Fanfare et bouteilles de bière cassées, c’est le programme sanguinolent du premier album de Traditional Monsters, groupe de punk parisien auteur d’un « Push the panic button » bien plus lettré que le moins stupide des disques des Sex Pistols. Ecoute exclu pour vous assurer de belles « vacances au soleil ».

Que reste-t-il du punk anglais, en fait ? Après tout, pas grand chose, et surtout pas depuis que le film de Malcolm McLaren a décidé de bruler toutes les reliques à papa lors d’un immense feu de joie en novembre dernier. Un tabula rasa qui fera frémir tous les vieux lions de la cause, mais un geste salvateur qui permet aussi de faire place nette pour les quelques survivants du mouvement, à commencer par The Pop Group et Blurt, qu’on entend en sourdine sur le premier album de Traditional Monsters.

« Push the panic button » est un peu bastringue par endroits et comme avec tous les albums de punk ou assimilés, ça s’essouffle sur la fin – difficile de pratiquer le 200 mètres haies avec une pinte de bière à la main, n’est-ce pas ? – mais n’empêche, la voix de Dick Turner, compositeur, peintre et réalisateur pas français comme on s’en doute, donne un accent particulièrement cockney à ces fresques surréalistes coupées au cutter.

Accompagné par un groupe 100% franco-français composé d’Emiko Ota (Fantazio, Don Cavalli), Arnaud Coquelard (Orval Carlos Sibelius) et Axel Monneau (Orval Carlos Sibelius, Centenaire), il permet aussi de mesurer la distance entre un bon storyteller anglo-saxon et un pauvre raconteur de mauvaises aventures en français dans le texte. L’étrange objet sera le 23 juin chez Quixote Music / Panic Button Productions et pour le reste, pas la peine de ressortir la crête et toutes les conneries, ça s’écoute aussi très bien dans son salon en brûlant vos vieux exemplaires de Rock & Folk.

https://traditionalmonsters1.bandcamp.com/album/push-the-panic-button

FRONT-RVB

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