YANNICK HAENEL
Les Renards pâles

« Cercle » était le récit d’un saut dans l’existence, celui de Yannick Haenel abandonnant travail, femme et RER C direction Versailles sous l’injonction d’une voix lui grondant « c’est maintenant qu’il faut reprendre vie ». C’était station Champs de Mars, septième arrondissement. Le voici quelques années plus tard de retour dans «Les Renards pâles », semi-clochard dans sa voiture garée rue de Chine, 20ième arrondissement, à l’autre bout de Paris. Dérive de Saint Germain des Prés vers les quartiers populaires, effet collatéral de l’augmentation du prix de l’immobilier sur la littérature française. Qu’on ne dise pas qu’elle n’entretient plus de rapport avec le réel. Elle se fait même ici politique.
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ENTRETIEN AVEC YANNICK HAENEL
Qui du renard ou de la poule…? (3/3)

Nombreux sont ceux qui voient en Yannick Haenel un chien jappant à qui – depuis « Cercle » et l’affaire « Jan Karski » – il s’agirait de rabattre la queue, jugée trop frétillante, extatique ou inconséquente. L’auteur du « Sens du risque » serait un jouisseur facile, un affabulateur complaisant. Pourtant c’est une libre malice et une présence joyeuse que je rencontre – au sens noble du terme – lors de ces quelques heures de discussion. Renard rusé aux oreilles dressées plutôt que chien de garde satisfait, donc.
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