Visiblement ce papier est parti sur de mauvaises bases. Trop "élitiste" selon le patron, trop obscur après la publication du premier papier sur

Visiblement ce papier est parti sur de mauvaises bases. Trop « élitiste » selon le patron, trop obscur après la publication du premier papier sur Transmetropolitan, le meilleur gonzo comics des vingt dernières années. Vous trouverez donc ci-dessous quelques précisions entre parenthèses. Alors allez-y mollo, prenez votre temps et lisez à votre rythme pour découvrir le sixième et dernier tome de cette BD de nerds. N’hésitez pas à relire les phrases plusieurs fois si vous avez du mal, c’est cadeau.

Dans les épisodes précédents : après avoir débarqué en Ville dans des années futures (cadre spatio-temporel de l’oeuvre) pour dégainer la Vérité (le but), Spider Jérusalem (héro pisse-copie) voit le prometteur Sourire (nouveau président) remplacer la Bête (ancien président) à la tête de l’Amérique.

L’encre coule et le rictus du président fond face aux papelards nonchalants du journaliste. Ce dernier saigne du nez puis tombe dans un coma inquiétant (le héro est malade). Les LSD informatifs (sorte de taz qui envoie des news) lui ont cramé les neurones. Selon le doc’, 1% des personnes atteintes s’en sortent. Il reste à Spider un an tout au plus pour faire tomber le Sourire, non plus via The Word (journal local), mais grâce au Trou, (un webcanal pirate qui émet sur la Ville). Citation rigolote de lancement: « Je ne trouve personne pour me vendre un burger au cygne.» Et c’est parti…

Du cul dans la religion, des meurtres en famille, une corruption heureuse et des complots contre-expressifs… Reste cool mon légume ! Le chauve va bourrer le Trou. Malgré une masse ahurie et baisée par toutes les voies et des journalistes qui se serrent les plumes, le nez du maître coule rouge et ses mots disparaissent du cerveau. Le pavé s’annonce plus lourd. Des pages d’articles s’enchaînent et Spider, en toile de fond, se retrouve souvent nu. On commence par le recueil des oeuvres, une sorte de Come-Back du siècle étalé sur des feuilles de bon grammage. Warren Ellis gratte tandis que Darick Robertson se fait dorer la poudre en laissant un tas d’artistes repeindre le gringalet. Chacun gribouille à sa sauce. Ca passe foutrement bien quand certains liment l’histoire; un peu moins lorsque d’autres s’en chargent. Spider en profite pour laisser la main.

Les déclarations étranges de M. Jérusalem à divers auditeurs de webcanal durant ces deux jours ne sont pas liées à un quelconque usage de drogue. Il était très fatigué et émotif et souffrait d’une chimie du cerveau déréglée par le traumatisme d’avoir perdu sa télécommande. L’anecdote le décrivant perché au sommet du grand écran de Century Square, feignant de sodomiser un doberman, cependant, est vraie. Mais rassurez-vous, nous sommes actuellement en négociation avec la police.

Un Trou est un Trou, le gouvernement n’a pas d’oeil.

Le pogrom éclate. Le dernier, celui qui plongera le Thompson du futur dans une démence journalistique infernale et le Sourire dans une phase psychotique digne d’un homme qui voudrait réconcilier pains et toasteurs. Le gaz-source s’occupe d’alimenter le webcanal. Spider est malade. Les tours disparaissent en même temps que les papiers cessent. L’autre ne rit plus. L’araignée plante des fruits dans la nature qu’elle voulait retrouver. Royce passe montrer sa poire. Les fringues noires sont au sale, il ne reste qu’un treillis et la casquette du Che. Sainte merde, a-t-on changé de BD ? Les assistantes s’improvisent nurses des dernières heures sauf qu’une fois le dos tourné, les tremblements s’arrêtent. Une clope est en train de griller, un clavier est en train de baver… doit-on encore espérer ? Un peu de répit pour le moment, on l’appellera le connard du un pour cent. Fendard, this is the end !

Ellis-Robertson // Transmetropolitan – Une dernière fois // Vertigo (Panini Comics)

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