Demander à un artiste de se définir en 8 morceaux et de tapoter dans la foulée une représentation de soi sur un clavier à touches sans vie est un exercice de style pour le moins d

Demander à un artiste de se définir en 8 morceaux et de tapoter dans la foulée une représentation de soi sur un clavier à touches sans vie est un exercice de style pour le moins difficile. Pour ne pas dire une mission impossible. Aujourd’hui The Finkielkrauts, un quintet postmoderne, composé de cinq membres (guitares, basse, batterie, chant, synthé), plus ou moins dispersés (Lille,Tours, Annecy, Vendôme, Santiago du Chili). Anarchy in the yukulélé, Punk’n’Roll (mais vraiment) et mélodies qui décrochent le cerveau et très prochainement la timbale au programme de ce nouveau Self-portrait.

« Pourquoi et comment choisit-on de former un groupe ? Si chaque groupe possède sa propre histoire, ses anecdotes, ou ses motivations, chacun d’entre eux a aussi en commun un beau bordel qui l’amène souvent à une dissolution rapide avant même la composition du premier morceau. L’euphorie et l’enthousiasme de départ, impulsant la création d’un projet, sont souvent freinés par les approximations créatives propres à chaque jeune groupe qui peine à trouver son identité et son style. A moins de monter un groupe de chant grégorien a capella du dimanche à la campagne, il faut du matériel, des instruments, un lieu pour répéter, des moyens, des idées… Bref, l’entreprise d’un groupe est souvent un sacré casse tête !

Ces quelques soucis ne nous sont pas étrangers : nous les avons connus dans nos précédents groupes, et plus particulièrement dans l’un d’eux, For Silence, au sein duquel nous avions mis beaucoup d’ambition. Visiblement trop, puisque que ce projet à tendance expérimentale peut se vanter, en 7 mois d’existence, de n’avoir réussi à composer aucun morceau entier. Piètre bilan, mais cette expérience nous aura notamment appris que nous étions peut être encore un peu jeunes pour nous prendre autant la tête et surtout qu’il ne faut pas jouer au dessus de ses capacités. Mais ce groupe n’a pas dit son dernier mot pour autant, et pour une fois que nous avions trouvé un nom qui nous convenait, nous ne pourrons que lui donner une seconde chance dans le futur !

Car, pour beaucoup de formations justement, le summum de la torture intellectuelle réside souvent dans la recherche d’un nom. Acte délicat que de choisir de manière définitive un patronyme censé représenter son groupe. Ou l’inverse ! Dans notre cas, le nom, volontairement idiot et trouvé à une heure tardive avec un taux d’alcoolémie pas vraiment raisonnable, était censé représenter le résultat d’une semaine de sessions entre amis pendant les vacances d’été. Dernièrement, nous sommes tombés sur un article de magazine portant sur le dernier livre, fraîchement sorti, d’Alain Finkielkraut : on y apprend que ce dernier revient tout juste d’une maladie qui l’a tenu en retrait du monde médiatique pendant un an. Coïncidence amusante, à l’heure où le groupe fête justement son premier anniversaire. Finkiekraut et The Finkielkrauts vont désormais devoir cohabiter (pas au même niveau heureusement) ! A l’heure actuelle, la moitié d’entre nous dans le groupe ne sait toujours pas exactement qui est ce monsieur…

Et la musique dans tout ça ? Il est clair que nous aimons les années 80 et ses productions obscures (mais également sa synthpop kitsch et sautillante) tout comme le punk, le krautrock, la pop, le shoegaze, le drone, le reggaeton, David Guetta…bref un peu tout et n’importe quoi ! Et adeptes de la composition (forcée) de morceaux la journée pour des concerts le soir, il nous est difficile dans ce contexte de faire des choses très logiques et de résumer le fond de nos productions qui nous échappent la plupart du temps… On peut toutefois se risquer à dire que ça ressemblerait à « du Joy Division avec la joie de vivre de Patrick Sébastien », meilleure définition que l’on ait entendue jusqu’à ce jour. »

La playlist des Finkielkrauts

Cocteau Twins – The Hollow Men

L’album Garlands nous a énormément marqué et c’est une de nos grosses influences. L’utilisation qui est faite de chaque instrument est fascinante, tant dans la technique que dans ce son hypnotique et unique qu’ils n’ont jamais retrouvé après ce premier essai. La réverbération constante produite par la guitare en retrait et la profondeur de la basse, jouant fréquemment en accords, offre un spectacle envoûtant, à la fois onirique et oppressant. Nous bossons depuis quelques temps sur une reprise un peu électro  d’un morceau de cet album, que nous essaierons peut être de jouer en concert si le résultat nous satisfait.

Phospho – Out of the box.

Ce morceau et tout le reste de l’album tourne dans presque toutes nos soirées depuis un an. Ce titre est très accrocheur de par sa progression tout le long l’emmenant vers des côtés plus sombres, mais toujours dansants. Et on trouve ça marrant de faire danser les gens là-dessus, pour ensuite leur révéler qu’ils sont de Niort. Qui plus est, c’est une rencontre que nous avons faite lors du festival MUSICAM. On se sent assez proche d’eux artistiquement et humainement. Rythmiquement ils sont bluffant , on a plein de leçons à apprendre de leur disque. Et puis leur chanteur fait autant le cinglé sur scène que le notre. On espère rejouer avec eux cette année.

Stereopathetic – Average Joe

Super morceau d’un jeune trio de Tours qui commence à monter dans le paysage local. Ce sont des gens que nous apprécions beaucoup, ils nous arrivent souvent de croiser leur route lors de concerts. Il y’a chez eux un réel potentiel dans leurs influences, leur approche créative et l’énergie qu’il dégage, à l’image de ce titre qui dans sa spontanéité combine vraiment tout ce qu’on aime : riff puissant, efficacité, voix sexy et morgue adolescente !

At The Drive-In – Cosmonaut

Ce groupe est un peu notre génération punk à nous, notre adolescence aussi, voire les deux leaders Chicanos à grosses touffes se démener comme si on allait leur couper le jus la seconde d’après, pendant qu’au même moment nous mettions feu à notre hamster… L’inspiration et l’intensité sont tout simplement démentes tout au long de l’album, tous les groupes voudraient être capable de sortir ce mélange de violence phénoménale et de subtilité rendant leur musique en aucun cas étiquetable. Un disque anticonformiste.

The Cure – The Kiss (par Clément, Basse)

La découverte de ce morceau représente personnellement ma plus grosse claque musicale ! Le long climax permanent formé par le mur de guitares torturées et la puissance agressive du chant est un des instants musical les plus impressionnants que je connaisse. Si aujourd’hui la « trilogie froide » des Cure a ma préférence ce morceau gardera toujours une saveur particulière à mes yeux…

Pavement – In the Mouth a Desert (par David, Chant)

Sans doute le meilleur morceau du premier album de Pavement. Je l’écoutais en boucle au moment ou nous avons enregistré nos premiers morceaux, ce qui en fait une grosse influence pour la posture, l’esprit général du groupe. La combinaison entre facture lo-fi et pop décomplexée est si parfaite qu’un rédacteur des Cahiers du Cinéma pourrait s’y retrouver à merveille avec un punk à chiens de Châtelet-Les-Halles. Par ailleurs, on ne peut que se sentir solidaire de leur côté boutonneux et T-shirt Décathlon dégueulasse !

The Smashing Pumpkins – Soma (par Antoine, Synthé)

Ma grande difficulté a été de choisir un morceau de ce groupe : « Siva », « Geek USA », « Mayonnaise », « Aeroplane Flies High »… la liste est longue des morceaux magnifique ! Et puis il y en a une en plein milieu de l’album Siamese Dream qui ressort comme étant une synthèse de l’ambiance, de la puissance, et de la fragilité des autres morceaux : « Soma ». C’est aussi une perle de studio, avec une quarantaine de pistes de guitares sur toute la longueur de ce – long – morceau. Une très grande réussite, qui fais que si je devais garder un seul titre de toute ma discographie ce serait celui, et maintenant, sans aucune hésitation !

Slowdive – Souvlaki Space Station (par Julien, Guitare)

L’album Souvlaki fut un choc tant au niveau du son que des émotions transmises. L’atmosphère que dégage l’album  envahit tout l’espace, celui de la pièce, comme celui de notre corps. Ce morceau me rappelle les fins de fêtes, quand tout le monde est parti, et que nous en profitons pour passer les morceaux les plus mélancoliques juste parce qu’on en ressent chacun le besoin , comme un acte d’échappatoire avant de retourner au commun des mortels le jour levé. Ces moments nous ont tous permis de tisser des liens d’amitié forts. La musique est aussi parfois juste plus efficace que les mots.

J’en sors encore complètement déboussolé à chaque nouvelle écoute. Ce disque peut véritablement bouleverser une journée comme les autres. Je suis incapable de porter mon attention sur autre chose lorsque que cette masse sonore pénètre mes oreilles, c’est pour ça que j’écoute cet album tout le temps !

29 commentaires

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