Certains l’adorent, d’autres le conspuent. Selon la formule « tarte à la crème » Maurice Dantec ne laisse personne indifférent. Car en 2007 Maurice G. Dantec est un sujet sensible. Non pas que parler de l’auteur soit un sujet tabou. Non. Il ne reste qu’une partie de journalistes jouvenceaux pour encore croire que c’est par la censure que se joue la vérité.

Dantec est aujourd’hui expatrié au Canada, Houellebecq bronze sous le soleil ibérique. La France peut enfin respirer, libérée de ses écrivains polémiques. Le Goncourt et ses prix ventripotents ont enfin un avenir gris. A la vingtième minute (passé de vingt secondes) de notre interview vidéo réalisé à Paris avec Maurice G. Dantec à Paris, l’auteur sème le trouble et parle des dérives de l’internet, le nouveau monde, et de ses dérives raciales, racistes et sexuelles. On aime CE Dantec. Celui qui parle de dieu, de Robert Fripp et Syd Barrett avant de mêler Sainte Trinité, Philipp K. Dick et rock & roll.

Quoiqu’il en soit, Dantec prend des risques et nous offre avec Artefact un roman qui nous changera des mecs et des nanas névrosées qui nous parlent de leur sexe (en ce qui me concerne seul Jean-Louis Costes devrait avoir le droit de parler du génie génital).

Bientôt édité par Random House (et en préambule à la parution l’année prochaine de la génèse de Babylon Babies), M.G.D. méritait bien un entretien Gonzaï. Plus d’une heure de mise à nue pour se forger sa propre opinion sur Dantec et ses convictions. Mais surtout sur son œuvre littéraire, car au delà des croyances personnelles et des prises de position en tireur couché (Une expression qui aurait surement plu à Thoroop le mercenaire d’Europe de l’est, héros de Babylon Babies), les écrits restent. Et les cris s’envolent.

Le reste, comme on dit, se passe de commentaire.

Réalisation: Victor H
Photos: Alan King

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