La cocaïne peut provoquer des troubles psychiques, une grande instabilité d’humeur, des délires paranoïdes, des attaques de panique et, au choix, des actes de violence, agressions sexuelles, dépenses compulsives, etc… Excitant puissant, la cocaïne provoque une dépendance psychique importante.

Quand j’ai dit à Bester que j’allais voir cocaïne cowboys, il a dit, je cite « oui carrément le film a l’air passionnant . n° tél en cas de problème: xx xx xx xx. Mais là, désolé, je suis occupé. » (sic). (merci pour la solidarité, je m’en souviendrai…)

Donc, prenant mon vélo je me rue sur les Champs Elysées, dans l’une des SEULES salles parisiennes qui projette ce film, qui, fait notable, dit du bien de Georges Bush, alors patron de la CIA. Je n’en rajoute pas, mon placard est déjà bien rempli.

Et donc, fier comme un toubib qui ferait de la médecine préventive, je me hasarde, avant de profiter de ma séance, dans la boutique LVMH des Champs Elysées. Le rayon librairie est toujours passionnant, avec, au dernier étage, une exposition d’art contemporain (Expo LVMH jusqu’au mois de Mars. Pour les journalistes paresseux, contactez l’attaché de presse). Pas mal. Entre autre une peinture coréenne qui démontre une certaine maîtrise de la perspective. Une centaine de tubulations en inox suspendues au plafond pour rassurer ceux qui douteraient de l’imagination des architectes. En dehors des heures d’affluence, on peut se faire inviter. En ces temps où l’extrême gauche est à 20%, il n’est pas dérisoire d’avoir des goûts de luxe pour le prix d’un livre de poche.

L’exposition Métamorphoses, où se mêle délicatesse décadente (Lepsus Animatus) et art brut plein de douceur (Injured landscape in Imjingang), permet aussi de tomber nez à nez avec une authentique trouvaille d’imagination et de technicité: Translated Vases. La visite aurait pu être conclue par une séance médidatative sur quelques écrits spirituels. Et comme Manu Chao le dit si bien… Villiers, ce n’est pas Courcelles.

(Bester me demande si la Bourgogne c’est dans les Pyrénées, haussement d’épaule désinvolte, et pourquoi pas du houblon en Beauce…)

Mais avant cela, il faudra bien que je regarde ce film avant d’être en retard pour rendre ma pige. C’est donc au début des années 70 que la cocaïne commença à se faire connaître aux Etats-Unis. Ce qui coïncide à peu près à la mise sur le marché du boeing 747. Pourtant, bien avant, Docteur Freud avait mâché de la coca pour écrire Totem et tabou. Il semble que la chimie aie fait des progrès depuis, puisque, facile à transporter, échapant aux contrôles fiscaux, « le poisson carré » commença à faire la fortune de traficants peinards qui arrivaient à faire croire que l’usage de la drogue faisait vieillir peinard.

Et ce sont ceux qui ont survécu à ces vingt ans de larme et de sueur (Churchill) qui racontent comment ça s’est passé, bien mieux qu’une fiction à gros budget. Très peu ont survécu à tout cela, il faut le savoir.

En gros, tout baignait dans la choucroute tant que Castro n’envoyait pas la moitié des prisons castristes à l’assaut de la Floride. Tout se passait encore à peu près bien tant qu’on faisait chanter les indics dans les stades. Tout allait pas mal non plus lorsque les pasteurs faisaient des miracles. Lorsqu’on communiquait sur ondes courtes en morse au fond des vallées andines, ça allait encore à peu près bien. Sans parler du moment inénarable où le cartel de Medellin développa des trésors de technologie pour bluffer les douanes.

Et puis, boum, voilà qu’un flic s’énerve parce que la reine du deal (Griselda Blanco) fait tuer femmes et enfants. Il y avait 500 morts en 1980, 557 en 1981, rien que pour la Floride, entre gangs rivaux. Il ne faut pas négliger la bêtise crasse des sportifs quand on leur promet de devenir intelligents en faisant le quarterback. On invitait même des porteurs de valise au Sénat à Washington.

Reagan, sachant que les élections de 1988 approchaient à grands pas, demanda à son vice-président, ex patron de la CIA, (Georges Bush) de remettre un peu d’ordre, car, malgré une rumeur de journalistes affirmant que ce fléau était cantonné à la Floride, il fallait bien admettre que la came ravageait la moitié des Etats Unis. Et là fini de rigoler… Les tueurs colombiens allaient au cinéma voir Scarface, en se disant, après tout, celui-là, on l’aurait eu facile.

Bref, pendant ce temps, les petits poissons qui allaient à confesse chez les flics continuaient à faire leur trou en mouillant le maximum de personnes. Il faut bien saisir l’envergure du délire: 135 Millions de dollars en biens immobiliers furent confisqués pour blanchiment d’argent sale. Heureusement, la Cour Suprême des EUA ne fut pas saisie, l’honneur était sauf. Ils n’eurent qu’à se débrouiller entre juristes de Floride. Bien que le maire fut condamné. Et, tenez vous bien, le grand public ne fut informé qu’en 1985! Des fortunes colossales avaient déjà été établies. Même le maire de Miami fut condamné.

Sinon, la musique disco ne dure qu’à peu près une demi heure, après on est obligé de faire face à la réalité.

Merci aux tristes sires de cette monstrueuse farce qui hanta longtemps bien des consciences: Ochoa, Escobar, Medellin, Cali, maoïstes colombiens, ingénieurs de génies qui inventèrent les usines à distillat de coca, services secrets de tout poil.

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