Alister. Un artiste professionnel de la musique et du chant que nous défendons depuis toujours chez Gonzaï. « Dans son sillon, un peu d’espoir perdu au milieu des sorties navrantes. » (Gonzaï N° 201, mars 2008). Trois années plus tard, on peut quasiment écrire la même chose sans travestir la langue de « pute » qui sommeille en nous. Pour la sortie de son nouvel album (Double Détente), une rencontre au sommet s’imposait. Elle eut lieu à 33,5m au-dessus du niveau de la mer. A Paris (France). Récit.

 

21 décembre 2010, j’ai rendez-vous avec Alister à 17h00 tapante au Café Carmen, situé au 22, rue de Douai dans le 9ème arrondissement. De la pluie dans les mains et le soleil à mes pieds*, je regarde ma montre en fumant une cigarette de circonstance, l’air pensif. « Mais qui a inventé les barbes à papa** ? » Il est 16H59. Un « salut » amical me remet les idées d’équerre. Je me retourne et lui rends la pareille. Un vieux truc de marque Nikon F801, qui sert à prendre des clichés et qui offre un viseur de très bonne qualité (du niveau du F3HP) avec un autofocus performant et une mesure matricielle issue du Nikon FA mais améliorée pour gérer les sujets excentrés. Très intéressant. Très**. On se serre la main en souriant. Mais pourquoi tout le monde à l’air aussi con sur les photos**? Pas de réponse nette parce que voilà : « She loves you yeah, yeah, yeah ».

Pas de doute, les textes en français, ça claque méchamment sa race. Fraîcheur de vivre. A fond la forme*. Comme ni Alister ni moi ne sommes du genre à écouter de la musique qui rend chauve** ni du genre à parler de la Fonte Des Glaces*, je sonne à la porte du Café Carmen en insistant lourdement. Souriez vous êtes filmés*. On sourit. Je ne fais rien mais je le fais bien*. Alister ne fait rien non plus mais le fait mieux*. Dehors il fait – 15 ° et franchement ça caille comme vache qui pisse. Une gentille dame blonde à l’allure nonchalante nous accueille les bras fermés : « Oui, on m’a prévenu, entrez. » On s’exécute, cordialement. Vous avez un nouveau message*.

« N’oubliez pas de déguerpir à 18H00 » (soupirs). On entre. Pas de plan B ni de plan C. Je me suis pourtant épilé les couilles (bref).  Alister s’installe au piano et fait quelques gammes. Quelle classe*. J’enchaîne les questions à la con. J’en oublie la moitié. Classique. Tout est sous contrôle** (enfin presque)Comment on dit quand on regarde le ciel de façon poétique?**. Double Détente est le deuxième album réalisé par Alister. Angy de Château Marmont l’a enregistré et mixé, Steve Nieve (pianiste d’Elvis Costello)  en a écrit les cordes. Voilà. L’interview idéale n’existe pas, la femme parfaite non plus. L’album par contre est d’une beauté sans nom. Enfin si, il s’appelle Double Détente mais ça vous l’aviez compris.

On ne va pas se quitter comme ça ? Portrait en images qui bougent.


Réalisation vidéo : Julien Perrin

http://www.myspace.com/alistermusic

 

*Textes extraits du second album d’Alister intitulé « Double Détente » à paraître le 7 mars 2011.
** Textes extraits du recueil de nouvelles de Christophe Ernault intitulé « Playlist »  et publié aux éditions Antidata.

ALISTER – BANDE ANNONCE « DOUBLE DETENTE » from Barclay on Vimeo.

16 commentaires

  1. Ce débat n’intéresse que 30 personnes à Paris, mais je continue de penser que « Drame chez les riches » était un bien meilleur titre d’album. Ceci étant dit, je m’en retourne à mes stock-options.

  2. Si si,
    Double Impact = Van Damme (qui se trimballe, pour l’anecdote, dans un mini short rose au moment où il rencontre son « double », avec Bolo Yeung)
    Double Détente = Arnold Schwarzenegger, mais j’aime moins.

    Sinon, je trouve qu’ Alister est un des rares à mettre beaucoup d’humour dans ses chansons en évitant de faire des blagues.

  3. Ce n’est qu’un mou qui fait de la musique molle ou disco pour mous. Qu’est qu’on va faire de lui?…Se le becter discrètement pour quelques années.

  4. Belle Interview mais j’aime quand il se lâche le ALI… enfin on est fRance faut vomir dans la dentelle… Sinon j’ai passé samedi dernier, l’album « double détente » en entier dans un squat rue royale, effectivement un drame pour les riches…

    Ma préférée est JE SUIS LOIN + LA FONTE DES GLACES (le soleil noir n’est pas loin…) + MAUVAISE RENCONTRE + DRAME CHEZ LES RICHES (merde presque tout l’album) voilà cet album est déjà l’album de l’année mais on est des privilégiés nous les prescripteurs, on l’a déjà dans notre Itunes ou dans nos teufs, c’est passé là le 05.02.2011 NIMP#5 par DOM GARCIA
    http://www.facebook.com/album.php?aid=284215&id=785333694

    MA QUESTION ALI_
    Crois tu encore à l’amour à Troie ? (easy shoot)

  5. Andréa, je vous conseille d’enfiler des cotons-tige jusqu’au cerveau puis d’écouter l’album à paraitre en mars, on en reparlera après. Paris tenu.

  6. L’impatience que je subit me tord les boyaux , sa me torture de me dire que certains ont déjà put le savouré alors que d’autre doivent attendre mars !
    bref ! en musique de fond a la fin j’aime a me dire que c’est le titre « Mauvaise rencontre » qu’on peut entendre !

    Avec « La femme parfaite » et cet « avant gout de mauvaise rencontre » sa promet!
    De l’Art, du GRAND !!
    Le premier premier Album ma forgé le second me feras sans doute évolué !

    (merci a THtH mon saint patron pour ce lien)

  7. Christophe, sache que si j’avais pas de problème d’internet chez moi j’aurais pu répondre à ta question (donc non, toujours pas !).

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