Journaliste ? Rédacteur ? Label ? Attaché de presse ? Promoteur ? Tout ceci n'a plus aucun sens : dans la musique aujourd'hui, il y a deux types de personne : ceux qui luttent et ceux qui sont en représentation. J'explique.

poorurlLa crise idéologique de la presse, Bester l’a très bien développée dans un très long article auquel celui que vous lisez actuellement tente d’apporter un complément, sinon une réponse. Je vous y renvoie éventuellement en amont de la lecture de ce papier.

Pour aborder mon propos, il est nécessaire de recadrer la problématique initiale. La crise dont nous parlons ne touche pas que les scribouillous, elle touche tous les acteurs de la musique. Du booker à l’attaché de presse, tout le monde est aujourd’hui face à un problème structurel : celui de ne pas savoir ce qu’il fout à la place qu’il occupe.

Je m’explique : quiconque aurait fait des études de médiation culturelle ou aurait côtoyé des acteurs de la musique en devenir ne pourra nier avoir très régulièrement fait la rencontre de gens qui veulent « travailler dans la musique ». Laquelle ? A quel poste ? Pourquoi ? Ces jeunes gens n’en savent rien. Ils veulent « travailler dans la musique » comme d’autres voudraient devenir « chef d’entreprise » par exemple.

Ces jeunes gens, selon leurs talents, deviennent ainsi journalistes – préférons dire « rédacteurs » – promoteurs de soirées, employés de label, ou n’importe quoi qui rentre dans toute cette petite faune qu’on croise régulièrement dans les coins VIP des manifestations grand public. Ils ont des compétences et les mettent à disposition des plus offrants. C’est légitime, me direz-vous, ils ont besoin de bouffer.

Qui vous parle de musique aujourd’hui ?

C’est là que, et notamment dans la presse, le bât blesse. On ne compte plus les kids qui ont voulu devenir « journalistes musicaux » et ont fini par être « rédacteur culture » sur tel ou tel site, pour tel ou tel magazine. Leur problème, c’est qu’il ne savent même pas pourquoi ils sont là : ils ont donc besoin d’être guidés par des attachés de presse, qui, eux même, se battent pour offrir de la visibilité à des groupes pour lesquels ils n’ont souvent pas la moindre affinité esthétique. Ces « RP » sont financés par des labels qui semblent eux-même avancer mécaniquement sous la respiration artificielle que leur offre les mille et une injustes subventions qu’accordent l’Etat et ses organes dédiés. Leur intérêt : « je suis journaliste musical » et son prestige, un boulot de feignasse et leur entrée dans le cool.

De l’autre côté, on croise aussi dans le journalisme d’anciens passionnés résignés qui, s’ils n’ont pas été confrontés à une censure directe, ont connu celle d’un ventre qui gargouille : Les Inrocks (et les autres) seraient-ils prêts à lâcher 50 à 100€ à un type pour qu’il parle avec passion d’une cassette de musique industrielle fraîchement sortie à trente copies par un illustre inconnu basé dans un coin perdu de notre territoire ? La réponse est non. Par contre, s’il s’agit de Brodinski, ou que sais-je, Tame Impala, c’est payé sur facture et dans la minute. Brodinski aura été amené par un excellent attaché de presse au rédacteur en chef, qui n’a pas diggé lui-même le moindre truc depuis vingt ans puisqu’il n’en a tout simplement plus le temps.

piggyurl
C’est ce qui explique qu’un label comme Entreprise fasse un bruit titanesque à la sortie du moindre EP de groupes limités type Grand Blanc : on a dit aux presseux que le label était la pépinière de la « nouvelle scène française » (AAAAAAAAAAH), et que Grand Blanc, c’était la cold wave française de maintenant. Sexy. Logiquement, le public clique à force de voir le nom du groupe revenir dans sa timeline, écoute un groupe qui tient à peine debout, ferme la page et perd, à terme, confiance en la presse. Ou pire : à force, il la garde ouverte, se disant « qu’ils sont pas mal, ces jeunes talents » (AAAAAAAAH !) puisque tout ce qu’on lui a offert depuis qu’il s’intéresse de loin à la manière de remplir son iPod n’était qu’un ramassis d’assistés de la première heure. Ne comptez pas sur lui pour acheter un disque desdits jeunes talents, à moins qu’ils appellent à l’aide dans un crowdfunding dont les 1000 premiers euros auront souvent été financés par un partenariat entre l’organisme en question et les Inrocks Labs, auxquels lesdits groupes auront participé.

Voilà pourquoi la presse musicale crève, pourquoi elle ne fait plus vendre le moindre disque, comment le music-business est devenu absurde, comment rentrer dans une « zone pro » donne profondément envie de sortir la kalach et tirer dans le tas.

Ainsi j’appelle, en toute vanité, tout rédacteur touchant au fait musical qui se serait reconnu dans ma description à se recentrer sur d’autres domaines : le fooding, les sorties, le lifestyle, tous ces trucs pour lesquels il s’agit de recevoir et appliquer les consignes d’attachés de presse qui ne vendent plus une œuvre artistique mais soutiennent un business légitime. C’est pas grave, et c’est encore plus cool d’être monsieur Bon Plan Week End que d’être monsieur Petite Pepite (WAAAAAAAAAH !). Et c’est certainement plus rémunérateur.

Journaliste ?

Dressons maintenant la fiche de poste du journaliste tel qu’il devrait être. Ledit journaliste sera investi dans sa spécialité, ici la musique, nouvelle, forcément. Par définition, il sera au plus près du milieu qui l’intéresse, et préférera, s’il traite du rock d’aujourd’hui, passer ses soirées au Buzz plutôt qu’aux showcases du Silencio. Mieux, il sera évidemment coutumier du conflit d’intérêt : puisque c’est un journaliste investi, il sera activiste. Il organisera les concerts des groupes sur lesquels il écrit, il fera leurs disques, fera passer leurs noms à ses camarades. Là est peut-être la clé.

Car le journaliste sain n’est pas journaliste : il écrira pour défendre la cause qui l’anime, parmi tant d’autres activités qui serviront à la défendre. Il combattra pour générer du bruit autour des groupes qu’il jugera bon de soutenir. Car plus que sa plume, c’est sa capacité à multiplier les supports et les interventions dédiées qui inciteront les auditeurs à cliquer sur « play ».

Car l’auditeur, le lecteur, aujourd’hui, il n’en a rien à foutre de la musique. Il a largement ce qui lui faut.

Il faut insister. Il est aujourd’hui nécessaire que l’information passe plusieurs fois, à travers différents canaux que l’auditeur juge légitime, pour qu’il prenne le risque de s’y attarder tant on lui sert à chaque fois une mauvaise soupe. Ainsi faudra-t-il que le journaliste se batte, soit l’attaché de presse, le représentant, le booker, le label ou que sais-je de la ou les scènes qu’il défendra.

Sans-titre-2Ces scènes, il les choisira artistiquement, mais plus encore parce qu’elles auront besoin d’un porte-voix. Parce que le journaliste notera un décalage entre une présence médiatique faible et le bouillonnement créatif qu’elle engendre. Son travail, plus que de faire de la poésie et des traits d’esprit – quoi que cela ne gâche rien – sera de tenter de rectifier les injustices que l’agonie du milieu culturel génère.

Comment pourra-t-il manger ? En essayant de faire un travail honnête. Décharger des palettes, faire du pain, être barman, comptable, que sais-je. Ou à terme et au bout de longues années aura-t-il l’audience suffisante pour être rémunéré sans condition.

Ces gens existent mais se comptent sur les doigts de la main : faut-il donner des noms ? Ne les lisez vous pas régulièrement ? Ici comme ailleurs ? Ne les reconnaissez vous pas immédiatement à l’originalité de ce qu’ils portent aux nues ?

Apocalypse now

Mais un ou deux croisés dans la masse, ce n’est pas très efficace. La seule solution, c’est peut-être de laisser l’agonie arriver à son terme. Nos petits enfants vivront peut-être dans un monde où la musique ne se découvrira qu’à travers des playlists Youtube et se divisera entre musique de mega-masse et niches après-le-boulot, sans confusion possible.

Les gosses qui ouvriront Ableton ou sortiront la Fender le feront sans illusion, sans plan, sans carrière possible. Il sera enfin clair que l’art, c’est pour le plaisir et la beauté du geste. Les journaux vivront des banqueroutes répétées, le circuit de droits d’auteur sera complètement aboli car caduque, la rémunération ira uniquement aux grosses stars tant le streaming aura, encore et encore, réduit ses rétributions.

Là, on verra bien qui tuera trois soirées par semaines, sinon sept, pour écrire un article sur un site gratuitement.

On verra bien qui sera d’accord pour faire de la relation presse pour peanuts. On verra qui fera presser les disques, ou paiera les enregistrements à perte. C’est garanti sur contrat, le paysage musical aura vraiment un autre visage. Sans rentrer dans des considérations mélioratives ou péjoratives, il n’y aura plus que des méritants. Et les méritants, ça ne se pointe que parce que ça a une vision à défendre.

Il en ira de même pour ceux qui prendront la plume. Avec leurs trente-cinq lecteurs à haut rendement, pas de quoi en vivre, ni même bénéficier du moindre avantage. C’est le prix d’une confiance retrouvée.

warurl

Mort aux subventions

On dit que la musique n’est plus rentable. Tant mieux, qu’on en finisse. J’appelle à la fin des subventions, celles-là même qui sont certainement à la base de tous ces problèmes, finançant ceux qui n’ont rien à dire mais qui savent remplir des dossiers administratifs.

Ce serait la fin du schéma boiteux qui veut qu’un groupe qui sort son premier morceau ait un clip triple A pour l’accompagner et trois attachés de presse, de la tyrannie débile des formats courts, plus rentables et des inégalités médiatiques dont on parlait.

Cela sonnerait la fin des « métiers » au profit d’un sain bénévolat dans toutes les couches de la musique. Cela condamnerait définitivement la musique locale ou « indie » à connaître, enfin, le darwinisme naturel qu’on lui refuse.

Et on pourrait tous enfin, tous autant que nous sommes et moi le premier, nous regarder dans la glace.

PS : en cas de problème avec l’avis du rédacteur (qui n’engage que lui) sur Grand Blanc, les subventions ou le journalisme en général, merci de vous reporter à la notule auditive à écouter ci-dessous.

49 commentaires

  1. Ce papier est peut être valable pour la France – mais ce que vous appelez de vos vœux, n’est ce pas déjà ce qui se passe partout ailleurs, du moins dans le monde anglo-saxon par exemple ? je trouve votre point de vue exagéré sur les groupes, à croire que les subventions permettent aux-dits « jeunes talents » de se gaver. je peux vous garantir que la plupart des kids qui commencent la musique n’ont pas de subventions ni de « plans de carrière » en tête mais plutôt envie de se faire plaisir. ou bien je suis naïf ?

    1. Naif. Beaucoup de jeunes musiciens abordent la musique et leurs ….. « projets » -pas groupe bien- comme des carrieres. On dirait qu’ils de sup de co.
      En revanche, je ne pense pas qu’ils se gavent grâce aux suv. Les intermediaires autour d’eux en vivent. C’est le SYSTEME.

      1. sans les fautes de frappe sur smartphone ……. : (…) et leurs ….. « projets » -pas groupes hein !!?!- comme des carrières. on dirait qu’ils sortent de Sup de Co.

        plus bas, suv pour sub(vention) bien sûr.

        merci pour ce papier !!!!! hou la la …..

    2. Naïf. J’en vois de plus en plus des jeunes groupes (aux membres parfois à peine majeurs) aux dents qui rayent le parquet, soutenus par telle salle ou tel dispositif de soutien, au look déjà très étudié, ayant un manager et/ou attaché de presse… Leur musique ? Énergique, insolante, fougueuse… mais sans aucun fond. Ça plait, c’est juste de la façade. Les jeunes ont tout compris au marketing.

  2. Yan : Je dis seulement qu’un groupe de faux-teens qui débarque, qui a le droit à un dispositif de relation presse énorme + clip à 000 sur le cheque pour son premier morceau, une résidence à l’œil pour construire un live à partir de rien, voir qui lance carrément des pressages vinyles uniquement pour la promo, c’est n’importe quoi. Qui plus est, la longévité de ces projets est généralement très limitée, une fois le climax médiatique atteint, parce qu’il n’y a finalement plus grand monde qui écoutent les dits premiers morceaux.

    Quand tu te rends compte que de l’autre côté, y a 200 groupes qui sont le résultat de 10 ans de splits, d’ajustements, de travail, qui leur foutent une branlée les doigts dans le nez en se démerdant par eux même et que tu ne lis à leur sujet au mieux que dans Gonzai, Noisey, Hartzine ou The Drone (j’en oublie quelques uns) ça explique beaucoup de choses sur les raisons pour lesquelles plus personne ne fait confiance à la presse. Et plus globalement, quand tu vois derrière que c’est un gars qui trime, qui economise des thunes sur sa paie de charcutier, maçon, comptable, statisticien, technicien d’avion etc… pour faire leur disque ou les accueillir en concert, c’est d’autant plus odieux que la presse ne soit pas en mesure d’accompagner ces groupes sans que le gars ait à rajouter un attaché de presse à la facture – qu’il règle déjà à perte. C’est cette notion de « darwinisme musicale » (un bon groupe tient, un mauvais arrête) qui est en jeu.

    Et oui, j’en viens pour ma part à trouver mieux un système de démerde avec toute la merde qui en découle qu’un système de subvention qui fausse tout et est la base du manque de qualité de la musique française exposée médiatiquement. Ce qui, de plus, masque lui même le talent d’artistes qui sont, je crois, plus audacieux et inventifs.

    Turfu : oui, mais alors qu’il n’y ait plus de confusion possible entre la presse musicale et celle qui obéit juste aux RPs pour faire ses pages musiques.

    1. @Orelsan Pyrolise – Le droit de réponse d’Entreprise me fait revenir sur cet article et lire ta réponse que je n’avais pas remarqué. j’ai l’impression que la situation que tu décris est celle de la musique enregistrée depuis qu’elle est une grosse industrie – depuis disons quelques années après l’invention du microsillon en 1948 ? – Certains groupes ou artistes bénéficient de « plans médias » importants, certains n’ont pas cette chance. Les « coups » sont légions en musique depuis le milieu du XXe siècle, des plans multi-médiatiques (télé-radio-presse), le tout financé par les maisons de disque, parfois seulement les managers, pour imposer des artistes. C’est pour ça que, outre le chapitre subvention qui ne s’applique qu’à la France, j’ai le sentiment que la situation que tu décris est celle du business depuis longtemps.
      Une autre constante est la notion de précarité. Un plan media et un article dans les inrocks n’a jamais garanti des revenus stables.
      Quant à la place des journalistes tu as probablement raison, mais je n’y connais pas grand chose, n’étant pas lecteur assidu de presse musicale.

      1. Hey Yann !

        Tu fais bien.

        Ce papier n’invente pas l’eau tiède, il tente d’appeler à un pragmatisme à l’heure où plus personne, sinon le flemmard moyen, n’est tributaire des circuits d’informations que permettait, justement ces plan médias et ces budgets. Je veux dire, comme on en parlait avec Entreprise, qu’il est alarmant que des gens ouvre un blog pour suivre le flux d’information offert par les attachés de presse.

        Quand au chapitre de la subvention, comme expliqué dans cette même réponse d’Entreprise, il est alarmant de se rendre compte que la « musique indépendante » (un groupe enregistre, un label paie le pressage et distribue les disques (aka l’essentiel de la labelosphère (drôle de mot) de notre temps en France)) n’est pas subventionnable et qu’il faut se calquer sur les budgets pré-« crise de disque » pour toucher en toucher. C’est favoriser la distorsion qui existe entre les gros trucs (Entreprise/Pan/…) et les plus petits (à « qualité de disque » dans les mêmes eaux) que je dénonce ici.

  3. Pour info, actuellement, il n’y a que la Souterraine qui défend ces musiciens, ceux qui ont des boulots alimentaires, et qui font leurs disques le soir. Ils en ont tellement rien à foutre de ce système, des subventions (ça les fait bien marrer). Ils se payent eux-même leur mixage, mastering et pressages. Ceux-là ont bien compris qu’il valait mieux rester en dehors pour garder un peu de « fraîcheur ».

    J’avais abordé une fois la notion de sélection naturelle dans l’art, j’avais émis l’hypothèse que les meilleurs seraient ceux qui resteraient. On m’a dit que j’étais de droite…

    bisous

    http://souterraine.biz

    1. La Souterraine le fait, mais comme tous les labels indés, hein. Je suis sur Unique records, depuis 12 ans, et nous avons tous un travail en dehors. TOUS. Et c’est pareil chez Three:four, 03H50, Alara, bref tous les labels chez qui je sors des albums. Donc la Souterraine oui, mais rien de neuf sous le soleil, si ce n’est que la Souterraine est plus relayée.

    2. Tu la sens la pub déguisée d’un label qui certes fait un bon boulot mais tire la couverture à lui et écrase tous les labels indépendants existants depuis des lustres ? Et a une couverture médiatique qu’on pourrait légitimement envier.

  4. [hors sujet peut être, quoique le titre d’dans y’a journalisme et musique j’crois…]

    « tu ne lis à leur sujet au mieux que dans Gonzai, Noisey, Hartzine ou The Drone (j’en oublie quelques uns) » elle me fait vachement peur cette phrase en fait…

    Comme s’il y avait (et il doit carrément y’avoir en fait) un genre de conformisme consanguin des sujets d’papiers [suffit de reluquer les saillies sur LivreDeTête et d’voir Machin de Gontzine clamer qu’il va lâcher 30000 signes sur TrucMuche et d’voir rebondir Bidule de Noisaï criant qu’lui aussi il va l’faire d’ici peu alors que Chose de The Drey aura « l’exclu » de Truc avant les aut’ et que nananéreuh…].

    Certes chaque palmipède de lac plumé sans sphincter a sa propre texture, sa ligne éditoriale et sa touche personnelle mais… S’fait drôle de se dire que ça me semble si « uniforme » alors que tous ces gens racontent justement qu’il y a tant à découvrir de bon au fond du panier perdu dans les méandres de l’offre démultipliée, si perdu que personne ne les vois (pour des causes expliquées dans l’paplard au d’ssus) et qu’en même temps bah, ils causent un peu tous des mêmes calés sur la même temporalité…

    Sag Warum ? (oui je sais, la question sonne fort sophiste/stupide, mais n’empêche qu’elle m’interpelle vachement…)

  5. VVBB: il y a des dizaines de labels indépendants en France qui essaient de faire des choses avec trois bouts de ficelles et sans chercher à en vivre. Toute une génération de gens tenant des labels a renoncé à vivre de la musique et essaie modestement de faire connaître la scène géniale que nous avons en France. Le boulot de La Souterraine est formidable mais je trouve ça dommage de passer à coté de la diversité incroyable que nous avons en France.
    Honnêtement je crois que nous avons rarement eu une scène aussi forte musicalement, à tel point que certains groupes explosent certaines têtes d’affiche américaines qui pourtant font complet dans les hauts lieux rock parisiens.

  6. Bah oui, ils ont raison, c’est déjà ce qu’il se passe mon pote.

    Tous des activistes,et c’est là le problème,chacun veut faire son truc.
    Trop de gens pour faire trop la promotion de trop de groupes.
    On a la nausée tu comprends.

    Tu l’as écrit toi même:

    « Car l’auditeur, le lecteur, aujourd’hui, il n’en a rien à foutre de la musique.Il a largement ce qui lui faut. »

    ça n’apparait pas dans ton argumentation mais ça devrait parce que ça clôt le débat.

    Un seul journalisme de combat:celui qui s’immole.
    C’est aujourd’hui tout ce dont ont besoin le public et la musique.

  7. Putain, trop bon, il y a un concours d’avis définitifs. Je vais chercher une chaise et un paquet de chips, je reviens.

    Guitou.

  8. « je veux bosser dans la musique » oui, c’est très juste. A l’adolescence, presque tout le monde est d’une grande sensibilité à la musique, mais pour beaucoup cette sensibilité se réduit progressivement dans les décennies qui suivent. Le problème c’est que certains se trouvent une place dans le système à un moment où il sont encore un peu sensibles, et puis leur sensibilité les quitte (c’est la nature), mais ils restent en place.

  9. Plutôt juste, cet article. Cela dit, il reste quelques journalistes « installés » qui font de temps en temps le boulot. JD Beauvallet, quoi qu’on pense de son travail, soutient encore par moment les groupes français plus underground. Je pense notamment à ceux du label We Are Unique ! (alors que Gonzaï, The Drone, etc. les ignorent globalement, d’ailleurs. Comme quoi on peut pinailler de tous les côtés).

  10. L’article est juste sur plusieurs points, le fait que les mecs triment et sortent 30 000 signes sur un papier qui va être lu par 4 péloys, c’est de plus en plus vrai mais aussi de plus en plus rare. Comme le dit souvent les gens qui le font encore, « écrire c’est un truc de besogneux » et j’ai l’impression qu’on est face à toute une génération (sans condescendance, j’en fais partie) de personnes qui l’ont compris et qui n’ont plus envie de se casser le cul à prendre 6h de leur temps pour le faire. D’un autre côté, je pense aussi que le problème (en dehors du fait que les médias se concentrent sur les mêmes artistes) tient aussi dans le fait que les groupes n’ont plus rien d’intéressants à raconter. Le journalisme qui excite le lecteur repose sur un truc pas très dur à dire : les histoires. Et aujourd’hui, on rencontre beaucoup de personnes qui n’ont absolument rien à dire, rien à raconter, qui sont chiants comme la pluie et qui se complaisent dans une sorte de confort intellectuel assimilable à celui de l’industrie : reproduire les formules qui marchent. Pourquoi ? C’est là qu’il faut ‘digger’.

  11. Hey.
    Tout le monde indé aime qu’on porte au devant de la scène pas forcément les meilleurs artistes.
    Tout le monde veut que le mainstream superficiel ait la vie longue.
    Grand Blanc et Moodoid vont casser la baraque?
    C’est évidemment tant mieux!
    ça te plait que la musique indé touche de plus en plus de gens?
    Que les concerts soient ce qu’ils sont aujourd’hui?
    Tu préférais pas l’époque où seuls ceux qui s’abonnaient à Newcomer étaient in en rock?
    Je bosse en industrie,peut-être que dans vingt ans même dans ce milieu là on discutera zique indé.
    Le cauchemar.
    Parce que les journalistes activistes auront voulu la justice.

    Alors hé!
    Chut.

  12. cher vengeur masqué,
    100% d’accord avec ton article : mort aux inégalités, mort à l’injustice, mort aux artistes « indés » ou « mainstream » qui ont du succès, mort aux journalistes qui en parlent, mort lente aux journalistes qui sont payés pour en parler, mort aux zones pro, mort aux subventions et aux planqués qui savent remplir un dossier, et puis mort à ces salopards d’intermittents. Mort à l’internet, mort au marketing et à la promo, mort aux clips, mort aux bourges qui peuvent se payer une Fender, mort au lifestyle, au « fooding » et aux fêtes et franchement, mort avec souffrance aux jeunes. Et mort aux miroirs aussi parceque les gens peuvent plus trop se regarder dedans.
    Par contre vive les kalashs et la dictature de ton bon goût. Il est prévu qu’on se retrouve quelque part pour brûler quelques disques inutiles et magazines de vendus ?

  13. De la bonne musique, ca n’est pas ça qui manque. Ce qui manque, ce sont des gens qui nous explique correctement, de manière argumenté, pourquoi elle est bonne. Le fait que le musicien ne soit connu que du journaliste n’est pas un argument valable. Le fait qu’il le soit d’un cercle d’initié n’est pas un argument valable. Le fait qu’il soit connu du monde entier n’est pas un argument valable.

    1. Bertel,Le journalisme de qualité a un effet progressiste qui est la pire des choses pour le public.

      En 2011 The Rapture a joué au 104,tous les live reporters ont été étonnés de voir autant de danse.

      https://www.youtube.com/watch?v=1zB3wxtCljg

      Voilà ce qui manque,de l’ignorance qui amène la jouissance.
      Et des activistes ignorants dans la fosse.

  14. Gilles1975, c’est ce que je dis, ces deux artistes font une musique clairement superficielle en plus d’être séductrice,et j’aime qu’on continue à vendre ça au plus grand nombre.

  15. ho le ramassis de clichés que tu-as-été-le-premier-à-écrire. le seul journaliste en représentation dans cette histoire, c’est toi, mon petit. et puis tu devrais toi aussi te mettre aux critiques gastros, manifestement tu ne manges pas assez et ça te rend un peu aigre.
    Parce que bon : je viens de voir la compilation de tes « oeuvres » littéraires, et tu as défendu, tiens, au hasard, Kim. Kim, le petit pénible qui a déjà eu le droit à Magic et aux Inrocks pour faire sa promo, parce que tout le monde le connait grâce au Pop in.
    Continue mec, tu es tellement pur…

  16. Sinon, tu pourrais me prêter ta Renault Capture? j’ai besoin d’aller voir un concert à Ris Orangis, ce week end.

    1. Hey mec, arrête de nous emmerder avec tes problèmes de conscience communistes, on se fout de ton avis et si on attendait que le genre de connard de ton espère finance la « cause » je crois qu’on serait déjà mort que tu n’aurais toujours sorti le moindre centime pour contribuer à l’effort de guerre. Donc ta gueule.

  17. allez une dernière et puis j’arrête: que penses tu de ton « patron », qui signe sous son VRAI nom, des articles sur des « lieux branchés »? un peu impur, non?

    1. Oui et donc, quel est ton problème avec le fait qu’historiquement j’écrive sous le blaze Bester depuis les débuts de Gonzaï mais signe de mon vrai nom sur toutes mes autres publications ? (Technikart, Tsugi, Le Branché, etc etc). A titre informatif afin de cloturer ce débat, merci de préciser que les lieux branchés dont il est ici question me permettent de parler de lieux comme Exodisc, Le Regard Moderne, le Chinois, l’Olympic Café, la Mécanique Ondulatoire, le Garage Mu, etc. Donc pour le double discours et la schizophrénie éditoriale dont tu fais ici le procès, on repassera. Cherche à me coincer d’une autre façon s’il te plait, tes arguments sont ceux d’une fillette de 8 ans et demi. Bisou.

      PS/ à toutes fins utiles et parce que tu sembles pénétré par le rayon de transparence, tu peux me trouver tous les jours de 09H30 à 19H00 au 31 rue Louis Blanc 75010 Paris, mon portable 06.62.44.99.24.

      1. ah aucun problème avec le fait que tu écrives des articles pour tech ou l’Obs. c’est plutôt l’auteur de l’article « donneur de leçons de fillette de 8 ans et demi » publié ci dessus (et manifestement approuvé par ta pomme) qui semble avoir un probleme avec « l’impureté ».

        Pour mémoire: « Ainsi j’appelle, en toute vanité, tout rédacteur touchant au fait musical qui se serait reconnu dans ma description à se recentrer sur d’autres domaines : le fooding, les sorties, le lifestyle, tous ces trucs pour lesquels il s’agit de recevoir et appliquer les consignes d’attachés de presse qui ne vendent plus une œuvre artistique mais soutiennent un business légitime. »

        au passage, en rappelant que tu utilises les publis lifestyle en « toute indépendance et à toutes fins utiles, genre soutenir les lieux rock », tu contredis complètement ces quelques lignes où il semble considérer qu’écrire sur autre chose du rock correspond à etre un débile profond forcément corrompu…

        Pareil pour la pub Renault hein, faut bien faire tourner le site, tant mieux pour vous: c’était plus de l’ironie que de « la conscience communiste » (pas vu le rapport d’ailleurs, mais bon)

        Simplement: après, venez pas donner des leçons à tout le monde…!
        encore mois en beuglant des insultes dès qu’on a le malheur de pas être d’accord avec le tissu d’aneries torché plus haut.

        1. Hey je n’ai absolument aucun problème avec la critique sur les papiers, c’est d’ailleurs pour ça que les commentaires sont assez peu modérés, liberté de parole, toussa. J’apprécie en revanche que les critiques soient claires et pas lâchées à mots couverts. Quant aux leçons, on continuera à en donner comme on s’en donne aux quotidiens, simplement cette partie tu ne la vois pas. Les critiques du genre de la tienne sont de la litière pour chat à coté de ce qu’on se met dans la gueule « en interne ».

          1. « si on attendait que le genre de connard de ton espère finance la « cause » je crois qu’on serait déjà mort que tu n’aurais toujours sorti le moindre centime pour contribuer à l’effort de guerre. Donc ta gueule » heureusement que t’as aucun probleme avec la critique sur les papiers, sinon je sais pas ce que t’aurais écrit. surtout que j’ai déjà acheté des places pour des soirées Gonzai.

          2. quant aux leçons, pourquoi pas, mais faut etre cohérent, du coup. il a fait un stage ouvrier comme il l’appelle de ses voeux, orelsan filipetos? je ne pense pas. une pub Renault c’est plus « sain » qu’une subvention de l’Adami? pas sur. ecouter Tame Impala fait-il de quelqu’un un ignare à brûler? non. Les attachés de presse « de la musique » font ils ce boulot pour la thune? s’il y en a, c’est qu’ils sont vraiment cons. Un journaliste lifestyle comme toi se définit il uniquement comme un passeur de soupe et ne va jamais sur le terrain? manifestement pas. Les redacs chefs des mags musicaux « n’ont rien diggé depuis 20 ans »..? est ce que tous les journalistes de gonzai passent tous leurs concerts dans la fosse, et jamais, au grand jamais, en train de prendre des coups dans l’espace presse…?

            Franchement…

            1. Sur les subventions, chacun son point de vue (j’ai pas fait le tour de la rédaction pour sonder les avis de chacun). Moi je préfère la pub, de loin, sans conteste. Sur le reste, j’avoue ne pas savoir où tu veux en venir. Je m’étonne que tu lèves les bras parce que je te demande d’aller te faire foutre, le gentil monde de l’internet est devenu une immense fosse à neutralité où les papiers sont tous écrits pareil, remarque au moins qu’ici on ne s’ennuie pas (qu’on se plante ou pas, là n’est pas la question). Sur le reste, comme beaucoup de gens visiblement tu es aveuglé par un « mythe Gonzaï » consistant à penser qu’on dirait blanc pour faire noir; ceux qui passaient plus de temps à l’open bar ou à serrer des mains pour distribuer leurs cartes de visite ont gentiment été poussés vers la porte, quant à moi je m’accorde pour seul « luxe » celui d’assister aux concerts qu’on organise depuis les backstages pour pleinement profiter du spectacle sans être emmerdé, et le reste du temps… le reste du temps tu sais ce qu’on fait ? On fait des envois de mags, on prépare les enveloppes, on envoie des mails, on écrit, on se fait des cafés, on s’engueule par mails interposés et moi je paye les gens avec 3 mois de retard par soucis d’économie et je maltraite la stagiaire pour compenser. C’est ça la « réalité du terrain », mais je crois que cette réalité là ne t’intéresse pas.

  18. Je suis totalement d’accord, et on voit bien que la plupart des webzines et des types engagés comme tu dit, multiplient les casquettes, se démerdent de partout pour aider un groupe, et le font après leur boulot. Quand on choisit de chroniquer ou rédiger, pour la grosse majorité d’entre nous, c’est après les 35 heures, et c’est un plaisir de s’y consacrer.
    Pour la fin des subventions, comme j’ai eu plaisir à lire ça. Je souhaiterais aussi la fin de l’intermittence (sauf pour les techniciens, mais les zicos n’ont rien à foutre là-dedans) et la fermeture des sociétés comme la sacem. Toutes ces petites instances de noblesse pour branleurs invétérés.

  19. Moondog jouait dans les rues de New York, aveugle, pas friqué à mort, signé sur Prestige, ça empêchait pas les gens d’ignorer ce type bizarre plutôt indien que cowboy. Y avait pas de CQFD c’était juste un mot en passant. Pour Moondog.

  20. J’ai passé mon adolescence avec Rock & Folk. Je ne lis plus la presse musicale depuis des années. Principalement parce que je fais mes découvertes tout seul, et que je trouve les chroniques à côté de la plaque la plupart du temps (peut-être juste trop éloignées de mes goûts).
    J’ai pourtant lu ces deux articles avec intérêt.
    Déjà parce que c’était mieux écrit que d’autres. Mais le fait de voir des journalistes avec une certaine visibilité se prêter à ce genre d’exercice de réflexion sur soi et le rôle qu’on occupe, ça vous a rendu vraiment très sympathiques. Et puis ça témoigne d’un vrai travail de questionnement, pas juste une autre posture je pense (même si vos conclusions sur « mort aux subventions » c’est un peu con quand même).
    Si les gens n’ont finalement pas besoin de chroniques où on leur dit ce qu’il serait bien d’écouter, parce qu’avec un minimum de recherches et de volonté ils savent ce qu’ILS veulent écouter, alors peut-être pourriez vous écrire sur la place de la musique et de la culture dans notre société (puisque c’est le fond de l’article).
    Il y a plein de choses à penser et à dire, qu’on ne lit nulle part…

    1. Faire le ménage dans le milieu de la zique pour défendre la qualité donc.
      On ne peut pas faire le ménage dans le journalisme donc?

      Donc solution: dézinguer les artistes.
      Comment?
      En détruisant leur bizness,qui existe et qui est,contrairement à ce que tu dis,très rentable.
      Leur bizness,c’est les concerts.
      Ils sont tous à moitié débilement fiers d’annoncer que leurs morceaux sont donnés gratuitement sur soundcloud,parce qu’il sert à rameuter du public à leurs dates.

      Comment les dézinguer?
      Comment se priver de ces chers artistes?
      En se convaincant que c’est mieux comme ça.
      Parce que ceux d’aujourd’hui ne méritent plus d’avoir des fans qui vont les voir jouer.

      Je m’explique:

      Sérieux ça vous plait d’écouter et d’aller voir Venera 4?
      Je veux dire,quand vous êtes au courant pour My Bloody Valentine?
      Si oui vous devriez avoir le raisonnement suivant:
      VENERA 4 sonne peut être aussi bien que MBV,mais rien ne devrait remplacer dans votre tête d’auditeur le côté novateur,hors de trop d’influences,de MBV.
      Rien.
      Tous des copieurs quoi,ou alors l’artiste me dis dans les yeux j’ai crée ces sons sans le net.
      Je me fiche du cliché copieur donc à jeter, je vois que le plaisir et la libération que ça apporte de se dire, je m’arrête aux années 2000, où il y avait encore des génies pas crépis d’influences.
      Jusqu’à la moitié des années 2000 on peut s’aventurer à trouver des têtes géniales hors de trop d’influences.
      Et aussin,vous avez vu leur photos à VENERA 4?
      Honnêtement ça pue non?
      Comme beaucoup d’artistes modernes.
      Les clips.
      Franchement.
      Yen avait pas avant et la musique se portait mieux.
      Les journalistes devraient apprendre à critiquer toutes ces vidéos,à ne pas les relayer ni même à les chroniquer, la zique sort de son cadre,c’est juste de la merde égocentrique,je montre ma gueule,tu ferais mieux de donner tes paroles si tu veux qu’on sache de quoi tu parles,je veux pas du cinéma, je veux du réel tu sais?
      Gonzaï: ‘WASTED’ LE CLIP DE TWIN ARROWS EST BOURRÉ DE TALENT.
      Aan ,franchement c’est pas de la merde ce groupe?, je veux dire même en faisant du gonzo journalisme je vois pas où ils sont bons, toutes les apprentis dégénérés donnent des fucks et se mettent des mini shorts pour défendre la liberté personnelle aujourd’hui alors quel intérêt à soutenir le stupide?
      Fin de parenthèse.
      Ecoutez Spacemen 3,regardez leur vidéos et ensuite les groupes psychés rocks d’aujourdhui et leurs vidéos vous aurez sûrement pas envie de prendre part à cette blague moderne,que ce soit d’acheter leurs disques,regarder leurs videos HD ou remplir vos soirées en allant à leurs concerts.
      Boycottez moi tous ça.
      Vous perdrez rien,vous allez gagnez au change.
      Arrêtez de vivre la zique actuelle, arrêtez avec vos concerts à répétition, juste écoutez, faites autrechose des vos soirées, faites du parapente,drogue imbatable, psyché comme aucune,c’est pas si dangereux,c’est pas si cher,vous vous satellisez pour de vrai, dans les nuages pour de vrai.La redescente est facile.
      Fermeture de parenthèse sur un sport qui peut sauver de la drogue les âmes pures sur-dopaminées.

      Vous allez faire qu’un ou deux concerts par mois, mais vous allez y aller avec les crocs, comme avant tu sais,quand les gens étaient privés de plaisir.
      ça donnait ça:
      https://www.youtube.com/watch?v=RCS_ueRV-SA

      Ya encore des esprits en dehors du monde moderne dans le milieu des artistes? Un groupe sans facebook, qui se contente d’un site internet et de donner des newsletter mensuelles? non? Boycott par principe. Fuck avec toutes vos news, on like mais on s’en branle au fond.
      Je parle même pas de l’honnêteté artistique,des paroles et tout le reste qui pend au nez de la jeunesse moderne.
      L’histoire de la zique est largement assez grande, ne plus se tenir au courant, aller dans un disquaire avec l’idée d’aller découvrir des trucs en écoutant, les platines des disquaires sont désertées la plupart du temps,c’est à pleurer.
      Ouais,vivre au ralenti vis à vis du progrès culturel,tant pis pour tous les concerts pourris que tu loupes,tu t’y fait chier de toute façon.
      Combien ont digé le film Dig! et aujourd’hui écoutent des trucs comme Foxygen?
      Naan, arrêtez tout ça, vous allez gagner en face.
      De l’intérêt jouissif d’être intègre.

      Et donc voilà:si leurs concerts sont désertés,ces artistes disparaitront.
      Darwinisme.
      Solution possible.
      Comme le boycott des grandes surfaces et compagnie résoudrait le problème du chômage mais non il faut jamais demander au peuple de résoudre par lui même ses problèmes.
      Oui au chômage chez les artistes.
      Les subventions pour les festivals ouais ok pour une coupure des vivres,hier je lis un zine papier qui dit tous les festivals ou presque sont en danger, merci l’Etat de s’inquiéter de la culture, on a jamais mis un pied dans une discothèque de médiathèque mais steplait putain d’Etat aide nous, ha ha.
      C’est vrai qu’un festival à Arnouche sur Blasse,qui puisse un jour fêter dix ans d’existence,ça manque.

      Voilà.

      Bises.

  21. La presse musicale est morte le jour où leurs plus fervent lecteurs ont pu écouter les disques avant de lire leurs chroniques et de les acheter les oreilles fermées. Tout les « grands » critiques français (sans ironie 🙂 ) n’ont au mieux rien découvert (juste pompés selon la période leurs homologues anglo saxons et cela très logiquement vu le décalage géographique) voir avaient carrément des gouts de merde. Mais ils écrivaient, pour certain, superbement, et leurs chroniques valaient bien des disques question évasion ou émotion.
    A part les gens de ma génération (et encore) je ne pense pas que les gens lisent encore pour découvrir des disques. Mais n’étant ni jeune ni tout les gens de ma génération, je peux me tromper. Je viens ici plus pour la lecture que pour découvrir un énième retour underground muséal du rock (ou de la techno chez vos voisins de drone) sur instrument analogique vintage.
    Et franchement envier un groupe comme La Femme, qui, en dehors de tout jugement de qualité, sera probablement oublié dans 4 ans, c’est petit. Ça me rappelle la Mano Negra dans les années 80, c’était déjà ridicule à l’époque sauf qu’en terme de thune et de couverture médiatique ça avait une tout autre ampleur. Et voir ça se doubler d’une défense (au mérite ?) de groupes ou artistes qui ont fait le parcours vache maigre depuis 10 ans sans lâcher le morceau pour se voir doubler par des petits jeunes qui ont tout compris à leur époque mais qui vont eux aussi vendre trois disques comme La Femme ? Sérieusement ? La musique ou le journalisme c’est plus un boulot pour remplir le frigo. Et les batailles de pauvres c’est moche.

Répondre à Tomek Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

partages