MELODY’S ECHO CHAMBER
Quand le Tame n’Impala, les souris dansent

Le deuxième album de Tame Impala nous a tous empapaouté. Maintenant que « Lonerism » squatte la playlist iTunes section « musique de pub pour bagnoles » des agences de com’ tenues d’une main molle par des trentenaires prenant des nouvelles du monde via GQ ou le dernier sketch de Mouloud Achour, on peut bien s’avouer que Kevin Parker nous a fait un bébé dans le dos. Nom de code du beau cocufiage : Melody Prochet.
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TY SEGALL
Quoi de neuf, docteur ?

Alors que quelques uns s’excitent encore sur l’énième conseil d’administration d’un groupe qui n’a pas sorti un single valable depuis quarante piges, un énergumène californien propulsé par des fuzz en pagaille s’acharne à reprendre un vieux train en marche. Comme au temps des chemises à jabots, le petit Ty Segall vient de se faire l’instigateur de trois albums en quelques mois. Entre le travail à la chaîne, les promenades du chien et les courses à beaufland, il a fallu du temps pour se pencher sur son dernier-né, « Twins ». Un temps pour formuler une vitale question : « Est-ce bien raisonnable pour un seul homme ? »
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NEGATIVE BEAT RECORDS
Patate de forain et fête lorraine

S’il avait fallu parier sur un département français capable d’électriser les mimines de celui qui perd la moitié de sa semaine à déballer, écouter puis jeter 80 % des autoproductions envoyées à la rédaction comme des lettres de démotivation, tout porte à croire qu’on n’aurait pas misé les 20 % restants sur la Moselle. C’est pourtant depuis cette région à deux doigts de l’invasion germanique que le collectif Negative Beat s’évertue à flirter avec le tapage nocturne et la composition du 17 sur le cadran téléphonique. Ne raccrochez pas, ce n’est pas un faux numéro.

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K-HOLES
Frustration, sexe & violence : la Trinité du rock

Samedi 27 octobre, 19h30, à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen). Pour la première fois de ma vie, j’arrive en avance à un concert. Et pour cause : j’ai rendez-vous avec un groupe dont la réputation scénique m’intrigue depuis plusieurs semaines. Pour l’occasion, j’ai convaincu au forceps notre rédac’ chef de m’accorder l’interview de cette bande d’Américains biberonnés à la scène post-punk australienne (Birthday Party, Crime and The City Solution, The Scientists) et à tout ce que l’Amérique compte de tarés pervers (Gun Club, Cramps et Stooges).
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LA TERRE TREMBLE
Comme un ouragan qui passait sur moi

Par définition imprévisible, le tremblement de terre englobe une foultitude d’accidents heureux allant de Beth Ditto en train de faire son jogging à un single de Dorothée en 1989 qui s’écoule à 650 000 exemplaires, en passant par la tectonique du mec plaqué sous lequel, subitement, le sol se dérobe. Mais c’est aussi le deuxième album du groupe du même nom qui, comme on dit à Monaco, va tout emporter.
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SCORPION VIOLENTE
Faites entrer l’accusé

Un adjectif accordé de façon étrange, un titre d’album en allemand, une origine strato-messine, tout concourait à faire de Scorpion Violente les rois de la fête à Ibiza. Mais ils ont choisi que non. Ca sera donc drone-core et réverbérations fumantes pour tout le monde, dans une ambiance glauque comme dans les concours miss beauté pour les 6/13 ans. Si Francis Heaulme organisait un jour chez lui un goûter d’anniversaire, sûr que la sono sera assuré par Scott et Toma.
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TEENAGE MENOPAUSE
« Filer un flingue à un singe »

Pris à leur propre piège : à force de ramener leurs grandes gueules, Frous et Elzo ont finalement dû tenir leurs engagements et sortir les disques qu’ils avaient promis, un soir de biture, de faire sortir de terre.
Fondateurs du label Teenage Menopause, ces deux gars ne boxent pas dans la catégorie BALTRINGUE. En les voyant, on pense plutôt aux derniers des Mohicans. Vous savez, l’espèce en voie de disparition, avec des plumes sur la tête.
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ROCK À LA CASBAH #64
Carte blanche à Croque Macadam

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! Le disque n’est pas mort mais l’industrie qui l’administre s’atomise en milliers de micro-labels souvent sans but lucratif. Ils pullulent aux quatre coins du monde et offrent un espace d’expression à tous ces groupes qui répètent dans les garages de nos banlieues. Motivés par le seul plaisir de sortir un objet vinyle, ces amoureux du sillon travaillent sans arrière-pensée, si ce n’est celle de faire un nouveau disque.
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FEMMINIELLI
Rencontre du troisième type

Avec son look de Giorgio plus que de faux rôdeur, Bernardino Femminielli est à la disco ce que la moutarde est à Dijon : un condiment monté sur platform-boots qui relève le gout de la viande du samedi soir. Dans son dancing sans danseurs intitulé pour l’occasion « Double Invitation », le Canadien chante les louanges d’un rétro-futurisme obsolète, érotique ; en immersion dans le digital pileux, un peu comme si Tellier avait viré tous les coussins péteurs sous son clavier. De quoi nous imposer, nostalgiques, un détour vers son futur recomposé.
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GONZAÏ CLUB # 1
Our radio is back !

Après une première saison radiophonique menée en mode do hits yourself, Gonzaï s’est associé à Radio Campus Paris pour lancer son émission mensuelle sobrement baptisée le Gonzaï Club. Pour obtenir sa carte, rien de compliqué : allumez votre transistor une fois par mois à l’heure dite, ou profitez du replay ci-dessous, en partenariat avec Radio Rectangle.

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THE SOFT MOON
« Zeros » en écoute intégrale

Déjà pas très loin du zéro absolu avec leur premier album sorti en 2010, The Soft Moon revient avec un brûlot synth-punk pas vraiment west coast, qui donne surtout l’impression de survoler Berlin en hélicoptère avant la chute du mur. À deux semaines de la sortie officielle chez Captured Tracks, écoute exclusive de cet album en béton armé, influencé par leurs aïeux de San Francisco, les bien nommés Chrome.
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JÉRÔME ECHENOZ
Le bobo bizarre

Question pop : faut-il vraiment savoir chanter pour oser montrer son bel organe en public ? Si la France posait déjà la question voilà une décennie à Michel Houellebecq pour le résultat qu’on connaît – Mimi a gagné le Goncourt avec le plus illisible de ses romans, alors que son disque, « Présence Humaine », croupit dans les caves – l’histoire semble se répéter aujourd’hui avec un autre maître déchanteur passé expert dans l’art du chanter faux. Quand le larynx fait un double croche-pied à la clé de sol, ça donne un premier EP nommé « Le Chrome et le Coton » qui laisse, euh, sans voix.
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ROCK À LA CASBAH #64
Beat from Badsville !

Il y a des découvertes que l’on met du temps à faire, des objets que le temps nous épargne, nous laissant maturer pour que la rencontre soit d’autant plus riche. En juin 2012 sortait la compilation « Beat from Badsville – trash classics from Lux and Ivy’s vinyl mountain, vol 1 », une collection de singles des années 50 et 60 dont nous mesurons seulement aujourd’hui la qualité et la pertinence. Merci Stag-O-Lee records, merci.
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THEE OH SEES
Putrifiers II

Dès réception du disque, dont la pochette est moins laide qu’à l’accoutumée, on se sent heureux d’avoir un nouveau Thee Oh Sees à se mettre sous l’oreille. Mi-drone, mi-garage, et avec des notions évidentes de bon goût – ce qu’on cherche tous dans un disque, en somme – « Putrifiers II » est moins garage que le précédent, penchant davantage vers le psyché.
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ROCK À LA CASBAH #63
From trash folk to punk folk

Victime de femmes cougars à guitares, Jack White a ressorti de leurs tombeaux les vieilles stars désuètes du country folk américain. Dans le même temps, Dylan reste l’étalon or du folk contestataire, sorte de tête de gondole de la protest song acoustique. Liftées ou ridées, les voix caillouteuses et chevrotantes du folk sentent la naphtaline et se résument pour la plupart à de la musique traditionnelle, au même titre que la musette en France.
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YAN WAGNER [INTERVIEW]
Pôle Austère

Lily Allen disait qu’à l’écoute de Wagner on a envie d’envahir la Sologne. La pauvresse n’a rien compris. C’est pourtant simple, depuis le prélude de Tristan & Isolde, aucun Wagner (et ils sont nombreux) n’avait cultivé autant de majesté et de solennité dans un même morceau de vinyle. Rira bien qui Walkyrira le dernier, avec son premier album, « Forty Eight Hours », Wagner quitte la place du mort pendant que Yan se fait un prénom. Rencontre avec un Wagner sans utiliser de ouija.
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