Nous vivons une époque bien triste les amis. Mickey la joyeuse souris de notre enfance s’est muée en producteur musical.

Nous vivons une époque bien triste les amis. Mickey la joyeuse souris de notre enfance s’est muée en producteur musical. Alors qu’il nous ravissait de ses aventures quand il jouait les détectives, le voila qui se prend pour Pharrel Williams !

Bien sûr les conséquences de cette reconversion sont désastreuses. Il nous avait déjà joué le coup, il y a quelques années. Oui, vous avez tous été témoins de ces images choquantes d’enfants choucroutés, maquillés comme des voitures volées, tenant un micro deux fois plus gros que leurs petites têtes :  LE MICKEY MOUSE CLUB! Cet horrible programme télévisuel qui a donné naissance à Britney Spears, Justin Timberlake et autre Christina Aguilera. Le bonheur télévisuel des petits américains des années 90, un concentré de soupe indigeste ou de gentils enfants au bon teint faisaient partager la grandeur de leur organe (vocal). Vivier des futurs pops stars certifié MTV.

Cette mélasse a eu son petit succès. Mais il faut vivre avec son temps, alors ils ont planché dur pour trouver un nouveau concept pour vendre du « rêve » aux petits enfants occidentaux. Hannah Montana, produit 100% Disney. Une sitcom basée sur la vie d’une pré-ado collégienne le jour et chanteuse à succès la nuit. Afin de ne pas dévoiler sa double vie elle porte une perruque blonde, rentrant haut la main dans le panthéon des déguisements les plus ridicules qu’un scénariste en manque d’inspiration ai pu trouver.
Une bien belle opération : Miley Cirus est devenue une super star, on la qualifie même de «nouvelle Britney Spears». Vise un peu le compliment ! Le problème est qu’à l’instar de la créature du Dr Frankenstein, elle appartient entièrement à Disney. Donc sa vie privée (épiée jour après jour par les photographes) doit correspondre aux critères « moraux » du père Walt. Et ce qui devait arriver, arriva…

La petite Miley a provoqué un scandale outre Atlantique. Oui, elle a posé pour Vanity Fair dans une séance photo avec Annie Leibovitz et, oh mon dieu, elle était dénudée… Vilaine vilaine vilaine petite Miley !  Même Larry Flint n’aurait pas osé autant inciter à la débauche ! Et l’ingénue s’est retrouvé à faire ce que toute starlette américaine se doit de faire une fois dans sa carrière : présenter ses excuses publiques pour son comportement. Ce qui me rassure c’est de savoir que dans quelques années quand elle sera sortie du giron de Disney, la petite va nous faire un tas de connerie et les américains pourront toujours se brosser pour avoir des excuses. Regardez Lindsay Lohan ! Car oui, la super « party girl » sort également des écuries de Disney… Comme Britney… Dis, ça serait pas le signe qu’ils nous les détractent un peu ?

Et bien ça nous promet une belle partie de rigolade quand  les acteurs de High School Musical vont nous faire une version trash de la comédie musicale pour pré-adolescent. Imaginez. Troy et Gabriella sont à la fac découvrent la drogue et les partouzes sur le campus universitaire, Troy devient un junkie qui se prend pour Sid Vicious se met à faire du punk bien sale, se mutile sur scène, sous l’œil amoureux de la belle Gabriella qui aura changé de look pour devenir le sosie officiel de Courtney Love.
Pour ceux et celles qui ont raté le coche, une petite mise au point s’impose. A la base c’est un téléfilm diffusé en 2006 où un gentil garçon prénommé Troy, super basketteur, se découvre une passion pour le chant et la danse. Malgré les réticences de son entourage, il va participer à la comédie musicale de l’école et tomber amoureux de la gentille et timide Gabriella, sa partenaire de scène. Si c’est pas mignon tout ça. Ce scénario, mes amis, a récolté 40 millions de téléspectateurs au USA… On nous pond donc une suite ogique et un troisième volume sorti sur grand écran. Une chance pour le cinéma mondial. Je reste d’ailleurs étonnée de sa non-programmation au festival de Sundance, parce que les paroles de H.S.M., c’est du Gainsbourg: De bien belles mélodies pop et sucrées qui nous racontent la force de croire en ses rêves, la musique c’est la vie, ou encore qu’être gentil c’est bien et être méchant ça apporte du malheur.

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi dès qu’on s’adresse à un public d’enfants ou de pré-ado, on les traite comme de parfaits débiles.

Les gosses ne sont pas bêtes. Faites leur une comédie musicale sur la guerre en Irak, le beau Troy en tenue G.I. qui se prend une roquette dans la jambe, ça lui donnera peut être moins envie de chanter « Je souhaite que ce moment soit le notre/ Et que ça s’arrête jamais/ Ensuite je remercierai cette étoile/ qui a réalisé notre rêve ».

Vient le summum du mauvais goût by Walt : le phénomène « pop rock » des Jonas Brother.  Les JB sont un groupe américain de pop (horriblement niaise) constitué de trois frères, enfants de pasteur évangélique (vous sentez la connerie arriver ?). Ah, enfin un groupe de rock qui a bien tout appris comme il fallait : le look, le regard, comment tenir une guitare (j‘ai dis « tenir » pas « jouer »), le tout en étant gentils. Bah oui c’est un peu comme si la tribu de « Sept à la maison » avait décidé de faire de la musique. Alors comme de parfait gentils rockers ils font des tournées « contre la drogue » (je propose Eminem et Pete Doherty pour la prochaine), ne boivent pas, ne font pas des choses vilaines avec leurs doigts aux photographes, ils sont sages… Et surtout ils portent  « une bague de pureté », synonyme de virginité jusqu‘au passage de corde au cou ! Alors dites-moi, juste pour mon épanouissement personnel… les Jonas, pourquoi faire de la musique si c’est : ne pas se saouler la gueule, ne pas insulter les journalistes, ne pas se droguer et surtout n’avoir aucune relation sexuelle avant le mariage ?

«Bah Milouchka, je te dirai que notre vie saine nous satisfait chaque jour, nous sommes heureux d’être un exemple pour la jeunesse, et nous prions pour le salut de l’âme des dégénérés de ton espèce. » Merci les garçons.

Dans une société qui devient de plus en plus aseptisée culturellement mais qui est chaque jour de plus en plus violente, on peut se demander légitimement si faire écouter de la bouillie insipide formatée par des puritains est vraiment ce qui préparera nos enfants à devenir des adultes. Quand j’étais enfant, Mister Walt nous faisait de beaux dessins animés. Et une fois le film fini on rêvait de Prince Charmant, de plat de pâtes mangé par des chiens. Je me rêvais princesse en robe rose sur le canapé famillial devant les VHS usé sur qu’a la trame. On reproduisait les scènes dans la cour d’école, et il fallait une imagination débordante pour se croire en pleine jungle quand on avait sous la main un préau, un cartable Chipie, une paire de Kickers pourrie et le soleil du Nord-Pas-de-Calais.

A l’époque je le prennais pour le gardien de mon ame d’enfant. Mais soyons honnete l’oncle Walt a toujours été le gardien du portefeuille des parents… Who’s the leader of the Club that’s made for you and me? M-I-C-K-E-Y M-O-U-S-E…

 

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