Quoi de mieux pour chanter la crise qu'une soirée cold ? C'est en (drogue de) synthèse le programme de l'affiche de la soirée Gonzaï du mois de mai, avec à l'honneur le retour de LoneLady, héroïne du Manchester post Ian Curtis, mais aussi les Français dur au mal de Blackmail et le Alan Vega de Barbès, Nicolas Ker, de retour avec son combo terroriste Paris. À moins d'avoir été kidnappé ou d'être mort, une soirée à ne pas manquer.

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Lonelady

Après la sortie de « Nerve Up » chez WARP en 2010, Julie Campbell revient avec « Hinterland », un LP post Manchester enregistré dans le froid synthétique où la disco fait parfois pointer un bout de téton. Après avoir contribué à d’autres albums (dont Jah Wobble), l’Anglaise est revenue au travail en solo, s’est isolée et a enregistré et produit les morceaux pour son nouvel album dans son home studio, en utilisant surtout un enregistreur cassette Tascam 8 pistes. Sentant que ces enregistrements avaient une intimité et une intégrité propres, l’album était pour l’essentiel terminé, il lui manquait seulement les touches finales. Elles ont été trouvées dans un studio analogique éloignée, dans une région industrielle aux Etats-Unis, où Campbell a pu s’amuser avec une caverne d’Aladin remplie de trésors analogiques vintage.

Blackmail

Si l’on pouvait clairement identifier les influences de Blackmail sur « Bones », premier album du groupe sorti en janvier 2013, l’exercice semble aujourd’hui se compliquer avec « Dur au mal ». Peu d’instruments, toujours les mêmes; des textures, peu de verbes, désormais en français; langue coupée, collée, pour aboutir à quelques images, quelques séquences qu’articulent des textures synthétiques. Creusant un sillon solitaire, « Dur au mal » se veut avant tout un disque d’époque. Comme tous les compères de leur génération Z (The Soft Moon, Koudlam, Déficit Budgétaire), les jeunes gens modernes de chez BlackMail aiment les synthés couleur chien crevé, la saturation électrique, les cages d’escalier de barres HLM. Finalement, l’objet principal du groupe pourrait se résumer en deux mots : LA CRISE.

Paris

Attention : nightmare team. On ne vous présente plus le ténébreux et braillard Nicolas Ker qui arrive avec ses textes écorchés et ensorcelants, accompagné d’Arnaud Roulin du groupe (Poni Hoax), convoqué ici pour les claviers et la production, Mike Theis (programmation et machines) et Maxime Delpierre à la guitare (Limousine). Depuis 2007, ils élaborent une recette explosive nommée PARIS. Avec son premier disque « There is a Storm », le groupe est prêt à défendre sa vision d’un terrorisme rock, cocktail brûlant de rock anglo saxon et d’asphalte from Barbès. Ce concert promet une déflagration salvatrice. Orange cold-wave à l’horizon, Nicolas Ker en moussaillon, tempête pour tout le monde.

 

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