J'ai reçu ces derniers temps quelques mails qui ont eu tendance à me foutre hors de moi : d'Emergenza à Fallenfest, c'est la saison des tremplins musicaux. Comme je joue dans quelques groupes, il était temps que je vous dise ce que j'en pense.

Aux origines du concept

On commence par un peu d’histoire. Qui s’intéresse au fondement de la démarche devrait lire Respect de Richard Sennett. Et d’apprendre que les tremplins sont les descendants abâtardis de sélections de talents dont certaines formes débutèrent au 18ème siècle en Angleterre, sur des critères très rigoureux et concomitants de la chute supposée de l’aristocratie. A cette époque on commence à se dire qu’il y a peut-être du talent dans nos campagnes, même chez les manants. Mais surtout on s’aperçoit que la noblesse du sang ne garantit pas du tout la compétence (il leur aura fallu du temps rien que pour pouvoir le penser).

Pourquoi une digression socio-historique ? Mais parce que le tremplin, le télé-crochet (même les radios ont leurs tremplins pour chroniqueurs) sont un putain de phénomène social tellement ancré qu’il paraît un passage obligatoire comme peut l’être l’ENA à la politique. Ce que Sennett en dit c’est qu’on s’est vite éloigné de la volonté de base, une revendication en rupture totale qui allait changer le monde. Et voilà qu’aujourd’hui on est à l’autre bout du problème avec une aristocratie du talent. Cette analyse, il la fait sur un concours de musique classique, observant tant le dispositif que les participants, les comportements induits et à venir.

Mais qui a commencé ? Et qui punir ? La pute ou le client ? Tout ce dont je suis sûr, c’est de l’identité de celui qui se fait baiser. Mais le problème est que ce dernier, vous le verrez plus loin, est aussi un emmerdeur entêté. N’aurait-il que ce qu’il mérite ? Je ne suis pas loin de le penser… Au cours des prochaines lignes vous verrez aussi qu’il vous sera impossible de distinguer la pute du client tant ils sont interchangeables, à une distinction près.

tremplin old

Vous n’êtes qu’un dossier

Les tremplins sont parfois camouflés en « dispositifs de repérage », ce qui présupposerait au moins la connaissance du terrain, des acteurs locaux, de la scène et de sa vivacité. Parmi ces dispositifs il y a les sélections du Printemps de Bourges, par exemple, et des dizaines d’autres. Mais n’en croyez rien, et ne venez pas me mentir avec un « on ne savait pas ». Bien sûr que vous savez que vous n’êtes qu’un dossier, une participation aux frais, un vendeur de places, mais vous le voulez bien.

Les méthodes et le fond restent aussi pourris dans les initiatives publiques que dans les initiatives privées, seul le mensonge change tout en se calquant sur le même principe de base : non, ce n’est pas la compétition que je vais critiquer (ma première année de fac et les revendications qui vont avec sont quinze ans derrière moi), car le seul principe en cause ici c’est de vous vendre du rêve. Et sur votre crédulité impardonnable les premiers justifieront des subventions injustifiables.

Arrivent les seconds, les initiatives privées. Vous allez vous retrouver face à des BTS action co qui prennent ça comme projet de fin d’études et n’en ont rien à foutre de la musique. Des mecs abreuvés au système Herbal Life (vente pyramidale qui ne dit pas son nom). Les deux se cachent sous un objectif fantôme, soit ramener le talent aux promoteurs qui ne bougent plus leur cul. Mais le résultat est leur paradigme : ils n’en auront jamais rien à foutre et votre victoire achetée vous collera à la peau.

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Ils récoltent ce qu’on sème

Au fond, tous ces dispositifs ne cherchent pas autre chose que de rattraper les pertes du secteur en jouant aux Raisins de la colère, présents à tous les bouts de la chaîne (je t’emploie, et avec cet argent t’iras acheter à manger dans mon épicerie…). Et voilà qu’entrent en scène (pour la première et dernière fois) les musiciens. Tous prêts à entendre un discours dont ils sont convaincus, à savoir : « Vous êtes des génies, les nanas vont faire la queue devant la vôtre, vous travaillerez pas à l’usine, chez vous les paquets de farine seront remplis de coke ». Et la majorité des zicos ne fait pas que tomber dans le panneau, ils entendent simplement ce qu’ils pensent leur être dû. Car tout le monde le sait (et j’y viendrai dans un article futur), la plupart ne sont que des branleurs sans passion qui cherchent un raccourci pour sortir la longe et ne jamais se lever à 6h du mat.

I want you ! Vote for me ! I need YOU !

Les musiciens encore, vous savez, ces gentils types de gauche avec un tout gros cœur près à sauver la Syrie, contre l’obscurantisme, la marchandisation, la mondialisation, la viande, pour tout et contre tout, contre la compétition qui sert le capitalisme. Et ben ce sont ces mêmes connards qui vont vous noyer de messages pour que vous votiez pour eux, quand bien même vous n’aimeriez pas leur musique. Car ils n’exigent aucune valeur morale voyez-vous ! Ces mêmes moralisateurs ne veulent qu’un petit vote, tout en vomissant sur Bush. Et puis le pire c’est que, comme en politique, une fois qu’ils sont élus, ils reviennent pour vous racketter ! Maintenant il faut acheter leurs putains de places trop chères. En résumé, leur message c’est « Vous avez les clés de notre succès entre vos mains ! juste un sms [à 1,30€] et c’est bon pour nous, on pourra enfin s’élever au dessus de vous, masse de moutons« .

Et à la fin, ils te disent le discours habituel de l’UMP. « Oui mais il y avait cohabitation, on n’avait pas le sénat avec nous« . En quelques semaines ils ont appris par cœur le manuel de l’enculeur modèle, avant de comprendre qu’à ce jeu-là c’est à la queuleuleu que ça se passe, si bien que le premier est celui qui l’a le plus profond mais le dernier reste celui qui s’en sort le mieux. Jésus t’avait prévenu.

Il faut le dire, les musiciens sont acteurs complets de ce système, et certains ont même fait l’Emergenza deux fois, voire plus. A ce train-là les gars, autant louer le bus palladium.

Ce qu’en dit la physique c’est qu’avec un levier assez long on pourrait soulever la Terre. Mais elle ne dit pas forcément qu’après elle retombe plus bas. Les tremplins sont des rampes de lancement, des propulseurs à chute. Sur les milliers de participants par an, citez-moi en 5 en 5 secondes. Non c’est pas possible.

Voilà donc, chers musiciens/magiciens, ce que vous faites : non seulement vous faites une promo sur la pipe mais en plus vous offrez la sodomie. Allez voir les putes pour prendre quelques leçons de vente de soi.

Et apprenez encore ceci : de la pute et du client un seul des deux est une salope, devinez lequel ?

tremplin groupe 2

61 commentaires

  1. Cet article est d’une indigence sans nom, et son style gonzo façon vice abatardi est réellement difficile à soutenir passé un paragraphe. Le propos étant paumé entre 3000 références/métaphores toutes plus connes les unes que les autres, on y comprend que dalle. Pourtant la thématique des tremplins a été poncée et reponcée, mais j’en viens à me demander si l’article en parle réellement.

    1. En même temps, on reconnaît tellement ce qui se passe sur les tremplins. On dira que c’est caricatural, comme article, mais le problème, c’est que la réalité a dépassé la fiction il y a déjà un bon moment.
      Quant aux mecs qui ont fait Emergenza plus d’une fois, je pense qu’il faut qu’ils se posent une ou deux questions. 🙂

    1. Relisez et faites preuve d’aptitude à la concentration. Vous allez comprendre 🙂 car…hélas…le problème est exactement là où ce monsieur l’a situé. Avec ou sans métaphores, avec ou sans vulgarité… Je n’ajouterais qu’une chose: Si les amateurs cessaient de se faire payer…ou s’ils devaient produire une carte pour jouer (comme aux états unis) toute activité artistique tournerait plutôt correctement. Seulement voilà, être banquier rémunéré demande une formation et un diplôme…être artiste rémunéré…plus aucune. Le deuxième ne se targuerait pas de devenir banquier…même en se diplômant… tandis que le premier en a la prétention sans se former

      Ahhhhh… chère liberté

      1. houla… je dois être un peu con car je ne comprends pas la fin de ton commentaire.

        Es-tu en train de dire que le fond du problème c’est que les « artistes » n’ont pas besoin de diplôme/formation pour « tenter » de vivre de ce qu’ils font/créent ?

  2. C’est marrant comme cet article me fait penser aux petits chanteurs de concours qu’il dénonce..
    Celui qui veut en mettre la vue sans avoir la maitrise et encore moins le style
    Non c’est pas parce que tu t’es acheté un stylo/micro que tu sais écrire/chanter…
     » Le talent c’est pas comme la vérole, ça ne s’attrape pas. » L. Jouvet

    1. En mettre plein la vue? pas mon but.
      Pas le style? j’suis pas écrivain et n’ai jamais prétendu l’être.
      Cet article est une réponse à tous les emmerdeurs qui se rabaissent à venir sucer dans ma boîte mail et sur mon téléphone pour un petit vote, une petite vue, pour qu’ils puissent passer leur concours chez la BPL ou la Caisse d’Epargne.
      C’est pas une leçon de morale, pas un article didactique sur les tremplins. Il veut juste dire « soit vous arrêter de m’emmerder soit vous assumer clairement votre rôle de salope à la solde d’une industrie qui rigole bien sur votre gueule ».
      Vois-y ce que tu veux, je ne suis pas un verbeux, mais un pragmatique. Grâce à cet article j’ai perdu pas mal de contacts qui m’emmerdaient: résultat satisfaisant, objectif atteint. C’est tout.

  3. ces gens qui comparent tout à la prostitution sont comme ces connards de droite qui hurlent à la prise d’otage quand leur RER a du retard. Bref, aucun interêt. Je partage l’avis sur les musiciens et sur les tremplins mais on dirait que le sujet n’est qu’une excuse pour caler le plus de termes sexistes ou dénigrant les prostituées. Gonzai se met à faire du vice quoi… dommage

    1. je te rassure, je n’ai pas besoin d’excuse pour caler des propos sexistes.
      Je n’avais pas d’autres mots pour définir ce que je ressens. Dans le contexte: je connais très bien certains membres d’organisations de ces merdes, qui m’envoient toujours leurs appels. Je reçois aussi trop de mails de groupes: du coup il fallait une réponse appropriée pour qu’ils me lâchent.
      S’ils avaient moins insisté j’aurais été plus pondéré.

  4. En tant qu’éditeur dudit papier, je suis surpris par l’écho de cet article. Il n’y a rien qu’on ne sache déjà sur ces tremplins truqués où tout se fait au vote à main levée. Pour tout vous dire ça fait 3 semaines que le papier est dans les cartons, et je ne crois pas qu’on est fait un intense storytelling sur la publication…

  5. Pour l avoir vécu en partie, j adhère totalement. J ai participé une fois à emergenza avec mon groupe, juste pour voit comment ça se passait. Il faut vendre des billets à des fans pour qu ils viennent t applaudir et que tu gagnes mais sans obligation de vente. J ai bien aimé la tête du gars a qui j ai rendu le carnet plein.

  6. Je me suis laissé entrainer une fois à participer à ce genre de tremplin. J’ai compris la leçon, on ne m’y reprendra plus. Par contre, je n’accepterai pas de me faire traiter de salope par un trou du cul.

    1. Une fois n’est pas coutume hein! Je parle aussi en connaissance de cause. On ne t’y reprendra plus? Alors je ne te traiterai pas de salope. Je ne suis plus un trou d’balle alors?

    1. Sympa ton blog, bien aimé l’aigle et le dindon. On se rejoint sur pas mal d’idées. Je planche justement sur un truc à propos des sub et des intermittents. J’imagine à peine ce que ça va donner…

  7. J’étais hyper intéressé dès le chapeau de l’article ! Mais c’est bête que vous en tiriez simplement une sorte d’édito un peu sur-écrit. Je m’attendais à un article, mais c’est très court. C’est un vrai sujet, vous devriez écrire là-dessus, vous connaissez le sujet, et ces concours de merde où vous gagnez parce que vous avez invité le plus de potes qui crient le plus fort – mais qui ont payé l’entrée. Déçu que ça se résume à un démontage si banal genre « on est contre les enculés ».

    1. comme ton commentaire mérite une attention je te répond: on ne l’a pas fait parce que tout le monde sait que c’est de la merde, tout le monde sait exactement comment ça fonctionne, les forums pullulent et les groupes y vont en totale connaissance de cause. Mais parmi ce tout le monde une majorité y participe quand même. C’est pour ça que l’article est axé sur eux. Si ça t’intéresse lis Paul Lafargue, Eloge de la paresse. Défenseur des ouvriers, à un moment il n’en peut plus de leur fatalisme et finit par leur demander pourquoi? Simplement. Je reçois des dizaines de demande de petits votes, et j’en ai marre. Voilà

  8. Le style me chagrine un peu et c’est dommage, d’autant qu’il y a un truc intéressant à tirer du sujet des tremplins sous cet angle. Toujours est-il que l’article commence bien : Grosse découverte sur l’histoire des tremplins qui remontent à aussi loin.
    Par contre, il faut arrêter de penser que TOUT le monde sait que c’est de la merde, parce que TOUT le monde n’est pas suffisamment investit dans « le monde de la musique » pour le comprendre. C’est pas pour autant que ces personnes, moins au fait du sujet, n’ont pas le droit d’avoir accès à ce genre d’info. Le problème, c’est qu’avec un article aussi peu étayé, et où finalement une partie de celui-ci devient carrément obscur pour un individu lambda, ça en devient aussi hautain que useless. Et c’est vraiment dommage ! Moins de gonzo plus d’investigation : faites des articles ouvert à tous, ça serait chouette.
    Et puis, ça serait possible de préciser (vraiment) en quoi les tremplins de festivals sont aussi dégueulasses que ceux du type emergenza ?

    1. ceux qui ne le savent pas avant le savent rapidement. Parce que quand on participe aux tremplins, on remplit un dossier avant qui stipule bien toutes les conditions. Des conditions de merde que beaucoup acceptent en tout connaissance de cause.
      Il suffit de taper le nom d’un tremplin pour voir la foule d’avis disponibles, donc quel intérêt de faire ce qui est déjà fait?
      Ensuite les tremplins ne sont que la face de que beaucoup acceptent, quiconque le veut y participe je m’en fous, mais qu’on arrête de venir m’emmerder avec des mails, des sms, pour un petit vote, une petite place, une petite vue.

  9. 5 secondes? Sharko, Mud Flow, BRNS, The K, Robbing Millions. Ton article pourrait paraitre juste pour quelqu’un qui ne s’intéresse pas aux groupes qui sortent de vrais bon disques. Ou alors tu es le genre de personne qui chie sur ceux qui se font tout beau pour un discours devant la foule? la base de l’argumentation, c’est l’autorité. La base de l’autorité c’est la crédibilité. Et pour ça, il faut de la visibilité.
    Ne tient qu’à la/les personnes à user intelligemment de la « pub » qu’on leur offre. Sachant que le but quand tu fais de la musique c’est qu’elle soit écoutée… (ta cave s’en fout s’en doute complètement de tes riffs…)

    1. « La base de l’argumentation, c’est l’autorité. La base de l’autorité c’est la crédibilité. Et pour ça, il faut de la visibilité. »

      J’approuve.

    2. Je ne chie qu’en forêt. J’aime quand les choses servent.

      Je remonte le fil: t’es visible donc t’as de la crédibilité donc t’as de l’autorité? Excuse-moi de te la jouer par l’absurde, mais tu es le genre à regarder les groupes selon leurs top vues sur youtube?

      J’me doute que non sinon t’aurais pas cité les groupes. N’empêche que c’est exactement le fil qui fait tenir une industrie bancale et avare, un fil où on ne voit jamais apparaître la base de la musique: jouer, se faire plaisir, avant de penser à tout le reste.
      Je te semble trop idéaliste? Crois-tu que je supporte de voir des organisations se foutre de la gueule des petits rêves et espoirs de groupes qui y croient, en veulent? Non ça me fait dégueuler. Et donc ça me révolte de voir ces mêmes groupes y aller, parce qu’ils ont d’autres lieux pour s’offrir.
      Les conditions qu’ont acceptent sont celles qu’on estime mériter. ça ne veut pas dire que si tu crois faire un groupe de fou tu dois demander Bercy, mais juste le respect c’est un minimum non? Au nom de la sainte visibilité penses-tu qu’il faille le sacrifier alors qu’il est gratuit?
      Pourtant tant font l’impasse et ne l’exigent plus. Pensent-ils donc qu’ils ne valent rien, et à ce moment là pourquoi donc faire un concours?

      User intelligemment de la pub? Mais quelle pub? On a dit pareil pour la bombe atomique, ça peut s’utiliser intelligemment. Et oui ma cave s’en fout, mais je ne crois pas que la majorité des groupes actuels aient eu besoin d’un tremplin, bien au contraire

  10. « Je planche justement sur un truc à propos des sub et des intermittents ». Si c’est du même acabit que cet article on va se marrer…

  11. Donc en gros Barclau, quand une fille (ou un mec) veut bien te sucer, c’est qu’il/elle est un/une soumise qui se fait avoir. Et la personne qui se fait sodomiser est forcément une personne soumise qui se fait avoir/agresser.

    Et bien, je n’aimerais pas être ton mec ou ta nana…

    1. euh visiblement t’as pas trop suivi. C’est une image tu vois? Faut que j’mette un avertissement et un guide d’interprétation à chaque article?
      Où t’as vu que je parlais d’une réelle pipe ou d’une sodomie? Si à chaque fois que tu regarde un film t’es déçu quand une personne dit à une autre « vas te faire enculer » et qu’il ne se passe rien c’est normal tu vois, ça s’appelle une expression.

      T’as jamais dit ou entendu d’une personne que c’est un lèche-cul? Dis-moi pas que tu savais pas que c’était une expression, et qu’après t’allais vérifier par le trou de la serrure de ta classe pour voir si c’était vrai?
      Et si un jour un couple se fait amoureusement la feuille de rose tu vas penser que c’est forcément des faux-cul?
      Faut faire attention, quand on reste au pied de la lettre on se cogne parfois.

  12. Un article assez peu objectif et au langage cru. Les métaphores de la prostitution peuvent être bienvenues mais ce ton ne sert pas le propos de l’auteur qui s’enfonce un clou dans le pied à chaque nouvelle ligne. Passées les références scabreuses à la politique et la grosse simplification sociologique du profil des musiciens, il ne reste que la haine de l’auteur pour les tremplins, sans données assez objectives pour qu’on puisse réfléchir par nous-mêmes. Dommage.

    1. C’est une opinion pas une analyse, si tu veux des données objectives tu fais une recherche, je ne crois pas que se soit donc si dur de se donner les moyens de réfléchir par soi-même, surtout aujourd’hui.
      Ensuite je n’ai pas de haine en soi pour les tremplins, plutôt pour ceux qui sont des victimes bien consentantes d’un système qui se permet donc de plus en plus d’écarts. Le message c’est : chers musiciens, refusez, et vous verrez qu’ils devront suivre.
      Et je ne suis pas non plus sociologue

  13. L’article que tu as écrit est en effet correct sur certains points…. En ce qui concerne les tremplins je suis entièrement d’accord avec toi , ayant participé à Fallenfest avec un ancien groupe et allé en finale… le principe étant de vendre le maximum de places aux copains et consorts, nous sommes bien d’accord sur cet aspect de « l’arnaque »…
    Néanmoins je suis musicien amateur et j’ai connu beaucoup de pro entant qu’ingé son et saches que les musiciens ne sont pas TOUS des branleurs de gauche, il ne faut pas confondre les musiciens pro avec des musiciens amateurs qui rêvent de gloire. Rappelons que les musiciens pro sont les intermittents que tu accables en écrivant des conneries sur eux (ceux qui ne se lèvent pas à 6 heure du matin pour aller travailler car eux même ont travaillé jusqu’à 2 ou 3 heure du matin)
    Tu ne seras jamais solicité par un musicien pro mais que par des amateurs qui ont Bercy en ligne de mire
    Ensuite si tu es solicité par autant de groupe, par mail, sms et pour des places, change de fréquentations je dirai.

    1. Hello, merci de ta réponse.
      En deux points:
      – pour les fréquentations c’est pas ça, ce sont des mails envoyés à tout le monde, des mailing lists quoi, et c’est pénible. Pour les autres ils essaient c’est tout.
      – pour les musiciens, comprend qu’à travers mon article j’ai voulu montrer comment certains sont perçus quand ils se font avoir, surtout pour éviter qu’ils n’y retournent.
      Et ne t’inquiètes pas je suis au courant de leur vie, j’en suis un depuis vingt ans, comme tous mes potes dont certains pro et intermittents. Et crois-moi ce sont les premiers à avoir déliré, parce que je pense que le second degré fait partie de leur vocabulaire. Je ne me serais jamais permis d’insulter des amis. Si j’étais anti musicien, je ne chroniquerai pas leurs albums et ne donnerai pas de coup de main booking…par contre le discours de certains rabatteurs de tremplin se résume à ce que j’ai dit, sous les lignes quoi. Et c’est justement bien dommage que certains y croient, parce que la réalité du zicos, pour avoir de très bons amis qui jouent dans ce qu’on appelle des « grands » groupes (de par leur renommée quoi, par forcément par leur musique), ce sont des types qui travaillent énormément, sans compter, sans forcément être sûr du lendemain, avec 10 bonnes années de galère avant de pouvoir respirer (sauf piston), et surtout un salaire qui ne ferait pas rêver un fonctionnaire.
      Reste que ceux que je connais vivent leur vie comme ils l’entendent et ont bien compris à qui s’adressait ce texte, parce qu’ils savent par quoi ils ont du passer pour en être où ils en sont: là où aucun tremplin ne peut propulser personne.
      En gros, le plus gros mensonge c’est de faire croire qu’il y a un raccourci. Non pour bosser là-dedans y’a deux solutions: être un sacré chanceux, ou être un forcené du taf qui sacrifie tout. Et les tremplins font croire qu’ils peuvent faire sauter l’étape, c’est peut être au final leur pire mensonge.

  14. Ce qui est marrant avec les avis sur les tremplins, c’est qu’il en ressort toujours le même schéma: ceux qui ont gagné ou sont passé assez loin dans les tours et qui en ressortent content et avec du recul sur leur expérience acquise et ceux qui se sont fait dégagés au premier / deuxième tour et qui écrivent des articles dénonciateurs sur internet, mettant en lumière les désillusions des « autres » groupes qui se sont fait avoir, eux, les cons…

    1. C’est pas faux.
      Pour ma part j’ai quand même pris soin de demander à des connaissances ayant remporté des tremplins ce qu’ils en pensaient. Et leur amertume, ainsi que l’impression nette de s’être fait avoir n’a pas été effacée par la victoire.
      Personnellement j’ai participé il y a de cela bien longtemps à des sélections, qui ne s’appelaient pas tremplins, et dont le modèle me semblait correct. On ne s’inscrivait pas, c’était l’organisateur (professionnel du secteur musical à la recherche de nouveauté) qui contactait les groupes. Il ne prenait donc pas un groupe pour un dossier payant, mais simplement parce qu’il le voyait, au même titre que les autres, avoir la possibilité de remporter. Et en effet je regrette ce modèle, où le groupe n’avait rien à vendre, où il était payé et avait un temps pour jouer, sur son matos. L’appréciation était celle d’un jury, subjective mais faite avec au moins l’autorité de gens qui travaillaient dans le secteur, et surtout se déplaçaient. Au moins on y faisait des rencontres, avions des contacts. Victoire ou défaite étaient expliquées, car nous avions affaire à des professionnels qui ensuite vous envoyaient jouer sur de belles scènes. Ainsi je n’ai jamais eu d’amertume en n’étant pas reçu sur un dispositif parce que mon groupe n’était pas prêt, car c’était clairement vrai que nous serions allé au casse pipe, mal préparés, mal adaptés à la scène. Les jurys étaient composés de labels, ingé son, tout le métier qui évaluait la possible professionnalisation du groupe dans un laps de temps court. Et surtout le projet était ensuite suivi. Ainsi une fois que par exemple les groupes avaient pu se préparer mieux, ils étaient recontactés! J’ai donc foiré une sélection, mais j’ai ensuite était reçu sur un accompagnement longue durée dans tous les aspects, avec très belles dates, studio, stages divers…donc en perdant j’ai gagné bien plus, parce que je me répète, c’était le projet qui les intéressait, pas un taux de participation. Si le projet n’était pas prêt, ils l’aidaient à l’être.
      Autre détail, un groupe déjà bien avancé n’était pas sélectionné car ils considéraient que ce que le dispositif proposait était accessible au groupe par ses propres moyens. Étaient donc aidés les groupes qui avaient du mal avec les premières étapes. C’est pas le même monde. Maintenant on est de l’autre côté du problème, où on choisit des groupes avec une fanbase qui devient l’annonceur informel du tremplin, son commercial-esclave.
      Aussi la musique était jugée en amont: si on nous appelait c’est que l’organisateur avait écouté et aimait. Autrement dit, nous étions à l’opposé d’aujourd’hui. Ah oui aussi, personne n’avait de facebook, du moins aucun groupe, la communication se résumait à myspace qui résumait la com aux morceaux, youtube n’avait aucune autorité. ainsi les chances d’un groupe n’étaient pas résumées aux likes et aux vues. Un autre monde, dans lequel je n’ai jamais critiqué ces démarches. C’est ce qu’elles sont devenues que je méprise, et à mon grand étonnement le taux de participation est proportionnel au pourrissement du secteur.

      1. C’est ce paragraphe qui devrait se trouver dans l’article, il aurait gagné en pertinence et mieux expliqué en quoi un tremplin est mauvais ou non !
        Rassurez vous ça existe encore de tels tremplins, j’en organise un dans deux jours en partenariat avec un fest 🙂

        1. oui j’aurais pu le mettre, mais j’avoue que le but de l’article était au départ pragmatique: stoppez le nombre de mails que je recevais pour « un ptit vote ».
          Depuis je n’en reçois plus. Après oui ça aurait pu être plus didactique, mais j’avais besoin de cogner un peu à ce moment-là, pas d’expliquer ce qui me semblait au final aller de soi.
          De toute façon c’est consubstantiel de la connerie ambiante et des égos surdimensionnés qu’on retrouve dans ce biz.

  15. L’article est ok, je comprends la position et même si je ne suis pas d’accord sur tout, ça mérite au moins d’exister. Par contre je remarque quand même ce dénominateur commun dans pas mal de blogs et réflexion hexagonales: ça analyse, ça soutient ou critique, ça contemple, ça dégomme parfois… mais jamais on essaie de dépasser le stade de la « décortique » de choses qui de toute façon ne sont pas sous notre contrôle – Emergenza, The Voice, Skyrock, les Charues, MyMajorCopany (putain on dirait que je fais du placement de produit merde)… BREF. Combien de temps encore va-t-il nous faloir pour coprendre que ça se passe comme ça et pas autrement? Que tu ne vas pas trouver un label pour te financer, comme dans les 70s. Bien ou mal, on y changera rien. Donc what the fuque? Peut-être qu’il est temps d’avaler la pilule et de jouer un peu le jeu, ce qui permettrait d’évacuer la frustration et jouer devant 500 personnes au lieu de 5, pour peut qu’on sache balancer ses rêves avec la réalité et faire quelques compromis, comme avec TOUT dans la vie. C’est mon idée, mais je me plante peut-être.

    1. ça peut se passer comme ça si tu ne fais rien pour que cela se passe autrement, il n’y a pas de fatalité, le tremplin c’est un système mis en place par l’industrie de disque et ses dérivés, les limonadiers et aussi certaines politiques culturelles stupides que l’on retrouve dans les SMAC.Il y a des alternatives aujourd’hui encore, rassure toi, et depuis les années 70s il se crée et existent des assos de passionnés, certains bars et festivals qui respectent les musiciens en rétribuant selon leurs recettes. Toute fois avant, il faut se poser les bonnes questions. Pourquoi je joue sur scène? Quel est mon but? Amateur ou professionnel? et bien d’autre qui demandent d’acquérir certaines connaissances sur ton activité. Il est vrais que c’est séduisant d’imaginer qu’un producteur avec un gros cigare, va te faire émerger parmi les milliers de groupes qui apparaissent tous les jours et t’apporter la gloire et le respect de tes pères, mais la réalité est tout autre Seul ton total engagement dans ton projet et surtout la sincérité envers toi, pourront faire que tu vivras ton rêve. Croire à une industrie sur le déclin ou à un miracle providentiel c’est stupide. C’est bien en te sortant les doigts du cul et en allant jouer avec tes tripes autant que que tu puisse le faire que tu emergeras (peut être). Si tu veux 500 personnes qui viennent pour toi, il faudra les convaincres. La scène (la vrai) c’est celle de la vie, et si tu ne ment pas et que tu y met tout ton cœur, elle te le rendra bien. On m’avait expliqué quand j’ai commencé ce métier (si c’est le métier que tu veux faire), il se résume en trois mots, le sang, la sueur et les larmes. Si tu te respecte tu sera respecté et tu n’auras pas a craindre d’être traité de pute ou de lèche cul, même au second degrés.

      1. Ben moi je fais ce métier et je bosse avec Universal et MTV. Et je joue devant 5000 personnes apparemment convaincues 😀 par contre il y a 10 ans je faisais des bars et franchement ça marchait pas fort, par ce que je me disais que si je bosse un jour avec le Système, c’est que je suis une merde vendue. Hors je kiffe toujours autant mon son, je n’ai aucunement l’impression de faire le tapin, je kiffe et en + ça paie. Ça reste un boulot énorme, comme n’importe quel objectif de haut niveau, mais ça vaut le coup.

  16. J’ai fait les tremplins des Trans et de Bourges et ça à été super utile pour trouver plein de dates à l’étranger. Après ça n’a pas fait de nous des superstars planétaires. On a juste fait notre tour de piste mais ça ne me pose pas de problème : je ne me suis jamais rêvé en fonctionnaire à vie de la musique.

  17. Une année est passée depuis la publication de cet article qui met vraiment le doigt sur un problème pour les musiciens amateurs. On peut dire que rien n’a changé, ou alors en pire.

    Les Tremplins à clic (vote) sont devenus monnaie courante et durent de + en + longtemps et ne servent finalement plus qu’à permettre des dizaines de milliers de vues gratuites pour un évenement ou une marque, grâce au système de #hashtag ou d’identification. Au final, s’il s’agissait d’une place à gagner dans un Festival, tu joueras à une heure ou absolument personne ne fera la démarche de venir te voir et si c’était pour avoir ton morceau diffusé dans une enseigne, ben tu seras identifié comme le groupe de telle ou telle marque.

    Après, je pense qu’au final c’est un espèce de rite de passage dans l’histoire d’un groupe qui essaie de se produire à un petit niveau supérieur et s’il faut jeter la pierre sur les musiciens, à ce moment là on peut cibler ceux qui y reviennent à n’importe quelle occasion. Par contre les organisateurs de Tremplins à clics qui n’ecoutent pas et se foutent completement de qui gagnera, ça c’est une autre paire de manche.

    Je concluerai en disant qu’il existe forcement des selections interessantes et gratifiantes mais malgré toute la bonne volonté et les qualités d’un groupe « intègre », la seule voie reste et restera le DIY non signé, anti-industrie et nihiliste.

    1. Après je fais bien la distinction entre dispositifs de repérages (style printemps de Bourges où certaines antennes sont bien fichues) et qui ont un objectif direct et un intérêt pour les groupes. Ces dispositifs là sont disons un moindre mal mais qui ont ouvert les portes aux autres.
      Et bien sûr, le DIY reste la liberté. Le prob reste que dans la tête d’un groupe, le seul objectif est l’augmentation de la popularité voire la célébrité (hahaha), c’est le levier que les tremplins leur mette dans le cul. Peu de groupes acceptent mentalement de jouer pour le plaisir. Y a toujours une idée derrière la tête (si on fait ça on va y « arriver ». Soit on va devenir « quelqu’un »…..).
      D’accord avec ton retour en tout cas. Le phénomène des vues par hashtags est encore plus pernicieux, parce que ça ne leur coûte vraiment plus rien et le foutage de gueule apparaît encore plus clair. Malgré tout, Emergenza est suivi par 75000 personnes sur facebook…

  18. La meilleure définition du musicien amateur, Ou semi-pro ou crevard cachetonneur d’ailleurs (on change juste le nombre de barreaux sur l’échelle) que j’ai jamais lue. 30 ans de musique et quelques participations à ce genre de mascarade pour le fun (mais jamais avec l’option ticket de tombola à refourguer à ses potes), j’ai souvent vu la naiveté des apprentis starlettes. Elle est d’ailleurs souvént doublée d’une haute estime de soi et de son talent supposé qui ne fait pas que friser le ridicule.

  19. Musicien amateur, je n’ai (encore) jamais participé à un tremplin, et l’idée même me met franchement mal à l’aise ; l’idée de faire de la « com’ agressive » pour amasser un max de clics sur les réseaux sociaux est exactement ce que je ne veux pas faire dans le milieu de la musique… mais ça parait malheureusement devenir un exercice obligatoire et je vois de plus en plus de groupes de potes s’y prêter. C’est triste as fuck.

    Par contre l’idée d’aller y jouer pour y jouer, de ne ramener personne et de se produire sur scène avec un set bien chelou devant des gens venus applaudir d’autres groupes, ça c’est rigolo.

  20. Tiens, ça me rappelle un article que j’ai écrit il y quelques mois pour mon groupe Jerrican Nachos & the Rookies, ça s’intitule « Penn ar Rock à Léo Ferré ou Comment ne pas gagner un tremplin ? ». Nos avis se rejoignent sur le sujet, mais l’angle d’attaque ici est plutôt le cas pratique ; ça se lit par là ; http://jnrookies.com/js_events/215/

    Bonne lecture !

    1. je viens de lire, j’ai bien aimé la description du set haha. En tout cas oui, moi-même j’ai essayé, j’ai participé (pas à emergenza quand même), à une époque où ils avaient encore une éthique de surface et où l’information à leur propos n’était pas la même.
      Aujourd’hui on n’arrête pas de prévenir, de gueuler sur tous les toits que c’est comme bosser dans les raisins de la colère, mais rien à faire, les participations…augmentent.
      A croire que Pavlov a oublié la dimension masochiste du réflexe conditionné.

  21. Au fond tu rages parce que t’as échoué tous les tremplins que t’avais essayés, avoue-le ! Personne n’a jamais prétendu que les tremplins étaient parfait, et on peut évidemment remettre en question la sincérité artistique de la démarche, mais ça permet à certains artistes talentueux de faire leur trou, à beaucoup de mauvais musiciens le kiffe de jouer dans des conditions pro, et à des organisateurs de profiter d’un business intelligent. Tout le monde est content, où est le problème ?

    1. Salut alors je le redis, j’ai bien participé à des sélections (où on était payés, on jouait avec notre matos et une vraie balance) donc non je ne rage pas parce qu’au final, bien que n’ayant pas « remporté » lesdites sélections j’ai été sélectionné pour un accompagnement assez long comprenant stages (rémunérés, tout pris en charge), un album tout frais payés et de superbes dates dans les belles salles de régions et plus loin. Je serais mal placé pour avoir la rage.
      Mon article désigne les tremplins qui prennent les groupes pour des pigeons. Faut imaginer un salarié qui créé son taf, travaille gratuit, et tout ça pour rémunérer son patron. C’est l’image juste de ces tremplins.
      Alors d’une ce ne sont pas des conditions pro. Je joue parfois dans des conditions qu’on peut qualifier comme telles. j’ai pas mal d’amis pro (niveau international et groupes relativement bien connus) pour te dire qu’un live de 20 mn sans ton matos, sans balance, c’est pas ce qu’on appelle des conditions pro. Bien au contraire, on te donne l’illusion qu’une grosse scène c’est pro. Mais qui va kiffer d’entendre « des balances??? tu déconnes, j’ai pas que ça à foutre », ou « allez allez on dégage, vous êtes 10 à passer vous avec 5 mn pour balayer ». Tu kifferais?
      Pour les artistes talentueux ils auront le talent pour se faire reconnaître autrement, ou qu’ils changent de créneau.
      Et les organisateurs profitent en effet, mais pas intelligemment. Ils se foutent ouvertement de la gueule des participants (j’en connais et en ai cotoyé quelques-uns avant de me permettre d’affirmer ça). Ces conneries de tremplins leur servent à maintenir des partenariats et à vider des b-stocks de magasin qui ne savent pas quoi en foutre.
      Fin de l’histoire.
      Tu veux kiffer dans des conditions pro? Loue une salle avec des potes, une petite salle. Paie un ingé son, organise ta soirée avec un petit paf. ça coûtera pas plus cher, personne te crachera à la gueule et tout le monde sera content.
      Parce que non jamais je n’ai participé à ce genre de tremplins qui te demande de faire raquer tes potes (je me suis inscrit par erreur à l’un deux qui m’a appelé pour me dire « salut mec c’est bon c’est vous qui gagnerez ». putain j’m’étais gouré d’adresse pour une proposition de dates! on devait vendre des tickets donc j’ai raccroché net, après l’avoir entendu dire « ben t’as des potes, de la famille non? »).
      Et que par contre j’ai vu comment ça se passait, comment les groupes galéraient même à récupérer leurs lots.
      Et je ne supporte pas ça c’est clair, Steinbeck en aurait des boutons.

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