Depuis que les micros ressemblent davantage à des phallus qu'à des instruments, le merveilleux monde de Coco et Rosie semble avoir repris des couleurs. Leur quatrième album (Grey Oceans) est déc

Depuis que les micros ressemblent davantage à des phallus qu’à des instruments, le merveilleux monde de Coco et Rosie semble avoir repris des couleurs. Leur quatrième album (Grey Oceans) est décrit partout comme un « univers intimiste et synthétique », leur visage est rosé comme une peau de cochon maquillé chez Marionnaud ; voila les deux sœurs qui s’exposent désormais aux cotés d’Agnès B (le luxe), Hitler (la moustache) et Lance Armstrong (la triche). Expert en fraude, Julien Courbet de la rock-critic !, Guy-Michel Thor revient – à sa manière – sur la fascinante ascension des deux truies déguisées en chiennes de compétition.

Comme tous les gens de mon âge, maintenant que ma prostate est plus grosse que le poireau de De Niro et que je coche les coïts comme un bagnard, je rêve d’orgies avec de jeunes pisseuses, de quoi se retendre le mât et m’assaisonner la salade.

Pas de bol pour Guy-Michel, passé la cinquantaine (vous y viendrez, bande de jeunes morveux) on a plus souvent droit aux réunions Tupperware avec la grosse qu’aux scènes expurgées d’Eyes Wide Shut. Remarquez, j’ai jamais supporté les masques vénitiens, question d’allergie homophobes ; mais je m’égare. Tout ça pour dire que l’autre fois, merci chérie, j’eus droit au défilé des pintades pour du sextoy à domicile. « La nouvelle tendance » avais-je entendu, « pour les femmes de plus de quarante ans qui ont encore la force de vibrer ». Ah ça pour sûr, la cellulite en gélatine, m’étais-je dit, c’est bien la seule chose qui vous restera avec la pension alimentaire. J’avais claqué la porte, retournant à mes souvenirs, circa 1974′, quand on avait failli baiser des jumelles avec Jean-Luc, après le gala des New York Dolls à St Tropez. Foutues barrières.  
En fait, je mens. Coincé derrière la porte à m’astiquer l’œillère, j’étais resté pour tenter de comprendre – quarante ans après avoir ouvert ma première « porte » – comment de vieilles rombières pouvaient à ce point s’exciter sur des choses du quotidien : des Tupperware, un vibro-masseur, c’était finalement la même chose, un bout de plastique qui déliaient les langues féminines – si je puis dire, ah ah. En trame de fond, pour calmer leur afflux de phéromones sur le déclin, j’avais d’abord cru entendre une musique d’ascenseur en panne, le genre chez les parisiennes qui confondent les flutes incas et les bâtonnets d’encens. En tendant l’oreille (et rien que ça), deux voies passées sous l’étau teuton s’égosillaient à balancer des mots insipides avec l’aisance d’un Daffy Duck passé au détecteur de mensonge. Elles avaient l’air d’aimer ça, les vieilles peaux, suffisamment pour se repoudrer le nez et reprendre un verre de thé.

« Dieu, c’est fou ce que le Tampax », m’étais-je dit en regardant les pintades glousser dans le salon. J’avais connu bobonne sur les barricades, voilà plus de quarante ans, éprise de liberté, d’indépendance et de pilules qu’elle oublierait par la suite. Affalée dans le sofa comme un cachalot échoué, occupée avec ses copines à écouter un disque conçu pour les femmes enceintes, la g(r)osse n’avait plus vraiment d’âge ; c’aurait pu être une fan de Cocorosie ou de folk nouveau genre, perdue à se rêver princesse avec un xylophone enfoncé dans le rectum, reine des galeries marchandes la gueule tartinée de blush ou simple femme devenue médiocre à force d’avoir englouti des kilomètres de presse féminine par tous les trous – et pas les meilleurs. « Cocorosie, c’est la nouvelle folk » dit l’une, « j’aimerais trop leur ressembler » dit l’autre, sosie d’une Peggy qui sue plus que ce qu’elle pense. A voir tout ce beau monde s’extasier devant deux mannequins au regard vitreux comme un lundi à Paris sous la pluie, j’eus soudainement envie de surgir dans leur réunion pour frustrées sur le retour, leur enfoncer vicieusement godes et canards en plastiques au fond des tympans, de quoi remplacer ces chansons ménopausées par des acouphènes bien sentis. Le monde étant devenu depuis bien longtemps stérile et sans combat, je trouvais finalement refuge dans la chambre meublée à crédit Sofinco, une photo de Debbie Harry sur les genoux. En souvenir de la belle époque, celle où les femmes décoloraient plus souvent leurs cheveux que la musique affadie.

Alors pour sûr, Coco et Rosie et leurs comptines d’hermaphrodites asexuées…voilà encore deux sœurs que je ne verrai pas passer dans mon plumard. Car si le temps nous éloigne toujours des fantasmes, avec les Coco Girls au moins, y’avait toujours du monde au balcon.

Cocorosie // Grey Oceans // PIAS (Sub Pop)
http://www.myspace.com/cocorosie

32 commentaires

  1. Spirius, arrête de te la jouer gardien du bon mot.
    Cocorosie, c’est ouvertement de la merde, toute personne de goût le sait.
    Et si Guy-Michel a envie d’incendier ces 2 grognasses, qu’il le fasse.

  2. Anonyme : Heureusement que tout le monde ne pense pas comme toi. Sinon on serait vraiment limité.
    Sache pour ta gouverne que ce que tu qualifies de merdique n’est pas forcément l’avis d’autrui ou du moins de tous.
    Sans rentrer dans le domaine musicale (car visiblement pas nécessaire pour émettre une critique constructive…) il n’y a même pas besoin d’une once de réflexion pour savoir que ce que l’on pense n’est en aucun cas une vérité absolue.

    Et si l’on parle de musique, n’importe quel artiste soit il n’oserait dire autant de connerie en écoutant rien que le premier morceau du myspace intitulé Lemonade, qui est tout simplement harmonieux! Alors qu’on aime ou on aime pas il n’y a pas là non plus à réfléchir quand on est musicien pour apercevoir qu’il y a du travail derrière.

    Bref, visiblement le but n’étant pas de critiquer mais de littéralement cracher sur cette formation, je vais vous laisser prendre le soin de le faire car visiblement cela occupe les journées de certains.

  3. Quelle fermeture d’esprit…. on vous a jamais appris à dire J’AIME PAS et pas « C’EST NUL » ou  » C’EST OUVERTEMENT DE LA MERDE » non mais pour qui vous vous prenez quoi!  » CES DEUX GROGNACES!! » mais elles ont jamais rien demandé!
    Pour information le concert des cCocorosie le 21 mai a Paris était vraiment très bien! et ca n’est pas pk vous n’êtes pas touché par cette musique que tout le monde ne l’est pas…

  4.  » aucun travail sur le contenu, juste un « j’aime pas » vulgaire et irrespectueux,  »
    La base, pour GMT. De même pour les palabres du « rock critic » aigri !
    En ce qui concerne le contenu de cocorosie c’est simple, c’est le grand vide. Ce qui laisse largement la place aux plumitifs et autres attachés de presse d’écrire toutes les conneries qui leur passent par la tête et de fait s’approprier un peu d’Aura artistique.

  5. Je n’avais jamais entendu la musique de CocoRosie jusqu’à hier et en écoutant FIP en travaillant (hé oui, au moins ça ne me prends pas la tête) j’entends un truc et je me dis « mais c’est quoi cette merde » et pourtant sur FIP…
    Je matte le widget radiofrance et là « bingo » « cocorosie » dont j’avais lu ou entendu des critiques dithyrambiques qui pour moi déjà ne sentaient pas bon. Je passe sur la désannonce de la Fipette…

    Maintenant je vais traduire pour Anonyme :  » C’est quoi cette merde ? »
    veut clairement dire : JE N’AIME PAS MAIS ALORS PAS DU TOUT au point de savoir qui fait ça. Déjà un bon point pour CocoRosie Non ?
    Ensuite « Pour qui on se prend ? » cher Anonyme et bien simplement pour ce qu’on est : c’est à dire des petits ou vieux cons prétentieux qui, s’ils ne veulent pas de la bouillie amère au lait frelaté que tu nous sert, te la recrachent dans ta gueule.
    Mords la main qui te nourrit…

    Merci GMT pour ce papier qui m’a fait autant rire que celui sur le petit groupe anglais dont je ne me rappelle même plus le nom

  6. Yen a eeh ben c’est comme si ils allaient sur le forum de Valeurs Actuelles pour traiter leurs journalistes d’enculés de droite.
    les mecs restez chez vous ok c’est déjà fait bon ben tant pis

  7. Guy Michel, je parie qu’il a une foufoune, deux chromosomes X et qu’il porte des Libra de Téna pour affronter les premiers effets secondaires de sa ménopause.

    Pardonnez en toute excusance ce commentaire indigne, mais ça m’a semblé drôle sur le moment. Autant disons que… Qu’une vache qui pisse, qu’un dentier qui tombe dans la soupe, ou que euh… Ah oui : la fascinante omniprésence sur gonzaï d’une misogynie même plus rafraîchissante tellement on l’attend au tournant. Faites-nous rêver : attaquez-vous aux animaux par exemple. Ou bien aux fax. N’importe quoi mais changez de disque de temps en temps, bordel de nom de dieu.

  8. HAHAHAHAHAHHAHA! Putain de chroniqueur snob et frustré en train de se branler sur les deux soeurs dans sa chambre. Putain t’aurai bien ta place aux inrocks toi! Plus snob et faux intello faussement drôle tu meeeeeuuuuurt! Hahahahahaha!

  9. Tu peut le trouver au rayon PQ chez Auchan hahaha meeeerde je parcours ce site mais c’est quoi cette bande de frustrés de la vie? Des artistes ratés? Merci. haha

  10. Désolé Guy Michel mais il est remarquable qu’un vieux réac de ton âge puisse encore faire tant chier les gens!!

  11. Putain, c’est tellement bon de dire que c’est de la merde et pas de se contenter de j’aime pas.
    Dommage pour ceux qui ne le comprennent pas, ils ratent la substantifique moelle de la raison d’etre de la Critique.

  12. c’était assez drôle faut le dire et y aucun mal a dire que c’est tout simplement de la merde, surtout que GMT explique plus ou moins pourquoi, non ce qui est lourd c’est qu’il semble impossible pour les critiques de Gonzai d’écrire un papier sur des filles sans que que le ton deviennent misogyne et que le contenu de la critique tourne autour du sexe en particulier quand la critique est négative, mais bon de la part de GMT c’était plutôt prévisible.

  13. La misogynie est plus intéressante que l’inverse; t’imagines des couronnes tressées à la gloire des « femmes » ? et d’abord les femmes n’existent pas. En revanche les grognasses genderstudieuses oui, les bitch de circonstance aussi. Sinon il reste les copines mais c’est privé.

  14. C’est quelque chose qui me surprend, m’étonne, me bouleverse! Nous avons là un spécimen de pécore anencéphale pour qui me mot art rime avec les aquarelles pompistes de grand-mère, frustré sexuel que je suppose aussi laid à l’intérieur qu’à l’extérieur, et probablement dénué de vie sociale, médiocre en tous points, adepte des vulgarités plus encore attendues que mornes et aux avis pré-conçus vieux comme le moyen-age et aussi évolué sur le plan génétique qu’un plancton… Et sur le plan émotionnel et sexuel qu’Albert Fish…
    Et pourtant capable de se servir d’un ordinateur!!!
    A mois que ça ne soit aidé par un quelconque neveu ou bénévole… A vérifier…
    Je reste perplexe…

  15. Excellente remarque (vous êtes le premier à souligner ce point, depuis 3 ans que Guy-Michel écrit ici). C’est moi qui effectue toutes les mises en ligne de papiers disponibles sur Gonzaï, peut-être un premier élément de réponse à votre question…

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