Et si Ian Curtis, n’était pas mort d’une pendaison mais d’un shoot trop chargé au guacamole épicé ? Et si le leader de Joy Division n’était pas mort, tout court, qu’il avait trouvé le secret de la vie éternelle en troquant ses épilepsies contre un boléro électrique ? Panico, sans chemise ni pantalon, c’est de la new-wave de carnaval ?

Kick

Je vous l’accorde, ça fait beaucoup de suppositions pour un seul homme. Sans parler du fait que Robert Smith et ses poupées maquillées n’ont jamais servi pour les incantations vaudou, pas plus que le Champomy pour les alcooliques anonymes. Trois lignes et je dérive déjà : mais où va-t-on ?
Au Chili, sous le soleil exactement. Un voyage à dos de boite à rythme ou je ne m’y connais pas, un batteur sous speed à la rigueur, ayant passé la frontière en s’enfonçant les baguettes à l’intérieur pour éviter la douane, un chanteur possédé par des ombres trop grandes pour lui. Ca flotte sur le boogie, les valseuses qui nagent dans un string sans ficelle. Débarqués dans une époque où vendre de la dope aux gringos leur aurait sûrement rapporté plus que leur rock de favelas qui chique, les cinq compères vont et viennent sur l’axe rock et mambo, un drôle de mélange coupé à la testostérone qui déstabilise les guiboles. Panico, groupe du Tigersushi crew, sème un peu le trouble, la tête aimerait dire non mais les jambes claquent comme des fillettes : mais que pasa ?

Buddy Holly à ses mariachis nerveuses (Waka Chiki), le post-punk de Pylon (Icon), ce second disque Kick porte franchement bien son nom. Un disque pour les autistes qui n’ont pas l’argent pour se payer LCD Soundsystem, pour tous les WASP qui rêvent d’un grand coup de pied dans la frontière électrique ou les rockeurs qui rêvent de voir Franz Ferdinand tordre du cul comme les putes de Brasilia ; une demie bonne blague qui s’intercale entre Ween sous weed et Joy Division servi bien chaud. Sur Guadalupe, nos amis vendeurs de pipeaux troués s’amusent au sacrifice humain, on imagine des démonstrateurs de synthétiseurs jetés du haut des volcans avec de grands cris remontant de l’orifice en flamme avec des « r » rrrrrroulés comme des fajitas. WOOO…

Pour les dix ans de son label hybride Tigre et Sushi, Joakim – pas besoin de préciser qu’il produit aussi Panico – confiait ne pas s’intéresser aux groupes de rock dit « classiques », l’ensemble guitare/basse/batterie, thanks but no thanks, un avenir aussi radieux que celui des boat people, non merci. L’horizon demain peut-être mais en attendant, des hectolitres d’eau à traverser avec des rames en forme d’amplis, avec ce disque explosif pas certain que les chiliens parviennent à se faire régulariser par la haute autorité électrique. Tels des Musclés ayant enfoncé un cigare TNT dans le rectum des culs serrés, nos chiliens parviennent néanmoins à sortir du ghetto, celui d’un rock bien propret joué du bout des doigts blancs. A trop trainer dans la crasse et ses poussières, ces immigrés lointains ont finalement l’avantage et les défauts de leur cuisine, un double effet kick cool qui réchauffe la cold wave. A vomir certes, mais avec modération.

Panico // Kick // Tigersushi
http://www.myspace.com/panicoband

10 commentaires

  1. Ouais, ce groupe mérite vraiment d’être connu. Je le dis sincèrement, c’est le meilleur concert que j’ai vu en 2010, au Point Ephémère (Tigersushi Party). Il faut absolument les voir sur scène, de vrais botteurs de culs avec beaucoup de style, de bonnes références et une bassiste à la beauté très magnétique.

  2. @ matt
    mais dis donc petit vicieux tu ne serais pas en train de vouloir changer gonzaï en site de rencontres ? tu nous as déjà fait le coup avec Bester sur le papier des telex reviews et là tu cherches à brancher la bassiste … et ben c’est du propre

  3. Le nom du groupe est bueno, leur zik zik, itou, le label et le producteur, au poil : enfin un disque qui laisse sur le cul.

    @ Matt Oï, Sylvain et Bester : à quand un onglet « rencontre » ?

  4. Un article bourré de stéréotypes déplorables… Je ne suis donc pas sensible à la critique.

    Au Chili il n’y a pas que le soleil. Les fajitas ne sont pas chilienne. Les favelas c’est brésilien, mon garçon.

    Et le Chili ce n’est pas le tiers monde.

    Merci de se renouveler.

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