Il faut avoir un trou dans le casque pour sortir un album de reprises des années 60 en 2022. Surtout quand l’homme derrière ce projet a fait ses débuts dans le punk plutôt radical avec Bondage Records. Surtout quand le mec en question s’est ensuite spécialisé dans le trip hop et la musique dite « un peu électronique ». Sauf que le type qui nous fait face aujourd’hui semble un peu s’en foutre de tout, des conventions comme des étiquettes musicales. Depuis presque 40 ans, Jean-Yves Prieur conduit sa loco émotive sur différents chemins et ouais, il continue de penser que ce « Born In The 60’s » était une bonne idée. Allons vérifier ça.

Ai-je accepté cette interview en pensant à Filo Loco, l’éditeur et membre des Hell’s Angels ? A moins que j’ai confondu avec Kid Congo, le guitariste du Gun Club et des Cramps ? Suis-je totalement con, en fait ? Et si j’allais me recoucher un peu avant cette interview matinale, planifiée au domicile de Kid Loco, qui n’a absolument rien à voir avec les gens précités ?

La réflexion à l’horizontale attendra, il est 11H00 et Jean-Yves Prieur répond à l’interphone. Affable, fidèle à l’idée qu’on s’en fait, le fondateur du label Bondage (à qui l’on doit quand même les Bérurier Noir, Ludwig von 88, les Washington Dead Cats, autant de groupes qu’on n’a jamais écouté mais qu’on respecte, de loin) est d’humeur cabotine. « Et pourquoi pas placer un Pikachu géant dans le champ ? Ah ouais, vous pouvez fumer bien sûr. Vous savez que je suis né le même jour que Boris Johnson ? Attendez, non, c’est l’inverse : c’est lui qui est né le même jour que moi !« . Quarante minutes plus tard, et alors qu’on semble avoir fait le tour du bonhomme, et notamment de son nouvel album « Born in the 60’s » qui rend hommage à Pink Floyd, aux Stooges, à Elvis ou encore aux Stones, une petite voix fluette se fait entendre derrière la caméra : « le micro n’a rien enregistré, il faut tout recommencer« .

Un ingé son du niveau de Vincent Van Gogh, un journaliste qui n’avait bien évidemment préparé aucune question et un artiste en roue libre; c’est donc avec un niveau d’impréparation niveau ligue 1 que cette interview recommence une seconde fois, comme une reprise d’elle-même finalement. En attendant que toute l’équipe de Gonzaï soit correctement replacée par Pole Emploi dans un secteur plus adéquat, Kid Loco, lui, revient sur cette carrière d’inemployable dans ce qu’on appelait jadis l’industrie du disque.

Kid Loco // Born in the 60’s // Sortie en digital et vinyle

7 commentaires

  1. aurait pu se gratter la tête un peu+, argent gagné, achat apart.. graSSe a llah major, entretient un son petpaire, pas tres lustrant, aïe d’avance poir les reprises punks b ien ciblées….

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