GONZAÏ RADIO 13
High Energy (part 1)

Après étude de cas soigneusement triés sur le volet – d’éminents spécialistes en conviendront – il existe au moins deux façons de se lever le matin. Dans un premier cas le sujet est en proie à un positivisme débordant d’énergie, capable à lui seul de saouler toute une assistance prompte à l’étrangler sur le champ, avant de tremper la proverbiale tartine beurrée dans quelque liquide brûlant. On en connaît d’autres qui, eux, après un sommeil agité à travers une nuit non réparatrice et en proie aux rêves les plus délirants, se jettent immédiatement, dès le premier pied posé à terre, sur un ampli, des vinyls, Cds ou ce qu’on voudra, afin de réduire au silence ces strates de voix parasitaires montant en crescendo qui peuvent conduire à une rapide défenestration, au meurtre ou à un abonnement à Armes de Chasse.
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ALICE BOTTÉ
Le gaucher silencieux

J’avais de nombreuses informations sur Alice Botté, mais son palmarès impressionnant avait de quoi me perdre un peu : guitariste d’Alain Bashung, Christophe, Charlélie Couture, Daniel Darc, Jad Wio, Adrienne Pauly, Jacques Higelin, Hubert-Felix Thiefaine, Jacno, Berry, Buzy, Elli Medeiros, Balbino, Berline… Pour un type comme moi, né en 1985, pas facile de remettre ce brillant palmarès dans l’ordre chronologique.
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OTHER LIVES
Tamer Animals

Coincé à Paris, rincé par l’ennui d’un été un peu trop pourri, c’est quelque part en Oklahoma que je devais retrouver la foi, projeté par la tornade symphonique du quintette de Stillwater. Other Lives m’offrait son Tamer Animals sur grand écran acoustique, transformant mon salon gris en un paddock inondé de soleil où des chevaux fougueux aux crinières grasses m’invitaient enfin au départ vers les grands espaces.
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JOAKIM
Nothing Gold

Après dix ans à se faire tailler le portrait comme une version miniature de James Murphy par tous les nez creux incapables d’entendre dans l’innovation française autre chose qu’un copier-coller, Joakim refait surface à l’exact moment où le poupon new-yorkais raccroche les gants. Simple coïncidence ou parabole pour conclure que c’est la fin des années 2000 et qu’il va falloir changer de paire de pompes pour briller sur les parquets ? Et avec ça, je vous sers quoi, vous reprendrez bien un peu de poncif pour la route ? Arrêtons là. La grande différence, après dix ans à tourner des boutons dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, c’est que Joakim est devenu vieux, que ses morceaux sont désormais reconnaissables entre mille et que l’effet de surprise semble aussi fané qu’un remix de Daft Punk is playing at my house en 2011. Pour lui comme pour les autres, plus rien ne brille vraiment et l’excitation s’est transformée en silence de plomb. Nothing gold, donc.
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