Attention : cet article (vite écrit) est injuste, douloureux et cruel. Que la chère famille aille lire les échos dans la presse type Inrocks ou Rock & Folk (autrement dit, la presse people). Ici, on est vénère.

Je vais vous parler d’un disque que je viens de recevoir de l’empire Barclay — enfin, ce qu’il en reste, avec le bide Tellier et l’ère du téléchargement massif sur Pirate Bay et consorts depuis dix ans. Dans son premier disque — et dernier ? Pray the Lord, cher lecteur — mademoiselle Doillon semble vouloir et ne pouvoir chanter que comme une Américaine, à tel point qu’on jurerait entendre une Black en manque de Coca Cola ou une Anglaise vicieuse — au hasard, Amy, celle de la rehab impossible. Le seul hic, c’est que la gentille petite fifille à son papoune et à sa mamoune (qui nous gonflent tous les deux depuis que Serge est mort, je parle de celui de Je t’aime moi non plus le film…) ne fait que chantonner dans une langue qui n’est pas la sienne (oh Lord ! Je viens de comprendre : Jane est anglaise…) (…) (La rédaction a décidé de couper un long passage inutile — NdlR) sans oublier qu’il manque une griffe littéraire à ce projet alors qu’on espère évidemment tous, dans chaque chanson ingurgitée, que des crocs poétiques nous lacèrent les neurones ! Bref. On attend des paroles dignes d’intérêt, peut-être même des histoires (ben merde) autres que la peine de cœur après l’open bar champagne… Mademoiselle Doillon chantonne (parle-bien-en-musique serait plus p.r.é.c.i.s) et s’accompagne d’une espèce de pop-folk pépère. Pas de soul, pas de rage dans l’ADN bobo de cette soupe Bon Marché (ça doit répéter au Baron les dimanches, après l’after chez Isabelle Marant) Malheureusement pour nous, il tombe bien à plat, ce disque. Tout ça malgré une vague séduction ; Lou possède un joli timbre de voix, mais voilà : cette impression d’avoir déjà entendu cette voix mille fois… et puis ça donnerait quoi dans la langue de Dantec, ces platitudes, hein mon brave Maurice ?

Alors NON, désolé pour la Grande Famille du cinéma, pour la hype modasse et pour tout le quartier de Saint-Germain-des-Prés, mais cette vague exhumation des cordes vocales d’une diva sous cortisone est la marque de fabrique de… Daho. Et, oui, c’est Étienne — ce vieux beau encore incapable de faire son coming-out chez Michel Drucker, au passage voilà une théorie : il a séduit tous ses fans hétéro via leur côté homo refoulé — qui produit et arrange ce disque de onze titres (la piste 2 est pas mal). Lui qui n’a visiblement jamais rien produit de sa vie, et qui a été toujours sauvé par les Turboust, les Saint-Étienne et autres Darcel, n’est pas une caution artistique de taille ; juste un nom de plus à un projet trop marqué par l’affiliation BGBG  — Bon Goût Belle Gueule — et qui ne rechausse les Uggs (ces bottes informes en vogue chez Glamour — NdA) que pour assurer à la Doillon une position décente dans le showbiz français et nous ennuie, « nous les casse menu menu », comme dirait mon grand père dans le bled. Le résultat est un ersatz de voix black qui sort d’une gorge trop sage, et aucun feu sacré ne brûle, aucune folie n’émane de ce projet marketing… Ah si, la fin d’un morceau, vers la faim du disque — et c’est dire qu’on a la dalle — qui nous fait penser qu’il y a dû y avoir un rocker dans le studio qui a lancé une idée genre : « on fait comme les Doors sans Jimmy, les mecs ? » Le constat est simple : ce disque est inutile, autant que tous les disques sans talent, sans vie, sans sang, sans sueur ni sperme, qui cherchent vainement à user du copyright de cette femme décédée. Mais qu’on ne se trompe pas, ce n’est pas la dope, c’est le talent qui a tué Amy… Mother hype suckers.

Lou Doillon // « Places » // Barclay (Universal)
http://loudoillon.fr/

32 commentaires

  1. Complètement d’accord avec le fait que ce disque est insipide, et que les articles dithyrambiques dans la presse soi-disant rock sont pour le moins inappropriés.
    Mais précisons que, la maman de Lou étant anglaise, l’anglais est la langue maternelle de la demoiselle, par définition ; il est donc parfaitement logique qu’elle ne chante pas dans la langue d’Yves Duteil.
    Quoi qu’il en soit, les défenseurs du chant en français à tout prix nous les brisent.

  2. Ouf je ne suis pas le seul à lui dire ce que tout le monde pense tout bas (« hypo-crisis » à tous les étages dans les merdias bobos) de ce disque qui accumule savoir faire certes mais sans transcender aucune folie, lâcher aucuns démons sur l »auditeur je répète. Sinon elle chantonne « comme une américaine » et j’ai demandé que l’on rajoute ma remarque originelle « (oh Lord ! Je viens de comprendre : Jane est anglaise…)  » qui était passée à la trappe et cela seulement parce que je suis croyant. Oh my Lord.

    à propos voilà une actrice folle qui chantonne bien
    http://www.youtube.com/watch?v=9mf4sczAAak

    pour les artistes français qui chantent en anglais je distincte les poètes (eux doivent chanter en français comme Daniel Darc, d’ailleurs je me souviens d’une interview où il parle de çà… quand tu te coupes tu crie « oh shit » ou « oh putain de merde ! » de mémoire voilà le résumé…) quant aux chanteurs « pop », eux je m’en bats les Pollocks… ils font les putes anglo-phones pour la pub.

  3. Finalement c’est dans Gonzaï que j’apprends que cette fille dont je n’ai que très vaguement entendu parlé, mais pas vraiment plus que Mallaury Nataf, a sorti un disque.

  4. Un article salvateur, joyeux et agressivement affirmatif.
    Casse encore un peu plus de Hype, TH, c’est meilleur qu’une branlette devant Porn HuB.

  5. Tout à fait d’accord sur le manque de feu sacré. Des apprenties folkeuses qui sortent des rengaines à se pendre au premier arbre venu, il y en a tellement depuis si longtemps… Mais attention, ce n’est pas Saint Germain des Près la fille Doillon, c’est au contraire toute la vague bourgeoise capitaliste cachée (qu’on appelle bobo, je ne sais pourquoi) du Canal Saint-Martin…

  6. Je ne pense pas que les famille Doillon ou Gainsbourg (tout mon respect pour le peintre raté) habite sur le canal saint martin (j’habite plus haut quai de la Loire depuis près de 14 ans au même spot et j’ai vu la gentrificafion massive du lieu qui ressemblait à un décor de théâtre pour Koltés « quai-ouest ») mais elles crèchent bien plutôt rive gauche… Je suis allé dernièrement à Saint Germain des près pour bosser en esclave de la nuit dans un club qui ressemble à un titre d’un film d’Adrian Lyne (d’horreur…) et j’peux te dire que je me serai cru sur la côte d’Azur genre saint trop-pèze …. Pour le « feu sacré » même Pâté Smith me gonfle – faut voir sa fascination à deux trous de balles sur Paris et ses poètes morts c’est terriblement beauf comme affiliation- de toute manière tous les über-bobos créatifs dans le show-bizz, le cinauche et j’en passe tous les secteurs de producfion du Pestacle doivent en prendre pour leur grade. Les crevards du web 1.1 sont là pour les réveiller de cette torpeur courtisane des medias achetés par justement cette caste.

  7. Après Lulu Gainsbourg, Lou Doillon…
    Décidemment, on aime pas trop la « grande » famille par ici et pourtant je parie qu’on a tous au moins un album du Sergio en commun.
    Une preuve que le talent musical ne se transmet pas génétiquement contrairement au suckage médiatique? Non, une preuve que le monde de la musique n’est qu’un diktat insupportable auquel les arrières-cours féodales les plus arbitraires n’auraient rien à envier.
    On va vous niquer. Ca prendra le temps que ça prendra mais on va vous niquer.

    Bien à vous,

    la Gonzaï Team

  8. Ca fait longtemps qu’on annonce la révolution; mais tant qu’on utilise les instruments de sa servitude et qu’on parle la langue de son ennemi, ce dernier peut dormir tranquille.

  9. Je ne souscris à aucune révoluFion de merde (je suis bien avec mon RSA) mais à la décharge verbale dans le Vide du web 1.1 et sauver quelques poignées de sable avant le sommeil des zombies qui attendent de dormir avant leur renaissance. J’encule la raison, les commentaires freeeze déposés dans le congélo de la pensée cartonnerie. Continuons notre taff : détruire la merde, la rendre plus liquide, qu’elle rejoigne l’eau des caniveaux et l’OCEAN vers les banquises pour qu’elle se congèle t coule à pic avec les mollusques des Grands Fonds. ça te parle ?

  10. « et qu’elle coule » putain mais quand est-ce qu’on va inventer le clavier-mental directement connecté à mes couilles mentales (j’écoute en ce moment GRIMES, pas mal… ça me rappelle mon voyage à Canton, des vagues fluos, le paradis facile avant le musée.

  11. Putain, ça va chier on dirait. Flippant.
    En fait comme je suis une grosse merde, j’ai lu que les commentaires un peu à l’arrache et ceux de THimoTHé m’ont fait penser à ça : « Il ne faut pas se tromper d’ennemi : ce qui est odieux n’est pas la parole dérangeante, en quelque sens que ce soit, c’est son asservissement au profit qui la manipule.  »
    C’était l’instant pète couille.

    Après j’ai regardé la thématique de l’article et je me suis dis que non finalement, ça devait être de l’humour.

    lol

    Guitou

  12. Comme d’hab’ les p’tites bites se cachent derrière des avatars et sortent comme des épées en bois les citaFIONS de Saint Debord (que je surnomme « Le Moine Alcoolique » dans le baise-sollers…) Alors MAKE MY DAY « Guitou » , quand tu me rencontres IRL tu viens me parler de tout çà OK ? Comment geler tout instinct de démolition/attaque/critique ou défoulement à partir de phrases toute faites dont la rhétorique savante n’a d’égale que la suprématie de la dialectique impuissante. On le sait tout çà PUTAIN et ce n’est pas parce que ça a été « prouvé » par un mélancolique d’intello de mes deux que l’on va s’autocensurer et laisser les über-bobos partouzer devant nous sans au moins leur envoyer des tomates ou des articles ? Qu’est-ce que tu fais Guitou dans la Life hein ? MAKE MY DAY Guitou, je suis au RSA j’ai tout mon temps.

  13. et THTH = THierry THéolier c’est un blase (pas un avatar) pour éviter les fautes/coquilles de merde à mon nom comme, tout en bas p. 68 dans le dernier CHONIC’ART pour LE TEMPS DES JUGES. Suck çà ma grande.

  14. Eh mec t’as pas l’impression d’enfoncer des portes ouvertes avec ton tricycle de foire ? Défoncer Lou Doillou c’est aussi subversif que… hum. Je te laisse trouver la comparaison. Mais pas de quoi se prendre pour le Ravaillac de la société du spectacle.

  15. Bon t’es prête ? La BS déguste elle derrière moi, un reblochon après son orgasme… Moi je bois du rhum jus d’orange avec du sirop de fraise (bio) c’en est même un gâchis parce que le rhum ne mérite pas tant de surplus… Qui as dit que je me prenais pour la Ravaillac de la quoi déjà ? Je me prends pour ce je suis « le crevard de la hype » mais là, j’ai le copyright, voir l’exclusivité depuis des siècles. Pour ce qui est d’enfoncer les portes ouvertes, à ce régime là , comme pour les nintellos post-situs au-dessus, je ne vais pas me restreindre parce que « casser d’la hype » c’est évident, trouve-moi un article (ou un post) qui ressemble un peu celui de Gonzaï dont je signe la missive au-dessus, tu m’enverras le lien devant l’assemblée impatiente.

  16. Youhou

    (putain, ça devient chaud pour ma gueule, y a Thimothé qui veut me choper pour me taillader à coup de schlass, ça craint un peu du cul quoi…)
    Bon, je comprends pas toujours ce que tu écris (mon côté provincial certainement / ton intérêt pour le rhum aussi peut-être) mais tu te rapproches d’une sorte de génie incontrôlé et, comment dire, très personnel. C’est beau.

    Après, t’es rigolo toi avec tes « FAIS MON JOUR », mais comme je l’ai écris dans mon premier commentaire, je suis une grosse merde. Éventuellement, je pourrais te dire qu’aujourd’hui je suis allé acheter des chaussettes chez C&A. Ah ouais, certes, et je suis le premier à bien vouloir le reconnaître, c’est pas super Rock’n Roll, mais bon aprés tout 8 euros les 7 paires, ça valait le coup. Et puis je trouve que c’est important d’avoir des chaussettes correctes à disposition : il n’y a rien de plus désagréable(en ce qui me concerne tout du moins, ce n’est qu’un avis) de porter une paire de chaussettes usées voire trouées. Quand tu retires tes pompes, t’as toujours unou deux doigts de pied qui se font la malle et c’est nase.
    Enfin, bref.
    Ouais sinon j’ai vu dans un autre commentaire (je lis que les commentaires, j’ai pas lu l’article, je m’en branle un peu de Lou mes couilles et de ceux qui en parlent ) que tu citais l’autre caricature sur pattes de Daniel Darc. Perso, je préfère son homologue colombien, Daniel Farc. Bon il est plus coke qu’héro mais il arrive aussi à chier avec la bouche en titubant. En espagnol par contre.
    Bon…
    Ah ouais, j’aime bien aussi quand tu remplaces le T de la terminaison  » -tion » par un F. C’est marrant . Même Bukowski, il serait comme un petit fou si il te lisais. Mais là , il peut pas trop, il a des trucs à faire, tout ça.
    Sinon, pas plus.
    Thimothé, je te fais un bécot.

    Guitou

    ps : c’est pas Guy Ernest la citation, hein, c’est Raoul. Pas grave, on s’en fout.

  17. Guitou c’est une crème, j’aime pas qu’on s’en prenne à Guitou. Je vais faire un film sur toi ThoTho, une sorte de remake parodique des hommes du président, genre tu penses dénoncer le watergate mais en fait c’est juste Lou Doillon. Sinon très bon conseil, je vais attendre le bac à soldes dans 6 mois pour acheter son disque.

  18. Vaneigem ou pas (c’est un belge* ) j’ai chié ce que beaucoup de gens ressentent dans leur petit coeur de lumpen caliméro (pourquoi eux et pas moi ?) et pas un seul pigiste/journaliste (ou artiste ou « bon client ») n’a eu les couilles de l’exprimer avec cette violence (relative) et après, j’adore, les blaireaux, qu’on me casse les burnes dans les commentaires, j’y réponds comme dans un jeu FPS collectif, vous l’aurez compris bande de fiottes.

    http://www.facebook.com/events/417334141636996/

  19. « ce disque est inutile ».On aimerait pouvoir être d’accord, tellement c’est vénère, mais le vénère anonyme…bof. On peut reprocher pas mal de choses à Lou Doillon sauf de chanter plutôt bien ses chansons (un peu molles) dans sa langue maternelle (celle d’Alice Cooper?) indépendamment du contexte estampillé »bobo ». Pour ce qui est de chanter comme une « americaine » ou une « black » (?) façon Amy (?), ça a l’air tellement controllée comme appellation, qu’on s’y perd.. Quant à la poésie de Daniel Darc, rimbaldisée par les mêmes canards, ben non.

  20. Hé mister « kervasdoué » – Oh My Lord quel défilé d’avatars ai-je dégoté là !!! – tu ne sais pas lire ? Cet article est signé de ma pomme « THTH » (THIERRY THÉOLIER) gue’guade dans google, tu verras mes fesses, donc ta remarque pour l’anonyme, ça se pose là. Ensuite, tu te perds dans une appellation technique bien précise que je fais du chant et de l’accent de la miss, remarque précise, que tu taxes en plus de « contrôlée » et tu te perds ? Ouch! A mon (humble) avis, tu n’as pas le cul en face du trou alors avec toute ma sympathie et patience, relis-toi ou relis-moi.

  21. Pattie smith est une invention, qui se souviendra d’elle ? elle a juste la chance de ne pas être morte.
    Après son délire sur Rimbaud, jeanne Hébuterne, etc… est typiquement américain – Depuis les beatniks, tous les ricains vaguement lettrés fantasment sur le roi arthur et quelques figures gondolées du parnasse d’avant guerre, ça mange pas de pain et ça glorifie.
    quand à la fille de birkin, elle n’est pas méchante, elle est juste idiote. Elle est née au bon endroit, en plus d’être laide, elle n’a pas à faire l’effort d’être intelligente. Charlotte est tout aussi débile mais on la pardonne parce qu’elle est traumatisée.
    Ne perdez pas votre temps avec cette soupe, écoute john coltrane si vous voulez ressentir une émotion véritable, ou blue in green en buvant un bon rhum des antilles.

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