LA TERRE TREMBLE
Comme un ouragan qui passait sur moi

Par définition imprévisible, le tremblement de terre englobe une foultitude d’accidents heureux allant de Beth Ditto en train de faire son jogging à un single de Dorothée en 1989 qui s’écoule à 650 000 exemplaires, en passant par la tectonique du mec plaqué sous lequel, subitement, le sol se dérobe. Mais c’est aussi le deuxième album du groupe du même nom qui, comme on dit à Monaco, va tout emporter.
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SCORPION VIOLENTE
Faites entrer l’accusé

Un adjectif accordé de façon étrange, un titre d’album en allemand, une origine strato-messine, tout concourait à faire de Scorpion Violente les rois de la fête à Ibiza. Mais ils ont choisi que non. Ca sera donc drone-core et réverbérations fumantes pour tout le monde, dans une ambiance glauque comme dans les concours miss beauté pour les 6/13 ans. Si Francis Heaulme organisait un jour chez lui un goûter d’anniversaire, sûr que la sono sera assuré par Scott et Toma.
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TEENAGE MENOPAUSE
« Filer un flingue à un singe »

Pris à leur propre piège : à force de ramener leurs grandes gueules, Frous et Elzo ont finalement dû tenir leurs engagements et sortir les disques qu’ils avaient promis, un soir de biture, de faire sortir de terre.
Fondateurs du label Teenage Menopause, ces deux gars ne boxent pas dans la catégorie BALTRINGUE. En les voyant, on pense plutôt aux derniers des Mohicans. Vous savez, l’espèce en voie de disparition, avec des plumes sur la tête.
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ROCK À LA CASBAH #64
Carte blanche à Croque Macadam

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! Le disque n’est pas mort mais l’industrie qui l’administre s’atomise en milliers de micro-labels souvent sans but lucratif. Ils pullulent aux quatre coins du monde et offrent un espace d’expression à tous ces groupes qui répètent dans les garages de nos banlieues. Motivés par le seul plaisir de sortir un objet vinyle, ces amoureux du sillon travaillent sans arrière-pensée, si ce n’est celle de faire un nouveau disque.
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FEMMINIELLI
Rencontre du troisième type

Avec son look de Giorgio plus que de faux rôdeur, Bernardino Femminielli est à la disco ce que la moutarde est à Dijon : un condiment monté sur platform-boots qui relève le gout de la viande du samedi soir. Dans son dancing sans danseurs intitulé pour l’occasion « Double Invitation », le Canadien chante les louanges d’un rétro-futurisme obsolète, érotique ; en immersion dans le digital pileux, un peu comme si Tellier avait viré tous les coussins péteurs sous son clavier. De quoi nous imposer, nostalgiques, un détour vers son futur recomposé.
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GONZAÏ CLUB # 1
Our radio is back !

Après une première saison radiophonique menée en mode do hits yourself, Gonzaï s’est associé à Radio Campus Paris pour lancer son émission mensuelle sobrement baptisée le Gonzaï Club. Pour obtenir sa carte, rien de compliqué : allumez votre transistor une fois par mois à l’heure dite, ou profitez du replay ci-dessous, en partenariat avec Radio Rectangle.

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THE SOFT MOON
« Zeros » en écoute intégrale

Déjà pas très loin du zéro absolu avec leur premier album sorti en 2010, The Soft Moon revient avec un brûlot synth-punk pas vraiment west coast, qui donne surtout l’impression de survoler Berlin en hélicoptère avant la chute du mur. À deux semaines de la sortie officielle chez Captured Tracks, écoute exclusive de cet album en béton armé, influencé par leurs aïeux de San Francisco, les bien nommés Chrome.
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JÉRÔME ECHENOZ
Le bobo bizarre

Question pop : faut-il vraiment savoir chanter pour oser montrer son bel organe en public ? Si la France posait déjà la question voilà une décennie à Michel Houellebecq pour le résultat qu’on connaît – Mimi a gagné le Goncourt avec le plus illisible de ses romans, alors que son disque, « Présence Humaine », croupit dans les caves – l’histoire semble se répéter aujourd’hui avec un autre maître déchanteur passé expert dans l’art du chanter faux. Quand le larynx fait un double croche-pied à la clé de sol, ça donne un premier EP nommé « Le Chrome et le Coton » qui laisse, euh, sans voix.
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ROCK À LA CASBAH #64
Beat from Badsville !

Il y a des découvertes que l’on met du temps à faire, des objets que le temps nous épargne, nous laissant maturer pour que la rencontre soit d’autant plus riche. En juin 2012 sortait la compilation « Beat from Badsville – trash classics from Lux and Ivy’s vinyl mountain, vol 1 », une collection de singles des années 50 et 60 dont nous mesurons seulement aujourd’hui la qualité et la pertinence. Merci Stag-O-Lee records, merci.
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THEE OH SEES
Putrifiers II

Dès réception du disque, dont la pochette est moins laide qu’à l’accoutumée, on se sent heureux d’avoir un nouveau Thee Oh Sees à se mettre sous l’oreille. Mi-drone, mi-garage, et avec des notions évidentes de bon goût – ce qu’on cherche tous dans un disque, en somme – « Putrifiers II » est moins garage que le précédent, penchant davantage vers le psyché.
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ROCK À LA CASBAH #63
From trash folk to punk folk

Victime de femmes cougars à guitares, Jack White a ressorti de leurs tombeaux les vieilles stars désuètes du country folk américain. Dans le même temps, Dylan reste l’étalon or du folk contestataire, sorte de tête de gondole de la protest song acoustique. Liftées ou ridées, les voix caillouteuses et chevrotantes du folk sentent la naphtaline et se résument pour la plupart à de la musique traditionnelle, au même titre que la musette en France.
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YAN WAGNER [INTERVIEW]
Pôle Austère

Lily Allen disait qu’à l’écoute de Wagner on a envie d’envahir la Sologne. La pauvresse n’a rien compris. C’est pourtant simple, depuis le prélude de Tristan & Isolde, aucun Wagner (et ils sont nombreux) n’avait cultivé autant de majesté et de solennité dans un même morceau de vinyle. Rira bien qui Walkyrira le dernier, avec son premier album, « Forty Eight Hours », Wagner quitte la place du mort pendant que Yan se fait un prénom. Rencontre avec un Wagner sans utiliser de ouija.
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WALL OF DEATH
« Main Obsession », Paris-Texas en carte postale

La légende raconte qu’un bon disque de rock doit s’écouter au casque. Que, comme avec un bon cigare, le critic doit humer le parfum des guitares à travers la membrane de l’appendice filaire pour sentir les guitares boisées, les mélodies végétales et tout un tas d’autres conneries stylistiques sans lesquelles on n’aurait pas placé Grizzly Bear, François and the Atlas Mountain et tous les autres mollassons indolores sur un podium trop grand pour eux. Avec le premier LP des Parisiens de Wall of Death, à paraître chez Born Bad, c’est un peu différent : l’écoute solitaire de « Main Obsession » prend la forme d’un confessionnal chargé en électricité et en bénédictions. Plus près de toi, saigneur.
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ROCK À LA CASBAH #62
De l’idole des jeunes aux Spadassins

C’est de plus en plus difficile pour lui. Chaque tournée se termine par une hospitalisation. Sous nos yeux, le rock français crève à petit feu. La prothèse de hanche fragile, la voix chevrotante et le souffle de plus en plus court, notre rockeur national se meurt. Le rock’n’roll francophone en est-il là ? Décrépitude, papier peint et déambulateur. Préparons les mouchoirs, une France en deuil, orpheline de son rebelle, serait capable du pire.
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FUZATI [INTERVIEW]
Pas bienvenu au Klub

Le dernier album du Klub Des Loosers, « La Fin de l’Espèce », convainc en treize morceaux de ne pas faire de gosses et que la vie, c’est finalement pas terrible-terrible. Quelques mois après la sortie du disque, rencontre avec un homme qui porte un masque plutôt flippant pour se permettre de ne pas jouer de double-jeu. Comble.

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SWANS
« The Seer »: quand le groove se fracture

Voilà trente ans que ce groupe mutile ingénieusement nos vigoureuses oreilles avec au compteur plus de décibels que n’importe quel groupe de heavy metal. La musique de Swans, c’est (beaucoup) de bruit qui pense. La preuve avec un nouvel album, « The Seer », sorti il y a quelques semaines chez Young God Records, label du magnétique leader du groupe, Michael Gira.
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