Un nom à double sens, du cuir, un look rétro assumé et une hargne qui transpire par tous les pores, Sextile c’est du sexe pour les oreilles qui rentre à grands coups de massue.

Chaque année depuis 2013, Angers accueille le festival LEVITATION, né à Austin sous le nom de Austin Psych Fest. Cet événement de rentrée, c’est surtout le bon moment pour revoir tous ses groupes préférés réunis dans un énorme théâtre et y croiser quelques copains sous LSD. Parmi les groupes présents cette année, Sextile, un trio de Los Angeles, fut certainement l’une des révélations de l’édition. Le set m’a directement balancé dans une sorte de transe frénétique avant même d’avoir fini ma première bière.

Alors « Sextile » ça veut dire quoi ?

Prise de passion pour ce mystérieux groupe dès les premières écoutes de leurs albums, je me décide à chercher sur Google  : « Sextile : Ancien sixième mois du calendrier républicain romain, remplacé par août sous l’empereur Auguste. »C’est marrant parce que quand on les voit on retient surtout le mot “sex” et on se dit que c’est un jeu de mot plutôt adéquat. Les trois membres présents sur scène, au look Emo du début des années 2000, mèche sur le côté, collier de chien et regards charbon sont sexy comme le fromage fondu qui coule sur ta patate en début d’hiver, après 6 mois de canicule sur le bitume parisien. Autant dire qu’après une période relative d’abstinence, ils ont fait l’effet d’un revival des boys band qui hanteraient nos nuits de collégienne. 

Ce groupe fondé en 2015 par Mélissa Scaduto et Brady Keehn dégage la même énergie brute que le punk des années 70. Si on ferme les yeux en écoutant leur dernier EP “3” sorti le 14 septembre, on imagine la quête héroïque de trois forcenés progressant d’un pas militaire à travers des jungles dangereuses ou des déserts hallucinogènes.

Sur scène, ce sont deux musiciennes ultra badass, l’une à la guitare, l’autre à la batterie, et au chant Brandy, ce jeune twinks à la Sid Vicious qui part en transe et saute partout. Il finit par faire l’hélicoptère avec son micro jusqu’à ce qu’il se casse à moitié, contraignant son groupe à finir le concert sur un FUZZZZZZZZZ géant. On s’en fout, c’est rock’n’roll. Ils nous en mettent plein la gueule surtout quand les deux meufs se retrouvent face à face pour un duo de batterie effréné. Lorsqu’ils se taisent, le réveil est brutal. Quant à moi, survoltée, j’aimerais hurler pour un rappel mais personne ne fait ça ici, alors tant pis.

(C) Ola Terreur

Après le concert, je les retrouve au merch pour m’acheter le t-shirt qui me sert de seconde peau depuis une semaine. “Salut, merci pour le show ! J’ai du mal à redescendre…Brady, quasi aphone dans sa langue natale : “Oh cool si ça t’a plu ! Nous aussi on a eu chaud. Dis, tant que t’es là, tu sais où on peut trouver de la weed ici ? C’est fou on est à un festival de psyché et personne ne fume…

Le prochain passage en France est attendu avec impatience… un peu comme les réponses aux questions que je leur ai adressé par mail.

3 by Sextile

6 commentaires

  1. En lisant ton article, j’ai l’impression d’avoir vécu ce que tu racontes sensiblement! Sauf que je n’ai pas le T-shirt, merde…
    Bravo/Merci

Répondre à alison not mollah yet Annuler la réponse

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