WOLF PEOPLE
« Fain », un disque qui laisse sur sa …

Avec leurs gueules de rescapés du chalutier du Captain Iglo, les gars de Wolf People ne donnent pas l’impression d’avoir inventé le futur. Quant à la musique de leur troisième album « Fain », mieux vaut s’armer d’une cotte de mailles pour éviter d’être transpercé par la modernité. Amateurs d’Aleister Crowley, de chansons médiévales et d’oripeaux celtiques, ce disque est pour vous.
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THEE OH SEES
Floating Coffin

Dans un monde idéal, l’humanité se contenterait du strict nécessaire. Les rockeurs se passeraient de donner des interviews fadasses et la critique musicale se résumerait à une note suivie de trois adjectifs, un peu comme les modes d’emploi pour les cafetières, le tout affiché sur de grands panneaux en libre consultation, un peu comme les résultats du Bac, avec un redoublement prescrit pour toutes les nouvelles stars n’ayant pas obtenu la moyenne. Dans ce monde là, John Dwyer et ses Thee Oh Sees règneraient sans partage et personne n’y retrouverait rien à redire, pour la simple et bonne raison qu’on aurait claqué le beignet de l’amicale des commentateurs anonymes depuis fort longtemps. Entre le nazisme et le groupe de San Francisco, deux conceptions différentes de la dictature séparées par soixante ans de grand vide démocratique.
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ETERNAL TAPESTRY
Astronomy (really) domine

On résume souvent à tort le psychédélisme aux drogues ingurgitées par des rockeurs analphabètes vivant reclus dans les montagnes avec des vêtements en peau de chèvre, là où leurs confrères urbains préfèrent se biturer les gencives à la pinte avec des jeans souvent trop serrés et des mélodies moins folles. Tout cela est un peu vrai. Mais derrière le folklore pour touristes peu coutumiers des chansons de huit minutes composées sous l’effet de pilules non remboursées par la sécurité sociale, on trouve aussi des groupes pratiquant la jam cosmique comme d’autre le fitness après le boulot, avec assiduité et passion de la sueur. Et autant vous dire qu’Eternal Tapestry fait parti de ces sportifs d’un autre genre.
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69
Le village des (con)damnés

Les mauviettes n’aiment pas les films de John Carpenter, les cyniques non plus. C’est d’ailleurs à ça qu’on reconnaît les cons, leur facilité à moquer la sincérité bricolée avec trois francs six sous. Pour le groupe 69, c’est un peu pareil. Fondé par d’anciens membres de Sloy au moment même où le moustachu maitre de l’horreur entamait son déclin, le groupe français livre avec « Adulte » un deuxième album tellement flippant qu’il s’adresse en réalité aux plus courageux.
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PHOENIX
Le déclin de l’empire américain

Phoenix aujourd’hui, Daft Punk le mois prochain : ce printemps 2013 est marqué par le retour des grands héros de la French Touch, dont les nouveaux disques très attendus font l’objet d’une communication savamment calculée. Avant de pouvoir statuer sur le dernier-né des robots masqués (ce que personne ne semble pouvoir faire un mois avant sa sortie), nous nous sommes penchés sur le nouveau Phoenix, présenté un peu partout comme un disque « d’extrême pop », de rupture et de démesure. Que vaut réellement « Bankrupt ! » : bon, pas bon ? Phoenix atteint-il un point culminant qui fait de lui le « meilleur groupe pop français du monde » ? Des réponses, vite !
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CATHOLIC SPRAY
Punkamus Papam

Leur revue de presse s’étend, ils sont pour ainsi dire partout. Nos collègues de The Drone ont écrit : « ça décoiffe, dans la lignée du premier », Benoit Sabatier en a fait quatre pages dans Technikart, certainement emmerdé pour les citations avec un groupe pas très bavard… Beaucoup d’autres les ont chroniqués, encensés, etc… Mais pas nous. Et pourtant…
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TELEX REVIEW
Revue discographique à caractère parfaitement aléatoire

Vous êtes tous persuadés que la musique en 2013 ne sera plus qu’une question d’ondes déflagratoires autoalimentées par un blind-test permanent pour des auditeurs sous perfusion de newsfeeds organisé par des robots-marketers délocalisés aux Philippines via les réseaux sociaux ? Vous vous dites que votre seule fantaisie en date est d’avoir dévoré une pizza au cheval en plantant le vinyle d’un groupe portant le nom d’une station de métro et incarnant « le renouveau » de la pop sur votre platine poussiéreuse avant d’entamer une danse avec votre chien en sirotant une pinte de Mister Cocktail rosé pamplemousse ? Vous vous sentez un peu seul parfois dans votre quête mystique de vérité aboutissant toujours à la même conclusion qu’il va falloir se lever très vite pour ne pas louper le prochain bus parce que France Info c’est sympa mais ça fait un peu mal à la tête quand même ?
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THE STROKES
Connerie à Durée Déterminée

Face au barouf qui entoure la sortie de « Comedown Machine », difficile de savoir qui, des fans ou du groupe, s’avère le plus méprisable. Les uns, pour cet amour un peu crédule de la médiocrité faite profession, ou ces autres, pour l’opportunisme qui plane sur ce cinquième album ? Tant qu’à faire et en attendant le droit à l’euthanasie, mettons les tous dans le même sac, faisons un nœud et jetons le tout à la flotte.
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PAN EUROPEAN, « LOST IN SPACE »
Les cinq ans du label en téléchargement

Quand le freak nommé Arthur Peschaud décida, avec pour seule carte de visite son look de mérovingien défoncé au Peyotl et son expérience brumeuse au sein de Turzi, de fonder le label Pan European en 2007, nous n’étions pas nombreux à croire en ses chances d’être encore là, cinq ans plus tard. Mais quand ce même label décida d’enfoncer le clou avec une compilation anniversaire du premier quinquennat, ça m’a foutu un tel coup de vieux que l’idée même d’écrire sur cette épopée improbable me parut tout d’abord impossible.
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GUN CLUB REVISITED
« 24 salvo of gunshot » ou la théorie de la panenka artistique

Le panache, c’est préférer la beauté du geste à la victoire. Comme une panenka en finale de coupe du monde de football, sortir un double vinyle hommage au Gun Club de Jeffrey Lee Pierce est pour un label un suicide commercial. Acte fondateur d’une défaite annoncée, l’important n’est jamais l’atterrissage mais les figures de style avant le crash. Les spécialistes lèvent leur petit carton, applaudissent et disent adieu de la main à l’amoureux éconduit par les dures lois du marché.
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CLOTHILDE
Salut les copines

A écouter les récentes sorties du label Born Bad, on est parfois en droit de se demander si JB Wizzz ne passe pas davantage de temps à la décharge publique qu’en studio. Non pas que le Saint patron du rock français ait du ciment dans les oreilles ou plus assez de cartouches pour étoffer la discographie du label – c’est même tout l’inverse – mais après le « Spielt Noise Boys » de Stephan Eicher ressorti de la cave et la B.O. du « Mariage Collectif » de Jean-Pierre Mirouze publiée après 40 ans de silence, c’est au tour d’une mystérieuse chanteuse d’être sortie du frigo. Et effectivement, Clothilde, sans être la poubelle pour aller danser, méritait mieux que le marteau-pilon…
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SUUNS
Black Hole Suuns

Plus lent, plus insidieux, plus monochrome, le nouvel album de Suuns est une bombe à retardement qui dévoile un peu plus le potentiel important de ces Canadiens. Mais de quoi parle-t-on au juste ? De l’énième groupe « indie » à suivre ? De la dernière tentative de fusion crédible entre rock et musique électronique ? Du nouvel astre noir de la galaxie montréalaise ? Pour y voir un peu plus clair en évitant l’éblouissement, prenons nos lunettes de soleeil.
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ENDLESS BOOGIE
Long Island

Alors que la tendance générale consiste à composer de gentillets refrains pour accompagner les mérites de telle savonnette qui rend la peau douce ou de telle banque qui ne joue pas au Blackjack avec vos économies, on peut encore trouver tapis au fond des poubelles des groupes qui ne se lavent pas les dents avant de brancher les amplis. Nulle doute que si Endless Boogie devait ressembler à quelque chose, ce serait davantage à un Bigfoot mal peigné qu’à un pastiche de monsieur propre au rasage impeccable.
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JOHN CALE
Shifty adventures in nookie wood

« Shifty adventures in nookie wood », cela sonne comme une aventure de Link en pays d’Hyrule, avec peut être la promesse d’une princesse Zelda un peu plus dépravée qu’à l’accoutumée. Il s’agit pourtant du dernier album de John Cale, le grand architecte de quelque un des plus grands chefs d’oeuvre de la musique contemporaine. Il faudra pourtant vite déchanter, tant l’album semble aussi moderne qu’une Nintendo 8 Bit. Shifty adventures ? Il y un “f” en trop.
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KIM KI O
L’Istanbul à facettes

C’est l’histoire d’un produit qu’on t’a déjà revendu quinze fois depuis le début des trente glorieuses alors que fondamentalement rien n’a changé depuis la première version ; ça pourrait tout aussi bien être un frigidaire qu’un rasoir jetable ou de la lessive en poudre et pourtant non mon con, à chaque fois que tu passes devant tu continues d’y croire comme un lapin de six semaines. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Cher consommateur, le produit du jour se nomme Kim Ki O et tu peux l’acheter au rayon POP.
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BLACKMAIL
« Bones » en écoute exclusive

Au départ on a presque cru que c’était le nouvel album de Depeche Mode. Mais comme le tout s’avéra écoutable au-delà de la troisième piste et que les membres du groupe dont il est ici question n’ont pas besoin de refourguer de vieilles chansons à des concessionnaires auto pour payer le troisième divorce de Gahan ou un énième lifting raté à Martin Gore, on en a fini par conclure qu’il valait mieux vous offrir le « Bones » de Blackmail en écoute exclusive plutôt que de s’épancher trop longtemps sur la dernière sortie des quinquas de la maison de retraite.
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BLEEDING RAINBOW
Yeah Right

Dans les années 90, n’importe quel garçon s’est arrêté cinq minutes à un moment donné de son enfance pour faire le point sur sa vie. Il s’est alors posé une question, une seule. Une question qui est devenue fondamentale à l’adolescence, et qui pouvait vite tourner à l’obsession si elle restait longtemps sans réponse, comme les chevaliers rendus fous par la quête du Saint Graal : « où est-ce que mes parents ont planqué leurs films de cul ? »
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THE LOVED DRONES
The Tangible Effect of Love

Un label belge (Freaksville), deux rosbeefs cinglés de synthés (Android 80 et Man From Uranus), un expert es-Fender Rhodes (Georges Hermans), un flûtiste de travers (Jean-François Hustin), une icône de l’underground folk des seventies (Emanuelle Parrenin) et un producteur au pseudo – relativement – plus connu que son patronyme (Benjamin Schoos, alias Miam Monster Miam) : non, il ne s’agit pas de l’Agence tous risques de la console de son, mais du combo improbable ayant couché sur bandes « The Tangible Effect of Love », sous le nom de The Loved Drones. Quittons donc ce chapeau très name dropping pour voir l’effet que ça fait sur les oreilles.
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