Comme toute rentrée, celle des sclérosés empâtés ne déroge pas à la règle. Une abondance de nouveautés dont beaucoup, déjà oubliées. La téloche américaine regorge de perles rar

Comme toute rentrée, celle des sclérosés empâtés ne déroge pas à la règle. Une abondance de nouveautés dont beaucoup, déjà oubliées. La téloche américaine regorge de perles rares depuis l’invasion massive des séries des années 2000 avec notamment la claque 24, Lost, Desperate Housewives associées. Entre blockbusters à budgets astronomiques et petites productions cryptées à la sauce indé’, tour d’horizon de ma rentrée à moi. Celle des séries télés.

Après Battlestar Galactica crashé sur notre chère Terre 3000 ans avant notre existence, le genre  « science-fiction à message profond » perd son principal représentant qui abandonne des milliers de fidèles, à nouveaux orphelins. Orphelins certes, mais morts de faim. Et les productions américaines l’ont bien compris. Top 3 des blockbusters qui tue sa nerd.



3. Day One.

La fin du monde machin, l’apocalypse nianiania et voilà qu’une bande de survivants se retrouve comme des cons, bien seuls pour rebâtir une société pour le moins désintégrée. Pas d’images disponibles, que très peu d’informations filtrées mais l’on sait déjà que NBC mise énormément sur l’aspect survival de la série. Attention à ne pas tomber dans le pathos. La maman qui recherche son sucre d’orge. Le nouveau fiancé sa pucelle qui n’arrête pas de chialer. Oui c’est ça, du Roland Emmerich. Et NBC s’est très bien le faire alors, prudence. 30% d’excitation.

2. V.

Vous ne rêvez pas, les calamars géants bien répugnants sont de retours. Des visitors revisités par la bande des 4400 sur la big mama du paf ABC. Le pilote est prévu pour début novembre. Là aussi très peu d’infos mais le simple souvenir du parallèle étincelant entre seconde guerre mondiale et invasion extra-terrestre de la mini-série de l’époque annihile tout scepticisme et fait place à une émulation grandissante chez les paumés du canapés. J’espère évidemment une mise en abyme plus contemporaine du phénomène invasif (cf. District 9). 60% d’excitation.

1. Flash Forward.

A la différence de ses dauphins, Flash Forward a déjà débuté. La terre plonge pendant deux minutes et vingt sept secondes dans un coma profond où chaque personne, du haut de l’Empire State building au fin fond du Sahel, voit dans un rêve sirupeux son propre avenir, matériel et palpable. Un avenir commun et daté du 29 avril 2010. Peut-on modifier cet avenir ? Comment réagir face à une vie dorénavant prédestinée ? On suit Mark, membre du FBI et enquêteur de l’affaire. Un début en fanfare digne des plus grosses productions américaines, ça balance du lourd mes enfants. Et un pitch qui tient la route, une trame scénaristique au poil, qui conclut chaque épisode d’un twist tachychardique. Addictif et puissant. 90% d’excitation.

Délaissé les mastodontes des chaines nationalisées, le retour vers les chaines criblées nous flagelle la gueule à coup de cravaches. Car tu as péché mon enfant, retour à la réalité. La vie, la vraie. D’un Brooklyn désafecté au recoin d’une banlieue aseptisée, les nouvelles séries américaines sont là pour nous rappeler qu’à part des décédés, ya pas grand monde tout là-haut. Quoi, trop bobo ? Top 3 des meilleurs commentateurs de la vie quotidienne.

3. Lock’n’load.

L’histoire d’un bouseux du Colorado, le feu au cul, l’odeur de barbecue, et son magasin d’armes. Un gun conduit à un client. Un client conduit à un acheteur. Un acheteur conduit à un fait divers. Et ainsi de suite. L’entrecroisement de personnages épicés dans un univers humoristiquement inculte. Pourquoi pas. Mais la série annonce la couleur, « LOCK ‘N LOAD n’a aucune perspective politique. » Un brin mollasson ? Bobo intello : 0% Intérêt : 40%.

2. Hung.

Ray est un ancien quarterback. Il portait le bombeur et sortait avec la blonde écervelée du coin. Il était populaire Ray. Aujourd’hui, il est divorcé, dors dans une tente et est à deux doigts d’être licencié. Il se pose alors une question : « C’est quoi mon truc à moi ? ». La réponse est vite trouvée. Ray est membré comme un animal féroce, fait jouir 99% des femmes et ne récolte que sarcasmes et désamours. Dorénavant, il faut le payer. Ray est père de famille et gigolo. Tendre et débile. Un banlieusard endetté qui n’a trouvé que sa bite pour le sauver. Touchant non ? Bobo intello : 50% Intérêt : 70%.

1. Bored to death.

Il ne m’a suffit que d’un casting pour m’enthousiasmer. Jason Schwartzman et « le barbu dans Very bad trip, tu sais le plus marrant », Zach Galifianakis. Dans la verve du travail divin de Wes Anderson, Jonathan est un jeune écrivain trentenaire alcoolisé et cannabisé, abandonné par sa fiancé, seul devant un second roman qui peine à s’écrire. Il décide d’être détective, comme le héro de son premier et unique premier livre. Un humour fin, des personnages charismatiques et un comique situationniste idyllique. La magie opère dès lors que Schwartzman croise à l’écran le regard abbatu du vieux chien-loup Galifianakis. Futile et superficiel, une merveille. Bobo intello : 100% Intérêt : 100%.

Le blockbuster à mater sur la télé pourri du salon. Le crypté à déguster sous les draps, sur un portable périmé. L’un ne va pas sans l’autre. Ne pas choisir. Bouffer de l’image est nourrissant. Pour votre santé, manger trop gras, trop sucré, trop salé.

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