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FESTIVAL D’ANGOULÊME
Enquête à Angoublême (par Maadiar)

La semaine dernière, en voyant partir Maadiar, bottes cirées et sourire niais aux lèvres, vers cette ville merdique d’Angoulême, on s’est dit qu’on était foutu, que le monde de la BD l’avait eu et que ce petit sac à merde allait passer trois jours à sucer des bulles au frais de Gonzaï pour préparer gentiment la sortie de son album. C’était fini, le système l’avait bouffé comme il avait bouffé Jerry Rubin.
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FESTIVAL DES MUSIQUES VOLANTES
Une édition de fin du monde

De Metz, je connaissais très peu, pour ne pas dire que je ne connaissais presque rien, ou alors dans une vie antérieure éventuellement. Metz, je l’avais ajouté récemment parmi les groupes de pop dont le nom n’a rien à voir avec leur lieu de résidence; quelque part entre Suede, I’m From Barcelona, Beirut, Stockholm Monsters, Architecture In Helsinki, etc. Quant à la bande de Seattle nommée Metz, la petite ville aux lumières étincelantes incarne sans doute un terrain d’excitation à égalité avec le café réchauffé et la noisette. Vérification et validation à l’occasion de la nouvelle édition des Musiques Volantes, la Metz est dite ; c’est l’endroit où se rendre pour y rester à vie.
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TRANSMUSICALES DE RENNES
Offre-nous l’accréditation, steuplaît

« Suite aux nombreux abus des journalistes les années précédentes », le service presse du festival oblige le journaliste à présenter la programmation à ses lecteurs avant le festival s’il veut bénéficier d’une accréditation gratuite, afin, sur place, de poursuivre son travail de journaliste, c’est-à-dire rencontrer les artistes et obtenir des interviews, et prendre des notes pour rapporter plus tard l’ambiance, les coups de cœur, les hauts, les bas, les aléas et les allez haut de ce moment tant attendu dans l’année d’un professionnel de la musique (« Chouette ! Je vais aller découvrir des groupes inédits et inouïs aux Trans : je n’ai pas eu accès au Web depuis l’an dernier et ne peux donc pas lire les nombreux blogs qui sont la source alternative de défrichage des groupes émergents ! »).
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PIERRE HENRY
Kermesse pour le temps qui passe

Pour sa septième édition, l’excellent festival d’Automne en Normandie avait décidé de rendre hommage au père de la musique concrète en invitant celui qui ressemble désormais davantage à Santa Claus qu’à l’auteur de « Psyché Rock ». À 85 ans, Pierre Henry s’était donné comme objectif de revisiter sa carrière avec une création originale nommée « Le Fil de la vie », qui eut surtout pour résultat de le faire perdre. Récit d’une soirée dans un trou noir. Ou normand.
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NUIT GARAGE À MAINS D’ŒUVRES
La saleté au garage

Dans un climat moribond chargé de « je suis programmateur et je fais jouer les mêmes groupes que mes potes dans une salle différente », le festival Sale et Sauvage avait tout pour être l’évènement rock’n’roll d’Île-de-France. Avec son affiche signée Arrache-toi un œil, sa com’ sorti d’une propal Conforama (« 10 groupes sur 4000 m2 ») une prog à faire pâlir tous ceux qui portent une veste en jean et des activités liées au DIY, cette soirée du 27 octobre devait percer un trou dans une programmation parisienne où l’on aura trop souvent vu les mêmes groupes sur scène.
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POP MONTRÉAL
Le Canada pas dry

Il y a onze ans, près des rives du Saint-Laurent, dans une galaxie très lointaine des parcs musicaux gaulois, un homme a eu la lumineuse idée d’imaginer un festival en plein Montréal. Grâce aux nombreuses salles, bars et églises à disposition, il a programmé des gangs de Québécois énervés en tabarnak avant de réunir la fine fleur indie.
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FESTIVAL DES MUSIQUES VOLANTES #17
Metz, pour le temps présent

On a trop rarement l’occasion d’aller à Metz, d’admirer ses clochers et ses résidus de culture teutonne qui sentent bon les bruit de bottes et Papa Schultz. À moins que ce ne soient les occasions qui manquent, ou les bons festivals… Du 7 au 24 novembre, la ville fait tabula rasa avec une dix-septième édition qui place la musique du bon côté de la ligne Maginot.
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SILVER GRAPES FESTIVAL
Première édition mi-figue mi-raisin

Rappel du pitch : le Château Carignan organisait en ce pluvieux dimanche de septembre un festival de bon goût en son enceinte, et avait invité le vétéran Silver Apples en tête d’affiche. Bon pitch, donc, mais promo un peu confidentielle. L’info avait surtout circulé en amont sur les réseaux sociaux, entre insiders locaux, notamment mise en avant par des scenesters tels que le programmateur de l’asso Let’s Panic Later ou le plasticien sonore Eddie Ladoire. Hélas, le coup du verre à moitié plein ou à moitié vide, ça marche aussi pour le côtes de Bordeaux, visiblement. Triptyque d’une soirée pommes, raisins et orange.
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PITCHFORK FESTIVAL
Le plan Marshall de l’industrie du Cool

Cette année encore, l’Américain Pitchfork fera sécher ses chemises à carreaux du 1er au 3 novembre à La Villette, avec à l’affiche des musiciens superbement ennuyeux. Si vous ne comprenez pas le sens de cet oxymore mal ficelé, peut-être est-ce parce que vous n’êtes pas au courant que le réel organisateur de ce défilé de starlettes n’est autre que Super, tourneur parisien ayant placé quatorze de ses artistes sous contrat sur les vingt-huit que compte cette édition, euh, indépendante. L’occasion de revenir sur un phénomène en vogue chez les promoteurs de spectacle : la consanguinité musicale. Qui fait des petits, toujours plus étranges.
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ROCK EN SEINE 2012
Industrie du passéisme et risque zéro

Pour ses dix ans, le festival Rock en Seine se devait de frapper fort pour confirmer son statut de poids lourd européen, et ainsi clôturer l’été en beauté en offrant à son public une évasion haute en couleur. On ne peut pas dire que la mission ait été parfaitement remplie, bien que le nombre et la variété des groupes ait permis aux organisateurs de tirer leur épingle du jeu, si tant est qu’un véritable jeu ait pu se mettre en place.
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PRIMAVERA PORTO FESTIVAL
Valise en carton contre veste en cuir

En festival, je ne vois généralement que 10 % des groupes que j’ai prévu de voir, eux-mêmes représentant seulement 50 % de la programmation. Quand on fait le calcul, il ne reste plus grand chose, à part des échecs, des loupés, des ratés et de l’alcool. C’était justement le programme final de ma visite à la première édition de l’Optimus Primavera Sound (le cousin de l’édition barcelonaise) à Porto, au Portugal, un pays plus connu pour son fado que pour son rock. Et pourtant… pour la première fois de son histoire, le pays de la morue accueillait les petits poissons de la musique indé. Gonzaï y était, et vous offre un live report pas comme les autres. Tout en saudade.
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FESTIVAL BEAUREGARD
Mort ou gifle

Petit festival à la prétention mesurée, Beauregard est devenu progressivement un incontournable du grand Ouest, un de ces rassemblements où l’excellence n’est pas encore ensevelie sous la boue. Ce fameux samedi soir au fin fond de la Normandie, Sébastien Tellier sexualise une foule lubrifiée, un pass s’arrache, une bouteille de champagne disparait et une question en suspend : mais putain, que s’est-il donc passé dans ce coin VIP ?
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LES SIESTES ÉLECTRONIQUES
Samuel Aubert, (progr)amateur exigeant

La meilleure façon d’évoquer un festival – même lorsque vous avez traversé le pays de haut en bas pour vous y rendre – est peut-être d’éviter l’exercice ennuyeux du report. Les digressions s’y entassent à mesure que le journaliste compte le nombre de bières déposées au fond de son gosier, par exemple pour « y voir plus clair au milieu de ses semblables ». Cette année, pour la onzième fois, le festival Les Siestes Électroniques prenait Toulouse d’assaut. Il me semblait important de donner la parole à son fondateur et programmateur.
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NO(W) FUTURE
Le parcours de la pucelle

« Interview correcte, bons concerts » est en substance le message que j’envoyai à Bester en guise de carte postale après le concert de Sébastien Tellier et Judah Warsky au 106 de Rouen, vendredi 1er juin. Débarqué au pied levé en plein milieu du festival No(w) Future, je découvris à mon arrivée en Normandie qu’un entretien avec le directeur de la salle, Jean-Christophe Aplincourt, était prévu
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