Les Olivensteins, Marvin, The Dictaphone... sur le papier c'était largement suffisant, et ces concerts entre entre Clermont et La Maroquinerie ont déjà suffi à beaucoup. Mais voilà, bien nous a pris de produire un "Gonzaï Show". Résultat quinze minutes en format magazine, histoire de vivre par procuration ce qui s'est passé ce week-end de janvier, avec en rabe une homélie papale, de la réclame, et le mode d'emploi de l’incruste chez les clermontois.

Rappel du contexte

Adoptée en décembre 2013, sur proposition du service audiovisuel, la nouvelle formule du Gonzaï Show est effective, à compter de dorénavant. Il ne s’agit plus d’un simple  » live report » mais d’un véritable magazine avec des séquences récurrentes : les allocutions du Pape du Cool, des séances de question-réponse et le résumé de la tournée de nos VRP en province façon « making-off », comme disent nos voisins états-uniens.

Pour ce numéro, les invités étaient :
– Les Olivensteins
– Marvin
– The Dictaphone
– un groupe local à Clermont, dont nous avons pu retrouver ni images, ni nom, pardon.

Vous n’êtes pas sans savoir, puisque vous en êtes responsable, que c’est la période des entretiens annuels, c’est pourquoi non pas dans un excès de zêle mais pour faire « preuve d’initiative et de « pro-activité » comme vous le l’aviez demandé à titre d’objectifs pour l’année écoulée, je me permets dans un style un peu plus « décalé » de vous faire le récit des enseignements tirés de cette Gonzaï XXI. Pour appuyer mon propos et donner de l’importance à ma démarche, je souhaitais faire mention d’un illustre homme. Ne sachant choisir, je vous laisse soin de retenir la citation qui vous convient le plus en cliquant ici.

Premier matériaux pour un gonzo nouveau

a) pour une imposture sans pause

Comme le beaujolais, le gonzo revient tous les ans, toujours plus trafiqué pour dissimuler son aigreur. Du gonzo ? S’il s’agit de posture, finissons-en avec ces poses. Pour une imposture sans pause, un gonzo permanent, car nous ne sommes pas de ces esclaves qui attendent le weekend pour s’enfuir. Pourtant ça commence comme une sortie d’usine, la liberté retrouvée dans un TER direction Clermont-Ferrand. Un soir de sabbat, en plein débat sur Dieudonné, voilà t’y pas que pour fêter notre arrivée des autochtones passant furtivement devant la gare à bord d’une 206 blanche, nous saluent d’une quenelle inversée. Ah l’extrême centre ! Quelle est belle notre « Françafreaks ». Quelle joie aussi de retrouver La Baraka, ce lieu rock à ambiance musicale coincée dans un virage en face du C.H.U. Arrivés trop tard pour apprécier les pâtes au fromage de la maman de la gérante, on passe par la case bar sponsorisé, où Alain le barman Jack Daniels nous concocte de quoi assurer face à Marvin. Illico presto, on chope le trio pour un entretien dans un parking, calé sur le capot d’un C15 de boucher. La programmation musicale de Vinci Parks a son petit effet, et voilà que nos trois larrons en viennent à faire des plans sur la gommette, à s’imaginer jouer directement dans le bus histoire de rentabiliser les heures creuses de tournée. On peut faire confiance à ces trois-là pour donner suite à leurs idées, ils ont fait leur preuve questions « sublime-absurde » avec la Colonie de vacances. Il y a bien un moment où ils ont du nous échapper pour honorer leurs hôtes et confirmer que « Marvin, c’est bien« .

b) la parabole de la porte ouverte à toutes les fenêtres

Bien, vachement bien. Tellement bien, que l’on n’a su résisté à la petite voix qui nous dit « Mon gars, ça ne peut pas finir comme ça, une ville c’est beau la nuit même si Cerlmont c’est moche, allez viens, on est bien, bien bien« . Il y a fallu convaincre que cet ailleurs, encore inconnu, saurait bercer nos illusions jusqu’à les perdre. Alain, Xavier, Bester, tout à tour, les détacher de leurs objectifs indéfinis, rompre leurs engagements informels, bref TROLLER. Avec seule arme, le comique d’épuisement : quand la répétition absurde nous dévie de la trajectoire initiale. Et nous voilà, par la force des choses, chez l’habitant(e). Chez toi.
Merci encore à toi dont j’ai oublié le prénom, toi qui m’as ouvert ta porte quand je voulais rentrer par la fenêtre, toi qui m’a laissé me faire des pâtes, quand je salivais devant tes conserves. Quatre heures du mat, j’ai des frissons. Je ne suis pas si posey que ça dans mon lit superposé. Comme un vague à l’âme qui me prend, et je me prends à penser comment faire pour que durent ces moments doux. C’est douloureux dedans, c’est délicieux pourtant, de se sentir soi au milieu des autres, juste un instant.

c) la résurrection par l’euthanasie

C’est déjà demain, l’avenir est à portée de train. Pour pas perdre de temps, je me suis fait à l’idée de perdre mon téléphone. Le corps reprend ses droits et durant le trajet je fais l’expérience des érections intempestives dues à la fatigue. Pourtant aucun désir ne me guide. On me dit que c’est normal. Le contrôleur passe. Les paysages gris clairs aussi. Voilà Bercy. En fin d’après-midi, on retrouve les Olivensteins pour une promenade. J’avais la fausse bonne idée de les emmener au Père Lachaise pour causer « Punk is not dead ? ». En guise de plan B, on se perd dans les rues de Ménilmontant. Le soleil se couche et peu à peu voilà que ces vieux font des déclarations à notre génération. On serait pas plus perdu que les autres. Quelques heures plus tard, ils crient encore « Euthanasie Papi, Euthanasie Mamie, votre calvaire est fini« . Moi, j’en finis pas.

Préposé au merchandising des Olivensteins, je vends des t-shirts, des vinyles. Je reviens avec la recette dans la poche, une liasse de billets pliés, triés de cinq à cinquante. Pendant qu’ils font leurs comptes, je me dis qu’au bout du conte, je ne sais pas quand tout ça sera fini. Puisqu’il s’agit de nos vies, ou du moins de fragments, d’un vécu fantasmé ou renié, le récit ne peut que le trahir. Quelle illusion d’essayer d’y trouver une cohérence, un fil, un sens. Alors oui, il faudra faire le tri de nos êtres éparpillés, ici et là. Y trouver une fin.

11 commentaires

  1. Bonsoir,

    Je me présente, Louis, 16 ans, déscolarisé depuis 1 mois.

    Depuis bientôt 4 ans je ne me sent pas bien dans ma peau. A l’école rien ne va plus, je suis le dernier de ma classe. Chez moi je passe mes soirées entières sur l’ordinateur ( je suis dépendant aux jeux online ), je fume et je bois souvent chez des amis qui sont dans le même cas que moi.

    Mes weekend je les passes enfermes dans ma chambre sans sortir, il m’arrive de pleurer a certain moment comme ça tout seul. Je ne parviens plus a parler avec ma famille, je me sent délaissé du monde extérieur. En ce moment je pense de plus en plus au suicide, dans ma tête c’est comme si ça me soulageait au moment même ou j’y pense.

    Je ne me comprend plus du tout. Je suis déjà aller voir un psy qui ne m’a pas aide a me sentir mieux. Le soir je n’arrive jamais a trouver le sommeil, je suis angoisse, il m’arrive de temps en temps a avoir des frissons.

    Bref, aidez moi car je suis perdu je ne sais plus quoi faire. Dans ma tête c’est comme si je suis un être inférieur aux autres. Je me sent si faible face a la vie qui ne m’a pas fait de cadeau depuis 4 ans.

    1. Vous avez regardé notre solution suicide en bas de papier ? Nos experts peuvent vous aider à en finir avec… ah bah non, à en finir tout court.

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