Avec Angil ou ses autres projets, le français Mickael Mottet laboure depuis deux décennies les terres françaises en imprimant discrètement sa trace dans l’Histoire, à l’abri des succès éphémères de ses confrères. Son Lion In Bed, nouveau groupe emmené avec Schérazed, confirme ce que le pays continue d’ignorer : ses chansons sont faites pour marcher.

Le seul défaut de ce disque, au delà du titre éponyme, c’est sa pochette. On n’ira pas jusqu’à dire que c’est un crime esthétique (le dernier album de Rone détenant, de ce point de vue, la Palme 2018), mais pas loin. Et c’est d’autant plus dommage que le paquet cadeau n’est pas à la hauteur de ce qui se cache à l’intérieur, soit dix chansons immédiates dont on devine que si elles ont été produites avec les moyens du bord, elles ont le mérite de l’efficacité. Il suffit d’écouter I wish I stayed, Our Favorite Fears et à peu près toutes les chansons pour comprendre que ce couple, sur scène comme à la ville, préfère passer ses soirées à imaginer le refrain qui tue plutôt qu’à laver les tupperwares.

Le problème avec les albums dit « pop », c’est qu’il n’y a pas grand chose d’autre à en dire. Depuis 18 ans, Mickael Mottet a déjà eu plusieurs vies, toutes indépendantes, de The John Venture (avec Broadway) jusqu’à Angil and the fucking Hiddentracks, pas toujours facile de s’y retrouver, et c’est peut-être cet art de la disparition-réapparition qui font le charme effacé de cet Houdini du songwriting. Sur Manchester Blues, petit sommet du disque, on penserait presque à ce qu’aurait du devenir cet autre couple qui a mal tourné, The Kills, tant Mottet et Schérazed savent émouvoir avec une simple boite à rythmes en trame de fond. Alors, que dire de plus ? Rien. Tout au plus siffler ces chansons sous la douche ; ce qui est le dénominateur commun de tous les bons albums pop. Demain matin, on laissera l’eau couler un peu plus longtemps.

https://mickaelmottet.wixsite.com/lioninbed

 

 

3 commentaires

  1. Cest débile de critiquer une pochette d’album. D’abord la fille est pas mal, le mec aussi (pour celles et ceux qui aiment les mecs). A moins d’avoir pondu une croûte infâme objectivement laide, à quoi bon s’énerver sur une image de disque ? « Jaime pas la pochette, j’aime pas le nom du groupe, etc. » Tout ceci est secondaire vis à vis de la musique et insister dessus peut sembler puéril. D’ailleurs, à bien réfléchir, je crois bien que vous êtes jaloux de ce monsieur sur la pochette.

  2. Mickael Mottet est bien gentil ,mais sa musique ma tjrs paru tres convenu et conformiste,une musique ultra référencé ,Mickael Mottet est un suceur de roue qui chante l’anglais en yaourt et ceux malgres qui soit parfaitement bilingue ,

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