Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir ! Voilà une émission pour accompagner les dépressions hivernales et vous aider à franchir le cap de la corde au cou. C'est Suicide qui vous passe la corde, Johnny Cash qui fait le noeud coulissant pendant que Holograms vous bande les yeux. Devant une foule en furie, Iceage et Nerve City vous pousse dans le vide. En gros, une émission mortelle !

Depuis toujours dans l’histoire du rock’n’roll, cette musique blanche qui transforma le son d’une communauté noire en un phénomène adolescent indomptable, l’artiste adopta la position ambivalente d’un damné vénéré. Figure de rébellion, il devint aussi le symbole d’une frustration, d’un mal-être. Mais tandis que cette posture nourrissait les fantasmes d’un public assoiffé de sensation forte, beaucoup d’artistes s’engouffrèrent dans la sphère du mal-être, jusqu’à nos jours encore.

L’originelle complainte amoureuse des 50’s bascula très vite dans un dark side flippant, la complainte devint une arme d’auto-destruction et de négation massive. Ainsi cette émission prendra des virages douteux. Charlie Feathers nous chante l’éclosion du malheur, et Suicide se pique le bout des doigts sur le nihilisme le plus pointu. On pense aussi à la figure la plus controversée du punk, celle qu’on n’ose même pas regarder en face : GG Allin. Point culminant de cet itinéraire aléatoire, Bazooka, de chez Slovenly record, qui transforme la pulsion sexuelle des 50’s en un sentiment proche de la névrose : « I want To fuck all the girl in my school ». Vous l’aurez compris, ils se sentent mal. Heureusement que les Night Marchers de John Ries, sortent un nouvel album bouillant de puissance, « Allez Allez », comme un message d’espoir, forcément en disque de la semaine.

Rock à la casbah – free podcast

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