BARCELONE PARANO
Enquête au pays des nuques longues

Barcelone, 20 juin, 18h49. Je suis arrivé par le vol de 9h40 en provenance de Paris. Dans mes bagages, des chemises, ma femme, un ordinateur et du matériel d’enregistrement audio et vidéo. Après installation dans notre pied-à-terre, ma femme, que par commodité nous nommerons Irène — de Rennes, chacun sa blague sur son nom — s’est décidée à aller boire une bière avec un tatoueur qui nous le jure : « pas de scène musicale à Barcelone ». La nouvelle tombe tel un couperet. Entre un bol de sangria et la déglutition de tapas mous, il va me falloir mener l’enquête. Mission de la semaine au cœur des Ramblas : trouver la scène barcelonaise.
Lire l'Article

LES SIESTES ÉLECTRONIQUES
Samuel Aubert, (progr)amateur exigeant

La meilleure façon d’évoquer un festival – même lorsque vous avez traversé le pays de haut en bas pour vous y rendre – est peut-être d’éviter l’exercice ennuyeux du report. Les digressions s’y entassent à mesure que le journaliste compte le nombre de bières déposées au fond de son gosier, par exemple pour « y voir plus clair au milieu de ses semblables ». Cette année, pour la onzième fois, le festival Les Siestes Électroniques prenait Toulouse d’assaut. Il me semblait important de donner la parole à son fondateur et programmateur.
Lire l'Article

NO(W) FUTURE
Le parcours de la pucelle

« Interview correcte, bons concerts » est en substance le message que j’envoyai à Bester en guise de carte postale après le concert de Sébastien Tellier et Judah Warsky au 106 de Rouen, vendredi 1er juin. Débarqué au pied levé en plein milieu du festival No(w) Future, je découvris à mon arrivée en Normandie qu’un entretien avec le directeur de la salle, Jean-Christophe Aplincourt, était prévu
Lire l'Article

VEGEMITE
Yeast for life

Je vous entends d’ici : signer un papier sur une pâte à tartiner dans Gonzaï, c’est pas l’idée du siècle. Notez d’abord que je ne signe pas, je m’abrite derrière un pseudonyme. Notez ensuite que prétendre à l’idée du siècle, ça ne colle pas franchement avec mon manque d’ambition. Notez enfin que, oui c’est vrai, j’ai un peu hésité mais qu’en plus d’un défaut d’ambition, je souffre également d’un manque d’inspiration (de) chronique.
Lire l'Article

GONZAÏ V [LIVE REPORT]
Synthpop, carcrash & jumpstyle

Cela devait être « digital et antique », ce fut spécial et en toc. Quatre groupes dans le vent pour une soirée moderne, c’était en peu de mots le leitmotiv de cette Gonzaï V placée sous le signe des synthétiseurs. Sauf que ça ne s’est pas du tout passé comme ça. Pas de tête d’affiche, une paire de Canadiens autistes et 600 bornes en deux jours pour un Paris-Lille rocambolesque. Reportage dans les coulisses d’un bug de 48 heures.
Lire l'Article

GONZAÏ VI
The Married Monk, NLF3 & Les Marquises

Le 22 juin à la Maroquinerie et le lendemain à la Péniche de Lille, Gonzai entonne le cocorico avec le fameux refrain du « produire français ». Cette sixième soirée Gonzaï marquera le retour des freaks de The Married Monk après cinq longues années d’absence mais sera aussi l’occasion de déguster le cocktail tropico-kraut de NLF3 et la « soft machine » des Marquises en ouverture du bal.
Lire l'Article

CAP D’AGDE PARANO
Fear & Loathing in naked business

Avril 2008. Une curieuse diagonale me mène des Alpes à Lourdes, en faisant un étrange crochet par le Cap d’Agde. Au loin, le camp naturiste s’étend. Presque désert à cette époque, il a cet air de Coney Island fantomatique, en plus glauque, comme si une fête énorme avait eu lieu et qu’un tsunami avait emporté soudainement tous les convives. Restent ces barres d’immeubles concentriques typiques des années 70, ces échoppes biscornues et décaties, ces sols défoncés jonchés de détritus. Cette vision s’évanouit, plus loin, sur les dunes de sable et les kilomètres de plage. Il fallait revenir.
Lire l'Article

GONZAÏ V
Le 11 mai à Paris, le 12 mai à Lille

Non content du succès triomphal des banquets orgiaques réunissant une foule parisienne toujours plus désaxée, votre site préféré — comment ça « non » ? — s’exporte désormais hors de l’Île-de-France. Avec une soirée à la Maroquinerie et une autre à La Péniche de Lille, et tout ça sous le saint patronage d’un Jean-Michel Jarre déguisé en statue grecque, le week-end du 11 mai s’annonce digital et antique.

Lire l'Article

LA SCIENTOLOGIE AUSTRALIENNE
Tordue comme un boomerang

Si l’on se balade a Melbourne aux beaux-jours, on a des chances de se faire accoster par une bande de types aux T-shirts et casquettes rouges qui invitent les badauds à tester gratuitement leur degré de stress. L’attention paraît louable et ce n’est qu’en se rapprochant un peu qu’on aperçoit sur le stand des bons samaritains quelques exemplaires de « Dianetics, the Modern Science of Mental Health », l’essai fondateur de la Scientologie rédigé par le créateur de la-dite Église, feu Lafayette Ron Hubbard.
Lire l'Article

AUTEURS ET PORNO
La possibilité d’une idylle

Pendant que B. Root passe son temps à se plaindre de la crise du X, le cinéma traditionnel trempe un doigt dans le genre, hésite, fait sa mijaurée, se penche… jusqu’à tomber dans la marmite ? On pourrait croire d’abord que le mainstream (le tradi) zieute l’underground (le porno), alors que c’est logiquement l’inverse qui devrait se produire et qui se produit dans la plupart des cas. Mais à la différence de la musique, le niveau d’exigence et de qualité se trouve bien évidemment du côté institutionnel : vous en avez vu beaucoup des pornos « de qualité », esthétiques, de vrais bons films et pas juste des machines à faire jouir ?
Lire l'Article

GONZAÏ III : LIVE REPORT
Tango Mégot

Inviter le très culte Damo Suzuki à venir vociférer ses incantations pour notre troisième boom entre initiés, c’était en soi un sacré défi. Accessoirement une façon futée de fêter les 40 ans du disque « Tago Mago » qui, comme chacun sait, est en réalité bien plus vieux. « Aussi vieux qu’Yves Montand », dixit le principal intéressé. Pour cette troisième soirée Gonzaï à la Maroquinerie, on n’était de toute façon plus à une improvisation près.
Lire l'Article

CATAPULTE RECORDS
Carte blanche à la Java, le 19 avril

« Socio ! Putain ! Mon fils veut faire sociologie. La voie de garage. Et pour faire quel métier ? Journaliste ou négociateur en prise d’otage ! Mais tu trouveras jamais de boulot !!! ». Voilà comment nos géniteurs nous font gentiment remarquer que l’on fait les mauvais choix. On aurait pu faire une école de commerce aussi, ou une filière scientifique, comme notre grande sœur… Mais voilà : parfois, on choisit vraiment la difficulté.

Lire l'Article

JACK WHITE
J’ai testé pour vous : la séance d’écoute

Nous étions le 21 mars, l’atmosphère était rendue fébrile par cette histoire d’assassin d’enfants et Bester m’avait chargé d’une sacrée mission :  » Tu vas aller à l’écoute du prochain Jack White et nous faire un compte rendu un peu foutage de gueule sur tous ces faux branchés de journalistes qui viennent siroter des cocktails en prenant des notes ». Pas de problème. Donc OK, Jack White, hum c’est quoi, White Rabbits ? Ou Jack Johnson? Trois jours avant, j’en étais là. Puis soudain, Jack White, White, White Stripes… Effectivement, j’avais entendu Ben L’Oncle Soul chanter « Seven Nation Army » (mais c’est une autre histoire…). J’étais clairement l’homme de la situation.
Lire l'Article