Ali Love, Will Saul, Nic Fanciulli, Prins Thomas, Bobmo, Dave Aju, Digitaria… Sur le front de la club-culture underground, on ne s’est pas franchement ennuyé cet été. Une fois de plus, Gonzaï vous donne le détail des sorties marquantes de ces dernières semaines, albums et compilations qui n’ont théoriquement rien à foutre ici, sauf que voilà, entre la théorie et la pratique, il y a mon doigt sur la touche Play, il y a mon doigt sur le clavier, il y a mon doigt bien haut dressé. Convertissez-vous, jeunes rockers mécréants ! Et rejoignons-nous tous ensemble dans la Maison.

Will Saul – « DJ-Kicks » (!K7)

Ce n’est pas la première fois que l’on débute cette rubrique avec un épisode de la série « DJ-Kicks » (John Talabot avait déjà fourni matière à telle intro) mais cela ne doit évidemment rien au hasard. Depuis quinze ans, la collection initiée par le label allemand !K7 fait généralement appel aux DJs les plus en phase avec leur temps, et se pose ainsi comme un mètre-étalon pour qui s’intéresse un tant soit peu aux musiques électroniques (tous registres confondus). Rétrospectivement, les volumes les plus réussis de la série sont ceux qui ont su s’imposer comme des périples, des « blocs » à part entière, véhiculant une esthétique propre à leurs auteurs qui se sont ensuite appuyés sur ces manifestes pour asseoir leur domination (de Kruder & Dorfmeister à John Talabot en passant par James Holden, la liste est longue). Bonne nouvelle : ce 47e épisode de la saga (!) s’inscrit justement dans cette lignée de haut vol. Il faut dire que Will Saul n’est pas n’importe qui : patron des élégants labels Aus Music et Simple, ce DJ et producteur anglais est l’un des plus cotés du moment. Versatile et fort d’un goût très sûr, il trouve des points de convergence entre house, deep-techno et dubstep (dans sa frange la plus éthérée), dont on avait déjà eu un aperçu lors de sa contribution à une autre fameuse série de compilations mixées – « Balance » (il avait d’ailleurs été le seul à pouvoir s’y exprimer non pas sur deux, mais trois CDs). Pour ce « DJ-Kicks », il a uniquement utilisé des morceaux piochés sur ses deux labels (dont beaucoup ne sont pas encore sortis) ou fournis par des artistes proches, ce qui signifie que ce mix reflète totalement son univers, d’autant qu’il l’a voulu le plus proche possible de ses prestations en club. Au final, le disque est donc très homogène, ses transitions sont parfaites, c’est une sorte de long continuum où tous les éléments, aussi disparates soient-ils, sont parfaitement agencés pour vous emmener sans douleur aucune d’un point A vers un point B (et de préférence à une heure avancée de la nuit). Bref : tout ce que l’on demande à un DJ digne de ce nom.

Ali Love – « P.U.M.P » (Crosstown Rebels)

ali-love_thumbPar où commencer ? Comment traduire à nouveau ce sentiment qui nous parcourt, plus si courant dans ce registre pour ce qui est du format long ? Car, pour énième rappel, un album est un objet qui doit compter avec un début, une fin et tout un tas de variations nichées entre ces deux extrémités, c’est un instantané du savoir-faire proposé par un musicien à un instant T… Bref ! Ce n’est jamais une compilation, encore moins une duplication, et c’est ce qui conditionne sa durée de vie, bien supérieure à celle d’un maxi. Alors allons-y franco : passé relativement inaperçu dans les médias lors de sa sortie (en juillet), « P.U.M.P » est pourtant la grosse bombe house de cet été 2014. Hein ? Comment ? Pourquoi ? N’ayez crainte, on y va : jusque-là auteur de quelques maxis disséminés ici et là depuis 2006, mais aussi d’un premier album jamais sorti (« Love Music ») et d’un deuxième qui a fait l’effet d’un pet sur une toile cirée (« Love Harder »), Ali Love s’est surtout faire connaître en allant prêter sa voix chaude chez quelques poids lourds de l’électronique « mainstream » (Chemical Brothers en 2007, Justice en 2011) qui le lui ont bien rendu au vu des énormes synchros pub greffées sur les deux singles en question (Paco Rabanne à ma gauche, Adidas à ma droite).
Jusque-là, donc et toujours, Ali Love n’était qu’un outsider à la recherche du bon coup, celui qui lui permettrait enfin de montrer ce qu’il avait dans la bedaine. Ce bon coup, finalement, va prendre les traits de Damian Lazarus en personne, qui à partir de 2012 lui ouvre les portes de son label Crosstown Rebels. On le sait : Lazarus a déjà lancé la carrière de Jamie Jones, qui a ensuite monté Hot Creations. Les deux labels ont des relations étroites, leurs directions artistiques convergent vers une house qui voudrait revenir à l’hédonisme des origines tout en étant profondément inscrite dans son époque… Tout naturellement, Ali Love devient la voix officielle de cette équipée au nez creux, et on le voit chanter avec Art Department, Hot Natured (le groupe de Jamie Jones) et enfin Luca C sur le projet Infiniti Ink (énorme carton qui va aller taper dans les charts et les radios populaires).

A partir de là, Ali Love devient bankable. Et il y a de quoi, puisque le jeune Britannique, s’il chante effectivement très bien, continue également à produire ses propres morceaux dès qu’il en trouve le temps, entre deux avions et trois soirées ultra select. On touche ici à l’essence même de son nouvel album, qui ne devait à l’origine pas en être un… sauf que les sessions se sont accumulées, lentement, sûrement, pour accoucher au final de cet incroyable « P.U.M.P », à la fois complet et digeste, agencé intelligemment, un rêve pour tout mélomane house qui a devant lui cinquante petites minutes à perdre (ou plutôt à gagner). Deux singles ont d’abord été lancés en éclaireurs : « Emperor » (qui sonne typiquement Hot Creations) et le bien nommé « Deep Into The Night » (qui sonne comme du Azari & III). Mais vous n’avez encore rien entendu : dès l’attaque du disque, les hits potentiels affluent (« Dirty Stories », outrageusement sensuel, « Perfect Picture », old-school en diable) et puis Ali Love freine subitement toutes ces montées de chaleur, ralentit le tempo et prépare le terrain pour ce qui va suivre : une succession de midtempos suaves qui vont puiser dans la première période de Prince (« P.U.S.S.Y », « Surrender », « City Clouds »). Ce R’n’B salace, c’est comme une respiration : autant d’intermèdes qui maintiennent la pression. Et on arrive enfin à la dernière partie de l’album, où la house reprend ses droits, mais en mode tongs et paréo (quitte à frayer un peu avec du disco). En épilogue de rêve, Ali le lover appelle son copain Kenny Glasgow (Art Department) et ils pondent ensemble un « Ride On » d’anthologie : « This is the way That we do / What we do / When we do / What we do ». C’est simple, soulful, répété ad libidum, et ça nous emmène loin, très loin en tous cas de toutes ces affreuses tentatives visant à réhabiliter Zapp (genre Chromeo). En somme : non content d’avoir fourni la bande-son officielle de cet été qui s’achève, mais aussi d’avoir pondu le meilleur truc sur Crosstown Rebels depuis le « Life Index » de Maceo Plex (2011), Ali Love vient tout simplement de produire, l’air de rien, ce qui restera peut-être comme le grand classique house de 2014.

Bobmo – « New Dawn » (Marble)

Non mais regardez moi cette pochette : on dirait un vieux 808 State. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on peut souvent déceler le contenu d’un disque simplement en se penchant sur son artwork. C’est un peu normal, les graphistes sont généralement payés pour traduire visuellement ce qui se passe dans la caboche des musiciens, et dans le même temps, cela peut faire gagner un temps fou au journaliste (je sais de quoi je parle) qui sait assez rapidement ce qui va partir à la poubelle ou pas. Dans le cas qui nous occupe donc ici, le visuel de ce premier album a beau être terriblement daté, il est parfaitement en adéquation avec le contenu du disque (et son intitulé). Repéré sur Institubes et sévissant actuellement sur Marble (fondé avec Surkin et Para One), le jeune bordelais Bobmo vient effectivement de commettre un hommage aussi inattendu que… parfaitement contrôlé à la house originelle, celle de la deuxième moitié des 80’s. Inattendu, car de la part d’un gamin qui a grandi avec le mp3 et la « French Touch 2.0 » (à laquelle il est naturellement affilié), on ne voyait pas forcément venir ce type d’album volontairement rétrograde. Contrôlé, car Bobmo s’est emparé de l’exercice avec une facilité déconcertante, modernisant une grammaire antédiluvienne comme rarement jusqu’ici dans l’hexagone, payant son tribut à quelques-unes de ses idoles (Larry Heard, A Guy Called Gerald, ce genre) sans verser dans le décalque dilué. C’est donc tantôt deep, tantôt plus acid, avec quelques plages ambient pour aérer le tout et nous ramener à cette époque où les machines chantaient encore avec rugosité, sauf que le travail de production – ciselée, percutante, impeccable – situe instantanément cette « nouvelle aube » en l’an 2014. Tout commence donc ici pour Bobmo.

Rework – « You Play » (Visionquest)

Alors eux, on ne s’attendait pas forcément à les voir débarquer sur Visionquest. Il y a dix ans, Rework (deux producteurs allemands et une chanteuse française) incarnait le passage de relais entre électroclash et minimale naissante, les deux tendances lourdes du moment. C’était assez sexy, ça se passait sur le label Playhouse, autant dire une autre époque. Depuis, Rework a changé de chanteuse (on ne l’entend d’ailleurs plus beaucoup) et s’est focalisé sur la dimension hypnotique de sa musique, davantage taillée pour être jouée en afters, ce qui a sans doute séduit Seth Troxler et les siens (de la maison Visionquest, si vous suivez bien). Une fois qu’on a dit ça, on a malheureusement un peu résumé l’affaire : pris séparément, chacun des morceaux peut faire son petit effet sur le dancefloor, mais l’album dans son ensemble donne l’impression que Rework ne sait jamais sur quel pied danser, comme s’il était encore tiraillé entre le Pulp d’hier et le DC 10 aujourd’hui. Surtout, les morceaux ont beau être produits avec soin, ils ne sont jamais que quelques boucles qui s’étirent ad nauseam, et comme le disaient nos aïeux, « ça devient un tantinet lassant à la longue ». A réserver aux amateurs, donc, et pour les autres, passez directement à la case suivante.

Dave Aju – « Black Frames » (Circus Company)

Beaucoup plus « noir » (dans toutes les acceptations du terme), Dave Aju a pour sa part cet élément qui fait toute la différence : il a une seule et unique « couleur ». En l’occurrence, elle est à la fois deep et poisseuse, et c’est lui-même qui assure l’essentiel des parties vocales (en sus de la production). Comment se fait-il alors que son troisième album soit à ce point bicéphale ? Tout simplement parce que l’Américain ne s’est pas contenté ici de pondre quelques classiques house au long cours (du genre de ceux qui ont fait sa réputation sur Circus Company), mais s’est aussi essayé à des exercices plus downtempo (en début et fin de disque, fort heureusement). Problème : sur ce tempo-là, l’alchimie fonctionne moins, et quitte à s’envoyer de la soul urbaine sous codéine, autant aller à l’essentiel et écouter… Tricky. C’est donc dans son domaine de prédilection, la house, que Dave Aju continue à montrer le meilleur de son potentiel (« Clean St », « Vins Noirs », « Psylica »), une musique de club que l’on aura aucun mal à qualifier de « sexuelle » tant elle est faite pour être pilonnée aux plus chaudes heures de la nuit. Ce qui, vous l’aurez compris, suffit à justifier que vous vous procuriez ce disque.

Digitaria – « Night Falls Again » (Hot Creations)

Ah ! Hot Creations… Le label de Jamie Jones ne laisse personne indifférent. Il y a ceux qui adulent cette signature house devenue très facilement reconnaissable, solaire, directe, à base de grosses lignes de basse synthétiques directement héritées de l’électro-funk du début des 80’s. Et puis il y a ceux qui détestent, pointant le caractère « cheesy » et naturellement éphémère de l’affaire, un hédonisme de pacotille qui semble photoshoper de vieux clichés. Comme toujours, la vérité se situe sans doute entre ces deux pôles, et ce n’est pas Digitaria qui contribuera à apporter un peu d’épaisseur à la controverse. Le duo brésilien (ça ne s’entend absolument pas) s’inscrit en effet totalement dans la « charte » Hot Creations, à ceci près qu’il lui adjoint une dimension pop jusqu’ici inédite dans cette maison. Or donc, sur une formule éprouvée par d’autres bien avant eux, monsieur produit, et madame chante. Avec un filet de voix délicieusement sucré qui en appelle aussi bien à l’ivresse que la mélancolie (les deux vont généralement très bien ensemble), ce qui, disons les choses simplement, génère un maximum d’impact sur un dancefloor (les filles vont adorer et rappliquer, donc les garçons aussi). A côté de ça, l’album sur sa longueur ne compte que peu de temps faibles, les petits tubes sexy s’enchainent (« Favourite Addiction », « Shine ») à côté de choses nettement plus typées Hot Creations (« Human Nature », « 1000 Friends » et l’énorme « Shopping Centre Soundtrack »). Une réussite notable, donc, en ce sens qu’elle peut s’adresser au plus grand nombre sans nullement avoir à rougir. Quant à savoir si cet album passera l’hiver, c’est une toute autre histoire : sachez profiter maintenant de cette éclaircie, l’été file vite.

Dimitri From Paris – « In The House Of Disco » (Defected)

Après plusieurs compilations déjà consacrées à sa passion de la house et du disco sur Defected (dont celles qui ont fait en partie sa renommée sous l’étiquette « Playboy Mansion »), Dimitri From Paris est une fois encore de retour chez le géant anglais… avec une autre compilation qui vient creuser les mêmes sillons. Opportuniste ? Peut-être, mais qui d’autre en France a la légitimité pour se lancer dans ce type de projet sans susciter sifflets et ricanements ? Sous ses atours de produit d’appel « French Touch canal historique » ayant fait ses armes sur des radios pas forcément recommandables, Dimitri « Sacrebleu » Yerasimos est avant toute chose, pour ceux qui auront suivi son parcours de près, une encyclopédie de la musique noire-américaine doublée d’un excellent DJ. Sa dernière trouvaille en date : pointer les liens entre disco d’hier et disco d’aujourd’hui, house originelle et house contemporaine, au moment même où ces genres-là sont à nouveau au centre des débats. Pour ce faire, Dimitri y est allé de sa petite astuce marketing : il n’est pas question ici de « nu-disco » ou de « nu-house », mais de « neo vintage disco » et « neo vintage house »… Manière de dire que, trente ans après la période faste de ces courants, nombre de producteurs actuels tentent de revenir à la spontanéité des débuts, à un son chaud et analogique, ce qui peut parfois rendre leur travail étonnamment anachronique. Dans les faits, on trouve pourtant de tout sur ces deux disques mixés avec brio : de l’ancien (Chic, Sister Sledge, Diana Ross, Tom Moulton, Inner City, Frankie Knuckles…) et du moderne (Todd Terje, Solomun, Shit Robot, Deetron, Disclosure, Hercules & Love Affair…) avec bien sûr quelques remixes maison du maître de cérémonie. C’est donc d’abord franchement disco et ensuite franchement house (gare à l’indigestion), mais puisque Dimitri maîtrise l’art de savoir tenir son auditoire en haleine sur une longue distance, vous devriez apprendre ici tout un tas de choses.

Nic Fanciulli – « In The House » (Defected)

Toujours sur Defected, qui n’en finit plus de sortir des compilations (la dernière en date met en scène Pete Tong et Tensnake dans cette bonne ville d’Ibiza), Nic Fanciulli passe aujourd’hui aux commandes de la remarquable série « In The House ». On vous avait il y a peu parlé du précédent volet, pas très réussi et (pourtant) signé Nick Curly. Celui-ci est d’un tout autre acabit : jamais linéaire, focalisé sur le groove, le mix gagne progressivement en dynamique et rend ainsi hommage à cette collection plus « premium » du mastodonte anglais, qui entend avec elle mettre en lumière le savoir-faire des meilleurs DJs de l’underground house. On ne s’étendra pas sur le tracklisting (foisonnant et totalement ancré dans l’actualité) ni sur le CV déjà bien fourni de ce britannique dont il ne faudra finalement retenir qu’une chose : son nom, puisque cette double compilation mixée est une bénédiction pour tous ceux qui aiment passionnément la house, encore et encore.

Ralph Lawson – « Content » (2020 Vision)

Sur le papier, le projet avait de quoi être excitant : Ralph Lawson aux commandes d’une triple compilation pour célébrer les vingt ans d’activisme de 2020 Vision, son label basé à Leeds. D’autant que, fidèle à sa réputation de tête chercheuse, l’Anglais avait choisi de ne sélectionner que des titres exclusifs, confrontant notamment certains classiques de son catalogue à de nouvelles relectures. Finalement, on aurait préféré qu’il s’en tienne donc aux grands faits d’armes de son label, puisque le matériel proposé ici (sur un CD mixé et deux autres rassemblant ces inédits dans leurs versions intégrales) ne tient que rarement ses promesses initiales. Car si le casting est alléchant (Herbert, Tom Trago, Eats Everything, Simian Mobile Disco, Kalabrese, Matthias Tanzmann…), il y a aussi le revers de la médaille : « Content » est un objet qui manque cruellement d’homogénéité, et pire, donne souvent l’impression d’avoir à écouter des productions datées, sinon peu convaincantes. On n’en retiendra donc que quelques extraits pondus en majorité par des outsiders (Huxley, Doc Daneeka, Waze & Odyssey) avant d’aller refiler cette compilation à un bon camarade, ça fera déjà quelqu’un de content.

Prins Thomas – 10 Years of Full Pupp 2004-2014 (Full Pupp)

On termine sur une note plus positive (un bon 18/20 en l’occurrence) avec la deuxième compilation rétrospective du label norvégien Full Pupp (la première, The Greatest Tits, était sortie en 2008). Cette fois-ci, le maître des lieux, Prins Thomas, a supervisé une double compilation qui enterrera la première, d’abord parce qu’elle couvre une décennie entière de productions « maison », ensuite parce qu’il a pris soin de la mixer dans les conditions du direct, sur vinyl only, en y incluant des versions éditées et des overdubs additionnels. Les conditions sont donc réunies pour que vous appréhendiez au mieux, confortablement installé chez vous, la palette infinie de couleurs de ce label stratosphérique, dont on ne sait finalement plus très bien s’il donne dans le « nu-disco », le krautrock, la deep house, le new age, la pop… Une certitude : tout cela est follement cohérent et traduit à merveille les aspirations « balearic » de Prins Thomas lorsqu’on le retrouve aux platines. Le premier disque, plutôt contemplatif mais jamais en manque de groove ni d’accroches, vous fait doucement pénétrer dans l’univers de Full Pupp, avec ses midtempos ornés de parties de claviers astrales et de guitares en guirlande : « Space is the place », comme dirait l’autre. Le second, plus homogène, monte le tempo d’un cran pour vous emmener danser sous les étoiles exactement, et montre à quel point la musique de Prins Thomas et ses ouailles (aux noms barbares) peut transporter un auditoire sur les chemins de la félicité avec une intensité constante. Tout cela est parfait pour chiller, dandiner du séant ou avoir un orgasme : sans conteste la meilleure compile de cet été 2014.

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