Voici Camarades, le challenge du mois !

Voici Camarades, le challenge du mois ! Passer à l’écran la célèbre série de bande dessinée Watchmen, créée par Alan Moore et Dave Gibbons : une référence en la matière. Qui plus est par Zack Snyder, réalisateur de 300, adaptation du bouquin de Frank Miller où une escouade de 3×100 barbus aux tablettes de chocolat photoshopées scalpent, tranchent, et dézinguent à tout-va (sur fond d’éclairs synthétiques) des perses un brin chafouins.

Mon challenge : parce que le phénomène d’identification est prépondérant dans les comics, je propose, après visualisation du film au frais de la Paramount, cette très subjective présentation des protagonistes. Les Watchmen sont comme Pinot : simples flics. Les costumes de super-héros en plus. Puisqu’aucun, mis à part le Docteur Manhattan, n’a de pouvoirs spéciaux : présentons les comme vous et moi. Une merveilleuse occasion de jouer au jeu des différences avec la BD du même nom.

Le Comédien : bon gros beauf des familles, seul rescapé de la première génération de Gardiens, le Comédien est un bourrin un brin radical, qui voit l’Amérique comme un grand terrain de jeu. Sa mort précipite la reformation d’une partie des Watchmen. Comment passe-t-il à trépas ? Ce gars se fait balancer de la fenêtre dans un peignoir 100% coton. Voici un plongeon vestimentairement confortable qui n’amortira néanmoins pas  une chute mortelle, malgré le pouvoir protecteur des fibres cotonneuses. Le Comédien a également réussi à engrosser une Vietnamienne qu’il estourbit dans la foulée. Le poète de la bande.

Le jeu des six différences : dans le film, on lui trucide la main avant de lui faire faire le grand saut. On ne sait pas ce qu’il advient de cette dernière. (Mais où est passé le numéro de Duluc Détective ?)

Le Hibou : un nom débile, mal dans ses baskets, timoré, peur de retourner au charbon pour sauver la Terre : le Hibou est ce qu’on pourrait appeler un modéré (version polie de « serpillère visqueuse »). Mais ce benêt à lunettes double foyer parvient à se taper le Spectre Soyeux 2.0 dans sa capsule stratosphérique de hibou névrosé qui crache du feu lorsqu’ils jouissent sur fond de Hallelujah remixé mi-moderne mi-Platters. Donc…

Le jeu des six différences : dans le film, on lui a refilé un costume à la con, honteusement repompé sur celui de Batman. Un élément de plus pour se foutre de sa gueule.

Rorschach : son masque, similaire à celui de l’Homme Invisible (mais sans bandelettes), est animé de tâches d’encre en perpétuel mouvement. Justicier et détective de l’ombre, pince-sans-rire bien comme il faut, il a également le privilège de sortir les meilleures vannes du film. Charme en supplément : il massacre un nain dans les toilettes et crame la ganache de son collègue de prison avec de l’huile à frire, avant de conclure : « ce n’est pas moi qui suis enfermé avec vous (une seconde de silence), c’est vous qui êtes enfermé avec moi. » Les matons sont consternés.

Le jeu des six différences : l’acteur qui le joue est un savant mélange de Johnny Rotten et de Clint Eastwood : this is not a love song… Mieux que la version papier.

Ozymandias : l’acteur dans le film : un véritable concentré de Lambert Wilson et d’Andy Warhol dans un corps d’homme un peu pédant, tout droit jailli de l’Antiquité. Sa reconversion astucieuse : il exploite son passé de faux super-héros en vendant des jouets à l’effigie de lui et de ses anciens potes, avec une Factory qui lui rapporte des millions, contrairement à Tonton Andy. Preuve que cette BD n’est vraiment pas la dernière venue niveau autoréflexion.

Le jeu des six différences : Claude François aurait davantage ressemblé à l’acteur qui joue Ozymandias. De plus, Cloclo avait un jeu de scène beaucoup plus électrique (quand il savait mettre les doigts où il faut)… Un raté dans le casting.

Le Spectre Soyeux : drôle de nom, bel oxymore (les spectres comme chacun le sait ne peuvent être touchés, à part si vous connaissez Patrick Swayze et que vous aimez la poterie). Détail important : ne vous fiez pas à l’affiche du film, la prod’ et les infographistes lui ont gonflé et fait pointer les tétons. Un attrape-nigaud de premier ordre, puisque ces derniers restent plats comme un lac de montagne, même quand les Watchmen se baladent en Antarctique…Dans la rubrique « les meilleurs répliques du sexe », alors qu’elle fait crac-crac avec le magnétique Docteur Manhattan, elle lâche entre deux gémissements : « C’est comme lécher une pile électrique… ». Fortement déconseillé chez vous (mais rien à voir avec Cloclo dix lignes plus haut)

Le jeu des six différences : dans le film, c’est le haut de ses gambettes qui sont mises à l’honneur grâce à un costume dans la plus pure tradition SM : jambières reliées à une combinaison en latex moulant, par un astucieux « système porte-jarretelles ». Arf.

Dr. Manhattan : le Doc Manhattan est entièrement composé d’antimatière bleue, depuis son accident en 1960 : il avait oublié sa montre dans une capsule de destruction cellulaire. Quel abruti ! Au change, il a gagné la possibilité de faire mumuse avec le temps et les corps, se téléporter, de moduler sa taille et aime se balader à poil dans son laboratoire: un bon sujet pour le Jerry Springer Show : « Je suis immatériel et je me ballade à poil ». Jerry ! Jerry ! Jerry !

Il a la décence de mettre un slip quand il attaque le Vietnam. Sage décision puisque pour dérouiller les viets, il doit avoisiner les 50 mètres de haut. Imaginez la taille de l’engin… Dommage pour le côté dissuasif de ma chose : l’armée doit éviter des massacres inutiles.

Le jeu des six différences : dans une vignette de la BD, on peut l’apercevoir de dos et on s’aperçoit que ce slip n’est pas un slip mais un string en V !




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