Pour rester connectés avec vos fans sans surcharger le réseau, on applique quelques règles simples pour ne pas faire comme Jean-Jacques Goldman.

Nous vivons une crise sans précédent. Vous êtes enfermés chez vous. Dehors le printemps vous nargue avec insolence. Les murs de votre 15m2 révèlent des issues insoupçonnées. Vous rencontrez des dauphins au fond de votre baignoire. Votre chat parle une langue familière. Et vous songez à rejoindre « l’armée de l’ombre ».

Vous vous attendez bien entendu à lire encore une nouvelle vilenie émanant du cerveau malveillant de l’un des scribes masqués affiliés à cet affreux canard. Pourtant l’auteure de cette publication aimerait vous entretenir aujourd’hui, sans la moindre sournoiserie, de la manière la plus positive qui soit, d’un phénomène qui semble avoir contaminé depuis maintenant une semaine la quasi-totalité du microcosme musical, et dont la virulence n’a pu encore être mesurée avec précision, tant sa vitesse de propagation est grande : le concert à la maison.

Cher.e.s ami.e.s musicien.ne.s, faire de l’art tous les jours, être créatif au quotidien, ce n’est pas condamnable, bien au contraire. Soyez assurés qu’il est sain, utile à la vie sociale et à l’économie, d’écrire, de composer et de délivrer vos productions. Et de s’y consacrer corps et âme tout le temps.

Le mieux si on n’a rien de neuf est peut-être d’attendre la fin de la crise.

Les salles de concert et les théâtres sont fermés. Vos tournées sont interrompues ou reportées, dans le pire des cas annulées. Les émissions de TV et de radio enregistrées en public ont été déprogrammées. Votre espace de diffusion et de promotion s’est soudain considérablement rétréci. Et comme chacun sait, un artiste sans son public n’est plus tout à fait un artiste.

Vous avez de l’or dans vos mains et dans vos cordes vocales, vous avez fait de la musique votre métier : comment pourriez-vous, en cette période de confinement, ne pas en faire profiter le plus grand nombre ? Grâce au digital, grâce au live, grâce à Facebook et Instagram, vous pouvez depuis chez vous, depuis votre chambre, votre salon ou votre cuisine, continuer à partager votre musique avec le monde entier. Vous pouvez continuer à être un artiste ! Alors vous n’allez pas vous en priver, et surtout vous n’allez pas priver vos auditeurs.

Tel M, Lou Doillon, Zazie, Calogero, Jean-Jacques Goldman, Patrick Bruel ou encore Jean-Louis Aubert, vous allez pousser la chansonnette, vous allez faire sonner vos machines ! Vous vous mobilisez ! C’est très émouvant !

En ces temps de réclusion, le digital est plus crucial que jamais. Que ce soit pour le télétravail ou encore l’école à distance, le contact avec les autres et le divertissement. Alors pour faire en sorte que les réseaux fonctionnent au mieux et éviter la surcharge, on suit quelques consignes simples.

1/ On évalue l’efficacité de son action

On s’assure qu’on est plus utile chez soi avec sa guitare ou son synthé quand on entonne un hymne au corps médical que dans un hôpital si on prêtait main forte aux urgentistes.

https://www.instagram.com/p/B-H1-x4Kk63/

2/ On apprécie le caractère inédit de l’interprétation

On vérifie que les chansons interprétées n’ont pas déjà été fixées dans des conditions techniques plus satisfaisantes sur un support accessible à vos fans : CD/vinyl/K7. Changer le refrain n’est pas suffisant, le mieux si on n’a rien de neuf est peut-être d’attendre la fin de la crise.

https://www.instagram.com/p/B-NP0Y3Htec/

3/ On limite les interventions pour maintenir ou établir le contact psychologique avec ses fans

Le téléphone marche bien et on peut faire des appels à plusieurs en faisant ajouter un appel depuis son mobile. Que ce soit avec mamie ou pour le travail. Vos fans pourront attendre encore un peu pour savoir quel roman vous êtes en train de lire ou dans quel restaurant gastronomique vous allez dépenser votre argent le jour de la libération. Il est en outre inutile de multiplier les appels vibrants à rester chez soi, cette information a déjà été communiquée.

https://www.instagram.com/p/B-FCpVroqro/

4/ On développe la solidarité

Le monde social n’est pas exclusivement composé de musiciens. On n’oublie pas que si on a fait de sa chambre, son salon ou sa cuisine le studio idéal pour émettre quotidiennement à heure fixe de « petits live » via son Facebook ou son Instagram, une grande partie de la population mondiale, actuellement confinée comme vous, vit chaque jour en famille dans des logements de superficie inférieure, sans aucune perspective de Zénith, d’Arena ou de Parc des expos.

https://www.instagram.com/p/B-C3qiUlXTA/

5/ On évite les concerts à la maison qui sont particulièrement gourmands en bande passante

Et on joue de la guitare ou du synthé pour son chat…

https://www.instagram.com/p/B94hZAshRxJ/

4 commentaires

  1. Marrant
    Elodie Frégé par contre a son petit quart d’heure de gloire sur Gonzaï toute les semaines.
    Va comprendre Charles.

Répondre à keep the purse in da bed Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

partages