« Courir dix kilomètres en plein mois d'aout, transpirer, suer, n'en plus pouvoir, être déshydraté, finir torse nu, au bout du rouleau et puis... Et puis soudain enf

« Courir dix kilomètres en plein mois d’aout, transpirer, suer, n’en plus pouvoir, être déshydraté, finir torse nu, au bout du rouleau et puis… Et puis soudain enfiler un PULL EN LAINE ». La chronique débutait ainsi, voilà presque trois ans. La France découvrait les chemises à carreaux, la névrose du folk et les cowboys du Nord Pas-de-Calais. Après 82 commentaires de règlement de comptes au nouveau Far-West, la ville semblait définitivement trop petite pour nous deux.

Sobrement intitulé Le folk d’échangeur d’autoroute, l’article publié sur La maison Tellier avait fait chiquer les puristes et alerter tout ce que la France comptait de renégats armés de banjos enrayés.  Des louanges, des insultes, des auréoles et un peu de sueur ; s’attaquer aux intégristes barbus du folk en V.F. s’avérait finalement plus dangereux que de porter des chandails en plein été. C’était le bon vieux temps, les ukulélé sifflotaient des mélodies stupides, les imberbes se rêvaient Willy Nelson et dégommer les indiens de Normandie n’avait jamais été aussi jouissif. Shoot’em up !
Mars 2010. Le rendez-vous a savamment été fixé en terrain neutre par l’attaché de presse de leur nouveau label, Le Troisième Bureau. Direction le Paris rive gauche, des allures de désert avec du PMU en guise de saloon et un groupe prêt à en découdre au bras de fer. La maison Tellier vient de publier son troisième disque, L’art de la fugue, toujours à cheval entre le French Cancan et le bayou de l’Oncle Sam. Un disque pas si décevant qu’on l’aurait espéré, à moitié raté, donc deux fois plus intéressant qu’on l’imaginait en ouvrant la jaquette. Des chansons françaises inécoutables écrites par des fermiers du Larzac (Laissez venir, La peste), d’autres en anglais plus noble, tout cela a finalement un air de Deja Vu. Suffisant pour dégainer les armes. Et commander une bière, les yeux dans les yeux.

Pourquoi chanter en français lorsqu’on a d’estime que pour l’outre-Atlantique, les boots croco et John Wayne ? C’est finalement la seule question qui m’obsède en m’asseyant à la table du groupe tendu comme un Smith & Wesson. L’étrange sensation de se sentir étranger à coté des siens, la voix qui oscille entre Michel Sardou et Johnny Cash… Choisissez votre camp chers lecteurs, il n’en restera qu’un. L’attaché de presse m’a prévenu : La maison Tellier m’a préparé quelques questions pièges en guise d’accueil. « Aime ton prochain comme toi-même / Aime le de loin » (La peste), Helmut et Raoul de la Maison Tellier n’ont pas tort, bienvenu à Ok Corral. Dieu merci, je porte ce soir un pull en coton.

Helmut (Guitare, voix): Salut. Comme tu le sais, j’ai des questions pour toi. J’aurais bien aimé commencer cette interview en parlant des disques que tu écoutes, comprendre d’où venaient tes critiques. John Peel citait Teenage Kicks des Undertones, pour toi… c’est quoi la chanson parfaite?

Je vais te décevoir, pour moi y’a pas de chanson parfaite. C’est quoi pour toi, d’ailleurs, une chanson « parfaite »? Par exemple, j’ai longtemps écouté Deja Vu de Crosby, Stills & Nash, un disque qui doit vous parler je suppose… (« Parce que tu n’as pas le fusil de David Crosby sur Déjà vu, que tu n’as pas envie de t’ouvrir les veines et salir ton pantalon en lin, achètes Le second souffle de La maison Tellier et suicide ton intelligence en gémissant dans un dernier râle «Moi aussi je veux être une folk-star subventionnée par la musique française »)

Helmut: Ah bah tiens, du coup j’ai une question là dessus aussi, comment expliques-tu qu’en ayant une grande partie de nos disques en communs on ait une telle différence de perception sur la musique?

J’sais pas moi, vous avez quel âge, vous?

Helmut: Ca va de euh… 26 à 34 ans.

Moi j’ai 30 ans. Comme vous sûrement j’ai connu Noir Désir dans les années 90, Bashung sur le tard jusqu’à son dernier album qui m’a renversé… Je suppose donc qu’on a des références communes, mais je ne collectionne méthodiquement pas tous les disques de Neil Young et de CSN&Y. Et puis j’ai des goûts de merde, de Polnareff à Sheller (nos lecteurs le savent déjà), et d’autres plus complexes comme Glass et l’école minimaliste américaine (ça, les lecteurs le savent aussi). Donc, le truc des « bons collectionneurs aux bons goûts », sous prétexte qu’ils possèdent le premier album du Velvet et des Doors, je n’y crois pas. Traduction: Je ne vous ai pas défoncé voila deux ans parce que j’étais un puriste de Neil Young et que vous faisiez offense aux fondateurs.

Helmut Tellier: Moi, ce qui m’avait fait voir rouge, c’était l’impression que tu percevais notre musique comme un buzz volontaire, quelque chose qu’on aurait programmé consciemment. L’histoire du « look étudié », tout ça, on avait l’impression que tu voyais les choses à l’envers.

T’as raison sur le look étudié. Entre temps, j’ai relu la chronique, c’était une connerie. Mais regarde ce groupe de tr*** du c**, The bewitched hands on the top of our heads, le genre de groupe à barbes folky, tout le monde en parle, ça buzze parce qu’une farandole de médias ont décidé de monopoliser leur attention sur deux groupes mal rasés. Pour revenir sur l’article écrit voilà deux ans, vous n’avez pas eu du bol, vous avez démarré au même moment que cette co***** de Soko, avec toutes les folkeries françaises qui pastichaient la culture américaine et le folk. Pas de chance les mecs, c’est tombé sur vous. C’aurait pu être un autre groupe… Mais franchement, vous imaginez des groupes américains reprenant la tradition française de la chanson à textes? Ca ne marcherait pas, non? Alors pourquoi vous sentez-vous obligé de prendre la culture d’un pays qui n’est pas le votre? Et pourquoi l’avez-vous si mal pris, cet article? Tout ce bordel pour une histoire de PULL EN LAINE!

Le groupe: C’était l’une des rares chroniques négatives. Et puis aussi l’impression de gratuité peut-être… Le fait que tu nous décrivais comme un groupe hype alors que personne ne parlait de nous à l’époque.

Avouez que c’est tout de même stressant de porter un pull en laine en plein été, non?

Le groupe, unanime: Ah bah c’est sûr.

Le manager: Oui mais t’es pas obligé de le faire!

Tout comme je ne suis pas obligé d’écouter votre musique, finalement.

Helmut Tellier: Et c’est l’autre problème, pourquoi prendre le temps d’écrire un truc comme ça, si tu n’aime pas?

Je crois qu’il y a deux écoles sur ce problème: ceux qui estiment que « quand on n’aime pas, on n’en parle pas », et ceux qui pensent que « lorsque tout le monde aime mais qu’on adhère pas, faut ouvrir sa gueule ».

Helmut Tellier: Mais t’as pas l’impression ne pas aimer parce que tout le monde aime, justement?

Bah non (ok, là je suis un peu de mauvaise foi, vite, changeons de sujet). Pour revenir sur votre nouveau disque, pardon de le dire mais toutes les chansons en français sont ratées. Celles chantées en anglais sont – pour moi – très réussies, mais alors les autres…C’est peut être une histoire de rimes, de césures, mais vous tapez à coté les mecs. Five Years Blues, pour prendre un exemple, est une chanson très réussie, un truc que je pourrais sûrement réécouter au casque sans complexes. Mais elle est en anglais.

Le groupe: Pas facile de te répondre, on est partie prenante, mais disons que ça change des critiques habituelles. Tu cites Five Years Blues, on n’aurait jamais pu la chanter en français, c’était impossible.

Même Mexico City Blues, j’aime, comme – pardon d’y revenir – toutes celles en anglais.

Raoul Tellier (Guitare, banjo, voix) : Ah ah, t’as pas de chance, celle là elle est en français, ah ah ah !

Merde (Sourire). Mais le refrain est en anglais, ça compte pas. Et puis l’ambiance cortège-chant du prisonnier relève le tout. A mon tour de poser une question: Pourquoi chantez-vous en français? Quelqu’un de votre entourage est-il mort de la peste pour que vous ayez de composer des chansons là dessus? On frôle parfois le Soan, le Noir Désir.

Le groupe: (Silence) Et pourquoi pas?

Mauvaise réponse.

Le bassiste: En français, au moins je comprends les paroles.

Helmut Tellier: Et l’anglais, c’est parfois trop la facilité. Composer en français, c’est parfois plus un défi.

Le manager: Et même si celles en français semblent moins fortes que les autres, c’est quand même pas à se tailler les veines, quand même. Cela reste la grande question, savoir équilibrer un album.

Helmut Tellier: Tout le monde peut y trouver son compte, ça au moins on ne peut pas nous le reprocher. Toi, tu sembles aimer les anglo-saxonnes, d’autres aiment les françaises… En tout cas pour moi, c’est nettement plus de travail.

Votre songwriting part donc aussi de l’envie d’être accessible à tout le monde?

Helmut Tellier: Disons plus facilement accessible.

Le manager: On ne va pas se mentir, on est aussi dans un industrie, quelque part.

Helmut Tellier: C’est comme l’âme de Buridan. D’un coté il y a la variété et de l’autre coté le vrai folk, sans que ça sente les français qui copient les ricains. Nous, on est à la fourche, mais à chaque fois on repousse le moment de choisir. Peut être qu’on sera obligé de faire un choix sur le quatrième album. Peut être que le label nous obligera à aller vers le français, c’est plus facile pour monter des concerts. En tant que musiciens, on n’a pas pour autant l’impression de soulever notre jupe sur le bas-résille.

Mais POURQUOI une chanson sur la peste?

Helmut Tellier: Disons que je pille de manière éhontée, dans mes lectures. Au moment d’écrire la chanson, je lisais La Peste de Camus, restant bloqué sur un passage.

Prenons l’exemple des Rolling Stones français: Telephone. Vous êtes-vous fixé une barrière sur la concession à ne pas franchir, en tant que groupe?

Helmut Tellier: Grève générale, sur le troisième album. C’est un bon exemple de chansons qu’on ne referait pas, avec le recul: Un texte putassier qui se regarde écrire, un solo de guitare pfff… voilà quoi. On n’aurait pas du la garder. J’enchaîne sur une question, à mon tour. Tu as un jour écrit « qu’il n’y avait pas un seul guitariste digne de ce nom en France ». C’est une affirmation, un effet de manche?

Bravo pour ton clin d’oeil, guitare, effet de manche… Sérieusement, je pensais davantage à la production qu’au talent guitaristique. J’ai l’impression qu’ici le fait le signer en major pousse à des productions compressées, sans relief. De Chamfort à Alister, tous m’ont avoué avoir été consterné par la médiocrité des producteurs français, je maintiens donc mon affirmation. Mais si tu me demandes de te donner un exemple de réel talent guitaristique français, là tout de suite, je ne vois pas. Il y en bien sûr.

Raoul Tellier: Et tu dirais quoi, sur la production de notre nouveau disque? Dans ta critique, tu tapais sur notre son. Est-ce que tu entends la différence, aujourd’hui? On s’est bien pris la tête dessus, quand même, pour l’enregistrement.

Désolé, vous allez encore crier, mais sur Le second souffle, je pensais vraiment aux frères Duke dans Shérif fais moi peur. C’était souffreteux, le coté americana enregistré dans une petite grange avec des jeans troués. Sur L’art de la fugue, je ne sens pas la prod’, c’est plutôt bon signe! En continuant sur le débat « français pour ou contre », quel est pour vous l’album français qui trouve grâce à vos yeux?

Le manager: Bleu Pétrole de Bashung, forcément. (Le groupe acquiesce)

Raoul Tellier: Moi j’aimais pas trop le single. Du coup, j’ai pas trop écouté le disque.

Helmut Tellier: Disons que c’est un disque exigeant qui ne cherche pas à punir les gens. Le contraire de Play Blessures, par exemple, t’écoute le disque, bon… c’est dur. Cela rejoint notre philosophie. Ce serait marrant de faire des morceaux de cinquante minutes, super barrés et tout, mais tu ne fais pas plaisir au public.

Moralité: Vous ne répondez pas vraiment à mes questions.

Helmut Tellier: Je ne suis pas objectif, j’ai grandi avec la chanson française… Brefl, Ferré, Brassens, je déteste. Le groupe va encore se foutre de ma gueule… mais il y a Manset.

Le bassiste: Et puis Melody Nelson de Gainsbourg.

Le manager: C’est un peu cliché de sortir ça, non?

Helmut Tellier: Et en truc actuel, en français…. euh…

On voit donc bien que le français n’est pas dans votre culture. Je reste persuadé que si je vous demande votre top 5 album, aucun français ne sera mentionné, allons…

Helmut Tellier: Oui, oui… C’est sûr et certain. Mais avec le français, tu restes dans une cours où t’es comparé à Cabrel plutôt qu’à Neil Young ou Cohen. Pour moi qui n’ai pas le courage d’écrire des romans ou des nouvelles, cela reste le format idéal, la chanson. J’écris des chansons que j’aimerais entendre dans cette langue.

Et le label vous a pas fait chier pour placer des chansons en français?

Helmut Tellier: On avait peur pour une, en particulier, mais non. On avait d’une certaine manière devancer ça, on n’est pas débile non plus.

Le manager: Mais dès le départ, en présentant les maquettes, le groupe possédait la volonté de l’exercice de style, tenter d’écrire en français. Je pense que ça a été vachement bénéfique pour la maturité du groupe.

Helmut Tellier: Oui, puis y’a certaines chansons qui collaient pas en français quand même, on les a donc gardé en « langue originale ».

Le manager: Et puis celles qui sont restées sont les moins pires, ah ah ah!

Pas mal cette punchline. Je vais la garder pour l’article, avec marqué en gros: « La maison Tellier c’est nul, même le groupe confirme ». (Tout le monde rigole). Soyons sérieux. Mon avis, vous devriez vous en foutre, non? A voir votre revue de presse, tout le monde vous encense, tout le monde est élogieux sur votre putain de disque.

Raoul Tellier: Oui… Mais ce n’est pas un disque avec lequel on pourra jusqu’à l’éloge ultime. Toi, tu pourrais dire que c’est un disque tiède.. mais il est quand même difficile de le détester. On s’est fait chier, et ça s’entend.

Elle est pas mal cette punchline aussi: « On s’est chier et ça s’entend ». En fait, vous êtes encore plus méchants que moi ! Pour revenir sur Le second souffle, vous vous êtes vraiment vautrés, commercialement?

Raoul Tellier : Totalement. On a vu passer tous les groupes devant nous, on n’a pas même pas cherché à y aller, d’ailleurs. On était conscients qu’il y avait un cap à passer vers le troisième album.

Avez-vous un « Graal », en tant que musiciens? Un point en ligne de mire que vous fixez d’album en album?

Helmut Tellier: Le truc, c’est que si ce disque marche, tu peux tendre à une perfection sur le suivant.

Etant âgés de 26 à 34 ans, vous faites quoi si le – gentil – label vous rend votre contrat? Continuerez-vous, pour le plaisir, pour paraphraser un célèbre chanteur français…

Helmut Tellier: Je ne me vois pas continuer sans le groupe, je n’en ai jamais eu d’autres.

Raoul Tellier: Moi, je ne pense pas que je continuerais….

Pourtant, vos origines viennent du blues, de Muddy Waters, un type qui a connu le succès très tard, par exemple. La musique ne fait-elle pas partie de vous, n’est-ce pas un besoin viscéral, succès ou pas?

Raoul Tellier: Moi je sais que j’aurais toujours envie de m’asseoir sur le perron de ma maison pour jouer du Doc Watson. Dans le groupe, on a tous fait dix ou quinze ans de musique derrière nous, je ne vois pas pourquoi on s’arrêterait de jouer. Par contre, monter un nouveau groupe, cela me semble difficile.

Helmut Tellier: Pour répondre clairement à ta question, tant qu’on s’amuse, on continue. On s’était déjà poser la question au moment de quitter nos jobs respectifs pour lancer La maison Tellier. Si l’aventure devait s’arrêter avec le label, on perdrait le gout du plaisir, le coté ancien combattant, non merci.

Et pourtant, cela pourrait donner un bon blues, non? « My major company left me », un truc du genre, joué sur un perron… Ce serait pas mal.

Helmut Tellier: Ouais… vieillir comme Johnny Cash, c’est tout de même pas mal.

Question stupide: On vous a jamais demandé si vous aviez joué à l’Eurovision?

Le manager: Ah ah ah ah ah ah ah…. non.

Raoul Tellier : Sébastien Tellier est souvent revenu dans les papiers, plus souvent pour faire une accroche d’interview. C’était souvent la première question, d’ailleurs.

Ah ouais, merde… On vous a déjà posé ce genre de questions.

Le manager: Une autre qu’on s’est longtemps posé avec le groupe;  à l’époque de ta chronique « pull en laine », t’avais écouté l’album en entier ou simplement les titres du Myspace?

Uniquement ceux du Myspace. Je vous l’accorde: C’était court, partial et injuste.  On va tenter maintenant d’enfoncer le clou sur cette question, et tentez de ne pas me répondre un truc genre « ouais, on aime tout etc ». Quelles sont les chansons que vous préférez sur le disque?

Helmut Tellier: Cette question, je préfère ne pas me la poser. A la rigueur, celle que je préfère jouer, c’est Five Years Blues. Plus que le single d’ailleurs, Suite Royale. Après j’aime bien jouer Please Do, même si je ne chante pas dessus.

Raoul Tellier : Moi, c’est une qui n’est pas dessus, c’était Home. L’une des chansons sur laquelle le label n’était pas d’accord. Du coup, ça fait un bel inédit. Y’a aussi No name #3, composée comme une berceuse, ça me rappelait l’enfance. Et puis c’est aussi une référence au folk anglais, dont je me sens plus proche finalement, que l’americana où l’on nous catalogue. Ca m’avait vexé d’ailleurs, dans ton papier; pourquoi j’aurais pas le droit d’écouter Bert Jansch? (Sourire)

Une question un peu taquine: C’est quoi votre quotidien? Etendre le linge dans la grande ferme familiale, tuer un poulet, manger des pommes sautées le midi et rouler en Cadillac l’après-midi…?

Raoul Tellier : Tu veux dire, vivre à l’américaine?

Helmut Tellier: Faut jouer le jeu, même si c’est parfois fatiguant d’avoir ce chewing-gum du folk à la française… Ca colle un peu trop aux pieds. Quand presque toutes les interviews commencent par « comment définiriez-vous votre musique », tu finis inévitablement sur ces clichés. Mais on ne vit pas tous à Rouen non plus.

Raoul Tellier : Moi, je me terre à la campagne. J’y ai grandi, je n’aime pas les villes. Et puis tu peux y aller sur ce credo hein, j’aime pas les gens… (Sourire)

Comment vous êtes-vous retrouvés tous les quatre, musicalement?

Helmut Tellier: Le hasard qui fait bien les choses. Ca peut paraître grandiloquent, mais c’était presque trop beau pour être vrai, le fait d’avoir rencontré Raoul…

Mais vous n’êtes pas frères alors? Mince alors, je suis trop naïf, finalement… Bon ben c’est pas tout ça, mais moi j’ai plus de questions là. On se dit quoi, pour finir?

Le groupe: On avait une dernière question pour toi. Qu’est-ce qui te fait vibrer en musique française?

Comme je disais précédemment, une grande partie de la variété des débuts, de Polnareff à Sheller en passant même par Lavilliers. Plus loin, le premier album de Tellier (L’incroyable Vérité) et plus globalement tous les losers qui ne percent jamais.

Helmut Tellier: Musicalement, en fait, t’es en quête de virginité non?

Oui, exactement. C’est fort ce que tu viens de dire là.

Le groupe: Bon, ben on va vous laisser les mecs. Ca mérite bien une bière, non?

La Maison Tellier // L’art de la fugue // Troisième Bureau (Wagram)
http://www.myspace.com/lamaisontellier



27 commentaires

  1. Une leçon d’ITW, clapclapclap, les faux semblants sont finalement toujours vrais…Redoutable tel un gladiateur à la lutte avec les Césars tombés dans les arênes!
    Tu as dépassé ton nombre de signes autorisés par contre…

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