PALE GREY
Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel

Entre gris clair et gris foncé…Un titre d’album qui fera frémir d’horreur les historiens du rock français. Rassurons d’emblée un lectorat réputé pour son exigence, Pale Grey n’a rien à voir avec cet album de l’homme en or. Groupe belge composé de quatre garçons dans le vent, il sortait en début d’année « Best Friends », leur tout premier LP. Pop? Oui, mais pas que…
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NOIR BOY GEORGE
Metz noire pour nuit blanche

La gare de Lyon et sa chaleur écrasante vers une destination à la chaleur encore plus écrasante, gare Saint Lazare en manteau noir pour une petite virée proustienne en Normandie ; Trouville, Cabourg, les plages du débarquement. La gare du Nord encore, ses trains de banlieues chauds, ses promesses de drogue vers le nord ou Londres voir de la famille. Mais surement pas la gare de l’Est, ce vortex vers quoi d’ailleurs ? C’est grand, l’est. Ca peut nous mener loin. Vers une base militaire de RFA pour un pauvre appelé des années 90, tirant nerveusement sur sa cigarette, déambulant sur les quais déguisé en militaire. Vers un camp en Pologne. Vers Lagny, ou Meaux, toute la Seine et Marne. Histoire de gens qui s’aiment jusque dans les fourrées de sous-bois sans passants, avec la mort au bout du rendez vous d’amour. Des gens qui s’engueulent sous les caméras de confession intime. Beaucoup de cimetières militaires. Et la Grande triple Alliance Internationale de l’Est. Noir Boy George raconte.
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MAX RICHTER
Le bruit des glaçons

Max Richter a tout du snobinard sur-diplômé en musicologie : le CV saturé de noms compte-triple (Martin Scorsese, Philip Glass, Deutsche Grammophon…), le regard intransigeant, les tâches de rousseur. Pareille à une conférence trop pointue, sa post-minimale agit donc en somnifère sur beaucoup ; sur d’autres, elle a l’effet d’un anxiolytique, voire d’une séance d’hypnose réussie. Etant de cette seconde catégorie, mon ami Gilles Chancel et moi partîmes à la rencontre du professeur Richter à l’occasion de son concert au Collège des Bernardins. Et si les bons élèves avaient aussi quelque chose à dire ?
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CHILLY GONZALES [INTERVIEW]
Les mélodies de la rédemption

S’il fallait assigner une forme à la carrière de Gonzales, ce serait celle du cube de Necker, cet objet impossible aux poutres solides et inconciliables. Sur des accords tchaikovskiens (Solo Piano I et II), Gonzo débite des punchlines (The Untertainist) ; entertainer auto-saboté et génie auto-proclamé, il collabore avec Daft Punk ou Drake, arrange Peaches ou Katerine, s’invente scénariste (Ivory Tower) et va jusqu’à tenir le premier rôle d’une obscure web-série (Super Producer). Jusqu’ici, l’hétéroclisme du génie suant se drapait toutefois d’une unité de ton : Gonzo, c’était l’arrogance libérale, l’impudence individualiste, la « Supervillain Music ». Puis arriva « Re-Introduction études ».
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JOAKIM
Sous le sunlight des tropiques

Désormais installé à New-York, le taulier du label Tigersushi, mélomane exigeant et producteur dont la réputation n’est plus à faire, était récemment de passage à Paris pour assurer la promotion de son nouvel album. On se faisait d’avance une joie d’encenser ce « Tropics of Love », seulement voilà : après écoute, on s’est un peu ravisé. Le nouveau Joakim, très marqué par la façon dont il a été enregistré, est un disque assez lent qui puise abondamment dans la deuxième moitié des 80’s (synthétiques). A moins qu’il incarne une énième facette de ce personnage en mutation artistique permanente ? Quoi qu’il en soit, pour la première fois de sa carrière, Joakim sonne old-school et parfois même cheesy. Nous le lui avons dit, et cela n’a pas empêché le grand gaillard de répondre à nos questions.
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LES DISQUES STEAK
« La recette d’un bon disque c’est 1000 euros et une adresse e-mail »

Il y a 6 ans, Olivier, Aude et Bertrand arrivent vainqueurs d’un grand marathon de 3 jours de concerts parisiens. À l’issue de cette course folle du décibel rock, les trois compères constatent que beaucoup de ces groupes ne sont pas signés et décident de monter leur label. Conscients qu’il n’y a pas vraiment de bifteck à se faire, ils foncent quand même et entament l’aventure des Disques Steak. Quelle cuisson ? Saignant, évidemment.
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NICOLAS UNGEMUTH
Le rock critic le plus vénère de France

Quiconque possède un compte Facebook et s’intéresse un peu à la musique n’a pu échapper à la polémique qui a fait rage ces derniers mois entre les rock critics et/ou les internautes au sujet du groupe Fauve ≠ ou du dernier album de Daft Punk. Certes, on pourrait considérer ce genre d’ébats verbaux comme peccadilles à côté des sujets qui ébranlent le monde, des inondations en Europe centrale à l’enlèvement de 233 lycéennes par Boko Haram au Nigeria en passant par les rames du nouveau TER trop larges d’un centimètre pour des milliers de gares françaises.
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CHAIN AND THE GANG
Pas de bras, pas de pizza

En concert la semaine dernière à La Mécanique Ondulatoire pour leur album « Minimum Rock’n’roll », le groupe Chain and The Gang s’est attardé quelques jours à la Capitale. L’occasion pour Gonzaï de le rencontrer autour d’un verre d’eau plate et le ventre vide, circonstances dans lesquelles le chanteur Ian Svanonius n’est plus vraiment lui-même.
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GAVIN RUSSOM [INTERVIEW]
Le magicien ose

Surnommé ‘’le magicien’’ par ses pairs pour sa capacité à transformer des grille-pains en synthés vintage, Gavin l’est aussi pour ses tours de passe passe qui l’auront vu passer, en a peine une décennie, d’une identité à une autre, avec une maestria que seuls les malades d’Alzheimer exilés en Amnésie sauraient surpasser. A l’occasion de son passage prochain au festival Villette Sonique, Russom, grand manitou des chipsets, lève une partie du voile sur sa schizophrénie rythmique.
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BORN BAD
« Bad Music for Bad People » depuis 15 ans

« Bad Music for Bad People », c’est le slogan de la boutique ouverte à Paris en 1999, année de mauvais cru pour le rock, et la musique en général. Quinze ans plus tard, Born Bad c’est aussi un label qui fournit les gamins en doses électriques, et c’est toujours la boutique, tenue d’une main de fer par Mark Adolph, batteur de Frustration, qui revient ici sur le métier de disquaire, job supposé être « le plus cool du monde ».
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BENJAMIN SCHOOS
L’homme à la tête de chou de Bruxelles

Il est Belge, bien habillé et chante en français. Son nom sonne inconnu mais à l’écoute de sa musique, on est transporté dans une zone de familiarité étrange. Même si Gonzaï en a beaucoup parlé, il reste obscur pour la majorité d’entre nous. Il s’appelle Benjamin Schoos et s’avère avoir composé pour Lio, Marie France, Alain Chamfort. Fondateur du label Freaksville, où l’on retrouve les artistes mentionnés plus haut, il sortira son dernier album « Le Beau Futur » septembre prochain.
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ANTON NEWCOMBE
Les drôles d’oiseaux se cachent pour murir

Si les disques du Brian Jonestown Massacre se succèdent désormais sans surprise, on est toujours aussi étonné qu’Anton Newcombe soit encore en état de composer. Pour « Révélation », dernier disque en date, le grand miracle se situe donc au niveau des ressources humaines : sevré, traité et officiellement guéri, Anton Newcombe serait devenu un type normal. Mais à quoi ressemble la normalité quand on a ingéré l’équivalent en drogues du PIB du Soudan en 25 ans de carrière ? Sacrée paire de manches, qu’on s’apprête d’ailleurs à relever avec le principal intéressé.
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forever pavot
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FOREVER PAVOT
De la musique à l’image

De son goût pour l’orchestration cinématographique aux compositeurs cultes du grand écran comme Jean-Claude Vannier ou Morricone, Emile Sornin mène son groupe Forever Pavot à toute blinde sur un sentier pavé d’images. Alors que le groupe « psyché mais pas que » enregistre son premier LP à paraître en septembre, il fallait ouvrir le fruit et gratter toutes les petites graines. Résultat : drôle de film.
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PRINCIPLES OF GEOMETRY
Vers un courant alternatif

La nouvelle a été passée sous silence, mais le 28 avril 2014 fut publié le quatrième album de Principles of Geometry. La raison de cette éclipse médiatique ? La découverte, à 500 lumières, de la première exoplanète habitable. Hasard des calendriers, me direz-vous ? Nan, je crois pas. Son nom de code ? Kepler-186f. Sur la grande carte astrale, « Meanstream » aurait tout de même eu plus de gueule.
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BERTRAND BURGALAT
Gentleman sniper (Episode 2)

Débuté la semaine dernière avec un épisode où il était question de service public et de résistance dans un pays subventionné, le roman Burgalat continue cette semaine avec la deuxième et dernière partie d’un entretien accordé par le patron de Tricatel à la cantine de Radio France. Sans transition, voici une interview où l’on apprendra qu’un livre sur le diabète est en cours d’écriture, que Fauve aurait pu être signé chez Tricatel et que tous les musiciens de cirque sont des connards. Après 20 ans d’activisme, que retenir de l’aventure Tricatel ? « Si c’est un peu prétentieux, on a au moins la satisfaction de pouvoir écouter nos productions et de se dire que ça vieillit plutôt bien ». Ouf, la morale est sauve.
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