BEAR IN HEAVEN
Backroom love

C’était sur le topic des vrais amis sur le forum de la Techmob. J’avais entrepris de faire un report de ma soirée « Hollande Président », ça parlait de chips bien sûr. Et puis aussi d’un ami chilien qui ressemble à Carlos, en moins sympathique. Evidemment il était tard, et donc forcément sur le board il n’y avait que Morula qui tenait absolument à me poser une question : « Naked, si je me mets des mollards de ritaline dans le cul et que je suis enrhumée, est-ce que je risque de me refiler des staphylocoques à l’anus ? » C’est drôle, je me posais exactement la même question à propos du dernier album de Bear in Heaven.
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DEATH GRIPS
The Money Store

Le prolifique Zac Hill a encore frappé. Enfin, réduire ça à un projet de Zac Hill serait insultant pour les autres, et eux-mêmes revendiquent le groupe comme monolithique, mais c’est pas toujours facile de faire un chapô. Tout ça pour dire que les déglingués de Death Grips ont sorti un album le 24 avril.
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BEACH HOUSE
Bloom

« Écoute l’album en entier, on en reparle après. » Il est vrai que j’ai été assez présomptueux pour relever le défi. Alors que je faisais le fier en me moquant de celui qu’il me plaît désormais d’appeler « patron » en public au sujet du duo hype, me voilà maintenant à subir une longue chanson so dreamy, voire même « mélodieusement transcendantale », et ce même si je connais des gens très bien qui écoutent et apprécient Beach House.
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LOWER DENS
« Nootropics », bonjour tristesse

Daniel Balavoine n’est pas mort dans un crash d’hélicoptères. Il en est même qui disent que le grassouillet chanteur serait encore en vie, quelque part du coté de Baltimore, à faire chauffer son filet de voix sur le deuxième album de Lower Dens, groupe d’inconnus nés autour de l’année 1986. Vivre ou survivre, les ricains bottent en touche et leur « Nootropics » troque la starmania contre le mascara.
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VIOLENCE CONJUGALE
Des jeunes gens pas très modernes

Quiconque ayant pointé son museau dans les soirées parisiennes aura pu constater à quel point les groupes de synth pop pullulent dans cette ville. La faute à la chanson française actuelle imbuvable, cette ancienne mouvance underground retrouve de sa vigueur d’antan auprès de notre jeunesse gauloise. Preuve vivante du renouveau de cet art mort : Violence Conjugale.
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« SCHYZOPOLIS » DE BO
Bo le lavabo

Nous avons reçu le nouveau disque de Bo, « Schyzopolis ». D’abord on a lu le communiqué de presse et puis on s’est dit que forcément l’album ne pouvait pas être aussi catastrophique que ça, ou alors vraiment tres tres catastrophique, du Paco Rabanne, de la fin du monde musical, le point zéro de la néo chanson francaise. Alors on l’a écouté. Crash-test avant et après écoute, une conversation entre Cajon Kiddo et William Burren, sur les communiqués de presse, le dandysme et la bôté.

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AND ALSO THE TREES
Hunter not the hunted

A l’heure où je vous écris, une confrérie d’archivistes réalise pierre après pierre une copie de ce monde en plus laid et plus cubique à travers le jeu Minecraft. Ainsi à la fin des temps nous pourrons tous nous réfugier dans ce back-up réalisé en petites briques moches, en attendant qu’un Dieu compatissant ne vienne recréer le monde à partir d’une copie de sauvegarde. Nous vivrons alors dans des villes principalement composées de mauvaises reproductions du Taj Mahal doté de cinq ou six tours Eiffel avec des Minecrafter ayant pour ambition d’abolir la frontière entre réel et virtuel. Le village de Tristram aura autant d’existence que Paris et Super Mario World sera un pays limitrophe de la Suisse.
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THE POPOPOPOPS
A Quick Remedy

Lorsque l’arnaque devient trop pressante et oppressante, le parti pris réactionnaire a la valeur d’un puissant vaccin. Subjectivité habile et objectivité éclairée se mêlent jusqu’à faire ressortir le détail qui tue, et libèrent le lecteur d’un tas de questionnements nauséabonds et inutiles. Sur les traces des Breton de Londres, les Popopopops, purs produits de l’industrie musicale française, démontrent en un EP toute l’inutilité de leur existence.
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BRIAN JONESTOWN MASSACRE
Le mime Morrison

Il faudrait une certaine abnégation pour chroniquer chaque sortie du Brian Jonestown Massacre, 13 albums en 13 ans et toujours le même, ou presque. Entre temps nous avons fondé des familles, acheté un frigidaire et pour les plus chanceux un pavillon dans les Yvelines (sacrés veinards) ; tandis que lui, Anton, toujours là, a frappé son tambourin sur le quai de la gare. Toujours pas mort, toujours aussi perché. Pas très haut néanmoins. Et celui qui n’est pas venu avec sa bassine de drogue risque d’être vite largué.
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LEE HAZLEWOOD
Démos sur un Lee de roses

Une chanson se révèle avec le temps. Si, à la base, elle est bonne, alors elle se bonifiera avec l’âge. Le label Light in the Attic ressort les premiers Lee Hazlewood en version super-protéinée. De quoi se rendre compte que le baryton bougon n’avait pas que des fourmis dans les bottes mais une moustache faite pour durer. Dites, je viens de dire quelque chose de stupide, là ?
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LÜGER
« Concrete Light » ou les tapas nocturnes

Lüger ? Phantom Band qui aurait croisé Black Mountain à la machine à café pour se lancer dans une longue discussion quant aux possibilités de délocaliser le rock stoner, kité kraut pour l’occasion, dans l’espace. En réalité, cette antenne musicale de la NASAP (Noise As Soon As Possible) est installée à Madrid. Et leur fusée n’est pas prête à décoller : elle est déjà partie.
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BENABAR
Le doute des bénéfices

Pour tout ceux qui se demandent comment se répartissent les tâches chez Gonzaï, eh bien c’est assez simple, c’est au lancer. Bester réunit la meute de critiques dans une sorte de fosse avant d’y jeter toutes sortes d’objets culturels, avec un petit commentaire laconique (« ouais », « bof », « celui-là faut se le faire ») tandis que les mains s’agitent, frénétiques. Il y a des grognements, des altercations, des mises en demeure. Des cris aussi. Car, tandis que le disque compact a une architecture comparable à celle du frisbee et donc une trajectoire prévisible, le livre quant à lui souffre d’être mal équilibré et de prendre des directions insoupçonnées. C’est ainsi qu’après avoir été estourbi par une somme consacrée à Led Zeppelin, je trouvai tombé à terre, au milieu de vieux numéros des Inrocks outragés aux pages scarifiées, le dernier disque de Benabar.
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DOMINIQUE A
Photosynthèse et chrysalide

De tout chétif à col roulé, il passe presque à son contraire : chemise à fleurs ouverte sur un torse oint de crème solaire. Appelez ça intelligence avec l’ennemi ou imitation grotesque d’Aldo Maccione, je m’en lave les mains autant que je m’en bats les flancs. On peut parier que Nagui, lui, parlera d’« album de la maturité » et il aura raison… Putain, qui aurait dit qu’un jour, je donnerais raison à Nagui dans Gonzaï ?
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TELEX REVIEW
Ménage de printemps

Il pleut des disques, c’est l’printemps. Plutôt que de s’étonner une fois de plus de l’incompréhensible paradoxe d’une industrie toujours plus grimaçante qui continue malgré tout à faire la promotion d’une armée de Mexicains plus ou moins talentueux, un passage en revue des troupes peut s’avérer marrant. Ils gratouillent des guitares, chatouillent des violons, jouent du piano debout et du synthé avec les pieds, ou sifflotent des mélodies de grange à foin et ne deviendront sûrement jamais Coldplay. Il n’empêche, eux aussi font le printemps. Et sonnent le retour du telex review.
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BRETON
Le kouign aman périmé

Dans la catégorie « groupe branché écouté et oublié », Breton tient une place de choix parmi la ribambelle d’expressionisme rock électro venant titiller le synthé comme une pute la demi-molle d’un fonctionnaire ferroviaire. Après trois EP et un passage obligé par les Transmusicales, les quatre Londoniens aboutissent leurs pseudo-expérimentations dans un premier album déjà ringard.
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POND
My name is Impala, Tame Impala

A mille lieux des rockeurs du dimanche affublés d’une sangle de basse à motifs Donald Duck, les australiens de Tame Impala viennent de réussir un double exploit : avoir publié le meilleur album électrique de l’année 2010 (« Innerspeaker ») et remettre le couvert deux ans plus tard avec un side project nommé Pond. Definitely too much class for the neighbourhood.
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VCMG
Ssss… peaceful

VCMG c’est l’histoire de Vince Clarke qui demande à Martin Gore si ça le botterait de faire un album de techno minimaliste. Gore répond oui. Et c’est ainsi qu’un an plus tard voici « Ssss ». Et une interrogation nourrie de moult grattements de menton saisit le monde des fans de Depeche Mode : pourquoi ?

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SÉBASTIEN TELLIER
Le roi fainéant

L’incroyable vérité du freak solitaire reconverti gourou pour les masses a longtemps tenu à peu de choses. A un paradoxe surtout : la volonté d’une musique qui, d’album en album, s’est volontairement voulu régressive et qui, d’année en année, a su convertir toujours plus de fidèles. Avec son quatrième album à paraître, « My God is blue », Tellier provoque l’ultime schisme pop avec à l’horizon l’humour sans la violence. Entre dorures et imposture, y’a désormais comme un malaise en fa dièse.
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