Suite infernale à Galaxy Of Nowhere, Rising Doom l’est, assurément. Galaxy dystopique, now, here, prémices de la date de péremption d’un monde bien moins planant que badant – pour employer un terme connoté adolescent. Galaxy Of Nowhere allait quelque part : paradis un tant soit peu céleste, peuplé d’aliens et de grandes plaines claires obscures où il faisait bon se baigner le matin, s’y noyer la nuit; Rising Doom, c’est le décompte enclenché vers des décombres ambiancés , une descente dans les profondeurs, six pieds sous mer, dans l’asphyxie générale.

Et quand le nouveau disque de Mondkopf remonte à la surface, c’est pour explorer des dunes fracassées par des stroboscopes naturels, c’est-à-dire des orages. Tempête donc, le monde qu’offre Mondkopf, dans une petite pièce – sa chambre – pour une grande pièce sonore classe master, interminable : la fin du monde devrait se traîner sur des kilomètres de gros beats tsunamiesques, de forêts électriques, de rues détraquées. Le chant des muets.
Si clamser pile au même moment poserait l’unique égalité entre les humains, les mouvements convulsifs opérés sur ce genre d’ambiance annoncerait l’ultime communion. Main froide dans la main froide sur quelques gouttes de sang, pour quelques gouttes de sueur. En attendant, il fait jour : plein après-midi, chaleur quasi volcanique, le soleil jouit encore, un temps à boire décidément beaucoup de bières, à défaut de s’enduire de crème solaire. Un temps à se caler en terrasse, à l’ombre des jeunes fleurs en filles, Mondkopf et moi, un café, un Valpolicella, et on rec, mec.

Bonjour Paul, comment ça va ? Tu arrives à la fin des interviews… Pas trop saturé ?

Bah écoute, ça va pas mal, j’essaye d’en faire une par jour. Là oui, je crois que c’est ma dernière en live. Après, j’attaque les interviews par mails.

Tu préfères cet exercice à l’écrit ?

Oui, c’est mieux. Ca me permet de réfléchir davantage à ce que je vais dire. Souvent, ça me pose problème de répondre du tac au tac. En relisant mes propos, je me dis « merde, j’aurais pas dû dire ça, c’est pas du tout ce que je pense…»

C’est dû à la timidité, ou bien c’est le plan questions-réponses qui t’emmerde ?

J’adore parlementer sur la musique mais, en revanche, dès qu’il s’agit de la mienne, j’ai plus de mal.

Tu laisses le soin aux journalistes de le faire. Après, ça dépend du contexte de l’entretien… Là tu as le temps, on est au bar, tu peux y aller tranquillement… On y va ?

Allons-y.

Go. Bon, reprenons là où tu nous avais laissé : sur Galaxy Of Nowhere. Même s’il formait une boucle – avec les cris d’enfants en intro/outro – il s’achevait avec Lambs Are Dancing, Planetes, Ave Maria qui, à mon avis, donnaient déjà un léger aperçu de son successeur (couleur, accélération…). Est-ce que tu avais déjà une intuition ou une petite idée de ce à quoi pourrait ressembler Rising Doom ?

Pas du tout. Sur Galaxy Of Nowhere, j’avais effectué un regroupement de morceaux super étalés. Tout en tenant compte, bien sûr, d’un certain fil conducteur. Rising Doom, lui, a été construit dans un même bloc et, qui plus est, en un très court laps de temps. Du coup, j’ai commencé à composer, sans trop me poser de questions sur le disque précédent. Mais en voulant, quoi qu’il en soit, aller voir ailleurs. Le morceau Day Of Anger a posé les premières pierres. Immédiatement, j’ai compris que je souhaitais m’engouffrer dans cette voie.

Rising Doom sonne beaucoup plus radical, plus nerveux, plus déployé que Galaxy Of Nowhere. Est-ce que tu penses que le meilleur moyen de capter et de retenir l’attention, c’est d’appliquer le mode bourrin ?

En tout cas, sur moi, l’aspect coup de poing fonctionne généralement. Sur ce coup-là, j’ai préféré mettre la retenue de côté, opter pour une expression très premier degré. J’ai écouté un paquet de disques de post-punk ou du métal, des ambiances qui prêtent à ce type de frontalité. Oui, voilà, je voulais créer un disque frontal.

Galaxy Of Nowhere mêlait aliens et touche divine, limite paradisiaque – que la lumière stroboscopique soit (les cris d’enfant, Bain du matin, Ave Maria, la musique classique…). Avec Rising Doom, on a affaire à  une suite « infernale » : les aliens ont pété des câbles, les cris d’enfants sont échangés contre des cris de femmes (dans Girls don’t cry). Tu te trouvais dans quel état d’esprit à ce moment-là ?

Argh, je sortais d’une rupture amoureuse, je craquais ! Non, en vérité, j’ai dû me sentir un peu coincé là, à Paris… Petit à petit, ne plus descendre en Province a sûrement provoqué en moi un sentiment d’oppression. Et j’ai évacué par mon moteur d’expression le plus concret. Je crois à l’idée de catharsis par la musique – sa dimension libératrice, son pouvoir de défouloir. Vu que je ne suis pas de nature très expressive, la musique, souvent, parle pour moi.

Par moment, on pourrait même être choqué par les images mentales que l’album génère (Girls don’t cry encore, et Moon’s Throat en particulier). Si Galaxy Of Nowhere, quelque part, se rapprochait du disque de science-fiction, Rising Doom renvoie au pur disque d’horreur (ou de catastrophe).

Ah oui complètement. Tu as remarqué qu’il s’agissait de cris de filles ?! Non, parce que beaucoup y voient un animal ou un monstre. La chouette, là sur la pochette, elle me fait terriblement flipper – surtout les bruits qu’elle produit dans la forêt. A chaque virée en cambrousse, elle trouble mon sommeil. C’est un animal de nuit… Ce que, en revanche, je ne suis pas du tout.

Rising Doom est un disque de nuit pourtant…

Comme quoi. Il est à considérer comme une thérapie, une façon d’y caser mes angoisses. Ce disque existe aussi pour que je me sente moins seul.

Une oeuvre monstrueuse sort du cerveau de quelqu’un de tout à fait équilibré alors que, à l’inverse, un objet plus sympathique proviendrait d’un être beaucoup plus pervers qu’il n’en a l’apparence ?

J’y crois profondément. On peut comprendre cet écart comme une compensation, une sorte de balance. J’aime la musique quand elle se révèle honnête avec son compositeur, quand elle ne cache rien. C’est bon de faire partager ce qu’on ne parvient pas à dévoiler dans la vie.

Il faut craindre les artistes qui sombrent dans le gentillet !

Voilà, il faut se méfier de Mika ! Regarde Aphex Twin : toute son imagerie de mec complètement flippé, flippant, horrible… Alors que le mec, au fond, a l’air tout à fait « normal ».

Tu as crée le personnage de Mondkopf au lycée. On sent que cette période liée à l’adolescence t’a marqué. Et même, tu sembles encore très juvénile, on croirait que tu n’es pas totalement prêt à quitter cette étape de ta vie. Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?

A l’adolescence, tu ne te trouves pas vraiment dans le monde, tu ressens néanmoins du plaisir à y être. Ta scolarité tracée, tu obéis plus ou moins à ce qu’on te demande de faire. Et je t’avoue que j’y suis toujours à peu près arrivé, sans pour autant trop me fouler. En grandissant, les responsabilités te tombent sur le coin de la figure : tu commences à te questionner sur ta place dans la société, tu peux remettre en cause ta condition, te dire avec effroi et ironie que tu n’as rien demandé à personne. J’ai vécu une adolescence plutôt tranquille, un pas dans la campagne, l’autre dans la ville. Puis surtout, ado, tu côtoies tes amis les plus proches, tu vibres pour tes premières amours… qui, en ce qui me concerne, ne se sont jamais avérées réciproques. Mais bon, pas de regrets, ça m’a forgé…

Ca ne t’a pas dégoûté quand même ?

Ah non non au contraire, j’aime d’autant plus l’amour que je ne l’ai pas connu avant… Je rattrape.

Scénique plutôt que cynique, tu admets que le statut d’artiste a changé quelque chose ?

Objectivement, je pencherais pour le oui, bien sûr : la médiatisation rend inévitablement beau, c’est bien connu ! Non, la musique a marqué une étape dans mon épanouissement, forcément, mon ouverture, ma confiance en moi. Rien que le fait de me présenter devant une foule… Et j’ai donné immédiatement dans le live ; le plaisir d’écouter ma musique sur des gros soundsystems, oui, mais surtout, le moyen le plus direct de « partager » mes morceaux. Je fais ce que je suis ; faire de la musique revient à m’exprimer, donc si j’arrête…

Ca a été le démarrage d’une nouvelle vie, quand tu as émis tes premiers… sons ?

Complètement. Je me suis redécouvert, libéré. Quand j’étais ado, je m’imaginais plutôt skateur ou surfeur professionnel ! Au lycée, j’écoutais ce qui venait de WARP, les délires d’Aphex Twin… J’utilisais des logiciels, E-Jay Dancing. Du coup, passer à l’acte ne semblait pas si impossible. Forcément, je suis tombé à l’époque idéale pour concrétiser ce genre de souhait. Avec quelques décennies d’écart, il aurait fallu que je me démerde plus. Là, je peux œuvrer tranquillement dans ma chambre.

Tu as été la première signature du label Foul House (des Fluo Kids). Je voulais te montrer, à ce propos, un numéro de Technikart (juin 2007) avec, en couverture, « L’histoire secrète des branchés ». A la fin du dossier, on aperçoit deux cas mis en parallèle (comprendre : qui ne se rencontrent pas) : d’un côté, les Fluokids, de l’autre… Gonzaï. « Deux façons d’aborder la musique » pourrait-on dire pour résumer. Ils t’évoquent quoi avec du recul, les fluos ? La musique fast-food, la funitude, les têtes à claquer… Tout ça, tu le vois sous quel angle ?

Les Fluokids : beaucoup plus intelligents que ce qu’on en a montré. Ces côtés que tu décris représentent surtout une surface. A la base, ils tentaient de faire découvrir des choses assez pointues, au plus grand nombre et aux plus jeunes. Après, c’est vrai qu’il y a eu une mouvance qui s’est affiliée à ça et, pour les médias, ça devenait facile de raccourcir l’affaire « ah les jeunes ils sont contents ils s’habillent en fluo, ils ont un blog » – virage à tous les degrés vers les amalgames. Franchement, je ne renie pas du tout, je suis content d’avoir posté des morceaux là-dessus.

On appartient à la même génération, celle que je décris comme « ayant le cul entre deux choix : la gratuité ou l’achat ». Celle « que l’excitation tirait vers le disquaire à la sortie des albums de ses groupes préférés, ou qui fouillait dans les bacs, se risquant à lâcher le billet juste par intuition ou par goût pour la pochette, ce genre de choses. Celle « qui pose la différence avec celle d’après – de maintenant ». Cette génération « qui est la dernière ». Quelle est ta réaction ?

Je me vois mal dans une position moralisatrice, à dire aux gens ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire. Ca ne me viendrait pas à l’idée de condamner le téléchargement – je télécharge aussi. Après, si j’aime, j’achète. Ah, c’est vrai, ça pose une nuance. Pour le reste, difficile de savoir, je ne suis pas dans la tête des ados. Mais effectivement, avant, on allait chez les disquaires et, pendant trois mois, on écoutait le même album. Maintenant, on l’écoute une semaine puis, éventuellement, à la fin de l’année pour établir une top-liste. A notre époque (oh putain, on parle comme des vieux), on traînait chez Gibert, à la FNAC, et on squattait les bornes d’écoutes. C’est vrai que, désormais, elles ont tendance à être courtisées plutôt par une moyenne d’âge de 40 ans. En fait, la différence se situe là ; dans le vidage des bornes.

En interrogeant pas mal d’ados sur leurs goûts musicaux, je me suis rendu compte d’un truc assez paradoxal : ils ont accès à tout mais ne plébiscitent pratiquement que les classiques. Je n’ai rien contre ça, mais je comprends moins bien l’absence de curiosité…

Tout se trouve au même niveau, plus de niches, une légère globalisation, trop de choix, trop compliqué.

Des magazines peuvent, par exemple, servir de repères…

Mais est-ce que les kids en lisent vraiment ?

Sur le net, les blogs…

Mais pareil, quels blogs ils lisent ? Il faudrait faire des statistiques… Vous ne pouvez pas évaluer le niveau d’âge sur Gonzaï ?!

Non, mais honnêtement, je doute qu’il y ait beaucoup d’ados !

C’est vrai que j’aimais dénicher, faire écouter, faire découvrir aux autres par le biais de compilations sur cassettes. Est-ce que ça se pratique encore ? A priori, et je pense que ça existera toujours.

Toi, ado, tu faisais des mélanges de styles assez improbables : métal, skate, rap, rock californien, puis électro. Il y a une dizaine d’années, je me souviens que, entre le collège et le lycée, on distinguait encore clairement plusieurs écoles. Les amateurs de rap ne pouvaient pas blairer les métaleux, la musique des teen movies incarnait l’antithèse d’une soi-disant authenticité rapologique, on disait « commercial » à la place de « mainstream »… Tu te positionnais où ?

Je mélangeais un peu, sans grands a priori, en préférant me faire ma propre idée. Je lisais pas mal de magazines de skate qui chroniquaient rock et rap, à un même niveau. Du coup, pas de distinction. Ce n’est pas parce que j’écoutais majoritairement du rap que je voyais dans le rock une forme d’ennemi. Aussi, les samples pouvaient m’ouvrir à d’autres horizons. Oui vraiment, aucun inconvénient à ouvrir une oreille sur du rap indé et l’autre sur… Blink 182 ! Je ne me suis jamais empêché d’écouter de la musique : je préférais l’écouter elle-même plutôt que les discours qui l’accompagnaient. En revanche, tout ce qui touche au rap français, j’ai découvert plus tard. Genre Ideal J…

Ah, Kery James en solo aussi ?

Non non, juste Le Combat Continue, en fait.

Il faut rendre grâce à DJ Medhi dans ces cas-là. Assez surprenant ce décalage entre phrasé brut de décoffrage et prod ultra léchée !

C’était ça le génie de la manœuvre : combiner les deux… Mais ouais, je me suis davantage tourné vers le rap ricain…

Je suis sûr que tu as aimé ce qui venait de Rawkus.

Oui, Pharoaeh Monch, Talib Kweli… Sinon, entre autres, Tribe Called Quest, J Dilla, les premiers Outkast…

Et tu avais écouté des disques avec une ambition plus futuriste, en France, genre La Caution ou leur projet parallèle L’Armée des 12 (avec TTC + Saphir) ?

Oui, l’album Cadavre Exquis contient le meilleur passage de Teki Latex ; sur Hélium Liquide [il n’a pas tort – malgré toute l’antipathie que je (que l’on) porte à gros bébé grincheux – NDR]. La Caution, je connais moins. Para One, j’étai
s très fan de ce qu’il faisait au début, de ses premiers maxis sur Institubes… Dans Epiphanie, ça sentait parfois un peu le remplissage – même si les beaux morceaux l’emportent. Mais je lui en veux quand même de ne pas avoir cité Arvo Part sur le morceau Liège.

Pour revenir à toi, j’ai remarqué que tu parlais souvent d’autisme : tu as notamment cité Paranoïd Park comme un film que tu attendais depuis longtemps… Est-ce que la musique ne peut être pleinement comprise que seul ?

Chacun ressent une émotion qui lui est propre – pas évident de l’exprimer avec des mots. Puis il y a un moment comme ça où, pendant les concerts, la musique se révèle fédératrice. Elle mêle les deux à la fois : elle crée un rempart avec le monde et, dans un même mouvement, provoque son étreinte.

Cette rencontre entre communion et solitude intense, ça me fait penser à un live de M83 vu il y a quelques années : le public, en osmose, gardait les yeux fermés…

M83, j’adore ; à l’époque, ça m’avait amené au shoegazing. Tangerine Dream ? En primaire, comme j’avais un faible pour Robert Miles, mon père m’a acheté Ricochet. La musique est là aussi pour t’immerger, t’enfermer dans ta bulle. D’autant plus que, dans l’absence des mots, les possibilités se multiplient : tu peux te créer ta propre histoire, tes propres images…

Tu imagines du chant sur tes compositions ?

A condition que ça se fasse naturellement. Je ne veux surtout pas de la collaboration pour de la collaboration, poser des noms un peu tendance… Après, oui, il y a des gens qu’il me plairait de faire chanter. Sur cet album, ça devait se faire mais finalement, par manque de temps et autres complications, les intentions n’ont pas abouti. Mais ouais, le chanteur de I Love UFO dont j’adore le dernier disque (Dirty Animals) ainsi que le clavier de La Féline qui, par ailleurs, chante aussi (Ricky Hollywood, NDR). Là, sur le morceau Moon’s Throat, une chanteuse fait les voix, à la Lisa Gerrard, éthérées. J’adore ce genre de voix… En ce moment, j’écoute pas mal Dead Can Dance, This Mortal Coil…

Niveau « création d’histoires et d’images », est-ce que le clip ne constitue pas une limite à l’imagination par son aspect purement arbitraire ? Pour La Dame En Bleu, par exemple, j’ai vu des réactions du type « rien à voir avec le morceau, cette vidéo.» On pourrait se dire sinon que le mec qui fait du skate écoute La Dame En Bleu, qu’il s’agit donc moins d’une illustration du morceau que de sa mise en abyme.

Pour ce clip, je n’ai rien fait du tout. Je l’ai visionné une fois terminé et c’est vrai qu’il ne ressemble pas vraiment à mon idée de départ. Je voulais une ambiance skate, comme le Panda Bear de Atiba Song. Là, j’ai trouvé le résultat trop propre. Aux scénarios, je préfère les clips plus techniques. Des images plus mystiques auraient collé : garder la dame en bleu ou le rêve de la dame en bleu. C’est marrant que tu me parles de clip : je viens juste de poser celui de Day Of Anger pour YouTube. Pas un clip officiel donc, mais un choix adéquat avec le morceau : une vidéo de Peter Tscherkassky [cinéaste autrichien expérimental – NDR]. Pour moi, il s’agit du meilleur clip qu’on pouvait imaginer. C’est inventif : trituration de la vidéo, un peu analogique… Sinon j’adore David Lynch, je suis sûr qu’il ferait des supers clips.

Pour Good Day, il a lancé le concours…

Ah ouais, d’ailleurs, je n’ai pas du tout accroché au morceau ; ça ressemble à du Royksop ou du I Monster ! L’instru, trop électro pop clean – rien à voir avec ce qu’il fait. Il aurait du dévier un peu plus, comme dans son cinéma, lier le kitsch à l’angoisse. En tout cas, ses films conviendraient à la perception de Rising Doom.

Au fait, quel est ton rapport aux drogues ?

Je suis quelqu’un de straight : je bois peu, je ne fume pas, j’ai même découvert le café récemment. Pas de drogue. J’ai testé les champis au lycée, mais sans gloire. Ca m’a complètement retourné le cerveau, ces conneries, j’en avais abusé, tu sais, des pierres philosophales, des substances qui te font cogiter, qui m’ont donner l’impression que j’allais rester bloqué. Tu peux imaginer que ça m’a calmé. De toute façon, je crois que je n’ai pas le mental pour ce genre de trucs. Juste, je fume des bédos de temps en temps. Autrement, pas besoin de médocs pour lâcher prise.

Pour finir, une dédicace à placer pour 2012 ?

Il m’arrive souvent de me poser la question ; pourquoi Rising Doom ? 2012, ce n’est pas une catastrophe naturelle – plus la peur de la catastrophe qui engendrerait le chaos. Je vois mal comment les choses peuvent aller mieux, comment on pourrait s’en sortir. Par moment, dans le disque, des passages plus légers viennent s’insérer. Bon, ils rendent compte aussi de ce qui sera plus lourd par la suite. Mais, pour vraiment trancher avec le reste, le dernier morceau rayonne d’optimisme. Une sorte de note positive. On regarde dans le rétroviseur la belle vie qui, malgré tout, vient de défiler.

Mondkopf // Rising Doom // Fool House (La Baleine)
http://www.myspace.com/mondkopfonthemoon

6 commentaires

  1. YES, papier bien ancré, belle repartie et discussion plutot pas sur la redifinition des e-medias. Beau cadrage de l’artiste::: qui, si pris trop au premier degre pourrait etre vu comme un artiste bloque entre son public et le declin de myspace… une excellente semaine gonzai xx

  2. Salut Ricky Hollywood est le batteur de la Féline, la chanteuse qui fait des voix est Agnès la chanteuse de la Féline, quant au clavier il joue ici des ….guitares sur moon’s throat et chez lui c’est http://www.myspace.com/lesubmersible. Si tu juges mon commentaire disgracieux, tu peux le supprimer et éditer ton article. très bonne itw, cheers

  3. Bon, je vais faire ma connasse parce que je refuse d’assumer ma non erreur. Les faits : le texte de base ne spécifiait pas ton nom, clavier de la féline. Il y a de fortes probabilités pour que celui-ci (inexact donc) ait été mis entre parenthèses par la correctrice – que je salue au passage et qui va sans doute vouloir m’exploser la gueule à la prochaine conférence Gonzaï! Mea culpa néanmoins : j’aurais dû rerererererererelire mon texte une fois publié. Miaou.

  4. N’incriminons pas hâtivement, je suis le coupable de cette erreur et m’en excuse.
    Merci de ne pas m’envoyer en prison pour autant, je suis innocent.

  5. La correctrice ne fait JAMAIS d’erreur (du moins en ce qui concerne les noms des membres des groupes dont elle a fait partie, huhu). Rosario, il va te falloir raser les murs.

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