2010 ? Une illusion, comme ton doigt sur l’appli de l’iPhone, le monde à portée de ta main et toutes ces décisions fondamentales que tu pensais pouvoir prendre. Rien n’a été fait. Tout s’oublie dans les secondes suivantes. Play. Pause. Next. Never stop. 2010 en musique, pour le feu des artifices.

La zik zik, c’est mon dada, prout caca poum. On avait dit du dérapage. On avait dit des onomatopées. On avait dit nimp’. On avait dit. Et puis on a dérapé mollement, hésitant en cahuettes et caresses, disque dur et disque hard, disco, coco have fun et tape coco sur le rebord de mes manches comme ils font outre-manche, enjoy enjoy enjoy, car nearly god et compagnie, la porte d’après : le paradis. Consomme le son, partout, tout le temps, car tout est fait pour que tu oublies ta mémoire.

Qui pour crier Holy Fuck ? Qui pour défendre contre vents et marées les Grenoblois de Rien , passés à un poil de cul du concours CQFD ? Au lieu de ça, les rigolos de Young Michelin : des fois, le second degré, ça fait VRAIMENT CHIER. Qui pour s’insurger sans loucher sur le tas de paillettes ?

On avait dit du crac boum hue,  à la va comme j’te pousse dans le ravin mais, gavé, de NEXT, nous avons chu sur genoux, aïe le caillou, ta gueule de hibou t’es dans les choux, chouchou. On avait dit la fièvre et le sang. 2010 a répondu vocoder. Je cours vomir des pixels sur le réseau. Et puis je vais à la ligne. Je vais à la ligne. Je vais à la ligne. Je vais à la ligne. Je vais… à la ligne.

Non,

vraiment,

2010,

tu n’as

pas tenu

tes

promesses.

Répéter qu’il y a certaines limites à dépasser. Oui oui. Et tout n’a pas fonctionné comme on l’aurait voulu. Ouin ouin. Pour tenir le coup, créer un empire de grimaces.

Continuer de jouer fort des morceaux inconnus du public dans l’espoir qu’un tympan sur mille saura se découenner pour enfin laisser passer la lumière (respire), souligner en rouge que non ici il n’est pas question d’élitisme simplement que les gros tuyaux scellés à la glu par les déverseurs habituels de son tenant le haut du pavé ne sont pas les seuls dealers de musique (respire), hurler caché sous le sapin de Noël et soutenu par un commando de lutins shoegazés que nous n’en avons rien à cirer de savoir si un autre monde est possible car l’autre monde est déjà là et tu ne l’entends pas petit scarabée plus habitué à t’habiller chez Kooples que de foutre le feu à tes oreilles (arrête de respirer), courez chez vos dealers courez chez vos amis FB courez chez vos banquiers courez chez SFRORANGEFREE & COMPAGNIE, courez chez DEEZER et déposez-y les bâtons de dynamite offerts à Noël suite à une erreur de livraison occasionnée par un mauvais clic au moment de régler la commande sortez votre plus beau briquet sortez vos allumettes sortez vos pistolets à eau sortez vos mouchoirs sortez sortez sortez sortez et sortez de la pièce assister au FEU DES ARTIFICES.

Respire. Début 2010, Hook and the Twin chantait They’ll get your head, tu t’en souviens ?

Et ta tête, où l’as-tu rangée ? Tu t’en souviens ? Et toutes les belles promesses, les-plus-jamais-ça ; les plus-d’échine-courbée-à-ramasser-les-miettes-de-paillette (tu suis ?), qu’en as-tu fais ?

On avait dit des coups de pied au cul et des nez rouges, des seaux d’eau versés sur la foule en plein hiver, on avait dit iconoclaste, foutoir, bordel et poussière sous le tapis, parenthèses désenchantées et champs de mines. On avait dit  une fusée dans le cul du Père Noël et des bises de nouvel an les lèvres peintes à la mort aux rats. On avait dit. On a bien ri. 2010 est en train de mourir et tout le monde danse autour du cadavre, c’est exquis.

Joyeux bordël à tous donc, et bonne à (gros) nénés. Gonzaï gueule ouverte et oreilles déchirées vous salue, et file acheter le TNT manquant pour faire sauter la banque en 2011. Gonzaï comme un virus, Gonzaï le meilleur d’entre nous, Gonzaï et ses fines herbes, Gonzaï vaniteux enivrant capiteux énervant. Gonzaï comme une épine dans ton pied et un os coincé dans ta gorge, zoulous 2.0 défoncés à l’asphalte et carburant au WI FI, armée désunie de branleurs tirant la langue, continuera de brailler en 5000 signes que seul le détail compte.

Nous n’en avons pas fini avec vous.

3 commentaires

  1. Pas terrible le bilan avant liquidation de 2010 :
    On en retiendra quoi?
    Putain, Houellebecq,
    l’expo Monet, (waou quel ennui!)
    Basquiat c’est mieux,
    Inception, socialisme comme le dernier film de Godard qu’il aurait pu éviter de faire)
    L’affaire Polanski
    Le coup d’épée dans l’eau de Wikileaks,
    L’icônographie de Julian Assange
    les morts de Dennis Hopper, Laurent Terzieff, Dino de Laurentiis avec Leslie Nielsen et Mario Monicelli, Mano Solo qui chante la mort en plein dedans.
    Les émeutes en Iran,
    les Chiliens champion du monde mineur,
    l’absence/présence de l’équipe de foot français à la coupe du monde.
    Les émeutes en Grèce et en Iran.
    Pas de rond et pas de boulot,
    Mais un Ipad
    Haïti plus fort que le Pakistan en catastrophe naturelle,
    La marée noire de BP dans le golfe du Mexique,
    Le concert d’Anthony Braxton au 25e festival de jazz de Strasbourg? (je crois pas 🙁
    L’album des Gossip
    Le retour d’Indochine
    Lady Gaga encore plus dans la place
    Les « sons » de David Guetta
    …j’en ai marre, je m’arrête là.
    Quelle année médiocre ce 2010…que 2011 nettoie tout ça! vite fait et bien fait.
    Ca dépendra de nous.

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