DIAMOND RUGS
Tout est bon dans le diamant

Il était une fois un mec simple qui jouait dans un groupe de folk dont la seule prétention était de poser les bases d’un naturalisme décontracté sans velléité de révolution, tellement honnête qu’il en deviendrait universel. Un truc entre le Middle East automnale à la REM et les grands lacs ouverts sur les plaines ayant bercé Neil Young. Ce mec, c’est John McCauley, cerveau en action au sein des Deer Tick, à la voix aussi rauque qu’un sac de blé avalé cul-sec.
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CLUB TROPICANA
Une mixtape 100 % tropicool par Alter-K

Sélection estivale (Joel Collado nous a confirmé que c’était la saison) mais garantie sans tube de l’été (en fait y’avait que ‘Get Lucky’ mais vous connaissez déjà et puis y’a plus vraiment d’été) avec une mixtape destinée à relancer le marché des sex on the beach, blue lagoon et autres cocktails exotiques. Parce que c’est quand même bien classos de siffloter des verres en écoutant « Kokomo ».
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A$AP ROCKY
The birth of the Swag

Il aura suffit de quelques liens entre d’obscurs blogs de rap pour faire sortir du néant A$AP Rocky. Découvert sur le Tumblr de Eastsidestevie via le titre Purple Swag, l’internet est crate diggé par une équipe organisée autour du blog français Pure Baking Soda afin d’en tirer une mixtape nommé par leurs soins Deep Purple. Du gros son « chopped and screwed alien » produit par Clams Casino, assemblage de samples volés sur des sites de partage illicites et balancés gratuitement directement via la plus grosse maison de disque du monde : Youtube.
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JUVENILES
Coucou de Rennes

OK, on va y aller pianissimo. Si ça groove bien, ils n’ont pas inventé le Moog. S’ils nous mettent le feu au cul, ils n’ont pas inventé la poudre. Reste que Juveniles sort un premier album qui fait d’une étincelle un feu de forêt, celle-là même dont nous parlait Lescop. Je vous la fais en quatre fois trois lignes, c’est à dire douze fois plus fort que Félix Fénéon.
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MARVIN
« Barry », aussi frénétique que possible

Dans ma terre natale qu’est Montpellier, il m’arrive de renier complètement la scène locale. Premièrement parce que j’ai toujours eu ce préjugé complètement con sur la musique de chez moi qui se limiterait à du « punk-rock hardcore » ou du « métal industriel ambiant ». Et deuxièmement parce que je ne mise aucun espoir sur une ville où les noms de groupes sont aussi horrifiants que les Palavas Surfers ou Salut Les Anges.
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SAM AMIDON
Bright Sunny South

Il y a toujours quelque chose d’un peu suspect chez les fans de Nick Drake. Une certaine arrogance, une prétention bourgeoise à militer pour la bonne musique d’appartement, un parfum de quatre clefs Télérama à vous donner envie de leur enfoncer « Five Leaves Left » dans les gencives en mode chef Raoni pour calmer leurs ardeurs de dépressifs du dimanche. Rien de tout ça chez Sam Amidon.
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BOARDS OF CANADA
Electronicanadadry

Communication savamment millimétrée, quatre albums en presque vingt ans d’existence, un duo peu bavard qui distille les interviews au compte-gouttes… ça vous rappelle rien ? Toute ressemblance avec des personnes (casquées) étant purement fortuite, dire qu’on attendait le futur de Boards Of Canada depuis des lustres est un bel anachronisme. On les avait quittés jeune, les revoilà démodés. Avec « Tomorrow’s Harvest », les Ecossais écrivent une nouvelle page de leur histoire. Certainement la dernière.
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TELEX REVIEW SPECIAL HOUSE
Revue de l’actu électro en mode 4/4

La house est-elle soluble dans Gonzaï ? Délicate question à laquelle il nous apparait utile de répondre, comme ce fut le cas tout récemment avec deux Gonzaï Shows organisés à la Gaité Lyrique, ou aujourd’hui en décortiquant l’actualité disques via notre rubrique express nommée Telex Review. Parce qu’en fin de compte, il n’y a aucune raison que l’on occulte ici une esthétique qui participe de la pop culture, s’émancipe essentiellement dans les marges, et continue à se régénérer par l’action conjuguée du « crossover » et des nouvelles technologies. Alors… Can you feel it ?
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BAJRAM BILI
Le krautrock pour les nuls

Ne pas se fier au titre de cet article pour juger du deuxième EP du français Adrien Gachet qui, loin d’être nullissime, livre avec son « Sequenced Fog » une sorte d’abécédaire du patapoum à écouter en attendant ce jour où la France dépassera enfin l’Allemagne sur les principes fondamentaux : économie, austérité « made in Merkel » et musique bien sûr. Et donc krautrock.
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QUEENS OF THE STONE AGE
… Like Clockwork

Imaginez deux secondes des rockers français sortant un disque intitulé « … Comme sur des roulettes ». Lapidation médiatique assurée, fous rires et moqueries. Alors que bizarrement, quand c’est Queens Of The Stone Age, on se met à transpirer des molaires en imaginant l’asphalte gondolant au-dessus d’un horizon qu’on tenterait de rejoindre à 150 à l’heure, le bras pendant nonchalamment le long de la portière d’une Cadillac décapotable. Mais comment peut-on encore tomber aussi facilement dans le panneau du rêve américain ? En mettant le volume à fond. Ca couvre les paroles. Et tout le reste. Here we go.
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GREMS
Vampire

L’enfant terrible du rap français récidive avec un sixième album fraichement sorti. « Vampire », pour celui qui cumule les concepts albums, et ultime doigt d’honneur à tous les suceurs de sang. Dernière livraison avant fermeture définitive pour Michael Eveno aka Supermicro Grems.
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PRIMAL SCREAM
More Light

Au risque de passer pour une trompette, avant d’écouter le nouveau Primal Scream, je me demandais encore si Bobby Gillespie ne faisait pas partie de la famille de Dizzy. Ceci dit, une fois « More Light » avalé en entier, je suis en mesure d’affirmer au moins une chose : tandis que les vieilles stars du rock n’en finissent plus de remplir des stades avec des disques qui sonnent creux, Primal Scream bande encore.
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VAN DYKE PARKS
Le smiley sans Brian Wilson

24 ans de silence depuis « Tokyo Rose », ce concept-album où le Japon bottait le cul des idéaux ricains et vice versa. Sobrement intitulé « Songs Cycled », en clin d’œil à la première galette parue en 1968, « Song Cycle »), le nouvel album de celui qui est surtout connu pour avoir co-écrit les paroles du maudit « Smile » aux côtés du furieux Brian Wilson paraît ces jours-ci sur le label Bella Union. Un petit évènement, déjà amorcé en 2012 par la réédition des trois premiers albums de l’orfèvre pop aujourd’hui âgé de soixante-dix ans, jadis partenaire de jeu de Arlo Guthrie, Grace Kelly et des Byrds.
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DAFT PUNK
Retour vers le passé

Ça y est : « Random Access Memories » est enfin dans les bacs. Ou tout du moins ce qu’il en reste, l’actualité se chargeant de nous rappeler que c’est bel et bien Internet qui donne le ton. Depuis une semaine, l’album est disponible sur la toile : il a d’abord leaké, puis très vite, a été « rendu public » en streaming sur la plateforme de téléchargement iThunes. Bien sûr, l’entourage des Daft avait anticipé l’affaire, un revers, mais un revers qu’il serait toujours possible de convertir en ultime opération de promo. Depuis une semaine, donc, tout le monde connaît le contenu du disque le plus attendu de l’année, tout le monde a pu en parler, tout le monde a pu donner son avis sur la chose. Et ainsi participer de la plus formidable opération de communication menée, ces dernières années, dans le champ des musiques actuelles. Alors, il a bien fallu se poser la question : fallait-il vraiment que Gonzaï vous dise ce qu’il pense de ce quatrième album ? La réponse fut évidente : non.
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WOLF PEOPLE
« Fain », un disque qui laisse sur sa …

Avec leurs gueules de rescapés du chalutier du Captain Iglo, les gars de Wolf People ne donnent pas l’impression d’avoir inventé le futur. Quant à la musique de leur troisième album « Fain », mieux vaut s’armer d’une cotte de mailles pour éviter d’être transpercé par la modernité. Amateurs d’Aleister Crowley, de chansons médiévales et d’oripeaux celtiques, ce disque est pour vous.
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THEE OH SEES
Floating Coffin

Dans un monde idéal, l’humanité se contenterait du strict nécessaire. Les rockeurs se passeraient de donner des interviews fadasses et la critique musicale se résumerait à une note suivie de trois adjectifs, un peu comme les modes d’emploi pour les cafetières, le tout affiché sur de grands panneaux en libre consultation, un peu comme les résultats du Bac, avec un redoublement prescrit pour toutes les nouvelles stars n’ayant pas obtenu la moyenne. Dans ce monde là, John Dwyer et ses Thee Oh Sees règneraient sans partage et personne n’y retrouverait rien à redire, pour la simple et bonne raison qu’on aurait claqué le beignet de l’amicale des commentateurs anonymes depuis fort longtemps. Entre le nazisme et le groupe de San Francisco, deux conceptions différentes de la dictature séparées par soixante ans de grand vide démocratique.
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ETERNAL TAPESTRY
Astronomy (really) domine

On résume souvent à tort le psychédélisme aux drogues ingurgitées par des rockeurs analphabètes vivant reclus dans les montagnes avec des vêtements en peau de chèvre, là où leurs confrères urbains préfèrent se biturer les gencives à la pinte avec des jeans souvent trop serrés et des mélodies moins folles. Tout cela est un peu vrai. Mais derrière le folklore pour touristes peu coutumiers des chansons de huit minutes composées sous l’effet de pilules non remboursées par la sécurité sociale, on trouve aussi des groupes pratiquant la jam cosmique comme d’autre le fitness après le boulot, avec assiduité et passion de la sueur. Et autant vous dire qu’Eternal Tapestry fait parti de ces sportifs d’un autre genre.
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