NUIT GARAGE À MAINS D’ŒUVRES
La saleté au garage

Dans un climat moribond chargé de « je suis programmateur et je fais jouer les mêmes groupes que mes potes dans une salle différente », le festival Sale et Sauvage avait tout pour être l’évènement rock’n’roll d’Île-de-France. Avec son affiche signée Arrache-toi un œil, sa com’ sorti d’une propal Conforama (« 10 groupes sur 4000 m2 ») une prog à faire pâlir tous ceux qui portent une veste en jean et des activités liées au DIY, cette soirée du 27 octobre devait percer un trou dans une programmation parisienne où l’on aura trop souvent vu les mêmes groupes sur scène.
Lire l'Article

GONZAÏ VIII [REPORT]
La discipline dans l’anarchie

Entre« Gonzaï c’est plus ce que c’était » et « Je fais plus du tout confiance à votre magazine », le reportage vidéo de la huitième édition de nos palpitantes soirées s’annonçait cinglant comme un coup porté dans nos saintes parties génitales. Au final, une soirée sans encombres ni insultes, avec un point Godwin atteint avec Barry White planant en ombre chinoise sur cette soirée synthétique…
Lire l'Article

POP MONTRÉAL
Le Canada pas dry

Il y a onze ans, près des rives du Saint-Laurent, dans une galaxie très lointaine des parcs musicaux gaulois, un homme a eu la lumineuse idée d’imaginer un festival en plein Montréal. Grâce aux nombreuses salles, bars et églises à disposition, il a programmé des gangs de Québécois énervés en tabarnak avant de réunir la fine fleur indie.
Lire l'Article

FESTIVAL DES MUSIQUES VOLANTES #17
Metz, pour le temps présent

On a trop rarement l’occasion d’aller à Metz, d’admirer ses clochers et ses résidus de culture teutonne qui sentent bon les bruit de bottes et Papa Schultz. À moins que ce ne soient les occasions qui manquent, ou les bons festivals… Du 7 au 24 novembre, la ville fait tabula rasa avec une dix-septième édition qui place la musique du bon côté de la ligne Maginot.
Lire l'Article

LIVE MUSIC IS DEAD
Revolution won’t be on (mini) screen

Quand Morrissey fout les pieds au Belle Vue pour voir T-Rex en juillet 1972, le leader des Smiths semble effaré par le concert : « Ça frisait le ridicule. Bolan était le messie, bien sûr, mais les cris des fans couvraient la musique. » C’était il y a quarante ans, l’époque où les smartphones n’étaient pas encore branchés et où le concert se vivait dans son intégralité.

Lire l'Article

SILVER GRAPES FESTIVAL
Première édition mi-figue mi-raisin

Rappel du pitch : le Château Carignan organisait en ce pluvieux dimanche de septembre un festival de bon goût en son enceinte, et avait invité le vétéran Silver Apples en tête d’affiche. Bon pitch, donc, mais promo un peu confidentielle. L’info avait surtout circulé en amont sur les réseaux sociaux, entre insiders locaux, notamment mise en avant par des scenesters tels que le programmateur de l’asso Let’s Panic Later ou le plasticien sonore Eddie Ladoire. Hélas, le coup du verre à moitié plein ou à moitié vide, ça marche aussi pour le côtes de Bordeaux, visiblement. Triptyque d’une soirée pommes, raisins et orange.
Lire l'Article

LE PETIT PALAIS
Le Louvre des amoureux (by Maadiar)

Toujours à la recherche d’un bon plan cul(turel) gratos, Maadiar est parti visiter sur un coup de tête le petit cousin du Louvre : le Petit Palais. Là-bas, il a rencontré — on vous le donne en mille — des femmes nues, de l’érotisme ancien et, accessoirement, quelques pièces oubliées. Visite guidée en trois coups de pinceau.
Lire l'Article

FUSION EMI / UNIVERSAL
Les indés p(i)as d’accord

Universal veut racheter EMI ? La Commission européenne est OK. Mais à condition de céder des actifs. Entre autres structures concernées, Cooperative Music, dont on causait il y a peu ici-même. Racheteur envisagé ? PIAS. Ce que neuf dirigeants de labels travaillant ou ayant travaillé avec COOP refusent. Et ils le font savoir, via une pétition relayée aujourd’hui par musicweek.com.
Lire l'Article

PITCHFORK FESTIVAL
Le plan Marshall de l’industrie du Cool

Cette année encore, l’Américain Pitchfork fera sécher ses chemises à carreaux du 1er au 3 novembre à La Villette, avec à l’affiche des musiciens superbement ennuyeux. Si vous ne comprenez pas le sens de cet oxymore mal ficelé, peut-être est-ce parce que vous n’êtes pas au courant que le réel organisateur de ce défilé de starlettes n’est autre que Super, tourneur parisien ayant placé quatorze de ses artistes sous contrat sur les vingt-huit que compte cette édition, euh, indépendante. L’occasion de revenir sur un phénomène en vogue chez les promoteurs de spectacle : la consanguinité musicale. Qui fait des petits, toujours plus étranges.
Lire l'Article

CHRISTIANIA
Kill the hippies ?

On connaît tous moult histoires sur ce légendaire quartier hippie de Copenhague fonctionnant comme une communauté autogérée. Des récits pas toujours très concordants qui n’ont fait que stimuler ma curiosité. Une providentielle rencontre à Paris plus tard, je trouvais un endroit où pieuter. Humectation de mon index… vent contraire et lieu de destination à contre-courant… Banco ! Je fonce en terre viking.

Lire l'Article

ROCK EN SEINE 2012
Industrie du passéisme et risque zéro

Pour ses dix ans, le festival Rock en Seine se devait de frapper fort pour confirmer son statut de poids lourd européen, et ainsi clôturer l’été en beauté en offrant à son public une évasion haute en couleur. On ne peut pas dire que la mission ait été parfaitement remplie, bien que le nombre et la variété des groupes ait permis aux organisateurs de tirer leur épingle du jeu, si tant est qu’un véritable jeu ait pu se mettre en place.
Lire l'Article

PRIMAVERA PORTO FESTIVAL
Valise en carton contre veste en cuir

En festival, je ne vois généralement que 10 % des groupes que j’ai prévu de voir, eux-mêmes représentant seulement 50 % de la programmation. Quand on fait le calcul, il ne reste plus grand chose, à part des échecs, des loupés, des ratés et de l’alcool. C’était justement le programme final de ma visite à la première édition de l’Optimus Primavera Sound (le cousin de l’édition barcelonaise) à Porto, au Portugal, un pays plus connu pour son fado que pour son rock. Et pourtant… pour la première fois de son histoire, le pays de la morue accueillait les petits poissons de la musique indé. Gonzaï y était, et vous offre un live report pas comme les autres. Tout en saudade.
Lire l'Article

FESTIVAL BEAUREGARD
Mort ou gifle

Petit festival à la prétention mesurée, Beauregard est devenu progressivement un incontournable du grand Ouest, un de ces rassemblements où l’excellence n’est pas encore ensevelie sous la boue. Ce fameux samedi soir au fin fond de la Normandie, Sébastien Tellier sexualise une foule lubrifiée, un pass s’arrache, une bouteille de champagne disparait et une question en suspend : mais putain, que s’est-il donc passé dans ce coin VIP ?
Lire l'Article

GIRLS, I’D LIKE TO FECK
Petites culottes et féminisme

Que ce soit dans la librairie dans laquelle je travaille ou dans les endroits branchés de Melbourne, ça faisait un moment que je voyais cette annonce pour des photographies de nu. Peu original, son auteur déclare rechercher non pas des mannequins mais des filles à l’aise avec leur corps « pour un projet bien payé et fun ». Technique classique du pseudo-photographe libidineux qui a fait le tour du sex-shop de son quartier mais ne s’est pas encore résolu à se tourner vers les prostituées. Mais bizarrement, ça faisait aussi plusieurs fois que je voyais cette jolie fille toujours très souriante venir actualiser la date sur l’annonce affichée dans ma librairie…
Lire l'Article

GONZAÏ VI [REPORT]
48 hours with the Married Monk

« La rigueur c’est l’austérité plus l’espoir ». Si la phrase est de Pierre Mauroy, elle pourrait tout aussi bien être l’œuvre de Christian Quermalet, leader monosyllabique de The Married Monk à qui la pop française a longtemps refusé d’offrir son entrejambe. En plein regain du « produire français » et après cinq ans d’abstinence, Gonzaï a proposé aux « pretty lads » de remettre le tablier pour deux dates, de Paris au fief de l’ancien maire de Lille. Autant vous dire qu’on n’a pas été déçu du voyage.
Lire l'Article