Le désespoir vomit ses dernières larmes acides sur un début d’année bien terne.

Le désespoir vomit ses dernières larmes acides sur un début d’année bien terne. Les Top 50 envahissent nos blogs chéris, une bande de hippies lourdingues est élue produit de l’année et des résolutions sont noyées dans le mazout. Dans le marasme, Titus Andronicus

Airing of…Mais notre sauveur a un nom. Celui qui te fait bouffer du foie gras en valsant comme un con. Avaler deux douzaines d’huîtres en pissant contre les murs. Siroter ta coupelle en insultant ton Président. Un nom d’androïde à pustule, débarqué de Jupiter pour éradiquer la mixité. Titus Andronicus. Histoire vraie d’une constellation totalitaire. Intolérance rock’n’roll ma cocotte.

Le croire pour le vouloir. Le vouloir pour le croire.

Simplement rock. Quoi ? Pas d’électro refourguée ? D’acoustique dépressif camouflé ? Mais c’est ringard ton truc, ça ne tiendra jamais la route. Possible et alors ? Anecdote de sortie de bar. Rue de la Soif, là où l’alcoolisme rennais se vit. Sortie d’un concert à la con d’un groupe anecdotique de la région. Sûrement le bon pote faux cul qui lance au batteur, « Mais pourquoi tu ne me places pas un clavier, tu vois, un peu comme les Doors et Management. Un truc classe quoi. » Réponse de Victor, « Qu’est ce que j’irais foutre un clavier dans mon groupe ? Moi j’ai ma batterie. Lui il a sa guitare. M’emmerde pas ». Tout est dit.

Des mecs qui ont décidé de hurler. Et de ne pas chanter. Suer dans leur cuir. Encore et encore. Juste gueuler plus fort que l’autre. Tout lâcher et s’en branler. Le pire dans ce merdier, c’est que l’on s’attache rapidement à ce « foutrisme » ambiant, cette désinvolture babos et ces hurlements électriques ininterrompus.

Retour aux fondamentaux. Ne plus se fourvoyer, leurré par des paquets cadeaux trop idéaux. Et par pitié, hausser son niveau d’exigence. Titus Andronicus nous fout une belle branlée pour ne pas oublier qu’écouter du rock s’est avant tout une longue et rude marche sentimentale. Tu te trompes. Beaucoup. Tu t’enflammes. Souvent. Mais une fois choisi, c’est pour la vie.

Titus Andronicus // The airing of Grievances // XL Recordings
http://www.myspace.com/titusandronicus

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