Impossible de parler des liens entre la musique sans penser à la Fête de l’Humanité, festival initié par le journal du même nom et qui fêtait ses 90 ans en 2020. Ce qui en fait un des plus anciens festivals existants et encore actifs à ce jour, le paradoxe étant qu’il aura survécu au communisme en voie d’extinction dans les urnes. Voici quelques clichés de cette époque révolue où la musique engagée, comme Georges, ça marchait.

Initialement créé pour combler des problèmes financiers en 1930 et réprimé par le gouvernement de l’époque, la Fête de l’Huma a toujours été un reflet des différentes luttes émancipatrices à travers le monde. Solidarité internationale, environnement, mouvements sociaux, fraternité, partage, culture, travail ; les thématiques sont nombreuses pour qualifier ce que représente ce festival, et les personnalités à y être passées, autant musicales que politiques, sont les témoins d’un véritable engagement pour ce rassemblement éphémère aux dimensions multiples et internationales. Et d’un engouement également de la part des spectateurs, avec un record de participation en 2018 avec près de 800 000 visiteurs, soit six fois plus que les Eurockéennes de Belfort.

Mêlant aussi bien musique que débats, rencontres et conférences, pintes de bière et alcools locaux, il est devenu au fil des années un rendez-vous incontournable dans le paysage culturel et politique en France, avec un billet d’entrée à un prix toujours accessible. De Johnny Hallyday aux Pink Floyd en passant par Manu Chao et The Who, mais aussi avec des concerts contre la guerre du Vietnam et de solidarité envers le peuple palestinien, sans oublier les nombreux stands politiques et rencontres en tous genres : la Fête de l’Humanité (avec un grand H) porte bien son nom et le prouve chaque année.

Installé à la Courneuve, le festival changera de localisation en 2022 – du 9 au 11 septembre prochain –  pour un nouvel envol dans l’Essonne, sur la Base 217 de Plessis-Pâté, une ancienne base aérienne qui accueillait autrefois les essais du Concorde. L’occasion de revenir sur certains moments forts du festival, en images, et qui mêlent ce qui fait la particularité de ce festival : à savoir, justement, le lien entre la musique et la politique.

Crédit photo : Fête de l’Humanité

L’histoire de la photo : Chuck Berry de dos face à la foule, et surtout face à une banderole au message équivoque : « Pas de victoire du programme commun sans un puissant parti politique. »

Crédit photo : Fête de l’Humanité


L’histoire de la photo :
Johnny Hallyday, politiquement plutôt à droite, serrant la main de Georges Marchais, alors secrétaire général du PCF, avant de monter sur la grande scène.

Crédit photo : Fête de l’Humanité


L’histoire de la photo :
Angela Davis, figure du mouvement Noir américain, débarque en 1973 à Paris en portant fièrement un autocollant « Fais comme moi, adhère au Parti communiste ».

Crédit photo : Fête de l’Humanité


L’histoire de la photo :
La même Angela Davis serrant la pogne du même Marchais le 15 septembre 1991, l’année de la mort d’un autre Davis, Miles. Pour information, le même Marchais se fera enterrer six ans plus tard au son de « Bitches Brew ».

L’édition 2023, c’est à la Base 217 de Plessis-Pâté en Essonne, du 9 au 11 septembre 2022
La billetterie c’est par ici.

 

5 commentaires

Répondre à couinne et suce ton batonnet Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

partages