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Saturday Right Fever

En des temps pas si reculés que ça, la mouvance novo-discoïde avait, le temps de quelques albums, redonné des signes de vie. Impulsé par la clique Italians Do It Better, Zombie Zombie et les freaks anglais tout droit sortis du laboratoire DC Recordings, un revival en claquement de platform boots qui donnait même aux losers des airs de Travolta survoltés. Tout ça, c’était en 2007. Quatre ans plus tard, réécouter Chromatics s’avère aussi pénible qu’une partie de poker avec Teki Latex, et DC Recordings a mis la clef – de sol – sous la porte. La faute à qui ? A la crise, bien sûr. Quelque part, Bernard Madoff a tué le groove. Et le disco, fort logiquement, est redescendu à la cave.
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JOAKIM
Nothing Gold

Après dix ans à se faire tailler le portrait comme une version miniature de James Murphy par tous les nez creux incapables d’entendre dans l’innovation française autre chose qu’un copier-coller, Joakim refait surface à l’exact moment où le poupon new-yorkais raccroche les gants. Simple coïncidence ou parabole pour conclure que c’est la fin des années 2000 et qu’il va falloir changer de paire de pompes pour briller sur les parquets ? Et avec ça, je vous sers quoi, vous reprendrez bien un peu de poncif pour la route ? Arrêtons là. La grande différence, après dix ans à tourner des boutons dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, c’est que Joakim est devenu vieux, que ses morceaux sont désormais reconnaissables entre mille et que l’effet de surprise semble aussi fané qu’un remix de Daft Punk is playing at my house en 2011. Pour lui comme pour les autres, plus rien ne brille vraiment et l’excitation s’est transformée en silence de plomb. Nothing gold, donc.
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LE « PARIS » DE NICOLAS KER
L’attrape Ker, « In crowded subways »

A ceux qui parfois me demandent quelle fut l’interview la plus pénible de ma courte carrière, j’oppose toujours les cinq secondes d’hésitation usuelle puis la réponse, invariablement, reste la même: « juillet 2007, Poni Hoax à la Flèche d’or». Deux heures de vortex avec un chanteur illuminé – Nicolas Ker, donc – en guise d’étoile noire, qui mangeait l’intervieweur puis recrachait les mots comme des dents cassées. Une rouste, une leçon plutôt, qui resterait gravée: on ne rencontre jamais vraiment Nicolas Ker, non monsieur, c’est lui qui vous attrape. A l’occasion de la sortie d’In Crowded Subways, le nouvel EP de Paris, son groupe unidimensionnel mais cosmique, round 2 avec un crooner qui ne prend jamais de gants.
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