PinioL, c’est la fusion-acquisition de deux groupes, PoiL et Ni. Partant du principe et selon l’adage sarkozyste, qu’ensemble tout devient possible, cette bande d’insoumis vient d’accoucher d’un gros bébé nommé « Bran Coucou » et s’est fendu d’une grosse péridurale mélodique pour faire passer la pilule dodécacophonique.

Nous sommes en 2053, Mad Max 21 (le petit fils de Mel Gibson) est devenu Président des Etats-Unis ; les gens font leurs courses dans des gyropodes géants munis d’enceintes diffusant du métal symphonique et des compilations de solos diffusés sur Spotizzer (les deux groupes de streaming ont fusionné en 2027 après l’OPA de Jean-Jacques Goldman Sachs), de son côté, la Colonie de Vacances joue désormais au Stade de France, et le groupe Rien s’est reformé pour la cinquième fois après que Justin Bieber, désormais reconverti dans les maisons d’hôtes pour anciennes célébrités, ait diffusé l’album « Il ne peut y avoir de prédiction sans avenir » sur CAMECHAT , un énième réseau social où les utilisateurs sont désormais invités à se filmer en train de se droguer avec leurs albums préférés.

Piniol, lui, n’a plus sorti d’album depuis en 2018.

Rendus célèbres depuis la publication de « Bran Coucou » chez le label Dur et Doux en avril 2018, les sept membres (deux batteries, six chanteurs, gros bordel) sont peu à peu tombés dans tous les excès (drogue, alcool, réseaux sociaux, prime time chez Hanouna) puis ont connu, à l’approche des années 2020, la folie des tournées internationales où des titres comme Mimole ou François Premier leur ont permis de jouer à Coachella devant 1,5 milliards de personnes (à deux dizaines près) pendant 4 heures, dont 3h30 consacrées à un solo de batterie tenue avec les dents par l’un des batteurs qui, gavé au RedBull, mourra juste après le concert marathon. Devenus champions d’un nouveau genre (le Post-whatever), PinioL profite alors de ce succès inattendu pour racheter toute la presse musicale post-chiante consacrée au Math Rock, relance la mode des posters avec les membres de PoiL et Ni posant à poil (sic) à côté des enfants de Laurent Wauquiez avec la chanteuse de Thérapie Taxi; et le super-groupe parviendra même, au plus haut de sa carrière, à faire inscrire dans la convention de Genève l’abolition des qualificatifs « aériens », « métallurgique » et « volcanique », utilisés à tort pour décrire cette musique, il est vrai, aérienne, métallurgique et volcanique.

Quoi de neuf, depuis ? Les 7 membres sont tragiquement morts dans une fusée Space X qui devait les amener sur Mars pour le premier concert spatial diffusé par FRANCETF1M6 (oui on a oublié de vous dire mais en 2053 toutes les superstructures ont fusionné) ; et depuis, nostalgie et culte du RIP aidants, leur dernier album en date, « Bran Coucou », est désormais joué tous les dimanches par des cyber curés se frappant la tête avec le vinyle, parfois même jusqu’au traumatisme crânien.

Et c’est ainsi que se termine cette chronique d’un disque qui laissera l’auditeur rincé comme le petit chaperon rouge pris par surprise dans un gangbang.

PS/ Pochette de ouf les mecs.

PinioL // Bran Coucou // Dur et Doux
https://piniol.bandcamp.com/

1 commentaire

  1. BOU DU CON qu’il est con qu’il est con, des cons j’en ai vu, mais comme eux les blackblock, boudiou! quels cons!

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