Bien entendu, il n’est pas question d’opposer ici musique sérieuse et musique grand public. Le travail de mise en lumière de l’avant garde par The Wire n’a pas pour ambition d’envoyer en haut des charts des Pauline Oliveros, des Luc Ferrari ou des Autechre. L’état des lieux offert par le contenu de ce magazine est à voir comme une encyclopédie en temps réel, qui comblera la soif de découverte de mélomanes justes curieux aussi bien que les spécialistes à la recherche de documents de fond, et entraine également une source d’émulation évidente dans les sphères de création musicale toutes catégories confondues (aujourd’hui The Wire est disponible partout dans le monde, ainsi que sur internet).

Un cas à part

La longévité de ce magazine est d’autant plus impressionnante que ces dernières décennies ont vu la triste fin de nombreux titres qui, dans le genre, n’ont soit jamais dépassé le stade du fanzine (beau ou DIY, comme Octopus ou Revue et Corrigée par exemple), soit mis la clé sous la porte faute de lecteurs (pensée émue pour Vibrations) ou alors, à l’image des Inrockuptibles, ont ouvert leur contenu à des sujets divers de société plus ou moins légers jusqu’à presque complètement s’éloigner de leurs ambitions initiales de découvertes musicales innovantes et périphériques. J’insiste sur ce point car de 1986 à 1995, Les Inrockuptibles étaient vraiment l’équivalent pop (et française) de The Wire, de la mise en page sobre aux articles fouillés, jusqu’à certains héros communs (Björk, Scott Walker, Nick Cave, John Cale, Sonic Youth et j’en passe). Aujourd’hui en revanche, pour vous donner une idée, ce serait plutôt dans les pages de quelques blogs (dont celui malheureusement arrêté de Joseph Ghosn), de Chronic’Art ou The Drone qu’il faudrait chercher un écho français à The Wire.

Cette longévité n’est en outre pas la spécificité principale de The Wire. Si ce doyen des magazines de musiques libres continue d’être la référence mondiale de tous les cinglés de musique, c’est surtout par son contenu, sa mise en page, ses couvertures, ses dossiers, ses chroniques, ses plumes, ses choix, ses paris, ses véritables explorations de défrichage, et peut-être aussi par la relation amour / haine qu’entretiennent avec lui ses lecteurs – ce magazine à part s’est en effet spécialisé dans tellement de domaines au fil du temps que même le plus érudit des esthètes peut se retrouver découragé, chaque mois, face à cette somme immense de science, de connaissance et de plaisir possible. The Wire provoque une envie d’écouter plus de musique qu’une vie entière ne suffirait à satisfaire. Et puis la publicité gratuite offerte par ses détracteurs (magazine snob, prétentieux, illisible, imbitable, élitiste, chiant, intello) aide aussi bien évidement à sa renommée. The Wire joue même de ce statut ultra avant-gardiste pour s’amuser à cultiver ce ton qu’on peut trouver souvent condescendant, ou universitaire, mais qui au fond va très bien avec l’idée qu’il n’est pas question de vulgariser pour toucher le grand public : oui, les journalistes de The Wire font comme si vous étiez aussi connaisseurs qu’eux, et c’est bien appréciable.

Wire Covers 1982-2002

Jazz 80’s

L’histoire commence par la parution en mai 1982 d’un fanzine spécialisé lancé par l’organisateur de spectacle de jazz Anthony Wood et la journaliste Chrissie Murray. Le tirage est irrégulier jusqu’en 1984, quand il deviendra mensuel après avoir changé de maquette – le tout premier des nombreux changements formels qui rythmeront jusqu’à aujourd’hui son évolution éditoriale. Un simple fanzine de jazz contemporain, arrivé pendant ce douloureux moment de flottement « fusion » que sera pour le genre les années 80. Un rien austère, les papiers défendent avant tout la scène jazz actuelle la plus pointue, free et improvisée, malgré des couvertures somme toute aguicheuses jusqu’en 1986 (Steve Lacy, Carla Bley, Archie Shepp, Don Cherry, Sun Ra, Billie Holiday, Miles Davis, The Art Ensemble Of Chicago, Thelonious Monk, etc…), quand leurs chouchous se nomment en fait Derek Bailey, Courtney Pine, Peter et Caspar Brötzmann, Fred Frith ou AMM et qu’ils parlent déjà beaucoup de John Cage, Laurie Anderson, Philipp Glass et autres figures plus ou moins underground de l’avant-garde en général.

Bref, The Wire est un magazine qui essaye déjà de repousser les frontières. Il faut dire que lancer un magazine de jazz début 80, quand beaucoup l’ont déjà enterré, est quelque chose d’assez symptomatique. The Wire croit en un certain type de fusion, disons celui qui retient l’héritage du free jazz, de la musique contemporaine ou des musiques du monde plutôt que celle engendrée par le rock progressif (pour faire très simple). De toutes façons, les années 80 passent assez vite et, en 1991 et quelques changement de logos plus tard, The Wire ouvrira son champs d’exploration clairement en dehors du jazz : le numéro de novembre 91, mettant en couverture la tête de Sid Vicious des Sex Pistols (alors que, sacrilège, Miles Davis lâchait définitivement sa trompette un mois plus tôt) est le premier grand tournant de l’histoire du magazine. Pendant deux ans, il n’y aura plus de musiciens en couverture mais des « grands thèmes » de réflexion sur l’état de la musique actuelle en temps réel, des réflexions malines qui changèrent définitivement le ton spécifiquement jazz de The Wire.
Voici quelques-uns des thèmes annoncés en couverture durant cette époque charnière, des thèmes très parlants encore aujourd’hui : Punk, Fifteen Years On : What Happened, What Didn’t, What Still Could. Music Technology And The Future. Rhythm : How The Beat Goes On. Is Music Dead ? Why The Business Must Be Destroyed, You Are Here ! The Changing Face Of Music Today. We Map It All, From The Centre To The Fringes. All Points East : We Celebrate The Asian Sound Worldwide. From Suns of Arqa To Trilok Gurtu, From Joi To Shonen Knife. The Song & The Dance. Altered States. The Chemistry of Sound. Drug and Dream. Lifestyle, Leisure, Music For Pleasure. Music : The Endless Quest For Truth. Lone Visionaries And Rogue Elements. Marching To The Beat Of A Different Drum. If Music That Matters Has To Pay Its Way, Who Loses ? Is Pop Art Still The Answer To marketing Difficult Ideas ? No Sell Out ! Music and Censorship everywhere, what sounds will they let us hear ? Taking stock of the clampdown. Music and the days of rage, how the world turned upside down and how the beat changed with it. Music In The Realm Of Bodily Desire. Sexual Drive in Rhythm And Melody. Sound As It Arouses and Seduces. Music And The American Dream Revealed. Searching For The United States Of Sound. Frontiers, Freedom And Finding Ourselves. Je n’ai pas traduit tout ça en français parce que ça enlève un truc, et puis c’est assez simple à comprendre non ?

C’est aussi au tout début des années 90 que les nouvelles marottes du journal commencent à montrer le bout de leur nez : du foisonnement radical japonais aux sonorités indiennes, de l’intelligent techno naissante au post-rock naissant lui aussi, du grand mélange mondial à venir, de nouvelles bases de réflexion (et de passion) s’établissent, jusqu’en août 1993, et ce fameux numéro qui fut, pour quelques observateurs français avisés (enfin, moi en tout cas ça m’a marqué après coup), le passage surréaliste d’un magazine à un autre. Explications.

Les Inrockuptibles rêvés ?

460x563xCOVER114.jpg.pagespeed.ic.-U30w1Yv6sQuand le numéro 114 de The Wire sort en août 1993 avec Björk en couverture, affichant au sommaire des gens comme Lydia Lunch, les Riot Grrrl, Moonshake, Steve Reich, le Velvet Underground, Little Annie, ou les chanteuses pop des années 50, on a presque l’impression d’avoir une version anglaise des Inrocks entre les mains. Le magazine français offre d’ailleurs au même moment la fameuse grande interview inaugurale de Björk dans son numéro 48 avec Bowie jeune en couverture, et n’a alors plus qu’un an et demi à vivre dans son incarnation mensuelle avant de devenir l’hebdo que vous connaissez aujourd’hui. Pour beaucoup, The Wire deviendra à ce moment là ce que les Inrocks auraient pu devenir si ils avaient décidé de s’engouffrer, de manière suicidaire certes, dans le défrichage musical qu’ils faisaient alors formidablement (enfin, c’est ce que j’ai personnellement ressenti deux ans après, quand je me suis abonné pour la première fois au magazine). Dès lors en effet, The Wire ne sera définitivement plus un magazine de jazz, redonnera la couverture à des artistes et changera encore et encore de maquette jusqu’à la magnifique refonte graphique en 2001, réalisée par l’agence Non-Format et qui, croyez-le ou nom, rappelle quand même les premiers numéros des Inrockuptibles (oui je sais, je fais une fixette là dessus).
En tout cas, à partir de la couverture avec Björk en 93, le message est clair, The Wire change et des musiciens pas jazz du tout (New Order, Paul Weller, Cocteau Twins, Nick Cave, David Byrne, Massive Attack, Sakamoto, Tricky, Aphex Twin, Sonic Youth, etc) s’affichent désormais en couverture. A partir de 97, The Wire contribue même grandement à l’essor de l’electronica, du illbient, du glitch, du click’n’cuts et du post-rock (les couvertures avec Jim O’Rourke, Photek, Plaid, les labels Viennois, Mouse On Mars, Carl Craig, Panasonic, Autechre, A Guy Called Gerald, Porter Ricks, Chain Reaction, les débuts de Skam, Fat Cat, V/VM, Terre Thaemlitz, Scanner…), de la remise en lumières de figures mythiques marquantes (CAN, Lydia Lunch, John Fahey, Juan Atkins, Staukhausen, Tony Conrad, Iggy Pop, Mark E Smith…), accompagne l’essor du dubstep naissant et « invente » même le concept de « pop hypnagogique », sous la plume de David Keenan.

Le magazine change alors en profondeur, et les rédacteurs en chef aussi. C’est en effet à ce moment que Richard Cook succèdera à Anthony Wood, fondateur du titre, qui sera à son tour rapidement remplacé par Mark Sinker, ancien pigiste et aussi ancien du NME et du Melody Maker (relation évidente de cause à effet), jusqu’aux chaises musicales intempestives (Tony Herrington, Rob Young, Chris Bohn) qui maintiendront le magazine dans un état d’éveil extrême, continuellement sur le qui-vive, observateur minutieux et scrupuleux des coins les plus cachés de l’underground en tout genre et jouira d’une armée de journalistes / collaborateurs de premier choix, dont de prestigieux musiciens, écrivain ou artistes. On pense bien sûr aux plumes de Simon Reynolds, Sasha Frere-Jones, David Toop, Kodwo Eshun, Philip Sherburn, Alan Cummings, David Stubbs, Biba Kopf (le pseudo de Chris Bohn), Peter Shapiro, Alan Licht, Ben Watson mais aussi aux longues interviews et aux fameux blindtests qui laissent le temps aux artistes de s’exprimer (tiens, ça ne vous rappelle pas quelque chose?).
En janvier 1995, The Wire adopte son sous titre actuel, « Adventures In Modern Music », qui remplace les « Jazz, Improvised Music And… » (No.1, mai 82 / No.19, sept 85), « Jazz And New Music Magazine » (No.25, mars 86 / No.87, mai 91), « Music Now And All Ways » (No.88, juin 91 / No.100, juin 92), « Further Into Music » (No.101, juillet 92 / No.113, juillet 93) et le « Music : Access All Areas » (No.116, oct 93 / No.130, dec 94). En 2012, le sous-titre disparaît… pour revenir sous forme de « Adventure in sound and music » écrit en petit au dessus du code barre, et depuis cette année, un petit aphorisme se charge de nous mettre en joie chaque mois, ou pas, ça dépend. Tout cela relève bien entendu de l’anecdote de geek, mais pour moi, c’est dans ce genre de petits détails que les gens de The Wire nous montrent qu’ils restent éveillés et ne font pas les choses par dessus la jambe. On vous a à l’oeil les mecs.

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De 1996 à aujourd’hui

L’avant dernière mutation opérée en 1996 fige plus ou moins la forme du magazine que nous connaissons aujourd’hui. Dès cette époque également, le magazine envoie chaque mois un super CD aux abonnés (et dans le magazine chaque fin d’année, pour tout le monde), le (encore fameux) The Wire Tapper, et, depuis 2003, anime une émission de radio sur Resonance FM à Londres. Et vu que vous aimez les potins et que cet article se doit d’être précis et complet, je voulais vous parler d’une possible autre relation de cause à effet : le dernier changement de logo et de maquette, qui n’a pas bougé depuis, a eu lieu en avril 2001 (No. 206, John Cale en couv), la même année durant laquelle les six membres permanents du magazine ont racheté le titre à leur groupe de presse pour le publier de manière complètement indépendante. Voilà, une info en plus, ça me fait plaisir.

Si vous n’avez jamais feuilleté un The Wire, je vais vous raconter comment ça marche. Déjà, la forme est belle et offre un superbe travail photographique. Et puis elle est rassurante pour les vieux lecteurs, car toujours la même depuis bientôt 20 ans (l’edito, le courrier des lecteurs souvent passionnant, les news, les quelques pages de présentation de groupes dans le vent (Golden Teacher le mois dernier par exemple), quelques pages sur des thèmes choisis (et ces pages de pubs remplies des sorties de disques des labels les plus cools et obscurs du monde), le blind test (Invisible Jukebox) qui sert surtout de prétexte à de longues interviews, le dossier sur un truc important du passé, les rubriques des chroniques (Soundcheck – la selection de A à Z du mois – et les fameux In Brief ou The Column, avec The Boomerang pour les rééditions, et selon matière, les pages Hiphop, Critical Beats, Outer Limits, Size Matters, Dub, Electronica, Jazz & Improv, Avant Rock, Modern Composition, etc…), la pochette de disque fétiche racontée par un artiste (The Inner Sleeve), les chroniques de livres, les compte rendus de concerts, les annonces de concerts, les choses à voir sur écran, sur le net, la dizaine de page de pubs qui se lit comme le magazine – toujours les annonces de labels déments -, L’Epiphanie pour finir (une carte blanche à un musicien), et la toujours belle et traditionnelle publicité pleine page de Soul Jazz en quatrième de couverture (ça aussi c’est fou : dans The Wire, on LIT les publicités!!!)
Evidemment, ces 32 années de défrichage ont permis au magazine d’accumuler un nombre incalculable de textes, de témoignages, d’interviews, de critiques et mises en perspectives qui leur permettent aujourd’hui de pouvoir enrichir de manière exceptionnelle les rétrospectives qu’ils proposent dans la version papier, mais aussi sur leur site internet, depuis peu complet (l’intégralité des magazine y est maintenant disponible, ainsi que de nombreux goodies).

Une mémoire vive

346coverLe flot perpétuel d’informations actuel nécessite plus que jamais des guides, des trieurs, des spécialistes. Ce travail de fourmi est aujourd’hui si cloisonné qu’il est souvent impossible de garder trace (si ce n’est dans sa mémoire, notre meilleure amie) une fois l’ordinateur éteint. The Wire, dans sa version papier, est ainsi quelque chose de très précieux. Un mois ne suffisant souvent pas à sa lecture (ou à sa digestion), il est là en gardien du temple de la création musicale qui va toujours plus loin. Savoir qu’il existe rassure énormément.

Malgré tout, le fatigant « rock-pop-electro-hiphop-reggae » qui définie aujourd’hui la « musique actuelle », malgré sa vacuité toute institutionnelle, est le point de départ de tous les textes de The Wire. En comparaison, si Pitchfork a tendance à parler du maximum de groupes sans trop faire le tri avec un fond de culture MTV qui le fait souvent déraper vers le trop lisse ou l’insipide, The Wire fait au contraire le tri, une véritable sélection subjective et cherche systématiquement un sens avec l’époque, des liens avec les marges, et intègre ses choix dans une histoire plus globale de la musique. Au contraire de Pitchfork encore, The Wire ne distribue pas de note, mais sait reconnaître l’intérêt d’un disque sans a priori. J’insiste sur ce point car, si on lit effectivement beaucoup d’articles et de chroniques de musique bruitiste, improvisée, harsh noise, proto doom, industrielle, contemporaine, concrète ou acousmatique (au passage les disques qu’on achète chez Boomkat sur le net), les couvertures des ces 20 dernières années ont surtout montré, après coup, qu’ils avaient parié avec succès sur beaucoup de futurs stars « pop » de demain, et, par exemple, dans son TOP 50 des meilleurs albums de 2013, on trouve Julia Holter, Kanye West, Lana Del Rey, The Knife mais aussi Sleaford Mods, Atom TM, Tim Hecker, Oneohtrix Point Never, DJ Rashad, Addsion Groove, Autechre ou Matana Roberts. De sacrés grands écarts de styles et une louable intelligence de jugement : The Wire ne vous veut que du bien, n’ayez pas peur.

D’ailleurs vous connaissez très bien de nombreux groupes plutôt mainstream dans leur genre qui ont fait les couvertures ces dernières années. On parie ? Bon, alors… au pif : Björk, Massive Attack, Tricky, Aphex Twin, Natasha Atlas, Tortoise, Coldcut, Andrew Weatherall, Stereolab, A Guy Called Gerald, Photek, Portishead, DJ Shadow, Radiohead, Asian Dub Foundation, LCD Soundsystem, Jamie Lidell, Boards Of Canada, PJ Harvey, Anthony & The Johnsons, Flying Lotus, The Ex, St Vincent. Franchement, est-ce que cette liste est « intello-chiante-élitiste-prétentieuse » ? Franchement ? On va terminer avec ça, et je vous embrasse. Bisous.

http://www.thewire.co.uk/

Texte initialement publié dans le fascicule du Temps Machine (sept-oct 2014)

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