Lors de son passage à Cannes, pour y présenter son film "La leçon de Piano" dans la section Patrimoine violence, Steven Seagal a rencontré Xavier Dolan dans les couloirs du palais des festivals. Un bref échange entre les deux hommes a suffit pour sceller leur première collaboration; "Mommy", remake par Steven Seagal de la palme d'or du jeune prodige canadien, devrait sortir d'ici la fin de cette année.

Connu pour son immense inculture cinématographique, le réalisateur Xavier Dolan admet n’avoir vu aucun des grands films de Steven Seagal. C’est en tant qu’acteur qu’il a eu l’occasion de le découvrir. « J’étais au festival de Venise, raconte le jeune prodige du cinéma canadien, lorsque Steven a présenté son remake d’Autant en emporte le vent. Son choix d’incarner Scarlett O’Hara était d’une incroyable justesse et m’a bouleversé, tabernacle ! Je dois lui rendre justice, c’est lui qui a en partie inspiré mon film Lawrence Anyway. »

C’est donc un juste retour des choses que de voir Steven Seagal s’emparer à son tour de l’œuvre du stupéfiant jeune prodige du cinéma canadien. Dans Mommy, Steven Seagal incarne une mère célibataire débordée par son jeune fils, un enfant aussi turbulent qu’attachant (incarné ici par Justin Bieber déjà vu dans son film Dancer in the Dark 2). Le film commence avec les retrouvailles de Steven Seagal avec son fils. Récemment sorti de prison, où il avait été enfermé pour vol avec violence, le jeune Michael n’a d’autre choix que de se tourner vers sa mère. A peine revenu au domicile familial, le jeune adolescent reprend en main le marché local de methamphétamines et s’attire les foudres de la pègre locale. Sa mère doit alors prendre les armes pour remettre de l’ordre dans le quartier, une manière pour elle de renouer ses relations avec son fils. La scène où elle lui explique comment résister à une décharge de taser restera longtemps parmi les plus poignantes de l’œuvre Seagalienne.

Céline Dion est également présente au générique du film dans une poignante scène de karaoké dans un bowling en bordure d’une autoroute.

Connu pour sa fidélité aux œuvres dont il s’inspire, Steven Seagal n’a pas négligé les aspects les plus irritants des films du stupéfiant jeune prodige du cinéma canadien depuis ses origines. Le film contient ainsi une longue séquence où la caméra tourne sur elle-même avec des filtres de couleurs. Céline Dion est également présente au générique du film dans une poignante scène de karaoké dans un bowling en bordure d’une autoroute. Clin d’œil d’un réalisateur à un autre, la palme d’or précoce du septième art québécois apparaît dans le film de Steven Seagal dans le rôle d’un ninja.

« J’aime beaucoup les films du petit Xavier, a confié Steven Seagal au magazine Variety, je ne sais pas si le projet ira jusqu’au bout, mais nous avons commencé à travailler ensemble à une adaptation de 2001 l’Odyssée de l’espace qui devrait prendre la forme d’une comédie musicale. Je ne peux pas vous en dire plus pour l’instant. »

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