En humour comme en musique, les meilleures blagues – comme les albums – sont souvent les plus courtes. Le coup du coussin péteur et du shit qu’on fume plus, c’était il y a – grattement de tête – une éternité, huit ans déjà. On avait aussi eu droit aux masques, aux cagoules, au clip sur tous les écrans, Stupeflip comme une décalcomanie Daft Punk faussement analphabète, Jacno comme parrain-guest VIP, des histoires à dormir debout – le shit, forcément – sur les personnalités multiples d’un rappeur pas vraiment punk – ou l’inverse –  dont le simple nom suffisait à convaincre les plus jeunes de bien bûcher à l’école : « fais tes devoirs, ou tu finiras comme Stupeflip ». Autrement dit : dealer à la petite semaine avec des musiques pas stupéfiantes. Après deux albums coincés dans les années 2000, Stupeflip revient alors qu’on ne lui avait rien demandé. Nom de code du nouveau sketch : The Hypnoflip Invasion. Voilà pour les préliminaires, on applaudit bien fort.

Passons au plat principal. Un troisième disque écouté du bout des doigts en prenant le métro direction le lieu d’interview, vingt-et-une chansons qui ne dérogent pas à la règle du Stupeflip : des bricolages talk-over ficelés sur des synthés Cash Converters à écouter sur un parking désaffecté le samedi soir avec trois potes en CAP menuiserie. C’est pas qu’on ait une dent contre le bel ouvrage, l’artisanat et le fait-maison, mais The Hypnoflip Invasion reste, comme ses prédécesseurs, un hommage à la France d’en bas, des piques narquoises à Mylène Farmer (Lettre à Mylène), quelques punchlines qui font sourire (« les monstres ont pas besoin d’antivol » sur Gem lé moch) et des odes romantiques à la caissière décolorée du Ed local. Sans réelle direction si ce n’est l’impasse, le second degré à la rigueur, une sorte de plaisir par défaut avec du storytelling improbable, des histoires de religion stup, de mystérieux collectif C.R.O.U., de méchant King Ju’ et de gentil Pop Hip (climax du concept-album : à la fin du disque on apprend qu’il est mort, plus fort que Star Wars quoi), tout ça à l’intérieur d’un petit corps malade qui refuse toujours de montrer son visage. Une action discrète, en somme, ou comment une blague potache – Je fume pu d’shit avait choqué les bourgeoises et rapporté plein de pognon à ses auteurs, on aurait pu en rester là – avait fini par devenir un exercice de style. Pire : un CDI.

Presque dix ans après ses débuts, alors que ça faisait deux décennies qu’on pensait en avoir fini avec les Béruriers Noirs, La Mano Negra et tous ces prolétaires manucurés, Stupeflip retente le coup de l’invasion par derrière. Exit les majors, au revoir les gros tuyaux, bonjour l’autoproduction et le retour à la déconne avec vente d’un DVD (50 minutes de film et 40 minutes de live, ça s’apparenterait presque au script de Ring) qui permettra finalement d’accoucher de The Hypnoflip Invasion. L’équivalent, un étage en-dessous et c’est pour dire, des jongleries verbales du poète des supermarchés nommé Katerine. A vrai dire, on n’était pas vraiment les bons clients.
A peine le temps d’être dévisagé par l’attaché de presse quand on lui dit qu’on a trouvé l’album « inaudible, et qu’on est bien content d’être là », qu’il faut déjà s’y coller. Derniers clients d’une journée promo marathon, on descend dans la menuiserie improvisée en salon de thé en croisant des journalistes groupies, un patron au look de partouzeur de fête foraine, des cinquantenaires qui semblent tourner un clip, quelques posters du nouvel album posés ça et là, entre deux scies à métaux. Drôle d’ambiance, un âne plane.

Stupeflip (ou King Ju’, ou Pop Hip, l’interview n’a pas commencé que c’est déjà le bordel) est au sous-sol, prêt à prendre la pose pour l’objectif : « Si tu veux on en fait une beau gosse, avec les lunettes »,  « Ah non pas comme ça, 20 Minutes l’a déjà fait, faut faire un truc différent des autres », « On va faire une Pop Hip, ou une King Ju’ ». Je m’interroge silencieusement, moins sur les raisons de ma présence ici que sur les motifs de ce carnaval. Stupelip aussi d’ailleurs, et l’interview commence.

Stupeflip : Comment ils font les gens dans les médias, pour oser montrer leurs têtes ? Moi j’aimerais pas qu’on me reconnaisse dans une fête, ou me faire emmerder par des gens que je connais pas. Moi dans la vie j’aime me faire oublier, c’est la moindre des politesses, non ? Mais tu sais, moi je suis extérieur à Stupeflip, je me positionne en fan du truc en fait ; du coup c’est facile pour moi.

Bon et alors… il est comment Stupeflip ?

Stupeflip : Eh bah figure toi qu’il est sympa, comme U2.

Bon OK, pour rentrer dans le vif, j’ai trouvé ça très étrange d’axer toute la promo de ce troisième album sur la galère de tes précédents disques, les années difficiles en major, ton succès difficile à vivre, tes emmerdes sur la promo du deuxième album (Stup Religion, 2005) et les bienfaits d’un retour aux sources en indépendant. Ca me semblait très manichéen comme vision du monde.

Stupeflip : Ah bon, tu trouves ? Pour toutes ces histoires, je t’explique : faut parler à mon manager, Michel Plassier.

Non mais tu as quand même lu ta propre bio, non ?

Stupeflip : Oui mais euh… là on est obligé de parler du côté business de cette histoire et c’est pas mon rayon. J’ai quelqu’un qui s’occupe de ça depuis le début, qui est mon manager/producteur depuis le début et euh… C’est quoi déjà la question ?

Disons que tu là depuis dix ans, et que…

Stupeflip : Attends, je t’arrête tout de suite, je ne vois pas le truc – Stupeflip, donc – en tant que carrière. Jusqu’à 33 ans je faisais du graphisme, tout d’un coup j’ai bifurqué et j’ai eu l’opportunité de faire un disque, c’était en 2003. Et puis je ne suis pas du tout dans une optique de durée.

Mais ce qui semble clair, c’est qu’en dix ans tu es repassé d’un système de major – avec des moyens, des équipes – à un système d’autoproduction.

Stupeflip : Nan mais à l’époque c’était une licence avec une major, et c’est Michel, mon manager, qui les a attaqué parce qu’ils n’avaient pas du tout promotionné le deuxième album. Moi je ne suis qu’un pauvre artiste (sourire) qui galère un peu, qui fait du graphisme en parallèle, bon…

Formulons la question autrement. Vois-tu une différence entre les années où tu étais hyper-médiatisé, à l’époque de Je fume pu d’shit, et aujourd’hui où tu es revenu à un anonymat relatif ? En clair : es-tu plus à l’aise dans le rôle de l’outsider que du favori ?

Stupeflip : Ah non, enfin ouais ; c’est toujours dur… Composer, c’est jamais facile, moi je pisse beaucoup de sons… Désolé je suis un peu confus là, tu me parles de trucs intéressants là alors que ça fait deux jours que j’ai des p’tits jeunes qui s’occupent de blogs et tout d’un coup tu me poses des questions plus… Disons que là tout d’un coup faut que je réponde un peu plus normalement…

C’est inquiétant ce que tu dis. Ils t’ont demandé quoi les mecs ?

Stupeflip : Nan mais tu sais les deux premiers albums je les ai promotionné en hurlant sur les journalistes, en agressant les mecs, parce que je voulais dénoncer, euh enfin, j’voulais rien dénoncer mais disons qu’on parle toujours du système comme d’un truc sans visage, une organisation presque déshumanisée, robotique. De mon point de vue, insulter personnellement les journalistes c’était très romantique ; c’était un peu la pointe de l’iceberg, la seule façon de toucher ce fameux système. A l’arrivée je suis passé pour un punk, j’sais pas quoi ; moi je sais ce qu’on a fait, on a bien rigolé. Et puis agresser les journalistes, c’est aussi un superbe révélateur à cons.

Juste une petite parenthèse : je n’ai jamais aimé ce que tu faisais et même encore aujourd’hui The Hypnoflip Invasion me laisse plutôt perplexe, y’a vraiment à boire et à manger.

Stupeflip : (Il se marre) Ah ouais ? Nan mais tu sais, même les fans ne trouvent pas TOUT bien. C’est pour ça que c’est très vicieux comme trip ; moi-même il y a certains de mes albums où je ne peux écouter que deux morceaux. Je ne suis pas en train de te dire que je fais de la merde, mais euh… voilà.

T’arrives à le réécouter, le deuxième ?

Stupeflip : Je crois que c’est surtout une histoire de son, un peu petit niveau, disons que je regrette un peu la production. Après le deuxième, j’étais surtout désabusé, frustré. Moi je fais des petites boucles chez moi depuis des années – voilà c’est ça le truc important en fait – sur des petits ordis en fumant un joint et voilà, je suis heureux. Toutes les choses annexes, je m’en fous, mis à part la pochette.

Et c’est là que je reviens à ce paradoxe major/indépendant ; c’est quoi le plus important pour toi : t’adresser à une large audience ou simplement faire les choses pour toi ?

Stupeflip : Alors voilà, ça c’est intéressant. Sans dire que je vise le truc populaire – avec cet album-là c’est pas gagné – c’est beaucoup plus drôle quand tu touches le public, ces gens qui bossent toute la journée et qui n’ont pas l’occasion d’aller acheter un disque. Je ne crache pas du tout sur ce que les gens écoutent en masse, moi j’adore la variété et jusqu’à un Jean-Jacques Goldman qui passe dans une brasserie à six heures du matin, c’est toute une poésie, un truc de dingue, sur l’idée qu’on se fait des gens qui partent bosser tôt. Moi j’suis revenu du côté branché intellectuel, c’est avant tout un truc d’émotion, comme la peinture. Même là, regarde, on est dans le discours. L’idéal finalement, ce serait de ne pas en parler, de Stupeflip. Le laisser vivre tout seul, ce qu’il fait d’ailleurs.

OK, mais même en détestant ta musique, j’ai l’impression que les paroles sont une partie importante du personnage Stupeflip, comme une certaine prise de position. Si tu allais au bout du truc, tu pourrais même refuser de donner des interviews, non ?

Stupeflip : Comme m’a dit un autre journaliste avant toi, « faut le faire pour les fans qui veulent en savoir un peu plus ». Mais maintenant je vais te le dire franchement : moi je suis le premier détracteur de Stupeflip. C’est pour ça que ça me plaît beaucoup quand tu dis que tu n’aimes pas ma musique. Les mecs y viennent avec les bras levés mais pfff, tu vois bien que Stupeflip c’est un truc fait pour être descendu. Moi si j’étais journaliste, j’essaierais de le descendre intelligemment. Ca a jamais été fait jusque-là, c’est dommage.

Eh bien on va essayer…

Stupeflip : Je vais même te simplifier la tâche, je vais les dire à ta place les mauvaises choses : je sais pertinemment ce qui ne va pas chez Stupeflip, ce qui est pas possible parce que j’aime trop la musique pour ça. The Hypnoflip Invasion, je dirais surtout que ça me fait peur, littéralement, que l’assemblage des morceaux c’est n’importe quoi, c’est flippant, pour quelqu’un qui a besoin de repères comme moi, c’est dingue. Vu que je fais des tourneries qui sont toujours les mêmes, forcément c’est dur d’estimer que c’est de la grande musique. Et pourtant ce serait le plus beau compliment… Pour moi la musique c’est les trucs de rap que j’ai acheté gamin, ces trucs qui sonnent immédiatement, sans surprise, sans évolution. Je fais tout pour retrouver la même émotion. Et quand t’as dit ça, t’as juste l’impression d’avoir crée un monstre, tu croises les gens en concert qui s’approprient les morceaux, limite intégristes, des mecs qui me crient « ce morceau c’est moi, c’est MOI ». Du coup c’est compliqué.

Clair qu’on imagine difficilement ton fan autrement qu’intégriste… Ils sont vraiment deep, tes supporters ?

Stupeflip : Ah ouais. J’ai eu des terreurs du net, des irrécupérables.

C’est d’eux dont tu parles dans le morceau Hater’s Killah ? (« Ce morceau s’adresse à tous les tristes sires accrocs du net / Lâches et racistes, planqués derrières leurs ordis »)

Stupeflip : Totalement.

Coup de bol, c’est la seule que j’aime sur ton disque.

Stupeflip : Moi aussi !

C’est flippant ce que tu dis, y’a quand même 21 morceaux.

Nan mais attends, y’a aussi Stupeflip vite !!! qui est pas mal, qui sonne bien. Mais Hater’s Killah, j’suis comme un ouf, tu peux danser là-dessus, c’est la première fois que je peux tripper sur un de mes morceaux, boire un peu, faire la fête de façon cool. Mais visiblement comme le morceau ne plaît pas aux journalistes, on ne va pas faire de clip là-dessus.

Passons à ce trip autour de l’invasion, visible sur la pochette, le premier titre. Cette idée de conquête, c’est l’envie de contaminer la France toute entière ?

Stupeflip (surpris) : Ah ouais… en fait non, j’y avais même pas pensé. C’est de la série B, l’influence de la science-fiction, la BD strange, le film Les monstres de la mer, l’invasion extraterrestre quoi. Comme dans ce clip des Beastie Boys avec des monstres japonais, GROAH GROAH. L’invasion, c’est toute l’histoire de la science-fiction, c’est ça qui m’inspire.

Okay, donc toutes mes questions sur ton engagement supposé, la grille de lecture de tes paroles, le côté « changer le monde de l’intérieur », la rébellion, je peux tout rayer ; on vient de tout résoudre en une phrase.

Stupeflip : Ah bah là tu viens de dire un truc très bien, ça vient de déclencher un truc. Ecoute moi : j’suis super fan d’Ice T, à l’époque j’avais acheté le disque, ça s’appelait Home Invasion, on y voyait un p’tit Blanc en train d’écouter du Ice-T, avec des gros Blacks qui infiltrent les maisons des p’tits Blancs par la musique. Je trouvais ça génial ! Moi ça me tourne dans la tête, le son qui se propage…

(Un journaliste vient faire dédicacer son poster Stupeflip : « pour mon petit frère qui vit à la Réunion, il est dingue de ta musique. Il s’appelle ABR, il dessine des monstres et designe des casquettes »)

J’ai cru comprendre que vous aviez mixé le disque aux studios Ferber. Première question : est-ce vrai ? Et deuxièmement, connaissais-tu l’histoire de ce studio mythique avant d’y poser les pieds ?

Stupeflip : C’est vrai ouais, et l’histoire je la connais, c’est fou. Pour reparler de mon manager, Michel Plassier, il faut savoir que c’est un type qui a produit Jacno dans les années 80, c’est lui qui m’a introduit à Jacno d’ailleurs. Et quand Jacno est mort, Michel était tout triste, il m’a dit : « tu vas aller à Ferber ». Il a du se dire que le temps filait, il a peut-être fait un transfert… Enfin bref, c’est avec les ventes du DVD qu’on a pu mixer à Ferber, avec un vieux copain de Michel nommé René Ameline.

C’est pas vrai ! [Rene Ameline a mixé tous les disques de Christophe ou presque, plus ceux d’Alain Kan ou Alain Bashung dans les seventies, accessoirement René Ameline est encore aujourd’hui le mixeur attitré du label Motors, NDR]

Stupeflip : Oui oui, c’est lui. J’ai passé dix jours avec lui, c’était dingue. René m’a d’ailleurs raconté que c’était le pote à Mort Shuman, j’sais pas si tu vois, quoi. Il me racontait que les deux picolaient, bossaient puis finissaient le soir aux putes. Ca faut pas l’écrire hein.

Oui bien sûr. Et sinon ça a changé quelque chose d’enregistrer à Ferber ?

Stupeflip : Moi j’ai jamais donné mes sons à personne, ils sont petits mais sonnent très bien, les niveaux sont généralement parfaits. Pour une fois, on a fonctionné autrement, on est partis bosser dans ce gros studio en donnant les clefs à René Ameline, et à chaque fois qu’il disait « non » sur un truc, il avait raison. Le résultat est plus ample, plus large ; ça correspondait finalement à mon envie du moment.

Tout à l’heure tu parlais de « tournerie », c’est un mot intéressant. Pour moi qui ai été nourri par la culture blanche bourgeoise, Jacno est, disons, plus une icône que, au hasard, Ice-T. Ce délire minimaliste dont tu parles, il vient davantage du rap que d’un titre comme Rectangle, non ?

Stupeflip : Oui, euh attend, non. Un type comme René Ameline, je lui ai amené mes sons – tu vas voir que ça répond à ta question –  et je lui ai dit : « tu sais René, mes sons ça sonne toujours pareil ». Il m’a répondu : « mais c’est ça que j’aime ! ». Il avait tout compris. Moi les trucs que j’ai le plus aimé en musique, hormis les Residents, c’est le rap, le hip hop, les trucs linéaires, sans break. Cette façon de prendre un truc en boucle et de le répéter à l’infini, comme le Requiem de Gabriel Fauré – bon c’est le seul truc classique que je connais hein – t’as un passage qui fait pleurer, à chaque fois ça me le fait, avec des chœurs, une émotion qui tourne en boucle, c’est un truc de fou. Et c’est pour ça que j’écoute du hip hop depuis quinze ans.

Y a quelque chose que je ne comprends pas, et je crois qu’on touche là le nerf sensible, la raison qui fait que j’aime pas chez toi.

Stupeflip : Mais c’est pas chez moi ! C’est chez Stupeflip ! Moi j’suis un mutant mon pauvre…

(Le patron de la menuiserie débarque en pleine interview. Un drôle de gars que ce cinquantenaire, vraiment. Plus tard, lorsque l’interview sera terminée, il me demandera de mettre une pièce dans une tirelire en forme de nain de jardin. Sans que cela éclaire en quoi que ce soit le lecteur sur Stupeflip, le bricolage, les scies sauteuses ou la vie en générale, un indice sur les neurones cramés de cet étrange collectif de canards boiteux aux pupilles dilatées)

Oui donc je reviens à ma question : tu cites René Ameline, les Residents, Ween, Jacno, la culture blanche pour faire court, mais tu t’échines à faire du rap bricolé sur Pro Tools. Il n’y a pas comme un décalage entre le fond musical et les paroles, chez Stupeflip ?

Stupeflip : C’est à dire ?

On pourrait citer tout l’album, mais je pense plus particulièrement à Stupeflip vite !!! et ses rimes un peu lourdingues (« Tu préfères te cacher / Faire le steak haché / Sous vide, t’as du mal à respirer / Tu crois gérer / Mais t’es mal digéré »).

Stupeflip : Ah ça c’est pas moi, hein. C’est Cadillac, tu connais Cadillac ?

On peut également citer Le cœur qui cogne (« Moi j’veux mon cœur qui cogne / Un truc esthétique / Pas de vacances en Sologne / Un truc excentrique / T’es ringard au plumard / Tu me fous trop le cafard / Moi je préfère trop les fourmis ») C’est pauvre à la rime, sans parler du sens.

Stupeflip : Ah ça c’est pas moi non plus.

Ah bah tout s’explique alors. Mais existe-t-il, dans ta conception de la musique, une différence entre le second degré – ton imagerie, tes costumes et tes personnages – et le premier degré – toutes tes obsessions musicales, tes icônes ?

Stupeflip : Le gros problème de ce groupe, c’est que les mecs à l’époque pensaient que c’était cynique, second degré, même mon manager croit encore que c’est de la déconne. Mais le truc c’est que TOUT est à prendre au premier degré, rien n’est cynique

Le patron de la menuiserie intervient : « c’est juste un quotidien avec ton second souffle dans lequel tu te défends de tes outrages. »

Stupeflip : Et encore, j’écris assez peu sur mon quotidien, c’est un drôle de truc, je suis une sorte de prestidigitateur. Mais j’espère qu’il y a un peu de talent musical derrière, parce que sinon ça n’aurait aucun intérêt. Je vais te dire : Bashung, c’était le meilleur en France, le dernier vivant à avoir du talent. Et Stup Religion, c’était son putain de disque de chevet. On devait se voir, mais il était malade, j’ai pas eu envie de le faire chier.

Vous deviez bosser ensemble ?

Stupeflip : Non, pas vraiment, mais… si tu parles de la musique en France, pour moi c’est par défaut. On aime Gainsbourg par défaut, Noir Désir ou les Béruriers idem. On est un petit pays, avec sa petite musique. Stupeflip, ça veut défendre les gens, c’est altruiste quand les gens pensent qu’on est misanthropes. Et c’est pour cette raison que ça plaisait à Jacno, la première fois qu’il m’a vu c’était dans un clip où j’étais fringué avec un t-shirt « Chantez l’amour », il a trouvé ça génial. Il m’aimait bien hein, il m’avait fait des compliments. Un homme très gentil.

Tu parles de ces petits pays d’Europe, on t’imaginerait presque chanter qu’il faut que ça saute, ce genre de trucs. Je me suis demandé si tu te sentais proche de la cause d’insoumis comme Julien Coupat, Tiqqun, la théorie de la jeune fille ?..

Stupeflip : Ah non non non, je ne suis pas du tout d’extrême gauche ! Par contre si on parle politique, c’est comme en musique : je suis à gauche par défaut. Moi j’aime la grotte, la rébellion dans l’ombre, mais c’est pas forcément politique, moi j’suis pas politisé, pfff c’est compliqué. Moi j’comprends plus ce qui se passe, de toute façon, dire qu’on est de droite ou de gauche, c’est con. Reste les idées, quand même, et puis c’est dur de se faire élire sur des idées de droite, non ?

Mouais. Sinon j’ai noté deux références à Boris Vian dans tes textes.

Stupeflip : Ah bon ? Je connais très mal. Vas-y, dis moi. Tu penses au moment où je parle de « moulinette qui fait de la vinaigrette » ?

Euh non. Je pensais à la référence à la pataphysique et au J’irai cracher sur vos tombes.

Stupeflip : Mais la pataphysique c’est pas de Vian, non ? [il a raison, c’est un principe théorisé par Alfred Jarry, bravo Stupeflip]. Mais il y a plein de références cachées sur le disque, tu verras, elles sont assez évidentes. Je m’en rappelle même plus, tiens.

Dernière question : dans quelle mesure as-tu vécu les années Myspace ? Tu en es l’un des enfants, finalement, tu en as vécu la naissance et la mort, que ce soit avec Stupeflip ou avec Simone elle est Bonne, et cela correspond assez ironiquement à ta propre évolution, de ta signature en major jusqu’à ton retour à l’autoproduction.

Stupeflip : Faut bien comprendre que dans Stupeflip je ne suis qu’un rouage, derrière il y a un mec nommé Michel Plassier [décidément, s’il était payé à chaque fois qu’il place le nom de son producteur, Stupeflip aurait déjà pu fumer toute l’herbe de Jamaïque, NDR]. C’est intéressant cette question…

Je pense surtout au retour du Do It Yourself permis par Myspace au début des années 2000, comme l’autoproduction française avait été possible vingt ans auparavant avec les Béruriers Noirs, par exemple, pour parler de filiation.

Stupeflip : Ouais ouais. Le père du chanteur [des Béruriers Noirs, NDR] était à l’enterrement de mon père, c’était un peintre. Les Bérus, c’était vachement beau. Moi je te l’ai dit : chez Stupeflip y a des trucs que j’aime pas du tout, qu’il m’est impossible de réécouter.

Et pourquoi tu les fais alors ?

Stupeflip : Parce que quand je les fais, j’y crois à mort. Mais comme je suis très dur avec moi-même, et que la musique me fait rêver, le rêve tu peux jamais l’atteindre. Disons que je suis un obsessionnel.

Et c’est ça qui te force à faire des albums très très longs ?

Stupeflip : Ah ah ah. Tu trouves ?

Bah oui. T’as jamais eu envie de faire un album moins éprouvant, genre sept ou huit titres et puis basta ?

Stupeflip : Mais j’adorerais, ce serait génial ! Si ça ne tenait qu’à moi, et si Michel ne me rappelait pas que c’est important le format trois minutes, je ferais comme les albums des Pixies, Trompe le Monde, des morceaux de 90 secondes, 2 minutes à la rigueur ! Mais voilà, il se trouve qu’on s’est mis dans la tête que les morceaux c’est trois minutes, pour moi trois minutes ça débande. Nan mais allez sérieux, t’as beau dire que l’album te plaît pas, y a quand même quatre ou cinq morceaux qui sont pas mal : Stupeflip vite !!!, La menuiserie, Hater’s Killah et Région Est.

Tu ne mentionnes pas Ce petit blouson en daim, cette chanson qui raconte une drôle d’histoire à Châtelet avec toi qui mates des fringues. C’est du vécu ça, non ?

Stupeflip : Ah non, c’est pas mon personnage, c’est moi à travers Pop Hip [on s’y perd là], l’air un peu naïf, dans une période un peu sombre de ma vie. A une certaine époque, j’étais un peu dépressif, et aller dans des boutiques pour mater des fringues, ça m’a aidé à tenir pendant plusieurs mois.

Bon ben voilà, c’est fini. Merci hein.

Stupeflip (il s’adresse à son attaché de presse) : Nan mais il est bien lui, hein, enfin quelqu’un qui n’aime pas mon disque, c’est génial !

Stupeflip // The Hypnoflip Invasion //  Etic System
http://www.myspace.com/stupeflip

Photos: David Arnoux

82 commentaires

  1. Merci beaucoup, je ne suis pas non plus fan de la musique de stupeflip mais j’ai toujours trouvé ce type très intéressant.

  2. Stupeflip :***Il avait tout compris. Moi les trucs que j’ai le plus aimé en musique, hormis les Residents, c’est le rap, le hip hop, les trucs linéaires, sans break. Cette façon de prendre un truc en boucle et de le répéter à l’infini, comme le Requiem de Gabriel Fauré – bon c’est le seul truc classique que je connais hein – t’as un passage qui fait pleurer, à chaque fois ça me le fait, avec des chœurs, une émotion qui tourne en boucle, c’est un truc de fou. Et c’est pour ça que j’écoute du hip hop depuis quinze ans.***

    ça c’est énorme … vraiment énorme … je suis complètement stupeflippé là … en même temps, je ne peux pas lui en vouloir, moi aussi je me surprends parfois à faire des amalgames « émotionnels » entre classique et pop/rock ou autre, mais comparer du Fauré avec du hip hop c’est énorme. Je reste bec bé.

  3. Tout concorde, tout s’explique, on a la preuve de tout, c’est ultime !

    Je m’empresse d’écrire à la future veuve Ameline.

  4. En effet, j’ai lu ce truc en entier alors que j’en ai rien à foutre… Comme quoi, le journaliste est bon.

  5. Bonjour aucun rapport avec cet article, mais est ce que par hasard Gonzai embaucherait des stagiaires ? Je dois en effet entreprendre un stage de 6 mois à partir de Mai-Juin, et étant fan du Gun Club,des Modern Lovers et de John fante, je me disais que je dépareillerais pas trop.

  6. Est-ce que Julien Barthélémy a réussit à rendre Bester moins cynique ?
    Est-ce que Bester a réussi a donner une conscience à Julien Barthélémy ?
    Y-a-t-il un bon interviewer ? Un bon interviewé ?

    Les quatre mon adjudant général.

    Ou pas…

  7. Super interview, la seule vraiment intéressante et pertinente sur le dernier album.
    et oui, y’a des chansons à chier dans stupéflip, et la pop de pop hip est pas écoutable, content de voir qu’il y a encore des gens pour le souligner !

  8. Je trouve que cette discution est vraiment tres interessante, sa change vraiment de se que j’ai vu et entendu jusqu’a maintenant ( au niveau d journalistes), et sa confirme plein de truc. C vraiment superbe 😉

  9. sincèrement j’ai cherché un tas d’interview de Stupeflip et c’est la première ou tu arrives à comprendre le sens de ce groupe !

  10. la meilleur interview du stup que j’ai lu. C’est trop drôle, irréaliste.
    Le journaliste qui a l’air d’être a fond et en même temps y sans fou, et king ju, … qui sais plus quoi dire, ou qui repond a coté de la plaque.

  11. Pas aussi convaincu que vous, l’interviewer ne connait ni le disque ni l’univers de stupeflip, les questions sont hasardeuses et se basent sur une écoute vite fait dans le métro, les disques de stupeflip méritent une écoute minutieuse pour comprendre le truc. Je trouve la tonalité de l’interview un peu déplacé, l’artiste c’est le musicien pas le journaliste….

  12. je découvre le commentaire précédent de Max alors que j’ai déjà écrit le mien mais je pense tout pareil.
    Le journaliste n’a pas trop compris Stupeflip (ni même bien écouté) du coup Julien a du tout bien lui expliquer et c’est pour ça que l’intv est intéressante. Mais comme Julien est très gentil il lui dit que ses questions sont intéressantes.
    La question du second degré est symptomatique: Stupeflip ce n’est pas du second degré, ce n’est pas cynique. C’est délirant, humoristique mais pas cynique. Je suis un peu déçu par Gonzaï que j’aime bien par ailleurs de tomber dans ce panneau journalistique. (souvent les gens qui ne comprennent pas le second degré parlent de troisième degré ou de 10 eme degré d’ailleurs???)
    Personellement je n’achète plus de disques depuis 10 ans sauf ceux de Stupeflip (et Programme auxquels je trouve bcp de point communs) pour sa sincérité, sa fidélité aux idéaux contrariés de l’adolescence qui me font écouter l’album à fond dans mon casque comme un fan de base et danser debout sur mon lit en agitant les bras(alors que j’ai 42 ans).
    bisoux

  13. De quoi parle-t-on, là?

    D’un journaliste qui écrit qu’il n’a pas écouté l’album en préambule de son papier et puis qui dans ses question montre qu’en fait non, il a quand même écouté (putain, comment avez vous pu tomber dans le panneau, bordel?), et qui au lieu de rester le cul rivé dans son fauteuil est parti pour rencontrer un stupe’type et d’avoir des réponses.

    De quoi êtes-vous déçus, là?

    On parle de Bashung, Ferber, Jacno, sa musique, ses envies, les médias, un vieux producteur inconnu, de rap, de marginalité, de pull en daim. Non, franchenent, c’est la meilleure interview que j’ai lu de Stupeflip, ouais. Et vous devriez vous estimer heureux, vous n’avez même payé pour lire ce papier.

    Amicalement,
    B

  14. Oui mais l’itv est intéressante. Pas de doute là dessus. Je m’etonne juste que Gonzaï dont je pensais partager les références ne soit pas sensible à la poésie de Julien. Et puis il y a un côté popu qui veut parler au coeur des foules chez stupeflipb (cf Mylène Farmer)et dans l’article on trouve un clivage elitiste /popu (au niveau des références citées par ex) que j’aurais plutôt penser trouver chez les inrocks (au hasard)
    Ca va pas bcp plus loin.

  15. Oliv, on peut aussi ne pas partager les mêmes références – et encore il ne s’agit que des miennes – et rester copains. Ne faisons pas de Stupeflip un cas de divorce, non?

  16. Bien sur que non. Gonzaï tjs en bonne place dans mes flux rss
    (ah non tiens je viens de vérifier ça a pas l’air de marcher…)

  17. C’est une histoire d’être en phase ou pas. Tu es touché ou pas. Moi je suis touché, et musicalement, et par les paroles. Ca crève les yeux que King Ju est un mec « cérébré » et qu’il a un formidable talent poétique et musical. Soit tu comprends que c’est réellement du premier degré, mais sur le mode de la dérision, soit tu comprends pas. C’est une sorte de dandysme. Il est sur le mode « On déconne, car il vaut mieux en rire qu’en pleurer, et ne soyons pas ridicule, mais tout ce que je dis, je le pense ». Par exemple je pense qu’il aime réellement Mylène Farmer. Peut-être faut-il être un peu dandy pour comprendre. Ce journaliste n’est pas en phase, d’autre part il me paraît un peu imbu de lui-même (genre il s’extasie sur 1e nom d’un ingénieur du son car il SAIT que c’est le mixeur d’untel et que peu de gens de gens le savent et il est content d’étaler son savoir, toujours cet éternel débat entre savoir (l’apanage des nuls) et comprendre (les mecs bons). Et il pose des questions cons en cherchant à catégoriser (tu aimes des trucs blancs et tu fais du rap). Bref pour moi il est à côté de la plaque, king Ju, te dévalorise pas à le trouver intéressant.

  18. L’interview est clairement intéressante. Tu déterres des machins, qui sont la base de Stupeflip, notamment la contradiction permanente. Le papier est aussi bien écrit et bien pensé, même si tu sembles ne rien connaître au sujet dont tu parles. Après, franchement, le ton que tu emploies, l’arrogance dont tu fais preuve, me fatigue. Avec Stup, ça passe parce que le mec est pas sûr de lui, et pour être honnête, dépressif, futur dépressif au ou moins ex-dépressif. Mais, en vrai, tu mérites des claques. J’espère sincèrement que tu n’es pas comme ça dans la vie.

  19. @Yves :
    Tu commences par : ***L’interview est clairement intéressante. Tu déterres des machins, qui sont la base de Stupeflip, notamment la contradiction permanente.***
    Et tu finis par : ***Mais, en vrai, tu mérites des claques. J’espère sincèrement que tu n’es pas comme ça dans la vie.***

    Il est où le problème … en fait ? Tu dis que c’est super bien, que l’auteur est finalement assez intelligent et puis tu finis par le casser, tu veux lui donner des claques ? Ton comportement semble être celui d’un mec mal dans sa peau … vraiment bizarre. J’ai du mal à comprendre.

  20. Le journaliste se la pète, pose et affectation, fait du style (« le côté obscur de la farce », « un âne passe ») – pose quelques questions intéressantes mais avec un _ton_ qui ne passe pas. Chez Stupéflip c’est cette absence d’affectation, cette pudeur, ce dandysme très paradoxal comme quelqu’un l’a très bien remarqué plus haut, bref ce ton, qui sont précieux. Jusque dans les rimes de mirliton et les claviers pourris. King Ju a un coeur en état de marche. Aussi : la remarque sur le « second degré » montre que le journaliste n’a pas compris. Cotisons-nous pour lui offrir un crayon Titi !

  21. Oué t’a raizon, tous sur Bester, qu’on l’encule à sec avec une marionette du Flip, parce ke c trop kikoo LOL de sodomiser les bourgeoi!

    1. Qu’est-ce que c’est que cette réponse ? Le commentaire de fastmovingslop a l’élégance de souligner les désaccords sans mépris contrairement à vous, et vous lui répondez ainsi ? Quel enfer.

  22. Ce n’est pas ce que j’ai écrit.
    Votre tentative de me faire rejoindre le rang des pré-pubères dysorthographiques tombe donc à l’eau, mais visiblement c’est une pirouette qui revient souvent ici.

  23. J’ai lu attentivement l’interview, ainsi que les commentaires et je pense que Fastmovingslop a tout à fait raison et que la réponse de BTSR montre qu’il n’avait rien à répondre à cette remarque tout à fait pertinente et qu’il a donc adopté une réponse destinée à ridiculiser à ridiculiser son détracteur. (Cette longue phrase pour prouver que moi non plus je ne suis pas un pré-pubère dysorthographique…)
    C’est vrai que LES REPONSES de Stupeflip/Kingju/Pop-Hip sont intéressantes mais c’est aussi vrai que le ton condescendant de l’interviewer est agaçant. Bon, il admet avoir une « culture blanche bourgeoise » et il transparaît dans quelques questions qu’il a effectivement écouté l’album, ce qui prouve qu’il n’est pas si méchant…Mais aurait-il la même attitude avec tout le monde ou simplement parce qu’il savait qu’il n’y aurait pas de risque ?

  24. Tout est écrit dans l’interview, je ne vais pas rentrer dans le jeu des explications avec les fans intégristes, d’où un certain dédain, oui.

  25. Bonjour. Je découvre un peu tard cette interview, mais elle suscite chez moi quelques questions. J’espère donc que tu (Bester) passe encore par ici pour lire les commentaires et y répondre.

    J’apprécie beaucoup Stupeflip, que je considère depuis la sortie du premier album comme le groupe français actuel le plus frais et innovant qui soit. J’apprécie également beaucoup ton interview, pour l’humilité que tu as de dire que tu as à peine écouté l’album (alors que tu semble finalement bien connaître ton sujet) et pour l’angle sceptique que tu as choisi. Tu as ainsi pu traiter de beaucoup de choses que personne n’avait traité avant, discutant avec l’humain, et non avec les personnages. L’interview contient évidemment des lacunes, car Stupeflip, c’est aussi son univers, ses personnage, bref, sa mythologie, mais les bloggeurs fanatiques du crou qui se sont quant à eux intéressés à cet univers uniquement comblent ces lacunes. Le web se complète, et c’est merveilleux.

    Voilà pour les compliments, j’en arrive à mes questions.
    Tu sembles quelqu’un de très cultivé musicalement, bien plus que moi, et je suis assez étonné que tu n’apprécie pas Stupeflip. As tu écouté les précédents albums ou t’es tu concentré sur le dernier. Car les trois albums, écoutés en entier et successivement dégagent une cohérence rarement atteinte en musique (pour ce que j’y connais hein), et je crois que tu ne pourrais pas y rester insensible, quand bien même tu n’apprécie ni la musique, ni les textes, ni l’ambiance. King Ju manifeste une intégrité quant à ce projet que je trouve admirable et que je qualifierais de réelle démarche artistique. Je serais curieux d’avoir ton avis sur ce point.

    D’autre part, je serais curieux de savoir ce que tu écoutes. Quels sont les artistes français ou non qui ont ton estime. Attention hein, je ne veux surtout pas que tu crois que j’ai envie de juger genre « haha le mec, il aime pas stupeflip alors qu’il écoute ces merdes X ou Y » non, je suis sincère, j’ai vraiment du mal à découvrir des artistes avec une démarche intéressante aujourd’hui, et par la manière dont tu critique Stupeflip ou Katerine (que j’apprécie également) j’en déduis que tu as des goûts exigeants, peut-être pas les miens, mais qu’importe, j’aime l’exigence, j’aime être surpris, s’il te plait, surprend moi.

    Je te remercie pour les réponses que tu pourra m’apporter, et pour cette excellente interview.

  26. Bonsoir Pierrec,

    merci de ce commentaire constructif.
    J’apprécie les louanges, mais attelons nous à ce qui dérange.

    Sur la culture musicale, dire qu’on « s’y connait mieux que Pierre ou Paul », à mon avis c’est un piège; ça finit par annuler tout raisonnement. Façon de dire que si j’ai éclairé le personnage de quelque façon que ce soit, c’est seulement parce ma culture musicale est très éloignée de la sienne. Et certainement pas meilleure ou pire… Je suis une brêle en rap et musiques noires, par exemple. Doit y avoir trois Stevie Wonder, tous les Miles Davis, deux Herbie Hancock et – désastre – un MC Solaar dans ma discothèque.

    Pour embrayer sur votre deuxième question, mes gouts en terme de musique française – et plus généralement, même – m’amènent toujours vers une certaine esthétique, un parti-pris, un point de fuite. Ca peut être une pochette, un type de son, des harmonies léchées; et c’est peu ou prou tout ce qui ne se vend pas depuis 1970 jusqu’à aujourd’hui, de Polnareff à Sheller en passant par Jacno, Burgalat, les compilations d’illustration sonore, Sanson, Christophe ou la nouvelle scène parisienne qu’on rangera pour résumer dans la catégorie branchée, faute de mieux.

    Cette interview a pu sembler méprisante, je le conçois. Mais c’est surtout la rencontre entre deux cultures françaises, deux personnes, et c’est justement le frottement des plaques qui m’a semblé intéressant, au delà des chapelles.

  27. Salut,

    En effet très intéressante cette interview.

    Bah moi j’ai 36 ans et j’suis tres content!

    J’ai découvert le requiem de Fauré, la Pataphysique, le mec qui a fait la musique de la pub Nesquik, The Residents… entre autres.

    J’ai passé 10 ans, en voyant à droite à gauche les affiches de Stupeflip, a m’dire que Stupeflip c’était pas ma tasse de thé parce que les morceaux a la « j’fume plus d’shit » c’est trop pas mon genre de musique que j’aime.

    J’ai toujours été curieux à fouiller grave dans les bacs les plus improbables mais là j’avoue Stupeflip j’sui passé complètement à côté.

    Et là ou j’bosse on reçoit le cd promo de Hypnoflip Invasion.
    Révélation, depuis je ne peux pas passer une journée sans écouter au moins un morceau de Stupeflip.

    J’aime les musique aux feeling noir, avec un beat qui taille du bois, hypnotique comme un méchant morceau de Reggae à la Black Uhuru, par exemple Hapiness pour ceux que ca intéresse.
    J’adore le côté mystérieux de ce son et son ambiance pas très gaie alors que ca parle de joie… encore un truc pataphysique…

    Donc il ne me manquait que Stupeflip pour kiffer ma race comme ca fait 20 ans qu’j’avais pas kiffé ma race quoi!!! (rire)
    Un truc VRAI quoi

    Je ne dirais pas que je me suis reconnu dans les chansons mais étant en période difficile ca a été une réelle thérapie.
    C’est vrai qu’en meme temps j’avais bien besoin d’me défouler les nerfs.
    Comme dit King Ju « et même si la chanson hé bah elle sert à rien, j’crois qu’ca m’fera du bien de gueuler ce refrain » à la fin de la chanson « A Bas La Hierarchie ».

    Stupeflip c’est de la pure pataphysique, l’art d’exprimer des choses que l’on ressent tous mais qu’en vérité personne n’ose exprimer parce que c’est trop minimaliste ou personne n’ose dire de cette façon alors qu’on en meurt tous d’envie.
    Ou encore d’analyser des situations par l’absurde car elles sont déjà absurdes alors pourquoi pas creuser encore plus le trou tant qu’on y est! hein!… Purée.

    Je parle autant de gueuler comme un putois que des enfantillages ou de fractures qui nous pourissent dès l’enfance justement.
    C’est comme les stages où genre tu cries pour lâcher la pression ou les rires de groupes…

    En tout cas ca fait du bien, et mine de rien ca fait réfléchir, et la musique c’est exactement ca non?

    Alors on ne peut pas dire que c’est bidon.
    Surtout qu’avec une oreille bien aiguisée on se rend vite compte à quel point la musique de Ju est scientifique dans la multitude de sons et d’ambiance assemblées derrière ses airs de truc en toc bidon.

    Bref c’est pas n’importe quoi, loin de la.

    Et pourtant je ne suis qu’un père de famille qui a plutôt la tete sur les épaules et qui tente d’être honnête, d’aimer sa femme comme il se doit et d’élever ses gosse du mieux qu’il peut… comme quoi…
    Mais ya vraiment des jours ou j’écraserais bien la gueule de 2 ou 3 bâtards de collabos du système!

    Alors merci Stupeflip, merci. je m’incline devant toi ô grand maître.

    Respect à tous les vrais résistants, ceux qui ont juste compris qui faut pas faire aux autres ce que tu veux pas qu’on t’fasse!

    Stupeflip, vite vite parce que tout ca va nous péter à la gueule… hasta la vista

    PS: pour ceux qui penseraient que les concerts aussi sont nuls, bah ils sont pas nuls, ils sont juste comme Stupeflip, VRAIS.

    Putain de merde, ca balance!!!

    Merci.

  28. Alors ça, c’était vraiment intéressant, et j’pense que tous ceux qui le liront s’accorderont à le dire. Franchement, merci.
    Enfin un type qui se prend pas la tête à essayer de montrer telle ou telle image de lui! Voilà, j’vous présente un gars, il s’appelle Julien, il a quelques talents dont il use intelligemment et il est honnête. Et après ce gars s’étonne que les gens viennent le voir en levant les bras! J’aimerais avoir trois paires de bras pour tous les lever.

  29. « Un troisième disque écouté du bout des doigts en prenant le métro direction le lieu d’interview »
    « Je m’interroge silencieusement, moins sur les raisons de ma présence ici que sur les motifs de ce carnaval. »
    Etc.

    Je me demande pourquoi Bester Machin est allé s’emmerder à interviewer un type dont il n’aime tellement pas la musique (ni l’humour) qu’il se croit obligé de le répéter toutes les 10 lignes.
    A Paris, il y a des parcs ou on peu s’asseoir sur un banc pour donner à bouffer aux pigeons. Sinon, la piscine, c’est pas mal aussi. Non ?

    Heureusement qu’entre 2 bons conseils méprisants donnés à ce pauvre cafard de Qin Ju par notre grand expert journaliste blasé à la moue boudeuse, on apprend quelques trucs sur le groupe.

    1. J’irai plus loin. : si j’avais été en présence de ce « journaliste » ET d’une batte de baseball, il y aurait eu fort à parier que cette dernière rencontre violemment la gueule du premier. Aie.

  30. Il s’appelle King Ju’ pas Stupeflip! Je veux bien que tu ne l’aime pas mais ai au moins le respect de l’appeler par son nom d’artiste –« 

  31. autant l’interview questions comme réponses sont intéressantes, autant le côté insultant de ce pauvre frustré de Bester sont pitoyables…. Il a une estime de lui sur-dimensionné, genre il détient la vérité sur ce qui est bon ou pas et ce permet d’insulter les membres du stup sans qu’il y est un rapport avec leur musique ! pauvre merde, montre nous de quoi tu es capable toi, tu fais de la musique ? Tu as créé quelque chose ? en quoi tu a une légitimité pour cracher sur la musique du stup ?

  32. tu pourrais paraitre décalé et impertinent en jouant les interviewers blasés qui chie sur son interviewé pour éviter que ce dernier lui chie dessus (j’aime ma phrase tiens), mais ça ne prend pas… et cette manière de t’automousser (la fin de l’interview) est dérangeante a souhait…
    tu devrais postuler a tecknikart, t’as typiquement le profil. (pas sur de l’orthographe de ce torchon mais bref).

    grand album que ce stupeflip, je le classerai même au rang de chef d’oeuvre. C’est dit.

  33. tu pourrais paraitre décalé et impertinent en jouant les interviewers blasés qui chie sur son interviewé pour éviter que ce dernier lui chie dessus (j’aime ma phrase tiens), mais ça ne prend pas… et cette manière de t’automousser (la fin de l’interview) est dérangeante a souhait…sans parler de cet espèce de fil rouge ou t’essaies de nous convaincre que kingju est une bête commerciale et que tout son petit manège est rodé a mort.
    tu devrais postuler a tecknikart, t’as typiquement le profil. (pas sur de l’orthographe de ce torchon mais bref).

    grand album que ce stupeflip, je le classerai même au rang de chef d’oeuvre. C’est dit.

  34. Je te trouve très prétentieux comme petit journaliste du web et tes propos sont assez puants; le fait que tu sois comme tu le dis « un petit blanc bourgeois » n’excuse pas tout. « le hommage à la france d’en bas » que l’on sent écrit avec une grande grimace ou ce « prolétaires » dédaigneux à l’égard des béru et de la mano je trouve ça très limite, mais apparemment tu est pédant, méprisant est fier de l’être.
    Que tu n’aimes pas stupeflip c’est autre chose, mais ce sont tes propos sonnant par endroits comme un réglèment de compte de classe qui font grincer des dents. ET je ne comprends toujours pas pourquoi king ju te raconte toutes ces conneries à propos de la médiocrité de son groupe
    ça fait vraiment fumiste.

  35. Personnellement j’ai beaucoup rigolé, allez voir le type pour lui dire j’aime pas ton album et le type de répondre « dans mes bras moi non plus! » pour sortir au final une excellente interview c’est surréaliste. Vivement l’ itw de la Fouine.

  36. Surement l’une des meilleures interviews de Stupéflip qu’il m’a été donnée de voir..
    La plupart des journalistes connaissent mal le groupe et posent des questions sans fond. Ton « dégout » pour la musique du C.R.O.U rend ton travail encore plus respectable. Une interview bien préparée, un peu de culot et un bon bagout ça donne un résultat qui claque pas mal..
    Merci pour ces réponses que Tu nous as déniché.

  37. L’interview est relativement bien réalisée, à vous écouter il faudrait être fan de l’artiste pour pouvoir lui poser des questions, c’est d’un ridicule !

    Vous semblez chercher des problèmes là où il n’y en a pas. Il y a un petit jeu entre King Ju’ et le journaliste qui s’est formé très rapidement au fil de l’interview, et l’un comme l’autre sont en pleins dedans.

    Après il est tout à fait normal que les impressions du journaliste ne puissent correspondent à celles de tout le monde, mais de là à dire que c’est une mauvaise interview c’est vraiment mettre de la mauvaise volonté !

    Surtout lorsque l’on admet un peu plus haut que les questions n’étaient finalement pas si pathétiques, car il n’y a pas de réponses intéressantes sans questions intéressantes.

    Alors, votre esprit de contradiction et votre mauvaise fois peuvent rester tranquillement au chaud.

    Enfin, je trouve ça assez amusant de lire certains commentaire prétendants que le journaliste est à côté de la plaque, qu’il n’a rien compris alors que King Ju’ répond aux questions de manière cohérente et avec concordance. Cela signifie que King Ju’ lui même n’aurait pas comprit ce qu’était le Stup ? Vous pourrez toujours dire qu’il fait semblant d’être sur la même longueur d’onde que le journaliste, mais dans ces cas là n’allez pas dire ensuite que King Ju’ est quelqu’un de vrai car ce serait contradictoire (encore une fois).

    Bref, je vous laisse vous enfoncer langoureusement sur vos critiques gratuites et hautaines. Je salue également ceux qui postent uniquement pour montrer leur maitrise de l’orthographe, de la langue française et des mots compliqués.

  38. Stupeflip (il s’adresse à son attaché de presse) :
    Aucun interêt ça, il aurait mieux fait d’en discuter avec son lapin, plutôt que de le laisser trifouiller des ptits bouts d’trucs avec Pop hip ..
    Sans interêt, vive la révolution.

  39. J’AIME STUPEFLIP car c’est absolument pas possible d’aimer, ça m’hypnotise, me questionne, me fait réécouter, m’obsède, et au final je connais tout par coeur, 2 fois.

  40. Et bien pour ma part j’apprécie fortement Stupeflip et cela ne m’a pas empêché de lire avec plaisir cette interview qui change un peu de celles qu’on a pu lire ces dernières années sur le groupe. En effet, ce n’est pas parce qu’un interviewer n’aime pas quelque chose qu’il ne peut pas écrire dessus. Après, c’est sûr que ça doit être frustrant pour certains qui aimeraient être à sa place de lire en préambule que celui-ci n’aime pas le groupe ou sa musique ; mais faites un webzine comme Gonzaï et allez rencontrer vos artistes si ce n’est que ça 😉 Par contre, comme dit plus haut le leader c’est plutôt Julien Barthélémy, King Ju et autres pseudonymes ; Stupeflip c’est le nom du groupe !

  41. Quand les journalistes hipsters qui pourtant invoquent Bukowski ou Thomson passent à côté d’un des seuls groupes intéressants en France….
    Allez vous rhabiller.

    Cordialement.

  42. Moi, je dis Julien Barthelemy c’est pas King Ju, ni pop-hip, ni Stupeflip. (Stupeflip, c’est le nom du groupe, mais aussi un des alts de Kin Ju)
    C’est le type qui bosse dans l’ombre.
    Julien a même dis:
    « Mais en faite, chez nous’, c’est un peu comme chez plastique Bertrand. On chante mal -Tres-, mais y’a une amachinerie, derrière, du genre malicieuse qui fait que tout est bien monté et qui fait qu’on tienne »
    Perso, je suis comme eux, j’en aime deux trois, et le reste, j’écoute pour pas oublier…
    Mais celle sur le quelle j’ai accroché, j’y reste collé! Parce que c’est ça Stupeflip. C’est un .
    Un coup de latte dans ta gueule quand tu écoutes Hater’s Killah, West Région Inquisitor.
    J’adore le journaliste! Enfin quelqu’un qui pose LES questions qui intéressent! Il est malin, et grâce a lui, j’ai appris plein de trucs.

  43. J’ai découvert Stupeflip avec The Hypnoflip Invasion, et honnêment je trouve l’interviewer assez dur. Ok, c’est intéressant du point de vue de quelqu’un qui n’apprécie pas le groupe (ce que je comprends tout à fait, attention !), mais les petites phrases en apparté sont justes de la médisance gratuite. L’article commence par « les vannes les plus courtes sont les meilleures », alors pourquoi faire une vanne sur deux sur la conso d’herbe du groupe ? C’est pas comme si c’était les premiers artistes complètement perchés et un peu toxicos sur les bords, si ?

    Je trouve leur univers impressionnant, au début j’arrivais même pas à dire si j’aimais ou pas, tellement j’étais sur le c*l de cet album-ovni. Mais comme cela a été dit dans un autre commentaire, j’ai été intrigué, encore et encore, jusqu’à réécouter l’album en boucle et le connaître assez bien. Ca change de la chanson française basé sur des normes insupportables.

    Je ne sais pas ce que dirait King Ju sur ce que je vais dire, mais longue vie à Stupeflip.

  44. « Il n’y a pas comme un décalage entre le fond musical et les paroles, chez Stupeflip ? On pourrait citer tout l’album, mais je pense plus particulièrement à Stupeflip vite !!! et ses rimes un peu lourdingues »

    Oui, et c’est pour ça que j’aime Stupeflip ! Le contraste entre rap et rimes et jeux de mot naïfs :

    « Ca souffle,
    Alors il s’emmitoufle,
    Il sent même plus le vent qui siffle,
    Les points serrées dans ces moufles,
    Il morfle… »

    Stupeflip – Le spleen des petits > https://www.youtube.com/watch?v=ODcGoug3dgg

  45. L’introduction est à chier, sans vouloir faire le fanboy frustré franchement l’interview est pas mal mais l’intro est vraiment plus qu’à gerber. Il ne développe absolument pas son dégoût pour le groupe et se contente de cracher dessus…. comme y dit « on applaudit ».
    En tous cas c’est mon impression, j’ai vraiment eu le sentiment que le gars tenait pas vraiment le même langage insultant devant King Ju.
    « Il me racontait que les deux picolaient, bossaient puis finissaient le soir aux putes. Ca faut pas l’écrire hein. » Encore une fois, c’est vraiment la grande classe pour le mec qui a écris ça…

  46. Un peu a la bourre pour le commentaire mais je me lances quand même.
    Certaines questions et réponses paraissent irréelles et d’autres intéressantes. Le journaliste ce la pète mais un truc de fou (en gros je te chie à la gueule et en plus t’aimes çà). A mon humble avis pal mal de réponse ont été « arrangées ». Même si le stup aime qu on déteste ça musique, ce qui peu rendre le dialogue intéressant. Là c’est quand même du foutage de gueule. Le problème c’est que cela rend l’interview impossible à lire, je n’arrives par à faire la part du faux et du vrai.
    Merci à toi « bester » (avec un tel pseudo, tu mériterais d’être dans stupeflip), pour cette interview très objective.

    1. C’est presque con d’avoir à le préciser, mais aucune des réponses n’a été « arrangée », on n’est pas chez Claire Chazal ici.

  47. Bon ben voilà, je termine à l’instant l’écoute du Requiem de Fauré (35 minutes, que j’ai lancé suite à sa référence en cours d’interview) et la lecture de cette page en intégralité (intro/interview/commentaires). Et je dois dire que j’en suis content ! Non mais non pas que ça m’a saoulé (y avait personne pour me forcer derrière), mais parce qu’après 40 minutes (dont 20 avec le chat sur les genoux… qui refoule du bec parfois) j’ai envie de pisser.

    Concernant mon avis sur le contenu moyen de la page, ben tout est toujours bon à entendre, même les conneries (qui n’en sont pas forcément). Déjà parce que l’avis des autres est important, surtout quand il n’est pas le nôtre, ne serait-ce que pour savoir qu’on n’est pas tout seul. Ensuite parce que en effet j’en ai appris pas mal sur Stupeflip/King Ju et encore plus sur ses fans… et sur moi.

    En parlant aux fans je dirais attention à ne pas devenir/rester des Hater’s Killah…

    A l’interviewer (ou journaliste) de ne pas renier ses préférences et ses opinions, et d’avoir le courage d’en faire part publiquement sous le pseudonyme qu’il veut. Ou va-t-on quand les autres nous disent ce qu’on a le droit ou pas de dire? Regardez l’actu…

    Et à moi je dirais que t’en as encore beaucoup à apprendre mon grand, c’est réjouissant non? (Oui !)

    Bon moi j’installe cette album de suite dans mon lecteur CD et après (ouais j’aime les défis) j’irai pisser !

    A+

    S.

    1. Allez c’est parti je vais écouter le requiem de Fauré ^^ Je ne sais pas ce que c’est, mais après un commentaire tellement vrai, je me sent obligé !

      Vive Stupeflip. Stupeflip, c’est juste énorme. Merci! Des gens bien. Je ne comprends pas ceux qui pensent que les paroles sont débiles. Ou sont les cerebrés? Décidément.

  48. Nice l’interview, j’ai même ri a un moment. Cool de voir un type faire son boulot même quand c’est pas des trucs qu’il apprécie forcément.

  49. Mais qu’est ce que tu écris mal!! Heureusement tu n’es pas plus journaliste que king n’est chanteur… pfiouuu j’ai mal aux nyeux

  50. C’est une interview de merde. On peut pas comparer Stupeflip et les béru. Les bérus, c’était des punks communistes. Le stup c’est différent. Je comprends pas vraiment la similitude, ça n’a rien a voir. On vit dans un monde différent. On n’est plus dans les 30 glorieuses.
    Les bérus, c’est de la merde, le stup, c’est de la bombe. Laisse béton Gonzai t’as rien pigé, t’es comme les inrockuptibles.

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