Usé : l’interview qui casse des briques

Alors qu’il commence tout juste à apprécier la vie hors de l’hôpital, Usé (aka Nicolas Belvalette) vient de sortir chez Born Bad un nouvel album, « Couleur Brique », aux sonorités encore plus glauques que les précédents. Plus récemment encore, il a même troqué sa casquette de musicien terrible pour celle d’acteur, à l’affiche de Tout fout le camp de Sébastien Betbeder. Pour Gonzaï, il revient sur ces deux nouveautés devant le superbe fond vert de Gonzai, mais couleur brique.
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« ForeverAndEverNoMore », ou l’apocalypse selon Brian Eno

Dix ans après la fameuse prophétie apocalyptique de 2012, celle qui devait condamner l’humanité entière à son extinction via un large panel de catastrophes naturelles, Brian Eno revient avec un nouvel album aux thématiques voisines, « ForeverAndEverNoMore « . Et contrairement aux habitudes du pape de l’ambient, ici la voix est au centre de l’œuvre.
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Tove Lo : pourquoi elle les baise toutes

De Kate Bush à Madonna en passant par St. Vincent, et bien malgré elle la plupart du temps, l’industrie musicale laisse parfois entrer des femmes fortes par la porte de derrière. Avec son cinquième album, la Suédoise Tove Lo s’inscrit dans cette lignée des dominatrices bien prêtes à prendre l’auditeur en missionnaire. Le résultat se nomme « Dirt Femme » et loin des polémiques féministes mariant la Castafiore et Sandrine Rousseau dans un même élan suicidaire, il annonce à sa façon à quoi pourrait ressembler la pop de demain, loin de la guerre des sexes.
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Working Men’s Club : nouveau roi d’Angleterre ?

Le groupe du nord de l’Angleterre, mené par Sydney Minsky-Sargeant, est un pure produit britannique. Ils ont l’attitude, le style, les chansons et la capacité d’affoler une presse musicale déjà acquise à sa cause. Avec un nouvel album métallique, synthétique et électronique (« Fear Fear » sorti en juillet 2022), Working Men’s Club possède une quinte flush royale dans sa main. À eux, maintenant, de rafler la mise. Et pour savoir si ces Anglais ont ce qu’il faut pour jouer à la table des grands, c’est dans cette interview sans filtre et sans blabla.
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Profession rock critic : Hugo Cassavetti de Télérama

Toujours prompt à brandir le sceptre de l’intégrité, Hugo Cassavetti apporte chaque semaine sa vision critique à Télérama. D’origine britannique, cet expatrié bien connu des auditeurs de Bernard Lenoir sur France Inter dans les 90’s nous reçoit dans son antre parisien pour revenir, généreusement, sur cette carrière l’ayant amené des Enfants du rock à Télérama. 
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Patrick Sarfati, esthète parmi les photographes

Photographe coqueluche des années 1980, Patrick Sarfati compte parmi les maîtres de la photographie masculine. Son talent et son érudition lui ont valu de rencontrer des centaines d’artistes et de personnalités qui ont façonné l’histoire du XXe siècle. Quand sa timidité ne l’en a pas empêché, il les a immortalisés sur sa pellicule, pour mieux se convaincre que ce qu’il vivait n’était pas un rêve. On a retrouvé ce témoin privilégié des années fric et frime qui consacrèrent Paris comme capitale de la fête et de la mode.
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La discographie de Pharoah Sanders en accéléré

Comme le dit la phrase désormais consacrée, « c’était l’un des grands derniers ». Décédé chez lui le samedi 24 septembre à l’âge de 81 ans, l’un des pères du jazz mystique et spirituel laisse derrière lui une discographie moins reposante qu’il n’y paraît et à laquelle on aura du mal à tout comprendre à moins d’avoir obtenu un master John Coltrane. Rédigé à la hâte sans aucune préparation, et foncièrement subjectif, l’article qui suit devrait permettre aux novices d’y voir un peu plus clair ou, au moins, de disposer d’un double des clefs de cette œuvre pharaonique.
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Roxy Music : le discorama

« Les autres groupes voulaient casser les chambres d’hôtel ; Roxy Music les a simplement redécoré ». L’intégralité de la carrière des cinq Anglais plus baroques que roll pourrait se résumer à cet élégant aphorisme de Bryan Ferry. Cinquante ans après les débuts, trente depuis une fin jamais vraiment proclamée, les huit albums du groupe font actuellement l’objet d’une réédition intégrale avec en bonus un dernier tour de piste à travers le monde. L’occasion d’en finir peut-être une fois pour toute avec cette étiquette « glam-rock » qui, lavage après lavage, peine à définir l’écart stylistique béant entre « Roxy Music » et « Avalon ». Des débuts expérimentaux avec Eno jusqu’au final rococo en trio, voici donc les dix ans d’une carrière génialement inégale passés au peigne fin.
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Serge Kruger, en bande organisée

« La mode, c’est ce qui se démode » disait Cocteau. Des zazous aux hipsters, il en va de même pour les branchés, un concept typiquement français dont la durée de vie est souvent égale à celle d’un papillon, et dont la porte est souvent fermée au commun des mortels. Un homme, un seul, aura réussi à traverser les époques sur cinq décennies en restant le grand patron d’un club dont il n’a jamais voulu les clefs : Serge Kruger, légende de l’underground parisien dont l’histoire retiendra qu’il fut successivement le compagnon de déroute d’autres marginaux comme Yves Adrien, Alain Pacadis, Fabrice Emaer, Edwige, les New York Dolls et tant d’autres qu’il faudrait au moins 20 minutes pour lister toutes les étoiles défilantes de cette vie hors-normes en dehors des sentiers, mais très cloutés. La voici.
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Le rock n’est pas mort, il vit en région parisienne et a un profil LinkedIn

Pour la première fois depuis la création du Hellfest, la ministre de la Culture s’est déplacé jusqu’à Clisson. Comme on voyait parfois arriver un prêtre aux petites heures de l’aube dans la maison où depuis de longues heures un malade ou un vieillard se bat avec la mort, on peut soupçonner que la présence d’une huile officielle relève ici aussi de l’extrême onction. Car derrière la cathédrale en toc qui marque l’entrée du lieu, la mort plane, une mort complexe et métaphysique, plus vicieuse que celle de la riche iconographie du metal (en vrac les zombies, les crânes, les pluies de sang et les cadavres qui grimacent sur les tee-shirt et les tatouages des festivalier.es). Bien sûr, comme tout individu cultivé, on se souvient des paroles d’Ace of Spades.
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Hellfest 2022 : portraits de festivaliers

Plus de mille jours que les métalleux étaient privés du seul moment de l’année où ils se sentent à peu près normaux.  Pour marquer le coup et rentrer dans leurs frais, les organisateurs du Hellfest leur avaient concocté un programme dantesque : deux festivals pour 7 jours au total d’une orgie de gros son servi par 360 groupes, avec en point d’orgue la première de Metallica au pays du Muscadet. Autant dire que ni la putain de canicule annoncée ni le fameux shitstorm électoral en gestation n’allaient ruiner la fête. Surtout pas la tienne, parce que tu aimes au moins autant raconter le plus grand rassemblement français dédié aux musiques extrêmes qu’aller t’y faire poncer les tympans. Et raconter le Hellfest, c’est aussi rencontrer sa faune et ses visages. 
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Non, le Top 50 des années 80 n’était pas qu’un ramassis de sous-doués

Si amour, gloire et beauté sont trois mots qui font rêver, Top 50, NRJ et années 80 ont plutôt tendance à faire saigner les oreilles. Il serait pourtant dommage de snober cette époque qui brassait d’anciens espoirs Novö, des artistes conceptuels et des cinéastes qui inspirèrent nombre de chansons pop bien intentionnées et parfois réussies. Et tant pis si beaucoup d’entre elles, sont disséminées dans d’affreuses compilations flanquées d’un Rubik’s Cube.
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Quand Sébastien Tellier avait la classe « politics »

« Notre route est droite, mais la pente est forte. » Quand Jean-Pierre Raffarin sort cette célèbre allégorie routière en 2002, il est loin de se douter qu’un barbu qui n’a sûrement jamais voté de sa vie s’apprête à mettre sa punchline en musique. Avec son deuxième album Politics, Sébastien Tellier sort dès 2004 de la dèche grâce à un tube qui fera le tour de la planète (« La Ritournelle ») et devient une icône mariachi ridiculisant Chirac et tous les élus en costume. Voici l’incroyable vérité sur ce disque qu’aucun sondeur n’avait vraiment vu venir.
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Reportage : au festival du synthés modulaires de Diskoutal

Tous les ans, l’île d’Ouessant accueille Diskoutal, un rassemblement de cinglés de synthés modulaires loin, très loin, de l’esprit des festivals traditionnels. En avril se tenait la troisième édition, avec notamment Yann Tiersen, S 8 J F O U ou encore Marc Caro (Hypnoise). On y a passé une journée complète, avec les organisateurs et les musiciens, à la recherche de vraies interactions man-machine.
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De Beak à la pop cynique : la story Anika

De passage à Paris, la chanteuse Anika s’est posée quelque part dans une salle du FGO Barbara pour évoquer ses débuts dans la musique, pourquoi elle volait la guitare de son frère, sa rencontre improbable avec Geoff Barrow (Portishead, Beak), son premier « anti-album », son premier vrai disque solo « Change » sorti en 2021 et pourquoi il y aura (peut-être) des trampolines sur scène lors de ses prochains concerts. Une vidéo à l’image d’une carrière plus radicale que prévu, et à voir en noir et blanc.
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Vangelis, un agent très spatial 

Il possèdait une enveloppe terrestre lourde et imposante. Mais de son cerveau émergeait une musique planante et cosmique. Depuis le départ, Vangelis était descendu sur terre pour délivrer un message interstellaire : tu aimeras mon synthé comme toi-même. Ce que le Grec aura fait toute sa vie, avant de s’éteindre le 17 mai 2022 à l’âge de 79 ans.
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Rupture d’anévrisme pour Brain Magazine

Pendant 15 ans, le média fondé aura été l’emblème de « l’intellol », un endroit numérique un peu à part dans le paysage médiatique français, comme une sorte de petit-fils fini à l’urine (couleur or) d’Actuel, Vice et de ce qu’on n’appelait pas encore l’humour des réseaux sociaux. Aujourd’hui, Brain s’auto-débranche pour des raisons expliquées ci-dessous par sa fondatrice de l’ombre Anais Carayon. Le signe inévitable de la fin d’une époque d’insouciance sur internet, et qui pose d’autres questions plus profondes sur le devenir même des médias indépendants.
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