L'incroyable vérité du freak solitaire reconverti gourou pour les masses a longtemps tenu à peu de choses. A un paradoxe surtout : la volonté d’une musique qui, d’album en album, s’est volontairement voulu régressive et qui, d’année en année, a su convertir toujours plus de fidèles. Avec son quatrième album à paraître, « My God is blue », Tellier provoque l’ultime schisme pop avec à l’horizon l’humour sans la violence. Entre dorures et imposture, y’a désormais comme un malaise en fa dièse.

Le problème des copinages de maisons de disque et des amitiés sélectives, c’est qu’on en arrive parfois à ne plus distinguer le génie de l’arnaque, le bon grain de l’ivraie, le vrai du faux, un bon disque de Sébastien Tellier d’un autre plus dispensable. Prenez le premier disque de Discodeine, c’était peu ou prou il y a un an; mais qui s’en souvient ? Souvenez-vous quand même, faites un effort. La couverture médiatique était intense et dithyrambique, les critiques élogieuses et la presse unanime ; pour peu on eut écouté leur album éponyme comme une digne relève à LCD Soundsystem et au clubbing première classe qu’on pensait avoir quitté avec la fin des années 2000. Tout le monde ou presque était tombé dans le panneau, la faute à une poignée de titres prometteurs mais aussi à une réputation qui avait su placer Pilooski et Pentile sur la ligne d’arrivée sans même avoir disputé la moindre course. Aussi sympathique soit le duo – après tout les deux n’ont jamais fait le salut nazi et le Synchronize avec Jarvis n’a pas creusé le trou de la couche d’ozone – et aussi respectable soit leur label DIRTY, leur musique était directement tombée dans la nasse de l’éphémère au point qu’on peut raisonnablement se demander quel détraqué social peut encore, un an après ce battage sur les rotatives, écouter sans pouffer ce disque sans chansons.

Arrivé à ce stade de la lecture et porté par un espoir qui confine hélas à la naïveté, vous aurez compris que la destinée de « My God is blue » s’écrit sur la même ligne de partition avec un climax aussi fulgurant qu’il sera temporaire. Non pas que je veuille ici brûler ce qui jadis semblait être LA grande promesse de l’hexagone. Encore moins me reconvertir en pourfendeur d’un Tellier qui, de « L’incroyable Vérité » à « Politics » en passant par la B.O. de « Narco » a su graver dans le marbre des blisters en plastique tout ce qu’une génération – la mienne – avait trop longtemps attendu pour ne pas saisir ici l’occasion de taper des mains en silence, bien content d’avoir trouvé dans ce personnage décadent l’un de ces rares héros dont on pensait alors être le seul adorateur. Et puis La ritournelle passa par là, ce fut pour ainsi dire grandiose. Et puis vint le disque « Sessions », un étrange album de reprises acoustiques de Sébastien par Tellier qui confirma que le destin du barbu s’écrirait à la marge. « J’ai écrit ce disque [« Sessions »] en ayant l’impression d’être sur un radeau, juste à coté d’une baleine qui cracherait de l’eau (…) maintenant j’aimerais écrire un disque instrumental sur les ZEP parisiennes, quelque chose qui serait une ode aux HLM défavorisés avec des accents planants, très proche du Pink Floyd des années 70[1] ». C’était la fin des années 2000 et le sacre du printemps, Tellier était en passe de monter sur la première marche du podium. Peu importe que « Sexuality » ait fait grincer des dents pour sa production putassière et que cette légitime envie de séduire à l’international ait pris le pas sur l’innocence des premiers jours, le poulain de Record Makers s’imposait lentement dans les esprits, de son rôle de paraplégique déjanté dans le Steak d’Eric et Ramzy à son entrée fracassante à l’Eurovision sur une voiture de golf avec des femmes à barbe en guise de choristes. Premier bémol : la mainstreaminization du bonhomme ne convainc pas le jury, Tellier finit le concours en 19ième position. On commence à réécouter les premiers disques avec nostalgie. En attendant qu’ils passent un jour sur la radio du même nom.

La folie du roi George

Changement de décennie, le fou est devenu roi. Après avoir traité de la famille (« L’incroyable vérité »), du politique (« Politics ») et de la joie des coïts avec des hommes masqués (« Sexuality »), Sébastien Tellier se décide aujourd’hui à chanter l’un des derniers thèmes universels qui lui permettrait d’être (re)connu jusque dans l’Oregon: la religion. L’exercice est ambitieux, conforme au chemin de Damas que le barbu a décidé d’emprunter depuis quelques années tel un Saint-Paul muni d’une flasque à Whisky. Evoquer le premier apôtre de Jésus pour décrire le virage musical de Tellier n’est pas anodin, pas plus que la mention du chemin de Damas qui – on le rappelle – désigne un parcours provoquant un changement radical d’attitude chez celui qui le vit. Les deux minutes et 49 secondes que dure le premier single Pepito bleu sont bien suffisantes pour comprendre que le gourou ratisse désormais large, voire qu’il rase son public gratis alors que sa barbe poivre et sel n’en finit plus de pousser. A tel point que notre icône d’hier ressemble aujourd’hui davantage à Jean-Pierre Dupire – le patron foufou des poêles à bois Invicta – qu’à Robert Wyatt. La dernière illumination du Tellier, on l’aura compris, a donc à voir avec Dieu, le son des caisses enregistreuses – et ce n’est pas qu’un clin d’œil au Money du Floyd – et les mélodies qui tiennent sur quatre notes et gonflées de mesure en mesure par des couches de chœurs et de violons qui ne sont qu’un maigre écho aux trouvailles bricolées entre deux bitures. Si on ne l’avait pas encore écouté, on pourrait encore arriver à trouver à « My god is blue » des vertus bénéfiques. Mais croire ce n’est pas que voir, c’est aussi entendre. Deuxième bémol.

My god is blue but my Taylor is rich

A l’entame de ce troisième paragraphe, le lecteur espère peut-être encore une rédemption chez l’auteur de ces lignes, un miracle tel qu’il en existe des centaines dans la religion chrétienne. A ces fans intégristes de la première heure – dont l’auteur fait aussi parti, le même auteur conseille d’arrêter les prières et les suppliques. Le nouveau Tellier s’est tué sur la croix, ses nouveaux apôtres se nomment Mr Flash[2] ou Raël et tous les vieux journalistes ayant raté le raz de marée des trois premiers albums sont maintenant prêts à boire la tasse avec ce qui s’annonce, après le délire mongoloïde de Katerine en 2011, comme l’une des plus mauvaises blagues de la musique française cuvée 2012. Pire blague parce que sans chute, « My God is blue » est un album d’une extrême fainéantise où Pepito Bleu, non content d’être un condensé indigeste des Corons de Pierre Bachelet du Lux Aetarna de William Sheller, parvient encore à être l’un des meilleurs morceaux de cet album opportuniste où les suites d’accords se succèdent sans jamais parvenir à émouvoir. Un disque de chirurgie plastique semi baroque semi barrique où se croisent en vrac pompages éhontés au Pink Floyd de « More » et « Pompeii », pop poutinesque perdue dans un bordel de Russie et poudre de coiffes versaillaises troquées contre un bol de coke. Dégoulinant de second degré mais pétri d’une ambition démodée type Los Angeles + bronzage = succès, un disque à vous en faire perdre littéralement la foi où Tellier réussit l’exploit d’aligner douze chansons chantées en yaourt dans un franco-anglais sentimental comme on en entendait jadis dans les centres d’hébergement de feu Sangatte. Du Eros Ramazzoti qui chanterait avec des cailloux plein la bouche. Ni plus, ni moins. De ce « My god is blue », restent dieu merci trois chansons[3] qui surnagent au dessus du naufrage, trois petites bougies qui permettent encore de croire à une reconversion, un retour au réel ou pourquoi pas une cure de désintoxication.
Il est des carrières qui inspirent des plaisirs paradoxaux. A voir la lente ascension de Sébastien Tellier dans les charts et ses rapides travestissements en icône du mainstream, on est tour à tour heureux et peiné, pleinement satisfait et logiquement déçu. La pop music étant ainsi faite qu’un succès s’accompagne toujours de sacrifices, la carrière de Tellier est comme pour tant d’autres à l’image de ces salariés des buildings qui, après s’être mille fois usé les mollets à monter les marches vers le sommet, décident un jour de sauter par la fenêtre sans raison. C’est ce qu’on appelle un suicide commercial, le plus grand paradoxe entre le temps passé à souffrir en silence et la violence, rapide et sourde, d’un corps qui chute sur le bitume. Album de divertissement, à la fois grandiloquent à l’extrême et rythmé par les sirènes d’alarme, « My God is blue » n’est finalement rien d’autre que ça. Une image d’Epinal terriblement anachronique avec des pompiers tentant d’éteindre un Colisée en feu. Du haut de sa tour d’ivoire, le petit prince se lamente en faisant tressauter les grelots d’antan, répétant à l’envi la seule phrase qui valle encore prophétie : quand de ses propres blagues se gausse le roi fainéant, toujours ses sujets pensent que le diverti se ment.

Sébastien Tellier // My God is blue // Record Makers (sortie le 23 avril)
http://www.myspace.com/sebastientellier


[1] Propos rapporté d’une première rencontre en 2007, à l’occasion de la sortie de « Sessions ».

[2] Aka Gilles Bousquet. Producteur du nouvel album de Tellier et précédemment de ceux de Mos Def, TTC ou Teki Latex. Autant dire qu’il vaut mieux sortir couvert.

[3] Je vous laisserai les retrouver à la sortie du disque. Après tout ce papier n’est pas tant une chronique qu’un cri d’alerte poussé avant que tous les haut-parleurs ne se braquent d’ici quelques semaines sur le très médiatique personnage.

32 commentaires

  1. Pépito Blue m’évoque très précisément l’image d’un ami qui au terme d’une soirée plutôt sympa aurait chié dans la cuisine avant de revenir sagement s’asseoir à table.

  2. Quand on pense que certains le comparent à Gainsbourg, c’est marrant. Pepito Bleu (tant la musique que la vidéo), quelle grosse marrade, merci !

  3. On penserait presque que Chabal se soit converti dans la musique pop quand écoute ça, d’ailleurs il sème fortement le doute.

  4. ‘Mais croire ce n’est pas que voir, c’est aussi entendre’ aussi vrai que cette phrase de référence biblique te sied bien.

  5. Merci pour avoir donné le ton de la contre-campagne.
    Je n’ai pas encore écouté ce nouvel album, mais à vrai dire, dès « Politics », l’affaire était entendue.
    Le problème avec Tellier, qui est au demeurant un charmant garçon, drôle et affable, c’est qu’il n’a jamais eu que des fulgurances (La Ritournelle, Divine, L’amour et la violence, ce genre). Les journalistes ont pris ça pour du génie, ce qui arrangeait tout le monde.
    « Pépito bleu » est un excellent teaser : ce n’est pas qu’il se foute de notre gueule (trop gentil pour ça) qui pose problème, mais qu’il croit vraiment que la sauce/daube puisse prendre.
    A l’époque de « Sexuality », j’avais également pointé la dérive vers un délire synthétoc, personne ne semblait entendre. Une fois encore, les médias vont s’emparer de la bête, d’ailleurs, Thomas VDB, dans son émission de la saturday night sur France 2 (hier soir), a fait un focus sur « Sébastien Tellier, cet ami qui vous veut du bien ». Lol. Pas d’inquiétude pour Tellier, son disque va vendre. Achètera-t-il vraiment un terrain en France pour y construire son Alliance Bleue, ou finira-t-il taxé à 75% de son Bordeaux millésimé et donc coké dans une villa de L.A ? Mystère !
    Une dernière chose. Lu dans le magazine Tsugi : « Il faut tenter d’inventer le futur de la musique (…) Le monde nous réclame de faire quelque chose de neuf ! »
    Well, si c’est ça le futur de la musique, un n-ième trip régressif vers les 80’s et les 70’s… alors no future for me.

  6. Certes, le comparer à Gainsbourg est d’une part malvenue (Tellier n’a pas encore rejoint le fumeur de Havanes), d’autre part c’est un cadeau empoisonné – c’est comme dire d’un jeune footeux rebeu qu’il est le nouveau Zidane. Autant lui tirer une balle dans le pied tout de suite (remember Camel Meriem).
    Mais Gainsbourg a aussi fait des grosses panouilles et autres merdouilles, la meilleure étant : L’ami caouette !
    C’est pourquoi il faut juste espérer, si l’album est si pourri que ça (je ne l’ai pas encore écouté, mais il en prend le chemin à l’écoute de Pepito Blue), que Tellier, après un trip gourou toc, revienne à quelque chose de plus sain. Et franchement d’une autre qualité.

  7. La musique, les interviews, l’esthétique, tout est incroyable dans cet album. Enfin c’est riche, plein d’images viennent à l’esprit.

  8. Je vous trouve globalement assez dur. Perso je n’ai aps encore écouté My God is Blue et c’est vrai que son concept fait un peu peur (surtout qu’on sait que Tellier est un bon parleur). Mais j’ai aimé Sexuality. Et pas seulement pour L’Amour et la Violence. Non, tout Sexuality. Et je suis curieux d’écouter ce disque en tant qu’album. Musicalement.

    A+ donc, peut-être, dans ces parages !

    Sylvain
    http://www.parlhot.com

  9. Bizarrement,le peu que j’ai pu écouter de cet album se situe dans une logique de foutage de gueule que Tellier a toujours eue.
    Musicalement,ça ne me parle pas mais en tant que concept d’une musique désincarnée,vidée de toute substance,il y a ici une certaine réussite
    Tellier a pris des instruments contemporains et les a fait jouer dans une espèce de vide universel(comme la daube qui passe sur les FM pour ados),une sorte de « bruit de fond cosmique »,une compote gluante facile à digérer

  10. Bester , Jaime beaucoup vos papiers, et n’ayant pas écouté l’album je vous accorderai le bénéfice du doute. Mais jai de sérieux doute sur la capacité du gaillard à plier sa musique pour satisfaire aux formats qui lui assureraient des succès toujours plus larges.
    Je ne pense pas qu’Invicta ou discodeine puissent faire valoir comparaison tant ceux ci n’existent que dans les couloirs de nos métros parisiens, au détour d’une affiche ou dans nos écouteurs. (je suis peut être le seul illuminé à avoir réécouté lalbum des larrons de DIRTY mais je lui trouve néanmoins une superbe que peu d’albums ont su montrer l’an dernier – à votre décharge plus dans la forme que le fond).
    Tellier me fascinera toujours dans cette liberté qu’il s’octroie à faire vivre un personnage tel une excroissance de notre époque conformiste à tout va et pour cela je lui pardonne davances s’il le faut ses écarts de conduite musicaux.
    J’aime gonzai pour ses parti pris, pas lorsque vous lisez le parcours d’un artiste tel un vulgaire CV.
    Regards

  11. Il y a quelque chose d’incontinent à la dérive dans ce « God is Blue » qui me plait bien là, à la première écoute du disque. Qui l’aime l’essuie ahahah !

    PS : faut réussir à ne pas confondre qualité intrinsèque d’une musique et sa réception médiatique, qui est le fruit de postures journalistiques où chacun cherche à se faire mousser, que ce soit en suivant le coche (cochon ?) ou en s’y opposant…

    Sylvain
    http://www.parlhot.com

  12. Deux remarques, totalement subjectives:

    – j’ai toujours personnellement préféré lire un papier négatif mais bien écrit qu’une soupe élogieuse mais écrite avec les pieds.

    – ce papier n’est pas une posture, je fais parti de ceux qui ont toujours défendu Tellier bec et ongle, même sur Sexuality que je considerai déjà par ailleurs plutôt faible. En atteste l’interview parue ici même par Sylvain Fesson, si mes souvenirs sont bons. J’estime qu’un type qui se dit critic/journaliste/rédacteur se doit se prendre position vis à vis d’un disque: pour ou contre et surtout pas d’entre deux. La prise de position étant de plus en plus rare chez eux qui ont encore la chance d’écouter les disques avant leur sortie, je continue quand même de croire que l’auditeur est suffisamment intelligent, une fois lecture faite, pour se faire son propre avis. La critique est un mur sur lequel on s’appuie pour forger son propre avis, qu’on soit d’accord ou pas.

    Ne pas confondre prise de position et posture,
    et si étalage de CV il y a ici, c’est avant tout sur ma relation à l’artiste depuis le début des années 2000.

    Merci,
    salut,
    bisou.

    B.

  13. Tu sous-entend que mon itw de Tellier montrait que j’amais moyen Sexuality ? Je ne pense pas avoir dit cela. Non, non, j’aime Sexuality. Par contre oui tu mets le doigts sur LE truc : dans nos vies où ça fait bien de prendre des positions culturelles, la prise de position à tout prix se confond souvent avec la posture. Elle en est indémélable quoi. Tellement que tu ne le vois pas…

  14. Ecoute, libre à chacun de concevoir la musique comme il l’entend (sic). Je ne porte pas de jugement sur tes rencontres fleuve avec des artistes que tu adores, laisse moi le bénéfice du doute quant à mes prises de position, merci.

  15. C’est bien parce qu’avec vous l’entre deux nexiste pas que je suis régulièrement Gonzai. C’est bien parce que certains artistes ne nous laissent pas indifférent qu’on s’intéresse à eux, qu’ils nous déçoivent ou fascinent. Et si vous êtes aussi proche du bonhomme alors votre article n’en a que plus de mérite
    En fait ce papier m’a refait penser à la théma du technikart du mois dernier sur le rétro futurisme , ou comment la musique peine à se trouver un futur rassembleur autant qu’elle faillit à s’inspirer du passé car souvent incapable de transcender ses influences.
    Un des critiques de l’interview (dont le nom m’échappe) avait ce très juste point de vue qu’il est désormais difficile d’écouter tout ce qui peut sortir en une année contrairement aux décennies passées, et que par conséquent tout le monde tirant dans des directions opposées, la naissance d’un courant musical original est peut être compromise.
    Tellier s’inscrit dans ce paradoxe selon moi, ou comment grandir artistiquement, rester le fou génial mais confidentiel de politics, tout en tendant vers l’universel qui fatalement aujourd’hui sonne passéiste.
    Je trouve qu’il s’en sort plutôt admirablement avec son univers fétichiste et son personnage de gourou déjanté venant lui donner un fond que sa musique ne sait peut être pas toujours trouver.
    Enfin j’ai toujours son album à écouter
    SB

  16. « Tellier s’inscrit dans ce paradoxe selon moi, ou comment grandir artistiquement, rester le fou génial mais confidentiel de politics, tout en tendant vers l’universel qui fatalement aujourd’hui sonne passéiste. »

    Bon voilà, la messe est dite cher Shit. C’est un peu le problème de tous les génies confidentiels, c’est un vrai problème et vous l’avez parfaitement compris.

  17. Sans vouloir faire le puriste de mes deux, puis je clamer haut et fort que depuis l’incroyable vérité c,est vraiment une longue déchéance de prods et d’intentions. Ce personnage est fatiguant, il part d’une voix blanche et d’une fragilité emprunt d’un soupçon de Wyatt pour terminer en Pierre Tornade 3.0. C’ était la minute nécessaire du bourru de sevice

  18. Ouah ?!?
    Pépito bleu ,dragon rouge , comme un buvard…
    « Du Eros Ramazzoti qui chanterait avec des cailloux plein la bouche » et S.B. , oui.

  19. Personnellement, la période où Tellier écrivait dans Les Inrockuptibles est celle que je préfère.

    Sinon, je trouve que sa musique sent de plus en plus la moule. Impression subjective, soit, mais finalement peut être pas si conne que ça compte tenu que j’approche de la barre irréversible des 90 ans et que porter des polos, ça fait super « de droite ».

    Jahlove à vous.
    Pisse.

  20. L’album est peut-être d’un insigne mauvais goût, mais la posture du « c’était mieux avant, au temps du premier album » qui marche avec tout le monde est assez lassante.

  21. L’artiste reconnait lui-même, en interview, faire des albums de plus en plus régressifs. Alors le discours sur l’imposture, merci de le ranger à l’intérieur de la grosse pièce qui lui sert de médaille pour l’enfoncer dans un caddie nommé désir.
    Pour le reste et si vous avez lu attentivement le papier – ce dont je ne doute pas – vous aurez bien évidemment remarqué qu’il n’est pas ici question d’un « c’était mieux avant du temps de l’Incroyable Vérité », puisque j’ai personnellement aimé Tellier jusqu’à il y a pas longtemps. Je précise tout cela, mais comme je sais que vous avez correctement lu le papier, hein… Allez, bisou.

  22. Je tiens à rajouter que ton comment est tout à fait stupide, Dewey. Tiens, ça me fait penser qu’ici, les comments, c’était mieux avant.

  23. Ma remarque ne visait évidemment pas l’opinion exprimée dans l’article mais dans certains commentaires, ceux qui ne sont pas stupides et qui émanent de gens qui savent lire.

  24. J’ai toujours vu Sexuality comme une bande son de film de cul. C’est pour cela que je l’ai apprécié. En n’y cherchant pas ce qui a fait les précédentes livrées.

    Le point de vue sur l’aspect régressif de sa musique est difficile à aborder : ce n’est pas parce qu’un disque est répétitif et produit avec des machines qu’il est forcément dénué d’inspiration ou d’une certaine beauté. Ou alors il va falloir réviser des caisses d’albums de musiques synthétiques.

    On oublie aussi de saluer l’envie de changer de paysages musicaux de la part de l’artiste, qu’elle soit fouillée ou non…

    Tout cela ne serait-il pas au fond qu’une simple question de goût ?

    Alors oui Pépito bleu nous laisse circonspects, mais je suis tout de même curieux, et quand bien même le disque serait une merde, j’attendrai toujours le prochain.

  25. Enorme critique et belle prose qui enchaîne les répliques assassines tout en les argumentant, bien joué.

    Et cet album est une croûte dans la même veine que Sexuality, une aberration que la France déteste et adore en même temps. Phénomène très bizarre.

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