Un coffret de trois disques appelé « La jeunesse est un art » va retracer les premiers enregistrements de Diabologum. C’est l’occasion pour l’un des membres du groupe, Michel Cloup, de se plonger dans les souvenirs d’une période riche et joyeuse qui jettera les bases de leur fameux troisième album.

Le rock français des années 90 ce n’était pas que les éructations du futur ennemi public numéro un Bertrand Cantat avec Noir Désir ou la fusion indigeste en baggy de Silmarils. Depuis Toulouse, Diabologum savait mêler érudition et exigence musicale pour devenir assez culte avec son troisième album « #3 ». Mais avant de grimper jusqu’au plateau de Nulle part Ailleurs, le groupe s’est construit autour de deux premiers albums qui allaient de l’expérimental le plus bordélique à la pop la plus évidente. Quelques années après avoir déjà ressorti leur masterpiece, le label Ici d’Ailleurs réédite les deux premiers disques et les deux EP publiés par les Toulousains entre 1993 et 1994 (« C’était un lundi après-midi semblable aux autres » (1993), « Le goût du jour » (1994), « Les garçons ont toujours raison » et « L’art est dans la rue », agrémenté d’une reprise artisanale du Transmission de Joy Division).

Le coffret intitulé « La jeunesse est un art », qui devait initialement sortir pour le Disquaire Day, sera finalement disponible le 20 juin. Déjà quasiment sold-out, c’est le témoignage de l’adolescence du groupe avec ses inspirations et ses imperfections propres à cet âge libre et fougueux. Si Diabologum s’est dissout en pleine gloire en 1998 et qu’un éphémère concert de reformation a eu lieu en 2011, les têtes pensantes Arnaud Michniak (notamment avec le très radical Programme) et Michel Cloup (avec Expérience, Binary Audio Misfits ou Michel Cloup Duo) ont continué à faire parler d’eux. Cloup – qui se faisait alors appeler Peter Parker – se souvient aujourd’hui de ces jeunes années qui contiennent déjà les germes du son d’un groupe un peu à part de la scène française qui n’a plus vraiment eu d’équivalent depuis (toute mention à #Fauve étant proscrite).

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Comment est venue l’idée de cette large réédition des premiers albums et EP du groupe ?

Il y a quelques années (2015), on a réédité le « #3 » de Diabologum grâce au label Ici d’Ailleurs avec lequel je bosse depuis une dizaine d’années. Les droits appartenaient à l’ancien label Lithium qui n’existe plus aujourd’hui. Assez naturellement, Stéphane Grégoire de Ici d’Ailleurs nous a proposé de rééditer nos premiers disques dans un coffret en série limitée pour le Disquaire Day et les autres membres du groupe étaient ravis. On avait envie que ça existe à nouveau car ce n’était plus disponible depuis pas mal d’années comme ça avait été le cas avec « #3 ». A priori ce sera aussi bientôt sur les plateformes de streaming et ce sera enfin écoutable autrement qu’avec des encodages pourris sur Youtube.

Peux-tu raconter la naissance de Diabologum car ces disques sont vraiment la genèse du groupe ?

On était une bande de copains qui faisait une émission de radio appelée Infra sur FMR à Toulouse. Je connaissais Arnaud Michniak depuis le lycée et lors de ma première année de fac au début des années 90 j’ai rencontré Pierre Capot et Anne Tournerie. Chacun jouait de la musique de son côté et je jouais déjà avec Lucie Vacarme. On a commencé de manière informelle en s’amusant à enregistrer des trucs sur le 4 pistes de Pierre et en accumulant pas mal de musiques sans vraiment se dire qu’on allait en faire un disque ou un groupe. J’ai passé une cassette à Vincent du label Lithium avec qui je bossais via Lucie Vacarme et Dominique A pour qui j’étais musicien en parallèle. Ca lui a bien plu et on a commencé à mettre un peu d’ordre dans tous ces enregistrements dans l’optique de sortir un album. Mais ça reste accidentel, on n’avait pas vraiment prévu de devenir un groupe.

« On n’a pas assez vendu de disques pour avoir des soucis avec le sample des Beach Boys »

Qui étaient vos modèles, vos héros à l’époque ?

C’était le tout début des années 90 et on écoutait tous les groupes de la scène noise américaine avec Sonic Youth, Dinosaur Jr, ButtholeSurfers, Bongwater et les premières sortie Sub Pop ou Shimmy Disc. Cette scène était vraiment le truc principal mais ça ne se limitait pas à ça, il y avait aussi des groupes comme Joy Division, les Smiths ou de la musique contemporaine. On était très voraces. Diabologum a toujours été un groupe influencé aussi par le cinéma et l’art contemporain notamment avec des groupes comme Sonic Youth qui avait vraiment cette ouverture vers l’art.

Le premier album « C’était un lundi après-midi semblable aux autres » a ce côté assez expérimental, ultra lo-fi. Vous vous faisiez la main ou c’était volontaire ?

Dans la mesure où l’on a enregistré le disque dans un appart avec un 4 pistes, il n’y avait pas vraiment de démarche politique. On enregistrait directement sans vraiment répéter et le côté lo-fi est là car on n’avait pas d’autres moyens. A l’époque, c’était assez révolutionnaire de sortir des albums enregistrés pour rien du tout dans un appart. Dominique A avait ouvert la voie en France avec « La Fossette » et des Américains comme Sebadoh ou Daniel Johnston le faisaient déjà mais ça restait assez nouveau. On s’est rendu compte que ça existait auparavant avec toutes les campagnes de rééditions actuelles de trucs obscurs des années 60 aux années 80 mais ça ne sortait pas dans le commerce. Notre disque n’aurait pas vraiment pu exister dans d’autres conditions. Ca nous plaisait bien aussi, c’était le début des années 90, l’attitude de branleurs était à la mode, anti-professionnels, anti rock-star… ça faisait partie de la démarche.

Je pense notamment à la fin de l’album avec ce long sample des Beach Boys ? Il n’y a pas eu des problèmes avec Mike Love ?

On n’a pas assez vendu de disques pour avoir des soucis avec les samples qu’il y a sur l’album, on aurait pu et peut-être qu’on va en avoir maintenant d’ailleurs… Notre éditeur d’alors était très angoissé mais il n’y a pas eu de problèmes…

« On s’est vraiment fait assassiner par la presse sur le premier album. »

Il y a déjà des prémices du futur de Diabologum avec notamment Sticky Hair-Pin, ce titre instrumental sur les dialogues de « Wild At Heart » de David Lynch, on pense forcément à La Maman et la putain sorti quelques années plus tard …

Tout à fait. Il y a pas mal de pistes à suivre dans ces deux premiers albums et c’est aussi pour ça que je tenais à les rééditer. Ils sont assez imparfaits et foutraques mais il y a quelques chose d’assez beau selon moi : normalement un groupe doit d’abord se faire la main puis sort son premier disque une fois qu’il est bien en place. Nous, on nous a permis de sortir des sortes de work in progress. Je peux comprendre que des gens ne soient pas intéressés par ça et préfèrent aller directement à « #3 » qui est effectivement le plus abouti et où notre personnalité est plus affirmée mais ces deux albums ont selon moi un charme et plein de qualités que n’a pas le #3. Ils sont différents mais avec toujours ce petit truc qui fait que Diabologum n’était pas dans la norme des groupes de l’époque. Ca résume bien la vie du groupe car on était capable de faire tout et son contraire.

Ce qui est marquant en réécoutant « Le Goût du Jour » c’est qu’il est vraiment très pop, Les garçons ont toujours raison, c’est un rare exemple de noisy pop à la française comme on disait à l’époque.

L’idée était de faire un album mainstream, limite un peu commercial tout en gardant notre particularité dans les textes, d’essayer de pervertir un peu la pop-music. C’est un disque qui a des défauts aussi, si on avait été un peu plus matures, il aurait peut-être été un peu plus fort mais l’immaturité était aussi revendiquée donc … Ca nous faisait rire à l’époque mais on s’est vraiment fait assassiner par la presse sur le premier album car le côté amateur énervait énormément les gens. Il y avait eu une seule chronique positive où le mec a compris ce qu’on voulait faire. On va d’ailleurs bientôt la poster sur les réseaux dans le cadre de la campagne de promo et elle était signée David Dufresne ! On a donc voulu faire un disque beaucoup plus professionnel pour le deuxième en travaillant nos morceaux et nos parties guitares mais on s’est quand même fait défoncer dans la presse. Du début à la fin de Diabologum, on a gardé cet état d’esprit d’alterner entre le très accessible et des titres beaucoup plus expérimentaux. On a toujours aimé cette idée de ne pas être là où nous attendaient les gens. Ca nous permettait aussi de nous sentir libres.

Diabologum – Michel Cloup

La voix d’Anne joue beaucoup dans tout ça avec ces duos voix masculine/féminine qui peuvent parfois faire penser à The Pastels ou Yo La Tengo …

Tous ces groupes faisaient aussi partie de nos références, on n’écoutait pas que de la noise expérimentale !

Il y a aussi l’influence slowcore, je pense à la reprise de Codéine Pea sur « Le goût du Jour », qui là aussi renvoie à La Maman et la Putain, je ne m‘en étais pas rendu compte à l’époque…

On avait mis ce titre à la fin de l’album car il se détachait un peu du reste et c’était déjà les prémices de ce qu’allait devenir Diabologum. C’était totalement inconscient à l’époque. On a commencé à faire nos premières vraies tournées après « Le goût du Jour » dont une assez longue en première partie de Frank Black et on finissait nos concerts avec cette reprise de Codéine qu’on enchaînait avec La maman et la putain à partir des notes de la reprise en totale improvisation. C’est plus tard qu’on a vraiment construit le morceau. C’est assez marrant car ce titre qui clôt le deuxième disque annonce déjà un peu la suite. Sans le faire exprès.

Il y a ensuite le départ d’Anne et de Pierre. C’est un gros tournant et un important changement de son là aussi ?

Arnaud, Dens (Denis Degioanni, le batteur arrivé au moment du « Goût du Jour ») et moi, on voulait faire de la musique à 100% mais Anne et Pierre étaient déjà enseignants et ne vivaient plus à Toulouse. Ils se rendaient disponibles quand ils le pouvaient mais c’est vite devenu un problème. On en a parlé honnêtement et ils ont dit qu’ils préféraient se retirer du projet car ils ne pouvaient pas lâcher leurs boulots. Ca a été dur et triste car c’était aussi un peu la fin d’une certaine jeunesse et d’une certaine insouciance. C’était une période difficile, on ne pouvait pas faire de concerts et on n’avait pas encore trouvé la formule pour embrayer et revenir avec quelque chose de fort. On s’est vite rendu compte qu’il nous fallait un bassiste. Le premier qu’on a rencontré fut Richard (Roman). On a fait une seule répétition avec lui et on a trouvé qui nous manquait. C’est à partir de cette rencontre que tout s’est mis en place. Le son de « #3 » s’est créé et les morceaux ont été écrits assez rapidement.

Ce qui m’a marqué c’est la joie et la gaieté dans ces premiers disques, ce qui pour le coup ne sera pas vraiment le cas sur « #3 » qui est beaucoup plus grave…

Oui c’est moins qu’on puisse dire. Le départ d’Anne et de Pierre et le fait de basculer dans autre chose a beaucoup joué là-dedans effectivement. Diabologum était encore un groupe en construction et il n’y avait pas encore l’aspect politique qu’il y a eu dans « #3 ». Et surtout, avec Arnaud, on s’est rendu compte à un moment donné que tous les groupes auxquels on nous comparait pour « Le goût du jour » n’étaient pas notre came, ce n’était pas ce qu’on écoutait, ce qu’on aimait vraiment. On s’est rendu compte qu’on n’était pas vraiment nous-mêmes, qu’on était toujours dans le second degré et qu’il était vraiment temps de passer à autre chose et de vraiment faire notre truc à nous. Il fallait arrêter de faire les marioles, passer un cap et surtout être en phase avec nos références du moment qu’étaient Slint, Codéine, les premiers Tortoise…

Pour le coup ça a bien marché…

Oui mais Diabologum c’était ça aussi. Il y a énormément de différences entre chaque album. Les gens nous disent toujours que le « #3 » est très différent des deux premiers albums mais ces deux premiers sont aussi très différents l’un de l’autre. On retrouve dans le « #3 »les passages les plus expérimentaux du premier mais aussi les passages les plus rock du deuxième.

« Clairement pour nous, c’était plus NTM que Noir Désir ».

Vous avez un peu flirté avec le rap, quand tu vois 25 ans plus tard la place qu’a pris le rap dans le monde de la musique, tu es surpris, content ?

On écoutait beaucoup de rap. Celui de l’époque et notamment le premier Wu Tang Clan et tous les premiers albums solos sortis dans la foulée mais aussi beaucoup de rap français. Et ce qui nous a posé un problème quand on a voulu écrire des textes un peu plus politiques et sérieux, c’est qu’on ne pouvait pas chanter réellement. Ca ne marchait pas et on tombait dans des travers d’un certain type de rock français qu’on n’aimait pas. Clairement pour nous, c’était plus NTM que Noir Désir. Quant à ce qu’est devenu le rap aujourd’hui, c’est de la pop music qui a pris une très grande place et c’est très bien. Ca ne m’empêche de rester assez critique sur la qualité de certains artistes.Même s’il y a de très bonnes choses dans le hip-hop, il y a aussi beaucoup de merdes. C’est de la pop, tant mieux et tant pis car c’est quand les choses deviennent mainstream et populaires qu’elles s’affadissent un peu aussi.

Pour le coup, le rock indé est lui plutôt mal en point, ça te chagrine ou c’est la suite logique des choses ?

Ca marche par cycle et depuis que je fais de la musique j’en ai vu passer pas mal. Après Nirvana, le rock indé est devenu une sorte de label « rock alternatif pour major company ». Il y avait un nivellement par le bas dans le rock indé avec beaucoup de groupes très fades ce qui est un peu le reproche que je fais au rap d’aujourd’hui. Il y a toujours un journaliste qui déboule en disant « le rock est mort » mais il est mort depuis longtemps, la musique électronique est morte aussi depuis longtemps quand t’entend Kraftwerk comparé à certaines musiques électroniques d’aujourd’hui, le hip-hop aussi où les ¾ des artistes mainstream essaient de te vendre une bagnole ou des fringues… Tout est mort et tout se régénère. On est submergé de musique, les médias n’ont plus la place qu’ils avaient avant et il faut chercher, avec des moyens différents de découvrir de la musique sur des blogs ou suite à des posts sur des réseaux sociaux. Il y a toujours de la bonne musique, mais il faut la trouver.

Concernant ta carrière solo, il y a eu Expérience, puis Michel Cloup Duo et d’autres projets comme la tournée avec Pascal Bouaziz ?

Je cumule deux projets actuellement. J’ai toujours le Michel Cloup Duo (avec Julien Rufié) qui a sorti un album l’an dernier (« Danser danser danser sur les ruines »). J’ai aussi un gros projet autour du livre « A la ligne » de l’écrivain français Joseph Ponthus pour l’adapter avec Pascal Bouaziz (de Bruit Noir et Mendelson) et le Michel Cloup Duo. On a pu faire un concert début mars et une tournée était prévue mais il y a eu quelques complications ce printemps … On a enregistré le projet qui sortira à la rentrée et les concerts reprendront aussi en septembre si les salles rouvrent.

Avec tout le bordel actuel tu vas avoir des choses à dire …

Le livre tombe plutôt bien car c’est l’histoire vraie d’un mec de quarante balais qui était éducateur mais qui n’a plus de boulot et part bosser dans une conserverie de poissons puis finit dans un abattoir. C’est un intellectuel qui découvre la vie ouvrière dans le monde d’aujourd’hui et c’est très beau. C’est un livre excellent, très sensible et très nuancé sur ce qu’est la vie ouvrière de nos jours.

Diabologum // La jeunesse est un art// Ici d’Ailleurs
https://www.icidailleurs.com/

18 commentaires

  1. Le premier album est excellent. On est très loin de la pose de connard situ de #3. J’entends par là que la musique a une grande place rapport aux textes. Expérimental et foutraque. A écouter.

  2. Je crois que Flavien de radio dio et ex angil and… A raison finalement Arnaud Michniak c’est le mec le plus talentueux du groupe et le vieux cloup a fini par me gavé, trop tête de turc prétentieux et lunatique. Il est engoncé dans des réseaux parisiens à la con, les sing sing et consort

    1. C’est vite dis pour Michniak. Programme doit beaucoup à d’Amiens Bétoys. Y’a qu’à voir les albums solo d’Arnaud… Heu, t’avais pas un blog Persévérance?

  3. Il te demande pas l’adresse, il se fout de ta gueule
    Moi j’imagine Persev, que tu viens roder par ici parce qu’il y a plus de monde que sur ton Blog et que tu peux te faire un peu de pub gratos, un p’tit coup de gueule par ci, une énormité par là, hop l’adresse du blog! marrant… ton coté Zermati peut être?
    Tu dois certainement connaitre cet adage: en bien ou en mal l’essentiel c’est d’en parler
    Et ton opération cassette gratos à la demande ça a fonctionné?

    1. Pakdedix j’ai le dos large ,il y a des pauvres type depuis le confinement qui ‘s’amuse a ce faire passé pour moi ,les pauvres mecs leur vie doit etre super ennuyeuse ,il y pas d’operation k7 on est pas chez carrefour ,que sa marche ou pas quelle importance??aucune

  4. déformation professionnelle oblige j’ ai toujours sur moi une carte de visite avec l’ adresse de mon blog imprimé dessus au cas ou.. vous n etes qu une bande de rageux prepubere, j etais la bien avant BESTER et vos merdes televisuelle à l esprit canal mes couilles; j vous baise tous et vos fantasme parisiano parisien

      1. on va pas se laissé faire croyez moi tant d’ année de dèche et de nuits blanche a redigé mes billets ou chroniqué mes albums de <3 m'on rendu solide comme le rock. peut importe que les gens méprise mon blog ou mes écrit temps que l'on parle de moi en bien ou en mal je suis rassasié

    1. Groupe ridicule, prétentieux, antipathique (j’ai joué dans 1 festival commun) & ennuyeux, du début à la fin. Et puis l’accent toulousains backstage qui disparait une fois qu’on déblatère sur scène, c’est à crever de rire. Enfin bref. Et c’est grâce à ces baltringues qu’on a eu droit à Fauve ? Ben merci hein, bravo & amen.

      1. OGIVE IN YOUR ASS c’est quoi ton groupe ?tu serais pas le cretin de pretentieux que j’ai rencontré une fois dans un bar y qui fais aussi de la bd il y a bien 7 ans ? un mec qui a joue dans un groupe Tuscaloosa et qui se la raconté parce qua la toute fin du label lithium il lui ont fais une fleur en publiant un ep

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