LES MARQUISES
Lost lost lost

Est-ce le résultat d’un acharnement quasi névrotique du manager des Marquises à tenter de me convaincre par voies digitales du génie de ce groupe franco-américain, ou peut-être est-ce le quasi consensus des bloggeurs consanguins sur le premier album des franco-américains… à moins qu’il ne s’agisse des références – Robert Wyatt, Moondog, Shearwater – empilées sur leur comptes comme autant de copier-coller insipides… toujours est-il qu’il m’en aura fallu du temps pour les atteindre, ces Marquises.
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RADIO GONZAÏ #20
Le fond du fond (part 2)

Nombre de spectateurs terminés à l’urine se sont fait la frayeur de leur vie en apprenant, par Hollywood interposé, que la fin du genre humain se situerait aux alentours de 2012, cette vieille farce de la « Fiiiin du Moooonde » – une idiotie puisqu’elle est advenue depuis qu’on a laissé Higelin se reproduire. Si encore ce n’était que la fin du quotidien du même nom, on serait soulagé ; mais non, c’est paraît-il vieux et Maya de surcroît (c’est donc vrai, n’est-ce pas).
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KEITH JARRETT
Rio

Ça faisait longtemps que je n’avais pas rendu visite à Klavier Stuc. Lors d’une soirée bien arrosée, j’avais appris par un ami commun qu’il avait fini par trouver refuge dans une chambre de bonne prêtée par une ancienne conquête bourgeoise pour 50 euros par mois. Le loyer, symbolique, avait été accordé à l’ancien amant qui avait eu son heure de gloire à tâter du clavier dans les salons branchés. Le savoir dans la mouise me faisait plus mal encore maintenant que le mois de novembre nous enveloppait sournoisement de sa sinistre grisaille, sous les cris arrogants des corbeaux.
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DAVID LYNCH
A fleur de (pi)peau

Si, aux dernières nouvelles, Lynch jouait à Valérie Damidot pour le compte du Social Club, David n’avait pas l’intention d’en rester là, le cul posé sur sa ménopause artistique – tout incapable qu’il est de pondre une œuvre décente depuis… 2001 – tandis que dehors, des tas de types s’amusent à torturer la musique. Il veut en être, David. Alors il sort « Crazy Clown Time », son premier album réalisé sans grande personne pour l’aider à traverser.
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POP OUEST FRANCE
Mes prévisions météo

Ceci n’est pas une information essentielle et pourtant elle me tient à cœur comme si elle l’était : au-delà du péage d’Ablis, il existe un monde, un autre monde, oui, un monde pur et insouciant. Un monde de chansons pop, créé par des jeunes gens bien sous tous rapports quoiqu’un peu bretons, et se foutant pas mal qu’il pleuve 24h/ 24, 335 jours par an.

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RADIO MOSCOW
Dans le rouge

« Gonzaï c’est bien joli, mais à part ce Guy Michel Thor, là, que j’ai bien connu à une époque, y a que des jeunes écrivant sur des vieux. Vous devriez faire le contraire, de temps en temps. Qu’est-ce t’en penses, petit ? » J’ai reçu ça par mail, cette semaine. C’était signé Roger Ouateur, de Faches-Thumesnil. Intrigué, j’ai répondu, demandant à ce Roger d’où il sortait. Il n’a pas voulu en dire plus, mais à la place il y avait un fichier joint. « Putain, j’ai mis trois jours pour taper ce truc, à cause de mes gros doigts, alors y a intérêt à ce que tu le passes. » Te voilà exaucé, Roger. Et bienvenue au club.
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CRACBOOMS, JC SATAN
Le rock au purgatoire

Cracbooms, JC Satan, quoi de commun si ce n’est qu’ils sortent un EP et un album à peu près en même temps ? Si ce n’est encore que, chacun à leur façon, ils représentent une fuite en avant quelque peu salvatrice au milieu de l’apathie générale qui semble geler les valseuses et les cordes de guitare du moment. Peut-être ai-je enchaîné mauvais choix, coups de lose et twat move, mais j’ai tout de même l’impression qu’on s’emmerde violemment ces temps-ci. N’en jetez plus, le Calice va déborder. Convoquons plutôt la cellule de crise des plus hauts décideurs.

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TOXIC KISS
Happy Alpha Air

C’est pendant l’un de ces dimanches de solitude que j’ai appris que les héros peuvent parfois revenir. « No more heroes » des Stranglers en tête avec le moral dans les chaussettes, ce fut finalement le « Happy Alpha Air » des Toxic Kiss qui devait me regonfler pour longtemps et me faire retrouver mes… 17 ans.
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MA RENCONTRE AVEC dEUS
I Keep you close

8 juillet 1995, scène B des Eurockéennes, le concert de dEUS dure depuis une heure quand Tom Barman jette sa guitare au sol et file backstage… pour revenir quelques minutes plus tard : « Excusez-moi, je suis allé faire pipi… » On aurait plutôt penché pour une dispute avec un des musiciens, point de vue que pourraient confirmer les nombreux changements de line up qui allaient suivre. 30 octobre 2011, aftershow de dEUS à l’Aéronef de Lille, Tom Barman ne se souvient pas de cet épisode. « C’était il y a longtemps » rigole-t-il. Et il a raison. Seize ans, exactement. Sans (presque) jamais perdre la foi.
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DEATH IN VEGAS
La difformité mortelle

Groupe culte cité dans cinquante pour cent de mes écrits, père de substitution junkie et violent venant ternir mon enfance trop heureuse, Death in Vegas ou l’apogée de mes connexions nerveuses avant la bringue et l’alcool. J’étais jeune, pur et intelligent, je suis désormais vieux, terni et con. Et Death in Vegas, quinze ans après ses débuts, n’a définitivement plus le même gout.
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JEAN-LOUIS MURAT
“Grand lièvre”

20 septembre 2011. 19h45. Hôtel Les Jardins du Marais, dans le 11e arrondissement de Paris. “ Il est beau quand même ” me lance l’attachée de presse alors qu’elle scotche tête la première dans le numéro des Inrocks de septembre/octobre 1991. “ Il est beau ” dit-elle, attendant l’écho d’un “ J’avoue ” alors qu’elle scrute la mine de triste sire tout en sourcils froncés style Ken le Survivant d’Auvergne de ce lover qu’est Jean-Louis Murat
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RADIO GONZAÏ #17
Conversion

Tous, un jour, nous avons fait preuve de prosélytisme envers un tiers, jugeant bon d’infliger à l’heureux élu nos goûts divers et variés en matière de musique, parce qu’il serait dommage que tel chef d’œuvre – aussi futile soit-il – pourrisse au fin fond des poubelles de l’histoire, et que garder pour soi ce que l’on considère comme précieux n’a aucun intérêt, sinon de devenir l’homme le plus riche du cimetière…
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