THEE OH SEES
Putrifiers II

Dès réception du disque, dont la pochette est moins laide qu’à l’accoutumée, on se sent heureux d’avoir un nouveau Thee Oh Sees à se mettre sous l’oreille. Mi-drone, mi-garage, et avec des notions évidentes de bon goût – ce qu’on cherche tous dans un disque, en somme – « Putrifiers II » est moins garage que le précédent, penchant davantage vers le psyché.
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JC SATAN
Faraway Land

L’ami Jean-Claude Satan nous avait laissés avec une samba du diable (« Hell Death Samba ») tout droit sortie d’une cave crasseuse, avec une pochette absolument fabuleuse où deux pigeons semblaient en plein débat philosophique pour savoir lequel d’entre eux poserait une fiente sur le prochain quidam. C’était chouette, orgiaque, parfois surprenant et, somme toute, bien gaulé. Mais, nom d’un cerbère, les voilà de retour, prêts à te faire saigner les tympans dans une partouze de morceaux relevés à la sauce bordelaise qui en ferait presque oublier la brochette de bons titres de leurs deux précédents albums.
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ROCK À LA CASBAH #48
From Ray-Ban icons to real heros

Cette affiche, vous l’avez sûrement déjà croisée. On peut y lire « Never Hide » au dessus d’une d’une photo bien déstabilisante. Une connasse à lunettes, dégoulinante de self-satisfaction, pose avec extravagance pour commenter cet ordre commercial. Le message est clair, vous êtes exceptionnels, sortez votre ego et les pantalons verts. Pétez la classe à la face du monde.
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JACK OF HEART
In yer mouth

Y a des jours où on se dit que mieux vaudrait ne rien faire. Ne pas écouter de disque, ne pas lire de bio, fumer des clopes à la chaîne en fusillant les pigeons du périph’ et découper les chroniques de Rock & Folk pour envoyer des lettres de corbeau aux rockeurs qui en tapissent les pages à longueur d’années. Être, l’espace d’une journée et pour paraphraser les feu Olivensteins, fier de ne rien faire. Et surtout ne pas écouter le nouvel album de Jack of Heart. En rester à la pochette, la contempler. En rester là.
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BASS DRUM OF DEATH
L énergie du/des espoirs

Les Bass Drum of Death sont-ils un groupe de pop ? Rien n’est moins sûr, mais il faut sous-entendre la transformation de l’écurie Fat Possum, fortement ancrée dans le blues du bayou (les BDD sont d’ailleurs originaires du Mississipi), vers la production de pépites garage-pop bourrées de spontanéité à la Ty Segall – ou comment allier l’esprit pionnier américain et la technologie moderne. La réponse est sûrement à chercher du côté son utilisation : nous vivons une époque fascinante où il n’a jamais été si compliqué d’obtenir un son superbement crade. Le dernier album des Bass Drum of Death, « GB CITY », en est une belle illustration.
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MUSTANG
« Tabou », disque de mâles entendus

En 2009, leur premier disque avait été flashé en plein excès de vitesse sur les nationales d’un pays jusque là habitué aux poids lourds. Deux ans après « A71 », les rois mages reviennent pour coller une autre image, à la fois plus précise mais toujours aussi fuyante, de ce que devrait être le rock français dans les cols escarpés. Attendus au tournant par les uns et méprisés par les autres, Mustang change de braquet. Tabula rasa ? «Tabou» l’est. Alors plutôt que de pédaler dans la semoule, Mustang défonce les préjugés. Même les miens.
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