Pourquoi parler de ce disque instrumental sorti il y a déjà plusieurs semaines ? Parce que c'est l'une des meilleures surprises de 2016.

C’est un album dont on aurait eu du mal à s’imaginer qu’il sorte un jour, preuve que tout est possible. C’est que la liste des musiciens qui ont participé à son écriture m’évoque dans le meilleur des cas un vague souvenir (Zongamin, Mickey Moonlight, Eric Chenaux), ou alors rien du tout (Drew Brown, producteur du premier Lower Dens, Craig Dunsmuir, Jesse Zubot). Au-dessus, celui dont on parle le plus quand on creuse un peu le cas d’Off World, c’est Sandro Perri, plus connu pour sa reprise de 28 minutes du Kiss Me Again d’Arthur Russell que pour ses autres projets sous son nom ou ceux de Polmo Polpo et Glissandro 70. Mais passons. Retenons juste qu’il est un des noms récurrents sur le catalogue Constellation, qui promet deux autres disques d’Off World dans les deux ans à venir.

La musique donc, est difficile à expliquer. Ça flotte, ça souffle, c’est chaud et fascinant. Puisqu’elle paraît plus souvent découverte sur le tas, autant par les musiciens qui la jouent  que par l’auditeur, on pourrait vite sortir son col roulé et décrire le monde imaginaire qu’évoque « 1 » en fumant sa pipe. Des sonorités sans âge qui auraient aussi bien pu être enregistrées dans les années 1950 qu’en 2016. Pas de doute que la musique d’Off World présentée ici donne envie d’attendre la suite. Et le mieux à faire, vous l’aurez compris, est d’écouter ce disque pour voir si ça vous plaît ou pas.

Alors, pourquoi parler de ce disque ? Sandro Perri et ses amis viennent de reprendre le flambeau d’une série de disques évanouis dont j’aurais adoré écouté la suite et que j’ai longtemps cherchée. Aussi simple que ça. Avec « 1 », ils mettent Jon Hassell et Brian Eno en pantoufles, envoyés au coin. C’est une montée aussi passionnante que « Fourth World vol.1 : Possible Music ». Largué par Eno parti reprendre les idées du trompettiste avec David Byrne (« My Life In The Bush of Ghosts »), le trompettiste remettra le couvert avec un second volume, « Dream Theory in Malaysia », sans parvenir à retrouver le souffle du premier. Sans concept, en connaissant l’histoire de la série à l’avance et vu la liberté qu’évoque « 1 », on a au moins peu de chances d’être déçu !

Off World // 1 // Constellation
http://cstrecords.com/cst117/

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